atlas départemental des espèces gibier de la gironde

Atlas départemental des espèces gibier de la Gironde -Volume 1
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ATLAS DÉPARTEMENTAL
DES ESPÈCES GIBIER
DE LA GIRONDE
Volume 1
ESPÈCES PRÉDATRICES ET DÉPRÉDATRICES
SUSCEPTIBLES D’ÊTRE CLASSÉES NUISIBLES DANS LE DÉPARTEMENT
Description, reproduction, régime alimentaire, mode de vie et comportement, habitat,
répartition géographique et état des populations
Fédération Départementale des Chasseurs de la Gironde 2014
Atlas départemental des espèces gibier de la Gironde -Volume 1
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Introduction
La Fédération Départementale des Chasseurs de la Gironde,
dans le cadre de ses missions statutaires, œuvre depuis des
décennies à la préservation et l’amélioration des milieux
indispensables à la faune sauvage. La connaissance de cette
faune et plus particulièrement son état de conservation est
rendue possible grâce à des protocoles de suivis spécifiques.
Ces études permettent aujourd’hui d’éditer un premier
volume traitant des espèces prédatrices et déprédatrices
susceptibles d’être classées nuisibles en Gironde. Suivront
d’autres volumes qui traiteront du grand gibier, du petit
gibier sédentaire de plaine, des migrateurs mais également
d’espèces protégées.
Pour ce premier volume est proposée une description de
chaque espèce avec sa reproduction, son régime alimentaire,
son mode de vie et son comportement, son habitat, sa
répartition géographique par commune et l’état des
populations par l’analyse des captures depuis 2001.
Cette synthèse est un outil utile à tous ceux qui souhaitent
mieux comprendre la problématique des espèces susceptibles
d’être classées nuisibles en Gironde.
Cette présentation est le fruit d’un long travail de collecte de
données auprès des chasseurs, des piégeurs, des responsables
des territoires de chasse, des associations et autres organismes
impliqués dans la gestion de la faune sauvage chassable.
L’Association Départementale des Piégeurs Agréés de la
Gironde (ADPAG), les personnels et élus de la Fédération
Départementale des Chasseurs de la Gironde, enfin
l’administration et plus particulièrement la Direction
Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) ont
fortement contribué à cette opération.
Que tous en soient ici chaleureusement remerciés.
Sommaire
Introduction 3
Le contexte 4
Matériels et méthodes 4
Les espèces traitées
• La belette 5
• La fouine 8
• La martre 11
• Le putois 14
• Le renard 17
• Le corbeau freux 20
• La corneille noire 22
• La pie bavarde 25
• Le geai des chênes 28
• L’étourneau sansonnet 31
• Le lapin de garenne 34
• Le pigeon ramier 37
• Le sanglier 41
• Le chien viverrin 44
• Le raton laveur 46
• Le vison d’Amérique 48
• Le ragondin 50
• Le rat musqué 53
• La bernache du Canada 56
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La belette
(Mustela nivalis)
Ordre : Carnivores Famille : Mustélidés
Description : La belette est le plus petit de nos carnivores. Son pelage est brun clair sur le dos, la
queue et la tête et uniformément blanc sous le cou et sur le ventre. La ligne de séparation de ces
deux couleurs, située sur les flancs, est une ligne assez irrégulière (contrairement à l’hermine dont la
démarcation a une allure plus rectiligne). La queue courte n’a pas de pinceau noir à son extrémité.
Une tâche brune est visible sous l’angle de la commissure des lèvres. Le mâle mesure de 17 à 27 cm
pour un poids variant de 60 à 170 g. La femelle est plus petite.
Reproduction
La période de reproduction commence avec l’arrivée du printemps, au mois de mars et
avril. La gestation dure entre 35 et 40 jours en moyenne. Une première portée compte entre
4 et 6 individus (maximum 10). Quand les proies abondent, il peut y avoir une seconde por-
tée en juillet-août et les femelles nées au début de l’année peuvent mettre au monde leur
première portée en été. Ce phénomène favorise un accroissement rapide d’une population.
La maturité sexuelle est obtenue au bout de 3 à 4 mois.
Régime alimentaire
Les campagnols sont les proies favorites de la belette, dont la population varie en propor-
tion de celle de ces petits rongeurs. Souris et rats sont également consommés en moindre
quantité. La belette répugne à poursuivre ses proies dans l’eau. En revanche, elle grimpe
volontiers aux arbres pour piller les nids d’oiseaux. Elle chasse surtout de nuit, en se servant
de son odorat plutôt que de sa vue pour repérer ses victimes.
Le contexte
Un décret publié le 10 mars 2012 prévoit que deux arrêtés ministériels et
un arrêté préfectoral fixent la liste et les modalités de destruction des espèces
classées nuisibles pour chaque département. Les espèces sont traitées en trois
groupes en relation avec les trois arrêtés.
• Le premier groupe est constitué par le chien viverrin, le raton laveur,
le vison d’Amérique, le ragondin, le rat musqué, la bernache du Canada.
Il s’agit d’espèces exogènes introduites en France.
• Le deuxième groupe intègre la belette, la fouine, la martre, le putois,
le renard, le corbeau freux, la corneille noire, la pie bavarde, le geai des
chênes et l’étourneau sansonnet.
• Enn le troisième groupe rassemble le lapin de garenne, le pigeon ramier
et le sanglier.
L’atlas traite donc de l’ensemble de ces espèces pour aider notamment les
décideurs à leur classement.
Matériels et méthodes
La description, la reproduction, le régime alimentaire, le mode de vie et
le comportement , ainsi que l’habitat de chaque espèce sont extraits de la
bibliographie existante. Les évolutions de la distribution géographique et
de l’état des populations sont abordées à partir des captures recensées par
la Fédération Départementale des Chasseurs. A cette fin, chaque année,
les piégeurs, les chasseurs, les lieutenants de louvèterie communiquent, à la
Fédération, les bilans par commune des captures.
Pour la connaissance et l’évolution de la répartition géographique sur le
département de la Gironde les données, selon les sources, sont cumulées par
commune et par période de cinq ans. Ainsi, les recensements d’au moins une
capture par commune entre 2001 et 2006 sont comparés d’un point de vue
cartographique à ceux obtenus entre 2008 et 2013.
Pour l’évolution des populations, il n’existe pas de méthodes validées
permettant d’estimer les effectifs ou les tendances d’évolution. Pour
appréhender la tendance d’évolution, un histogramme cumulant les
captures selon les sources et par année cynégétique est présenté. En partant
du principe que plus la population est abondante, plus les captures sont
nombreuses à effort de capture constant. Pour certaines espèces d’autres
sources de données ont été utilisées.
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La belette
Le nombre de captures de belettes enregistrées a baissé depuis 2008 et semble depuis
stabilisé (Figure 2).
Figure 2 : Histogramme du nombre de captures de belettes par an entre 2001 et 2013
Conclusion : la distribution précise et l’état des populations est difficile à établir car cette espèce
peut passer inaperçue en raison de sa petite taille et de son comportement souterrain. Toutefois les
données recueillies révèlent la présence de la belette sur une large partie du département pendant
toute la période étudiée.
Mode de vie et comportement
La belette est à la fois diurne et nocturne. En été, les femelles sont moins actives que les
mâles (elles économisent de l’énergie pour la gestation et restent dans leur nid). Le temps
d’activité est consacré à la chasse. Grâce à sa silhouette cylindrique, ne et allongée, la
belette peut chasser dans des galeries souterraines dans lesquelles elle évolue très facile-
ment pour atteindre ses proies.
Habitat
L’habitat de la belette est varié. La proximité de petits rongeurs, base de son régime alimen-
taire, est l’élément essentiel de son implantation sur le milieu. Son gîte est souvent celui
d’une proie qu’elle tapisse avec les poils de celle-ci (dans le trou d’un mur, un creux entre
les racines d’un arbre). Le domaine vital varie de 1 à 25 ha en fonction du milieu.
RépaRtition et état de la population de la belette au niveau dépaRtemental
La carte de répartition (Figure 1) cumulant les observations de captures de belettes par
commune au cours de la période 2001-2013 révèle sa présence sur l’ensemble du dépar-
tement. Pour la période 2008-2011 moins de communes sont concernées par au moins
une capture.
Figure 1 : carte de répartition de la belette (captures communales obtenues par la chasse, le piégeage
et la destruction a - entre 2001-2006, b - entre 2008-2013).
190
84 78
105 96
128
142
82 73
49
69
97
0
50
100
150
200
250
Piégeage Chasse Destruction
a - b -
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La fouine
(Martes foina)
Ordre : Carnivores Famille : Mustélidés
Description : La fouine est un mustélidé de 60 à 70 cm (dont une vingtaine de centimètres pour
la queue). Son poids moyen est de 1.8 kg. Le pelage de la fouine est brun excepté une tache blanche
sur la gorge (cette bavette est jaunâtre à orangée chez la martre), souvent divisée en deux parties qui
atteignent les pattes antérieures. Très semblable à la martre elle s’en distingue par la plante des pieds
non velue, les oreilles plus petites et étroites et un museau plus court et plus large d’une teinte rosée.
Elle se déplace en bondissant.
Reproduction
Le rut a lieu au milieu de l’été. La maturité sexuelle est obtenue à l’âge de 1 à 2 ans. Il y a
chez la fouine une ovo-implantation différée qui dure 230 à 275 jours. Les naissances ont lieu
au printemps suivant. La gestation dure 56 jours. Il y a une portée annuelle de 3 à 4 petits.
Les jeunes naissent avec les yeux fermés. Le sevrage a lieu au bout de 8 semaines. Seule la
femelle s’occupe des petits. Ces derniers sortent du gîte entre 8 et 10 semaines et accom-
pagnent leur mère pendant 2 à 3 semaines.
Régime alimentaire
La fouine a un régime alimentaire varié, elle est particulièrement opportuniste. Elle apprécie
autant les petits mammifères (rongeurs) que les oiseaux adultes, les poussins ou même les
œufs. Elle consomme beaucoup de fruits. Il n’est pas rare de la voir roder près des habitations
et même de la surprendre dégustant des restes de déchets alimentaires humains.
La fouine
Mode de vie et comportement
La fouine est un animal dont l’activité est essentiellement nocturne. Elle est solitaire, très
agile et relativement mobile. Pour chasser, la fouine grimpe aux arbres et reste plus volon-
tiers au sol que la martre.
Habitat
L’habitat est varié. Le domaine vital s’établit essentiellement dans les bois de feuillus, les
lisières, les coteaux rocailleux, les villages. Il est presque devenu commun de rencontrer cet
animal curieux dans nos cités. Peu exigeante, elle s’abrite dans un arbre creux, un tas de
pierres, une carrière, un grenier… Elle creuse parfois un terrier.
RépaRtition et état de la population de la fouine au niveau dépaRtemental
La carte de répartition (Figure 3) obtenue à partir des captures de fouines révèle une pré-
sence sur presque toutes les communes du département. Peu de différences apparaissent
entre les périodes 2001-2006 et 2008-2013.
Figure 3 : carte de répartition de la fouine (captures communales obtenues par la chasse,
le piégeage et la destruction a- entre 2001-2006, b- entre 2008-2013).
a - b -
1 / 31 100%

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