Mémoire sur la gestion de la forêt publique québécoise 2 / 5
? la mise en œuvre d’une stratégie visant à accroître le rendement des forêts
privées, accompagnée d’un plan de financement à long terme, fait partie des
solutions incontournables pour augmenter les approvisionnements en bois et
assurer à la collectivité les retombées économiques essentielles aux régions
rurales;
? l’aménagement forestier durable et les exigences qui l’accompagnent
pourraient devenir un frein important au maintien de la production en forêt
privée s’il n’y a pas de mesures d’accompagnement adéquates pour assurer la
transition;
? les revenus actuels tirés des activités forestières ne permettent pas d’intéresser
des travailleurs forestiers et de dégager des marges bénéficiaires suffisantes
pour rémunérer les propriétaires de boisés et leur permettre de réinvestir dans
la sylviculture;
? dans un contexte de diminution de la coupe de bois sur les terres publiques et
considérant la volonté de respecter la possibilité forestière à long terme dans
toutes les forêts du Québec, on doit s’assurer d’utiliser toute la fibre disponible.
En Beauce actuellement, le niveau de coupe pour les essences résineuses est
sensiblement le même que la limite permise pour respecter la possibilité de
coupe à long terme. Nous sommes inquiets de constater que les quelques
acheteurs de bois à pâte résineux en billes de quatre pieds pourraient diminuer,
sinon cesser d’utiliser cette catégorie de bois. Certains préjugés sont entretenus
à l’effet que tout le volume de bois à pâte tronçonné en billes de quatre pieds
pourrait être livré en billes de huit pieds. Compte tenu des exigences actuelles
des acheteurs de bois de huit pieds et plus, cette hypothèse est impossible.
L’abandon d’achat de billes de quatre pieds résineux pour la pâte pourrait
entraîner la perte de 25 % et plus du volume de sapin-épinette présentement
récolté en Beauce. La rentabilité des opérations serait remise sérieusement en
question.