Résumé 1
1. TRansfoRmeR les menaces
en oppoRTuniTés : une TRansiTion JusTe 3
2. changemenT climaTique pouR Tous
eT impacTs difféRenciés 4
n° 02 • octobre 2011
POUR QUE LES POLITIQUES EN MATIÈRE DE CHANGEMENT
CLIMATIQUE BÉNÉFICIENT AUX PERSONNES :
UNE TRANSITION JUSTE DANS LES PAYS VULNÉRABLES
AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Le cadre conceptuel de la Transition Juste est l’une des contributions du mouvement syndical
international au débat international actuel sur l’adaptation au changement climatique et
son atténuation. Si le concept de Transition Juste a déjà engendré de nombreux débats
d’envergure, les discussions n’ont pas encore abouti à son utilisation dans des contextes
sociaux-économiques spécifiques. C’est dans le but de cibler un tel contexte que le présent
rapport mettra l’accent sur les Pays les Moins Avancés (PMA), en examinant la pertinence du cadre
de la Transition Juste face aux enjeux spécifiques auxquels ils sont confrontés. Plutôt qu’une propo-
sition très élaborée pour une politique de Transition Juste dans les PMA, le présent rapport doit être
envisagé comme une tentative d’analyser le potentiel des politiques de Transition Juste, ainsi que
les possibilités d’actions syndicales, dans les PMA. Des syndicats dans les PMA ont contribué à ce
rapport qui a pour but d’être enrichi dans le futur par de plus amples contributions de syndicats et
d’organisations partenaires.
RÉSU
Les PMA sont tout particulièrement vulnérables aux impacts du changement climatique. Au-delà
de l’obligation morale envers les générations futures, rendre les PMA moins vulnérables face aux
changements climatiques représente une opportunité sans précédent de créer des emplois décents
et d’améliorer les conditions de vie de tous. Il faut considérer les politiques de Transition Juste
comme un ensemble d’instruments permettant d’atteindre un tel objectif, au travers des poli-
tiques axées sur le développement de systèmes de protection sociale, d’investissements améliorant
l’accès aux services publics sans spolier les ressources naturelles, mais aussi sur la promotion de la
démocratie et du dialogue social, de l’éducation et du développement de compétences, entre autres.
De par leur présence au cœur du système économique, les syndicats peuvent devenir des acteurs clés
de toutes les politiques de Transition Juste1. Dans un certain nombre de pays, ils ont déjà commencé
à promouvoir activement des politiques de Transition Juste adaptées aux réalités économiques,
culturelles et sociales spécifiques des populations locales.
1. Les actions syndicales incluent la prise de positions, l’influence sur les décisions gouvernementales, le dialogue social,
la sensibilisation et les programmes de formation, les actions sur les lieux de travail, la construction d`alliances et de
réseaux et la mobilisation de ressources.
3. une TRansiTion JusTe dans les pays
les moins avancés (pma) : poliTiques visanT
à RéduiRe la vulnéRabiliTé
eT gaRanTiR la JusTice sociale 5
4. RecommandaTions pouR les syndicaTs dans
les pma 15
conclusion 17
bibliogRaphie 18
INSTITUT BELLEVILLE
coopération syndicale internationale
Avec
le soutien de
Protection sociale
et transformation du travail
informel en emploi décent
Droits, démocratie
et dialogue social
Normes du travail
Démocratie
Droits de l’homme
Dialogue social
Formation
et développement
de compétences
Accès à une éducation
de qualité
Formation professionnelle
Information et recherche
Le droit à l’information
Identifier les priorités locales
Mettre en place des plans
de diversification économique
Sources internationales de financement
(APD, Finance climatique et envoi de fonds
à l’étranger)
Sources nationales de financement
(Impôts, subventions sur les combustibles
fossiles et stratégies nationales de
développement)
Transition Juste
dans les PMA
Investissements
dans une économie
socialement et
économiquement
durable
Comprendre
les impacts du
changement
climatique sur les
marchés du travail
Protection sociale
La CSI souhaite remercier l’Institut Belleville et
la Confédération Française et Démocratique du
Travail (CFDT) pour leur soutien financier lors de la
présente recherche, leur dévouement pour l’action
climatique, leur solidarité et leur engagement envers
le renforcement de capacités des syndicats dans
les PMA. Ce rapport est le résultat de discussions
entre syndicalistes au sein du mouvement syndical
international, à Bonn, en juin 2011, de contributions
par le biais des listes électroniques de la CSI et d’une
rencontre de délégué(e)s de travailleuses et de
travailleurs lors d’un atelier de travail organisé en
juillet 2011.
La CSI souhaite également remercier le personnel et les
membres du Congrès du Travail du Sierra Leone (SLLC
en anglais) pour leurs commentaires éclairés et leur
intérêt sans faille pour cette recherche.
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Pour que les Politiques en matière de changement climatique bénéficient aux Personnes :
une transition Juste dans les Pays vulnérables au changement climatique
1. TRANSFORMER LES MENACES
EN OPPORTUNITÉS : UNE TRANSITION JUSTE
La crise climatique ne peut pas être séparée des
différentes crises connexes qui affectent actuelle-
ment les conditions de vie des populations : crise
énergétique, alimentaire, économique et finan-
cière. Tout comme ces crises, l’origine de la crise
climatique réside dans le modèle de croissance
actuellement en vigueur, injuste, écologiquement
non viable et inefficace en terme économique ; un
modèle qui a plongé des milliers de personnes dans
la pauvreté (CSI 2010, 1). Lutter contre les effets
de ces crises multiples – dont le changement clima-
tique – implique de concevoir de façon collective
un nouveau modèle de développement qui protège
les travailleuses et les travailleurs vulnérables
et leurs communautés à travers la résistance au
changement climatique1, et la justice sociale et
environnementale. En d’autres termes, la nature
connexe de ces multiples crises exige une approche
holistique. Afin d’être efficaces, les luttes contre le
changement climatique et l’inégalité sociale dans
les pays vulnérables doivent être traitées de façon
simultanée par l’élaboration d’un cadre général
garantissant une transition inclusive vers une
économie plus respectueuse de l`environnement
et plus juste. C’est précisément l’ambition du
mouvement syndical, proposée dans le cadre de la
Transition Juste.
La mise en place d’un cadre de Transition Juste est
primordiale pour garantir la transition vers une
économie à faible consommation de carbone qui
garantisse de meilleures conditions de vie pour les
travailleuses, les travailleurs, leurs familles et leurs
communautés. Cette approche garantira aussi la
planification et la mise en place collective de déci-
sions et de politiques par le biais de la participa-
tion citoyenne. Une Transition Juste implique une
distribution équitable des efforts, entre les pays et
au plan national. En d’autres termes, les pays qui
ont contribué le plus au changement climatique
doivent aussi contribuer le plus à l’effort collectif
de mitigation, par rapport à leurs pays homologues
en voie de développement. Cela implique aussi que
ces mêmes pays fournissent une assistance aux
pays les plus pauvres pour qu’ils puissent s’adapter
1. La résilience au changement climatique est la capacité
des sociétés humaines et des écosystèmes à tolérer les
perturbations et à se rétablir.
aux impacts du changement climatique. Un cadre
de Transition Juste doit intégrer des politiques qui
promeuvent la prospérité et réduisent les inégalités.
Une telle action passe par la création d’emplois et
la transformation des emplois existants de façon
à protéger simultanément les travailleuses et les
travailleurs et le climat. En d’autres termes, une
politique de Transition Juste participe à une stra-
tégie plus générale de développement qui vise à la
fois plus de prospérité économique, plus de justice
sociale et plus de protection environnementale.
Un cadre de Transition Juste suppose les orienta-
tions politiques suivantes :
mDes investissements qui soutiennent les
secteurs économiquement viables et respec-
tueux de l` environnement. Investir de manière
significative dans les secteurs de l’énergie propre,
du transport public et du logement doit devenir
une priorité. Ces investissements doivent contri-
buer à un développement résilient qui protège
l`environnement, contribue au « verdissement»
de tous les lieux de travail, et encourage le déve-
loppement et l’accès aux technologies vertes et
créer des emplois décents.
mUn dialogue social et une consultation démo-
cratique des partenaires sociaux et des
parties prenantes. La consultation syndicale et
l’engagement populaire sont indispensables à un
processus de transition réussi. Les droits syndi-
caux et démocratiques doivent être reconnus et
constituer le fondement de tout processus de
décision politique.
mLe développement des formations et des
compétences. Par ses implications immédiates
et ses effets indirects (en particulier à travers
les politiques de mitigation), le changement
climatique touchera directement et transfor-
mera profondément le monde du travail. Les
technologies, les biens et les services exis-
tants seront remplacés par de nouveaux. De
nouvelles méthodes de production et outils, de
nouveaux modèles de consommation devront
être imaginés, conçus et mis en place. Pour que
ces changements s’opèrent de façon cohérente
et efficace, il faudra former les travailleurs et
les travailleuses. C’est seulement à ce moment-
là qu’il sera possible de développer et d’absorber
de nouvelles technologies, et de tirer pleinement
profit des énormes investissements dans les
technologies vertes.
mLa protection sociale. Afin de pouvoir mieux
gérer la vulnérabilité accrue au changement
climatique, les programmes de protection sociale
Pour que les Politiques en matière de changement climatique bénéficient aux Personnes :
une transition Juste dans les Pays vulnérables au changement climatique
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existants devront être adaptés (et mis en place
si nécessaire). Historiquement, les programmes
de protection sociale ont toujours représenté la
protection la plus efficace contre les diverses
difficultés de la vie, souvent les plus imprévi-
sibles (chômage, maladie, famine, mauvaises
conditions de vie, etc.). De ce point de vue, la
menace posée par le changement climatique ne
doit pas faire figure d’exception.
mInformation et recherche. La recherche sur
les impacts sociaux du changement climatique
et des politiques liées au climat, tout comme leur
évaluation précoce, sont essentielles. Les décideurs
politiques et les citoyens doivent être au fait des
options disponibles et de leurs résultats escomptés.
Il faut privilégier les politiques qui créent le plus
d’emplois verts et décents, et qui contribuent le
plus au développement. Comme nous le verrons,
certains secteurs économiques reculeront – et dans
certains cas disparaîtront – en conséquence non
seulement du changement climatique mais aussi
des décisions prises en matière de politiques et
d’investissements pour atténuer ses effets. De
nouvelles possibilités d’emploi devront donc être
créées pour compenser ces pertes (Rosemberg
2011, 13).
2. CHANGEMENT CLIMATIQUE POUR TOUS
ET IMPACTS DIFFÉRENCIÉS
Certes, le changement climatique est le fait de la
nature et de l’homme, mais il faut reconnaître que
ce dernier a substantiellement accéléré et accentué
la tendance globale. Selon le GIEC2, les concentra-
tions atmosphériques mondiales de dioxyde de
carbone, de méthane et d’oxyde nitrique résultant
des activités humaines ont augmenté de manière
significative depuis 1970 et dépasse aujourd’hui
de loin les niveaux préindustriels (GIEC 2007, 2).
Rejetés dans l’atmosphère, les Gaz à Effet de Serre
émis par l’homme (GES) retiennent les radiations
solaires dans l’atmosphère, contribuant ainsi à une
augmentation planétaire des températures (PNUE
et Sustainlabour 2008, 7-9). Si, historiquement, ce
sont les Pays les Moins Avancés (PMA) qui ont le
moins contribué au changement climatique, son
2. Le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du
Climat (GIEC) est composé de scientifiques du monde entier.
Le GIEC analyse de façon complète, objective, ouverte et
transparente les informations scientifiques, techniques et
socio-économiques sur les risques, l’adaptation et l’atténuation
du changement climatique. Plus de 2 500 scientifiques ont
participé à l’élaboration du dernier rapport en 2007. Pour plus
d’informations, consultez le site www.ipcc.ch
caractère global, conjugué au fait que les PMA sont
les moins armés pour atténuer ses effets, impli-
quent que ces populations souffriront le plus de ses
effets.
Parmi les effets les mieux répertoriés du change-
ment climatique, on peut citer l’élévation du niveau
de la mer, des phénomènes météorologiques
extrêmes plus fréquents et intenses, des cycles
de précipitations de plus en plus variables et une
augmentation de l’insécurité alimentaire. Certains
événements climatiques sont liés à la situation
géographique, facteur naturel mais une plus
grande concentration de GES dans l’atmosphère
engendrera une augmentation de la fréquence et
de l’intensité
des phénomènes météorologiques extrêmes, tels
que les sécheresses, les orages et les ouragans.
Comme tout événement climatique extrême,
les ouragans touchent principalement ceux qui,
généralement dans les pays en voie de développe-
ment, souffrent déjà des effets de la pauvreté et
des inégalités sociales. Entre 2000 et 2004, plus de
98 % des 262 millions de personnes touchées par
les catastrophes climatiques vivaient dans des pays
en voie de développement (CSI 2009, 17).
La variabilité croissante des précipitations compro-
mettra l’accès à l’eau potable et augmentera le
risque de maladies hydriques (PNUE et Sustainla-
bour 2008, 13). Elle augmentera aussi l’insécurité
alimentaire dans les pays les plus vulnérables.
Selon la FAO3, le changement climatique affectera
les quatre volets de la sécurité alimentaire, qui sont
l’accès à la nourriture, la disponibilité et l’utilisation
de la nourriture et la stabilité des systèmes de
nourriture. Il va sans dire que ce sont les popula-
tions déjà vulnérables et souffrant « d’insécurité
alimentaire » qui risquent d’être les premières et
les plus gravement touchées (FAO 2008, iii).
Le problème de l’élévation des niveaux de la mer
est particulièrement grave si nous considérons qu`à
l’heure actuelle, plus de la moitié de la population
mondiale habite à moins de 60 km de la mer. Le
risque d’inondations côtières s’intensifiera. Le sel
contaminera les sources d’eau souterraines dans
les zones côtières, réduisant ainsi la quantité d’eau
potable disponible pour les populations locales et
la nature environnante. Il faut préciser dès lors que
34 % des décès attribués au changement climatique
se produisent dans les PMA ; la cause principale
étant l’augmentation du nombre de cas de paludisme
et de maladies d’origine hydrique. Ce taux devrait
atteindre un niveau alarmant de 41 % d’ici à 2030
(DARA 2010, 16). Pour les populations côtières, cela
3. L`Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et
l’agriculture (FAO en anglais)
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Pour que les Politiques en matière de changement climatique bénéficient aux Personnes :
une transition Juste dans les Pays vulnérables au changement climatique
signifiera une plus grande exposition à des maladies
potentiellement mortelles, et des migrations forcées
vers les terres. Au Pakistan, les inondations ont tué
plus de 1 500 personnes en la seule année 2010.
Aux îles Carterets, à l’est de la Papouasie-Nouvelle-
Guinée, l’élévation des niveaux de la mer a obligé des
communautés entières à abandonner leurs maisons
et à migrer vers les hauteurs à l’intérieur des terres
(Box 2009, 1).
2.1. LES PMA SONT PLUS VULNÉRABLES AU CHANGEMENT
CLIMATIQUE
Pourquoi les PMA sont-ils plus vulnérables ?
(Dimension internationale)
La plupart des PMA ne possèdent pas les ressources
nécessaires pour gérer les effets du changement
climatique. De plus, leur situation géographique
augmente généralement leur exposition aux
catastrophes climatiques et à leurs conséquences
humaines et matérielles. Un certain nombre de
PMA sont situés dans des zones tropicales et
subtropicales: des zones qui seront sévèrement
touchées par le changement climatique (PNUE et
Sustainlabour 2008, 30). Leur plus grande dépen-
dance à l’égard de ressources sensibles au climat
augmente aussi l’exposition des PMA aux risques
liés au climat. En Afrique Sub-saharienne (la
où se situent la plupart des PMA), par exemple,
environ 90 % de la production agricole dépend
des pluies saisonnières et ceci dans une région où
l’agriculture représente 70 % de l’emploi régional
et 35 % du produit national brut.
Il manque souvent aux PMA les savoir-faire, infra-
structures et institutions nécessaires, et ils n’ont
ni les compétences ni les ressources financières
suffisantes pour gérer les impacts du changement
climatique. En 2004, par exemple, la République
Dominicaine et son voisin Haïti (PMA) ont é
frappés par l’ouragan Jeanne. À cause de leur
moindre capacité à gérer les ouragans (pauvreté,
manque de systèmes d’alerte précoce, installa-
tions fragiles dans des zones à haut risque, etc.),
les Haïtiens, plus vulnérables, ont subi plus de
pertes humaines que leurs voisins dominicains.
En République Dominicaine, environ 2 millions
de personnes ont été touchées par l’ouragan. Il y
eut 23 victimes et le processus de réparation fut
relativement bien coordonné et efficace. A Haïti,
au contraire, plus de 2 000 personnes ont perdu la
vie dans la seule ville de Gonaïves et des dizaines
de milliers d’autres se sont soudainement retrou-
vées enfermées dans un cercle vicieux de pauvreté
(PNUD 2007, 182). L’expérience tragique de
Jeanne montre comment des facteurs structurels
entravent la capacité des PMA à gérer les catas-
trophes climatiques. Parmi ces facteurs, on peut
noter par exemple: leur position de faiblesse dans
les relations commerciales internationales, leurs
niveaux élevés de dette publique, et les pressions
qui en résultent de la part des institutions finan-
cières internationales comme la Banque Mondiale
ou le Fonds Monétaire International.
Au sein des PMA, qui est le plus vulnérable ?
(Dimension nationale)
La vulnérabilité n’est pas uniformément répartie au
sein des PMA. Les familles et les travailleurs à faible
revenu, les femmes, les minorités ethniques et les
personnes âgées sont particulièrement vulnérables
aux effets du changement climatique. Alors qu’une
telle affirmation peut paraître évidente, il est diffi-
cile d’accéder a des statistiques désagrégés pour
l`illustrer. L’ouragan Katrina (2005) et ses réper-
cussions offrent un exemple frappant de la plus
grande vulnérabilité des communautés pauvres
aux conditions climatiques extrêmes. Bien que les
États-Unis ne soient pas un PMA, les habitants des
quartiers les plus pauvres de la Nouvelle-Orléans
ont été beaucoup plus touchés par l’ouragan que
ceux situés dans les quartiers plus aisés. Trop de
familles à faible revenu ont subi des pertes de vie
et d’emploi du simple fait d’être privées des besoins
les plus élémentaires (logements solides et décents,
assurances, etc) (Younge 2005, 1).
3. UNE TRANSITION JUSTE DANS LES PAYS
LES MOINS AVANCÉS (PMA) : POLITIQUES
VISANT À RÉDUIRE LA VULNÉRABILITÉ
ET GARANTIR LA JUSTICE SOCIALE
Ce qui se dégage de cet état des lieux succinct des
PMA et de leur plus grande vulnérabilité aux événe-
ments climatiques, est le fait que les politiques de
Transition Juste doivent prendre en compte les
réalités nationales et sous-nationales. Dans les
pays en voie de développement, deux questions
seront particulièrement centrales pour établir des
politiques de Transition Juste. D’une part, les PMA
devront s’attaquer aux problèmes spécifiques liés
au changement climatique dans les pays en voie de
développement. D’autre part, ils devront s’assurer
que les politiques mises en œuvre pour faire face
à ces enjeux, contribuent – plutôt que ne freinent
– à leur développement global (les vecteurs de
réussite incluent la création d’emplois décents, la
lutte contre la pauvreté et l’adoption d’un modèle
de développement durable). Les politiques pour-
suivies dans ces pays doivent promouvoir des tech-
niques d’adaptation au changement climatique
innovantes, tout en s’appuyant sur ces efforts pour
imposer un nouveau modèle de développement qui
crée des emplois décents, protège l’environnement
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