
VLS Resch JM Page 2
Pour la masse ce sont les études patientes des
étoiles doubles qui permirent d'accéder à la
mesure directe de cette grandeur.
Il fallut que le diamètre des instruments
augmente pour pouvoir séparer les couples de
plus en plus serrés et un travail sur des
dizaines d'années permettant d'obtenir des
positions mutuelles précises d'une binaire
physique.
La mécanique classique et le mouvement
képlérien permettent ensuite d'obtenir la
masse des étoiles après avoir défini les
paramètres orbitaux du couple.
C'est ainsi que l'on a pu associer le diagramme
magnitude-couleur avec les masses des étoiles
mesurées directement, ce qui représente en
fait une très petite collection. De cette
association on peut dériver des relations
masse-luminosité qui, partant du type spectral
(donc de la température et de la luminosité)
permettent de dériver la masse. La relation
n'est pas unique mais dépend de la classe de
luminosité et de la composition chimique des
étoiles.
De même les progrès dans la connaissance des
réactions au cœur des étoiles permirent de
définir le devenir d'une étoile dont la masse
est fixée au préalable ainsi que sa
composition. Avec ces seuls critères on peut
déduire le parcours évolutif de l'étoile depuis
sa naissance, sa vie sur la séquence principale,
son excursion ensuite vers un avenir variable
de géante rouge, naine blanche, pulsar, trou
noir.
C’est le rôle de la modélisation. Elle peut
calculer le devenir d’étoiles de masse très
élevée, par exemple de 300 masses solaires
mais jusqu’à présent leur présence dans le ciel
n’était pas repérée. Le problème de la limite
est en effet discuté.
Le problème se situe en effet aux marges de la
modélisation.
Qu'elle est la masse la plus petite au delà de
laquelle on peut avoir une étoile ?
Quelle est la masse la plus grande au delà de
laquelle le système devient incapable
d'assurer le confinement de la matière et donc
l'apparition d'une étoile ?
Dans la partie basse on trouve les naines
brunes. Leur masse se situe alentour de 0.07
masse solaire ou 13 masses de Jupiter la
valeur critique précise étant toujours l'objet
de discussion.
L'observation des naines brunes est difficile
car ce sont de petits objets peu lumineux qu'il
convient d'observer dans l'infrarouge pour en
obtenir des informations.
Dans la partie haute la modélisation montre
que lorsque la masse d'une étoile grandit sa
formation s'accompagne d'un vent solaire et
d'un rayonnement dont l'énergie augmente
considérablement. Ainsi vers 150 à 200
masses solaires l'effet conjugué du
rayonnement et du vent solaire devrait avoir
un résultat répulsif sur le nuage qui contribue
à la construction de l'étoile et empêcher donc
tout autre accroissement de la masse !
Le parcours évolutif montre également que
des étoiles aussi massives se forment très
rapidement. Si on les observe ce sont donc
des jeunes étoiles.
De plus leur évolution est très brève se
chiffrant en millions d'années et pas en
milliards d'années comme le soleil.
Elles devraient donc finir leur vie sous forme
de supernovae et hypernovae et disparaître
rapidement.