Synthèse de la table-ronde économie

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Ensemble pour des villages vivants
Condroz
Condroz
Synthèse de la table-ronde économie/commerce/emploi
Opération de Développement Rural d’Andenne - 25 Avril 2016
Présents :
Pour la Ville d’Andenne : Léonard Françoise (échevine), Dechamps Michel (échevin), Leroy Simon
(employé relais PCDR)
Acteurs locaux : Gérard Anne (Maison de l’Emploi), Danthinne Geneviève (Promandenne), Elias
Danielle (Fournipac ETA), Finfe Caroline (Promandenne), Philippart Françoise (conseillère
communale, Ferme du chant d’oiseaux), Fabrice Foucart (Carmeuse).
Excusé : Eerdekens Claude, Bourgmestre
1. Contexte de la réunion : l’opération de développement rural
à Andenne
Après un tour de table de présentation des participants, J. Donati, agent de développement à la
Fondation Rurale de Wallonie, présente brièvement le contexte de la réunion et la Fondation
Rurale elle-même (annexe 1 ci-jointe et annexe 4 en fin de compte-rendu)
Le développement rural associe étroitement les acteurs de terrains, tant à l’élaboration du
diagnostic du territoire qu’à celle des projets. La réunion de ce jour vise à affiner le premier
diagnostic réalisé par l’auteur de projet, Mr. Niset, et à confronter les visions de terrain en matière
d’emploi, d’économie, de commerce…
2. Chapitre du Dossier Socio-Economique (DSE)
Suite à la présentation (v. annexe 2.) du chapitre lié à l’emploi, l’économie et le commerce issu du
dossier socio-économique réalisé par Dominique Niset, du bureau Traces TPI, les participants font
part de leurs réactions :
Remarques de forme :
 Erreur au tableau 1.29 > 1477 emplois
 Le Fournil des Tiennes est l’ancien nom de Fournipac
 Préciser quel type d’enseignement ont suivi les demandeurs d’emploi qui ont terminé le
cycle secondaire (la Maison de l’Emploi peut fournir les chiffres)
 Tableau p.39 relatif au type de commerces. Cela ne correspond pas aux chiffres que la
Commune communique mais l’auteur a également tenu compte des professions libérales
 Préciser les types de commerces pris en compte.
 Il serait intéressant d’obtenir les chiffres pour les activités commerciales (créatives)
« web ». Il s’agit d’une explication potentielle au développement de l’activité
indépendante complémentaire des femmes.
 Dominique Niset se met en rapport avec Anne Gérard de la Maison de l’Emploi pour affiner
certaines données. Il ne semble pas possible d’obtenir des chiffres liés à l’emploi qui soient
spécifiques aux villages d’Andenne (car les habitants d’Andenne sont regroupés sous un
seul code postal).
 Le nombre d’agriculteurs est différent du nombre d’exploitants  affiner
Echanges de vue sur le diagnostic :
De manière générale :
Les participants confirment l’utilité d’avoir un tel document à leur disposition. La vision globale
qu’offre le doc permet d’être plus créatif. Une analyse plus fine sur le secteur économique serait
pertinente.
Plus spécifiquement :
Il faudrait :
 faire ressortir la différence entre l’emploi à Andenne et l’emploi des andennais dans la
présentation et dans le document.
 approfondir la comparaison avec les communes avoisinantes pour dégager les spécificités
d’Andenne.
 identifier les commerces du centre et ceux localisés dans les villages.
3. Tableau AFOM
Suite à la présentation (v. annexe 3.) du tableau atouts/faiblesses/opportunités/menaces (AFOM)
du dossier socio-économique réalisé par Dominique Niset, du bureau Traces TPI, les participants
font part de leurs réactions :
Forme :
 Reformuler « le commerce de détail particulièrement touché par le chômage » en
rajoutant la notion de demandeurs d’emploi dans ce secteur
 « Andenne est dans une dynamique comparable à celle de Namur. » L’auteur sous-entend
qu’il s’agit de la dynamique du sillon mosan. Les participants souhaitent que cette
affirmation soit nuancée car cela prête à confusion. En effet, la politique non
promotionnelle développée par la Ville de Namur dans les secteurs économiques et du
logement ces derniers temps a profité à la Ville d’Andenne. Celle-ci est isolée de Huy et de
Namur.
 Aspect trimodal. Il faudrait anticiper les développements potentiels des activités fluviales
industrielles dans le développement des berges (on a installé du logement proches de
zones potentielles de développement du secteur marchand, ce qui risque de créer des
problèmes de voisinage). Il faut développer une réflexion sur les terrains disponibles pour
développer l’activité fluviale.
Echanges de vues :
Forces et atouts :
 Position géographique et logistique d’Andenne, situation mixte, position centrale par
rapport à la Wallonie, proximité d’aéroports et des axes routiers
 Articulation d’un riche tissu économique: gros employeurs et petites PME (diversification
du risque)
 Variété des implantations possibles (économie et logement)
 Zonings nombreux et disponibles
 Pôles diversifiés : centre, rural, semi-rural
 Pro-activité de la Commune vers le secteur économique, impression de liberté des
entreprises > de pouvoir créer et oser, réelle vision du développement économique et
réserves foncières pour projets importants
 Offre commerciale
 Tissu industriel diversifié et grande maîtrise technique des industries dans le domaine
traditionnel
 Proximité entre les commerces et les grandes surfaces
 Maison de l’Emploi : spécialisation du secteur de l’accompagnement défini pour Andenne
(via les conseillers référents) et articulation des différents services liés à l’emploi, proactivité de la Commune vers les demandeurs d’emploi
 TEC et SNCB vers la vallée
 Les seniors qui viennent à Andenne
 Ville complète et équilibrée entre différents secteurs (culture, commerce,…)
 « Andenne, c’est une ville qui en veut »
 Intégration sociale des personnes handicapées depuis 50 ans
 Petits commerces qui s’unissent pour travailler ensemble
 Visibilité d’Andenne dans la presse
 Le secteur de la construction
Faiblesses et Menaces:
 Image d’Andenne, notamment celle des PME du secteur traditionnel pas assez attractive :
les employeurs n’arrivent pas à capter des candidats de qualité ; visibilité des PME :
Andenne n’attire pas de grands noms ; peu de visibilité pour du réseautage ; les ressources,
la dynamique et la réussite d’Andenne sont très peu connues, à l’intérieur et à l’extérieur
de la Ville ; déficit d’image au niveau des jeunes ; les initiatives prises sont dénigrées par les
réseaux sociaux (une partie de la population)
 Disparition des commerces dans les villages
 Mobilité : déplacements doux dangereux, moyens de déplacement à l’intérieur de la ville
(déplacements économiques et de personnes), mobilité des demandeurs d’emploi, trajet
du centre jusqu’à la prison : pas de trottoirs, pas de place pour les piétons, TEC et SNCB
dans la vallée
 Taux des -25 ans sans emploi, chômage longue durée
 Le tissu des opérateurs dans le domaine de la formation
 Inexistence des statistiques sur certains points : producteurs locaux, indépendants et
absence d’analyse
 Le centre d’Andenne ne capte pas les clients des villages, les commerces du centre perdent
une tranche d’âge de clients potentiels (et leur famille) à cause du manque de certains
niveaux de formation
 Difficulté d’engager des gens d’Andenne : souci de formation, d’éducation au travail
 Paupérisation de la population
 Difficile d’être agriculteur spécifiquement à Andenne : l’image de l’agriculteur est
mauvaise, la politique communale (et notamment le réseau routier) n’est pas adaptée,
l’adéquation entre la circulation des machines et la convivialité est difficile, il y a un
problème de visibilité et d’organisation (pas d’interlocuteur structuré) des agriculteurs.
 Force négative des habitudes, difficulté de passer au-dessus des préjugés
 Fournipac : le quotat AWIPH est complet, ils sont en manque d’encadrement > ils
cherchent à engager mais ils n’ont plus accès aux subsides. L’abattoir touche 1200 clients. Il
n’y a pas d’éleveurs de volailles sur le territoire d’Andenne.
 Réservoir emploi ETA semble tari ? peu de candidats d’Andenne (Fournipac entre en
contact avec la Maison de l’Emploi pour en discuter)
Leviers d’action potentiels :
 Développer les circuits courts
 Réalité d’Andenne bien meilleure que l’image qu’on en a > à valoriser
 Se baser sur le dynamisme d’Andenne (cf l’initiative And’Burger) pour développer une
identité andennaise positive
 Réfléchir les déplacements de personnes > répercussions sur l’activité économique
 les problèmes de mobilité vont s’accroître vu le développement : réaliser des
aménagements entre les commerces de proximité et les centres commerciaux
 améliorer la mobilité douce à Seilles, notamment vers le zoning
 Avoir une vraie réflexion sur les réhabilitations de sites économiques et ses conséquences
 Ne pas oublier qu’Andenne est située entre Liège et Charleroi (2 grands pôles) > il faudrait
créer des liens avec l’université de Liège, il y a un intérêt à travailler avec Fernelmont pour
se positionner par rapport aux pôles (// conférence des élus Huy Waremme).
4. Réflexions liées à d’autres chapitres :
 Logement : dynamique de croissance des logements : dualisation de la population, manque
de milieu de gamme dans l’offre et la demande. Les nouveaux logements sont trop chers et
les anciens logements ne sont pas en état: les ouvriers avec de petits revenus ne trouvent
pas de logement.
 Vie associative : beaucoup d’associations présentes sur Andenne et le soutien de la Ville
 Le Bourgmestre rentre dans tout et essaie d’être le meilleur
 Qualité de vie à la campagne
Un livre retrace l’évolution de la Ville d’Andenne depuis 40 ans (v. Mme Elias de Fournipac)
5. La ruralité
Pour les participants, la ruralité en un mot c’est :
calme, campagne, nature, agriculture, bien-être, vert, diversité, sérénité.
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ANNEXE 4 :
Informations générales sur l’Opération de Développement rural (ODR)
L’ODR est un processus par lequel la population, les élus, les acteurs associatifs, économiques,
sociaux, culturels et environnementaux réfléchissent conjointement à l’avenir de leur territoire
dans le but d’améliorer la qualité de vie des citoyens. Méthodologiquement, ce débat se déroule
en deux grandes étapes : l’étape du « diagnostic participatif » et l’étape de « définition d’une
stratégie de développement ».
Dans un premier temps, il s’agira d’établir un « diagnostic participatif » de ce territoire: en partant
de données objectives (travail de l’auteur de PCDR, Traces TPI) et en partant aussi du vécu des
habitants (travail de consultation de la FRW), il s’agira de croiser les différents regards que
mandataires et habitants portent sur le territoire concerné, et d’identifier les principales
problématiques à résoudre à l’avenir, ainsi que les principales ressources à valoriser.
La consultation peut se faire de diverses manières : via des réunions, mais aussi (parce que les
réunions ne sont pas toujours le meilleur moyen de consulter les gens) via des enquêtes écrites,
des rencontres personnelles, etc. C’est le rôle de la FRW d’organiser et d’animer ces réunions ou
rencontres, de proposer des formulaires d’enquête, puis de rédiger les comptes-rendus, ou une
synthèse des résultats (s’il s’agit d’une enquête ou de rencontres personnelles).
-
La consultation débute par une réunion dans chacun des villages concernés (au minimum
une réunion par village, mais parfois l’étendue de certains villages amène à proposer des
réunions spécifiques de certains hameaux ou quartiers).
-
La consultation se poursuit par des consultations de publics-cibles (ex : les agriculteurs, les
associations). Les publics à cibler sont identifiés d’après la participation aux réunions
villageoises.
Les réunions sont ouvertes au public et il est important qu’un maximum de personnes y
participe. Seules les réunions de la Commission Locale de Développement Rural (CLDR) sont
réservées aux membres. Ceux-ci sont désignés en fonction de critères de représentativité.
Ensuite, c’est la seconde étape, il s’agira de définir une « stratégie de développement » de ce
territoire, pour les 10 années à venir. En partant du diagnostic, des principaux défis pour lesquels
la population et les mandataires sont prêts à se mobiliser, il s’agira avec les groupes de travail et la
CLDR de définir des objectifs de développement à atteindre, et des projets concrets à mettre en
œuvre.
Ce travail aboutira à un document, le Programme Communal de Développement Rural (PCDR), qui
sera un guide dans la gestion de la commune pour une durée de 10 ans, une sorte d’ensemblier,
qui fédérera les différentes politiques sectorielles communales. Le PCDR comprend des projets
de tous types, dans tous les domaines et avec diverses sources de financement : sur fonds
propres, en partenariat avec des privés, Province, Communauté française, SPW, Europe,…
Les règles pour qu’un projet du PCDR puisse bénéficier d’une subvention de 80% du
développement rural sont les suivantes :
- Soit il n’existe aucun subside classique pour ce projet et celui-ci répond aux
objectifs du décret DR : la commune peut obtenir 80% de subsides en fonction
-
-
des moyens disponibles du SPW (maison de village, logement tremplin,
logement intergénérationnel, atelier rural, maison multiservices, espace public
convivial,…)
Soit le projet relève d’une compétence du SPW et il existe déjà un subside
classique : la commune peut obtenir un complément jusqu’à 80% si le projet
répond aux objectifs du décret DR, sauf pour les projets du plan
d’investissement communal (PIC) pour lesquels il n’y a aucun complément
possible
Pour certains projets relevant de la communauté française (par exemple une
bibliothèque dans une maison multiservices, une salle de spectacle dans un hall
polyvalent,…) la commune peut bénéficier de subsides DR suite à la convention
passée entre la Région et la Communauté.
Selon le décret, seules les communes ont accès aux subsides DR. Les CPAS n’y ont pas droit
actuellement.
Au moment où la commune décidera de réaliser un projet, elle désignera un auteur dans le
respect des procédures de marchés publics.
Les projets transcommunaux peuvent bénéficier de subventions à 90%.
Plus d’infos :
- http://www.frw.be/ et- http://odr.frw.be/
Quelques exemples de projets menés dans le cadre d’opérations de développement rural :
- la mise en place d’un Repair café par les membres de la CLDR
- la construction ou la rénovation d’une maison de village
- la plantation d’un verger communautaire
- la construction d’un atelier rural pour des PME locales en manque de locaux
- la mise en place d’une association des commerçants
- la construction de logements à loyers modérés pour de jeunes ménages
- la rédaction d’une charte de convivialité entre agriculteurs et non agriculteurs
- l’aménagement en espace de convivialité d’une place communale
- la création d’un réseau de chaleur et d’une chaufferie au bois pour des bâtiments communaux et
privés
- la mise en place d’un groupe d’achat en commun
- l’aménagement d’une ancienne ligne de vicinal en voie pour piétons et cyclos
- la création de logements intergénérationnels
- l’inventaire du petit patrimoine public et privé d’une commune
- l’installation d’une passerelle sur un fond de vallée remarquable
- l’organisation d’un marché de produits du terroir
- le placement d’une turbine hydraulique sur un barrage
Et tant d’autres actions...
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