Environ 50 000 personnes ont quitté le marché du travail en mars 2013, marquant la baisse d'emploi mensuelle
la plus prononcée depuis février 2009. Environ le tiers de ces emplois a été perdu en Ontario et près de la
moitié, à Ottawa. Par contre, le taux de chômage local est demeuré stable à 6,1 % en mars, inchangé depuis
février (et encore bien au-dessus des taux provincial et national).
Pour comprendre pourquoi ces pertes d'emploi, mois après mois, à Ottawa n'ont pas entraîné de hausse du
chômage dans la ville, il est important de tenir compte de la composition du marché du travail par rapport à
la taille de la population. En mars 2013, 71,5 % des quelque 800 000 résidents de la ville étaient actifs sur le
marché du travail d'Ottawa. La plupart (535 400) travaillent, mais il y a aussi un pourcentage important de
personnes en chômage (34 700) qui se cherchent activement un emploi.
De février à mars, le taux d'activité à Ottawa a baissé de 1,2 %, indiquant qu'environ 9 000 personnes ont
quitté le marché du travail. Il y a plusieurs raisons pour l'expliquer. Certaines personnes ont atteint l'âge de la
retraite, d'autres sont retournés aux études à temps plein ou sont inaptes au travail pour des raisons de santé.
Le taux de participation général au marché du travail à Ottawa demeure néanmoins élevé à 71,5 %, ce qui
est supérieur au taux de 66 % à l'échelle provinciale et nationale.
La participation au marché du travail à Ottawa est une tendance qu'il faudra surveiller de près à l'avenir,
surtout dans le contexte de nouvelles compressions dans les services publics fédéraux1. On ne connaît pas
encore le nombre exact d'emplois susceptibles d'être perdus à Ottawa, mais l'Alliance de la fonction
publique du Canada (le syndicat qui représente les employés du secteur public fédéral) indique que depuis
2012 plus de 7 500 fonctionnaires de la Région de la capitale nationale ont été informés que leur poste
pourrait être aboli. Il sera important de déterminer si l'abolition de ces emplois entraînera une hausse du
chômage ou une baisse du taux d'activité (p. ex. des personnes décidant de prendre leur retraite ou de
retourner aux études pour se recycler).
1Le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) vient de publier un rapport indiquant que les mesures d'austérité fédérales pourraient entraîner la perte de
quelque 28 600 emplois dans le secteur public fédéral d'ici mars 2016, ce qui est beaucoup plus que les prévisions initiales.
Source : Enquête sur la population active, Statistique Canada, résultats pour la portion ontarienne de la RMR Ottawa-Gatineau, mars 2013 (extraction de données
personnalisées, moyenne mobile sur trois mois, chiffres désaisonnalisés).
À Ottawa, l'inflation était stationnaire à 0,9 % en mars 2013, ce qui est légèrement inférieur à la fluctuation
moyenne des prix à l'échelle provinciale et nationale (1,0 %). La croissance des prix à la consommation à
Ottawa est beaucoup plus lente en moyenne qu'elle ne l'était il y a un an, alors que le taux d'inflation était
de 2,1 %.
Au Canada, les prix à la consommation ont augmenté dans presque toutes les catégories de l'indice (à
l'exception du transport et de la santé et des soins personnels). Les consommateurs ont payé plus cher pour
les aliments, le coût des fruits et des légumes frais ayant considérablement augmenté (+8,7 % et +7,2 %,
respectivement).
Selon ses dernières prévisions, le Fonds monétaire international (FMI) prévoit que l'économie canadienne
connaîtra une légère augmentation de son PIB en 2013 (+1,5 %). Cette croissance devrait être alimentée par
une augmentation des investissements commerciaux et des exportations nettes, tandis que la dette élevée
des ménages et le ralentissement dans le secteur de l'habitation devraient limiter la demande intérieure.2
2Perspectives de l'économie mondiale : Espoirs, réalités et risques (avril 2013)
Source : Indice des prix à la consommation, Statistique Canada, résultats pour la portion ontarienne de la RMR Ottawa-Gatineau, mars 2013.