Programme GICC / Gestion territoriale du changement climatique. Une analyse à partir des politiques régionales
Rapport final - Volume 1 - Synthèse
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Rappel de quelques éléments de contexte au démarrage du
projet de recherche
Au niveau mondial, le troisième rapport du GIEC a revu à la hausse les prévisions de
réchauffement climatique tout en diminuant les incertitudes liées à ces prévisions
2
. Le GIEC
recommande donc de diviser par deux d’ici 2050 les émissions mondiales de gaz à effet de
serre (GES). Cet objectif implique une division par quatre des émissions des pays
industrialisés pour permettre le développement des pays du Sud. Cela correspond pour un
pays comme la France à une décroissance annuelle des émissions de l'ordre de 3% sur 50 ans.
Dans le début de l’année 2007, ont été présentées les différentes parties du quatrième rapport
d’évaluation du GIEC. Dans la continuité des précédents, il revoit à la hausse les prévisions
de réchauffement tout en diminuant les incertitudes liées à ces prévisions (cf. « Eléments de
contexte – Etat actuel de la connaissance » en annexe n°1).
Au niveau national, la loi du n°2001-153 du 19 février 2001 confère à la lutte contre
l’effet de serre et à la prévention des risques liés au réchauffement climatique la qualité de
priorité nationale. Et le décret d'application de cette loi (décret n°2002-328 du 8 mars 2002)
porte création de l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique en France
métropolitaine et dans les départements et territoires d’outre-mer (ONERC).
L'objectif de division par quatre des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050 a été
fixé par le Président de la République avant d'être inscrit dans le Plan Climat du
gouvernement et dans la loi de programme du 13 juillet 2005, fixant les orientations de la
politique énergétique. L'article 2 de cette loi dispose que « la lutte contre le changement
climatique est une priorité de la politique énergétique ».
En septembre 2005, un groupe de travail sur la « division par quatre des émissions de
gaz à effet de serre de la France à l'horizon 2050 » a été installé sous l'égide de la ministre de
l'Ecologie et du développement durable et du ministre délégué à l'Industrie. Ce groupe de
travail avait pour mission d'analyser des scénarii et de formuler des propositions pour réduire
les émissions de la France, sans nuire « à la croissance et l'emploi »
3
.
Parallèlement, l'ONERC a préparé la première stratégie nationale d'adaptation, dont
une version soumise à consultation a été mise en ligne depuis juillet 2005. Et les Rendez-Vous
Climat organisés en novembre 2005 ont marqué le premier anniversaire de la présentation du
Plan Climat, plan d’actions gouvernemental de maîtrise du changement climatique. La
stratégie nationale d’adaptation a finalement été adoptée en novembre 2006
4
.
2
Le 3ème rapport du GIEC (2001) propose une évaluation du réchauffement à l'horizon 2100 comprise entre
1,4° C et 5,8° C, suivant les scenarii envisagés.
3
Cf. communiqué de presse du 8 septembre 2005 www.ecologie.gouv.fr ou www.industrie.gouv.fr
Pour un aperçu des résultats de ce groupe de travail, cf. DE BOISSIEU C. (Sous la présidence de) (2006),
Rapport du groupe de travail « Division par quatre des émissions de gaz à effet de serre de la France à l’horizon
2050 », DGEMP / MEDD, août 2006, Paris, 58 p. + annexes
[www.industrie.gouv.fr/energie/prospect/facteur4-rapport.pdf]
4
ONERC (2006), « Stratégie nationale d’adaptation aux conséquences du changement climatique », adopté par
le conseil d’orientation de l’ONERC le 2 juin 2006 et validé par le conseil interministériel pour le
développement durable le 13 novembre 2006, 56 p.