L`islamophobie, c`est quoi?

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L’islamophobie, c’est quoi?
Le terme d’islamophobie naît en Iran sous Khomeiny pour fustiger les femmes
qui se refusent au port du voile. Il signifie, au-delà de la religion, le
refus par les femmes de suivre des coutumes : le voile n’est pas dans le
Coran mais prôné par les théocrates. Le mot nouveau affirme une phobie de la
laïcité. Il fait du rejet des règles une phobie, c’est-à-dire un des maux
mentaux, à l’instar autrefois de l’URSS…
Le fait que le voile ne soit pas une obligation de l’islam mais une simple
coutume témoigne bien du cynisme des concepteurs du mot.
À y regarder de plus près, l’acceptation imposée du terme est une déviation :
phobie signifie « peur ». En quoi une peur de l’islam serait-elle une
agression ? Bien sûr, il se peut que les réactions à la peur soient violentes
mais craindre n’est pas haïr ! Et plus même : la haine aveugle alors que la
crainte met en éveil. Pourtant ce n’est pas ce que soulignent les
utilisateurs du mot arraché à son sens et utilisé à tout propos.
L’appauvrissement de la langue est une arme de combat pernicieuse et
efficace. La langue souffre en silence.
À tout démocrate ne devrait pas paraître illégitime la crainte d’une règle
qui s’oppose fermement à toute liberté, toute opinion contraire à une loi
antique laissée à l’appréciation d’oulémas, une règle qui impose l’irruption
du religieux dans le politique, la certitude du caractère incréé du Coran et
l’inégalité entre les êtres humains selon leurs convictions religieuses ou
leur sexe. Ces règles mettent en danger la démocratie. Pourtant…
L’accusation d’islamophobie est habituellement amenée par la question « avezvous lu le Coran ? » lancée par des interlocuteurs qui ne l’ont eux-mêmes pas
lu mais ont la certitude qu’il s’agit d’un texte de tolérance et d’amour. Une
pensée néocolonialiste qui fait accroire à son porteur que ses héros
partagent et sa langue et sa vision du monde. S’il y a, bien sûr, des
passages d’amour , comme dans tous les textes religieux, il y en a de
violence et d’exclusion. Ces accusateurs d’islamophobie seraient abasourdis
s’ils l’avaient lu. Mais il faudrait d’abord qu’ils s’avouent à eux même
n’avoir pas lu.
Sur la coutume du voile il n’est pas anodin d’en rappeler l’origine
sumérienne : les prostituées se couvraient d’un voile intégral, une burqa,
tel que rapporté dans l’extraordinaire histoire de Tamar trompant son beaupère… c’est dire comment sont perçues les femmes dans les pays burquaïques !
Les défenseurs de la liberté, de l’égalité de droits et devoirs des citoyens,
de la fraternité, de la sexualité libérée ne sont-ils pas en plein
fourvoiement ?
Par ses actions et par l’invention de ce mot, l’islamisme radical a rendu
tout « vivre ensemble » impossible. Il a aussi pris l’islam en otage imposant
lui-même une deuxième séparation qualitative entre les êtres : il représente
les bons et vrais musulmans. L’islamisme supplante l’islam. Les autres
musulmans en sont les premières victimes et elles se comptent par dizaines de
milliers tous les ans. C’est cela que défendent les borgnes à la langue
acérée. Ils sont des soutiens d’assassins
Être islamophobe, par la crainte que ces dérives de fondamentalistes haineux
inspirent, ce n’est pas détester les musulmans c’est les défendre.
Leitmotiv : la haine aveugle mais la crainte met en éveil, les
fondamentalistes ont la haine aveugle de tous ceux qui ne sont pas eux, qui
ne pensent pas comme eux qu’ils soient chiites, sunnites, soufis… mécréants.
Mais cela n’est pas nouveau. Quand les wahhabites sunnites détruisirent
Karbala la chiite en 1801, ils massacrèrent la population, quand ils prirent
La Mecque et Médine en 1806 ils firent déterrer les compagnons de leur
prophète et arrachèrent le dôme vert de son mausolée… Tombouctou 2012 était
inscrit.
Totalitarisme, c’est le mot qui convient, celui qui dit au plus proche dans
notre culture ce que cachent les semeurs du mot jusque dans les instances
internationales et clament que les droits du musulman sont différents des
droits des autres hommes. Cela provoque forcément une islamophobie, elle est
le dernier rempart contre la haine distillée par les islamistes surgis du
cœur de l’islam et dans le silence de ses penseurs et autorités.
Ici, certains se croyant bien-pensants, au nom d’une égalité mal digérée,
utilisent de façon erronée un mot dont ils n’ont saisi ni le sens ni les
conséquences. Du coup ils abandonnent tous les démocrates en combat dans
l’espace musulman majoritaire comme au Soudan, en Syrie, au Mali et ailleurs.
Espérons que leur orgueil ne les enfermera pas dans leur erreur.
Source :© L’islamophobie, c’est quoi? | Causeur
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