
LES ACTEURS REGIONAUX ET LA SENSIBILISATION AUX RISQUES CLIMATIQUES 
 
 
 
Avec Thomas Deretour, animateur de l’atelier 
Léa Gasnier, chargé d’études mobilisation COP21 au CCFD- Terre Solidaire 
Jean-François Fillault,  gérant de la SCOP ESPERE (Equité Sociale, Performances 
Economiques, Respect de l’Environnement) 
 
 
 
 
Réchauffement climatique et bouillonnement démocratique 
 
Près de trente acteurs régionaux sont venus plancher sur le thème de l’atelier : « sensibiliser 
aux  risques  liés  au  réchauffement  climatique ».  Les  intervenants,  Léa  Gasnier  et  Jean-
François  Fillault, ont   plaidé pour  une  réduction  accrue  des  gaz à effet  de  serre et  montré 
que le développement durable peut intégrer avec succès les enjeux climatiques. 
 
Une question de justice  
 
Léa  Gasnier  est  acquise  à  la  cause  du  CCFD.  Son  association  est  très  impliquée  dans  le 
développement d’une agro écologie planétaire. Elle défend avec force les petits paysans du 
Sud. Ce sont les premières victimes des dérèglements climatiques et de leurs conséquences : 
aggravation de la faim, de la pauvreté et des inégalités. 
 
Les objectifs de la COP 21 visent à limiter le réchauffement de la planète à  2°C  d’ici la fin du 
siècle. C’est le seuil défini par les experts pour que la vie humaine reste tenable. Pour tout le 
monde ? Beaucoup en doutent. 
 
En France plus de 130 organisations de la Société Civile, dont le CCFD, se sont regroupées au 
sein  du  mouvement  « Coalition  Climat  21 ».  Ce  groupe  réclame  des  politiques  publiques 
pour plafonner le réchauffement à 1,5°C. Cela permettrait de réduire les aléas climatiques et 
la vulnérabilité des populations défavorisées. C’est une question de justice climatique. A cet 
effet, « Coalition Climat 21 » organise, en marge de la COP 21, tout un florilège d’initiatives : 
marches, forum, présentations de solutions alternatives etc. pour alerter l’opinion publique. 
 
Léa  Gasnier  coordonne  l’implication  du  CCFD  dans  ce  mouvement.  Elle  est  éloquente  et 
volubile.  Elle  est  dans  l’urgence  du  rassemblement  pour  peser  sur  ce  prochain  sommet 
mondial. Ce combat est le  sien : « Si la COP  s’engage  en dessous de 2%, ce sera un  succès 
pour moi » lance-t-elle. 
  
Sensibiliser  c’est  « faire  et  montrer »  dit  elle.  Léa  Gasnier  se  démène  pour  faire  réfléchir, 
faire rencontrer, faire venir tout le monde. « Le changement doit venir du citoyen » ajoute-t-
elle.  Elle  s’y  emploie  avec  la  volonté  de  montrer  que  le  renforcement  des  mouvements 
citoyens, l’avènement d’une société civile internationale sont des atouts majeurs en faveur 
de la régulation du climat.