éditorial Virologie 2011, 15 (2) : 83-6 La peste bovine : première virose animale éradiquée au niveau mondial Pierre-Charles Lefèvre Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. Inspecteur général de la santé publique vétérinaire honoraire <[email protected]> Introduction Au cours de l’année 2011, l’Organisation mondiale de la santé animale (auparavant dénommée Office international des épizooties = OIE) et l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) devraient annoncer que la peste bovine a définitivement disparu au niveau mondial. Il s’agit là de la première maladie animale dont l’éradication aura été réalisée après plus de 50 ans d’efforts, alors que la variole humaine a été éradiquée dès 1980, il y a plus de 30 ans. Rappelons que la peste bovine est l’une des maladies les plus meurtrières des bovins et de plusieurs autres espèces de ruminants domestiques ou sauvages [1]. La forte mortalité qu’elle entraînait quand elle survenait dans des troupeaux indemnes explique qu’elle ait marqué les esprits depuis l’Antiquité, puisque certains auteurs croient la reconnaître dans un papyrus égyptien âgé de plus de 3 000 ans, le papyrus de « Kahun » [2] ou dans une description faite au ive siècle de notre ère par le rhéteur romain Severus Sanctus Endelechius, d’une épizootie qui aurait eu lieu en Italie de 376 à 386. Au cours des siècles, à partir de son berceau d’origine, les grandes steppes d’Asie centrale, elle a envahi de nombreux continents : l’Asie et le sous-continent indien, puis le Moyen-Orient, l’Europe et plus récemment au cours du xixe siècle seulement, l’Afrique tropicale. La peste bovine vue sous l’angle de son éradication doi:10.1684/vir.2011.0398 Les principales caractéristiques épidémiologiques de la peste bovine laissent à penser que son éradication aurait pu être facile [1, 3]. En effet, la peste bovine est une maladie virale (famille des Paramyxoviridae, genre Morbillivirus avec la rougeole, la maladie de Carré du chien et la peste des petits ruminants) pour laquelle : – la transmission est directe, par contact étroit ou à courte distance, une séparation de quelques mètres entre les animaux étant suffisante pour empêcher la contamination (de rares exemples de transmission à distance par le vent ont été rapportés, mais sans garantie) ; – le virus n’est excrété que pendant 15 jours au maximum, mais souvent moins, notamment dans les cas aigus ou suraigus où les animaux atteints meurent en quelques jours ; – il n’existe pas de porteurs chroniques ou latents, les animaux survivants présentant une immunité solide à vie. Virologie, Vol 15, n◦ 2, mars-avril 2011 Pour citer cet article : Lefèvre PC. La peste bovine : première virose animale éradiquée au niveau mondial. Virologie 2011; 15(2) : 83-6 doi:10.1684/vir.2011.0398 83 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. éditorial Toutefois, certains éléments compliquent la donne : – la peste bovine affecte plusieurs espèces de ruminants domestiques (buffles domestiques, petits ruminants) et de très nombreuses espèces de ruminants sauvages (buffles d’Afrique, impalas, élands, koudous, girafe, cobs, gnous, etc.) et même les phacochères ; le rôle de la faune sauvage dans le maintien de l’infection a, du reste, été longtemps discuté : était-elle victime ou réservoir ? – comme c’est le cas pour de nombreuses autres maladies, l’extension (et parfois la pérennisation) de la peste bovine est intimement liée aux mouvements d’animaux et aux échanges : cas de la Grande-Bretagne en 1865 après importation de bovins en provenance de Revel (actuellement Tallyn en Estonie), de la Belgique en 1920 lors du transit vers le Brésil de bovins provenant d’Inde ou du jardin zoologique de Rome en 1949 après qu’il ait reçu des ruminants sauvages en provenance de Somalie. On peut rappeler que le foyer belge de 1920 a été à l’origine de la création de l’OIE en 1924 ; – enfin, la peste bovine connaît en général des flambées ou des réémergences lors de guerres et de désordres politiques ou sociaux. Ainsi à titre d’exemples, la dernière flambée en France remonte-t-elle à 1871 conséquence de la guerre avec la Prusse, ou la dernière épizootie en Russie et en Europe centrale a-t-elle suivi de près la révolution d’Octobre de 1917. En Europe, dans des pays où les élevages sédentaires sont la règle et où les ruminants sauvages sont peu nombreux, les données épidémiologiques expliquent pourquoi la maladie a pu être éradiquée au xviiie siècle (puis au xixe après ses diverses réintroductions) sur la seule base de règlements de police sanitaire (abattage des animaux malades, interdiction des déplacements et des foires, contrôle aux frontières, etc.). Ce fut aussi le cas sur les continents restés indemnes (Amériques, Australie) lors d’introductions accidentelles où des mesures drastiques d’abattage interdirent sa pérennisation : Brésil en 1920 et Australie en 1923. En revanche dans d’autres régions du monde – Afrique, Moyen-Orient, péninsule Arabique, sous-continent indien, Asie centrale – les conditions d’élevage sont particulièrement favorables au maintien de l’infection : systèmes d’élevages transhumants ou nomades, faune sauvage particulièrement dense, notamment en Afrique de l’Est, etc., sans parler des nombreux conflits que tentent de fuir les populations d’éleveurs. Cela est d’autant plus vrai que dans ces régions se rencontrent de nombreux pays en développement dans lesquels l’application de mesures sanitaires est difficile voire totalement impossible. Dans ces régions la peste bovine constituait un véritable fléau pour les éleveurs : ainsi sur le continent africain pendant la grande épizootie de la fin du xixe siècle (vers 1987-1905) a-t-elle tué plus de cinq millions de têtes de bovins et un pourcentage élevé (entre 20 et 60 % selon les 84 estimations) des espèces les plus sensibles de ruminants sauvages [4]. Premières campagnes de vaccination (1925-1975) Pour surmonter les difficultés rencontrées dans ces régions, différents vaccins ont été mis au point dès le début du xxe siècle, mais c’est à Plowright et Ferris que l’on doit le vaccin actuellement utilisé. Ce vaccin, développé en 1960 au Kenya, est constitué d’une souche sauvage (souche Kabete O) atténuée par passages successifs sur cultures cellulaires (cellules rénales embryonnaires de bovin) [5]. Il confère après une seule injection une immunité solide qui dure au moins trois ans et vraisemblablement toute la vie économique de l’animal [6]. Il est facile à produire, peu coûteux et peut être lyophilisé ce qui constitue un avantage évident pour le transport dans les régions chaudes. Dès la mise au point de vaccins, l’idée est née que l’on pourrait parvenir à contrôler voire éliminer la peste bovine dans un pays ou un ensemble de pays. Ainsi en Inde, le vaccin mis au point par Edwards et produit sur chèvres (rates de chèvres infectées formolées) permit-il d’organiser au cours des années 1920 de grandes campagnes de vaccination avec un certain succès. Toutefois, le nombre gigantesque de petits ruminants et les nombreuses réintroductions à partir des pays voisins ne permirent pas une réelle éradication. En Afrique, il fallut attendre le vaccin de Plowright et Ferris pour que soit mise en place sous l’égide du Bureau interafricain des productions animales (IBAR) de l’Organisation de l’unité africaine et sur financement de l’Union Européenne (UE) une politique visant à l’éradication de la peste bovine sur le continent africain : le Programme commun 15 (PC 15 ou Joint programme 15 = JP 15) qui fut mené de 1960 à 1976 [7]. Le principe était de mener des campagnes de vaccination annuelles en commençant par le centre de l’Afrique (Tchad, République centrafricaine, Cameroun) et de progresser vers l’est et vers l’ouest pour, selon l’expression, « balayer le virus dans l’océan ». Le vaccin anti-bovipestique produit dans des laboratoires africains (Sénégal, Mali, Tchad, Éthiopie, Kenya, Botswana, etc.) était délivré lyophilisé en flacons de 50 ou 100 doses pour être reconstitué au plus près des troupeaux. En Afrique de l’ouest, un vaccin mixte peste bovine-péripneumonie bovine (maladie due à Mycoplasma mycoides mycoides SC) a été utilisé pendant plus de 20 ans [8]. Bien qu’une seule injection ait été suffisante pour garantir une bonne protection, les campagnes de vaccination étaient organisées tous les ans, le but étant d’obtenir un taux de vaccination proche de 70 %, et si possible supérieur. Virologie, Vol 15, n◦ 2, mars-avril 2011 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. éditorial Ce programme financé essentiellement par l’UE mais avec la participation d’autres organismes internationaux (Programme des Nations unies pour le développement, FAO) ou de la coopération bilatérale (Allemagne, Belgique, France, Grande-Bretagne, Italie) fut couronné de succès au moins dans un premier temps puisqu’en 1976 aucun cas de peste bovine ne fut signalé dans la plupart des pays africains. Néanmoins, deux foyers résiduels subsistèrent (plus ou moins méconnus) dans des régions difficiles d’accès : d’une part, dans le delta interne du Niger à la frontière entre le Mali et la Mauritanie et, d’autre part, à la frontière entre le Soudan et l’Éthiopie. À partir de ces foyers et dès l’arrêt des vaccinations, la peste bovine reconquit pratiquement toute l’Afrique sahélienne de 1979 à 1984 Les causes du succès puis de l’échec du PC15 ont été longuement analysées et relèvent de deux types : – l’absence d’outils de diagnostic rapides et simples, tant sérologiques pour évaluer le taux de couverture vaccinale que virologique pour la détection précoce d’éventuels foyers (à l’époque n’existaient que des techniques longues et fastidieuses : la séroneutralisation et l’isolement du virus sur cultures cellulaires) ; – l’absence de mesures conservatoires après la disparition des foyers : arrêt soudain des vaccinations dans les zones à risque, insuffisance de la surveillance épidémiologique des espèces sensibles (y compris la faune sauvage) ; – l’absence de stratégie de contrôle d’éventuels foyers (vaccination en anneau par exemple). On peut remarquer au demeurant que l’absence de suivi après le PC15 coïncide avec la première crise pétrolière qui a entraîné un coût élevé des transports et détourné l’argent vers d’autres priorités. Malgré son échec relatif, le PC15 a eu au moins le mérite de servir de cas d’étude pour tous les programmes qui ont été développés ultérieurement. Les programmes et campagnes décisifs Au cours des années 1980, plusieurs programmes ont été élaborés à différents niveaux (national, régional et même continental) sur la base des leçons tirées du PC15 : outre l’éradication de la peste bovine par des campagnes de vaccination, ces programmes avaient d’autres objectifs comme le renforcement des structures ou des moyens dans les différents pays concernés. Parmi les actions menées, on peut mentionner [9] : – le Middle and Near Regional Animal Production and Health Project (MINEADEP) avec deux phases de 1975 à 1980 puis de 1980 à 1986, qui regroupait, sous l’égide de la FAO, 21 pays du Proche et Moyen-Orient ; – ou la West Asia Rinderpest Eradication Campaign (WAREC) qui avait pour but de 1989 à 1994, toujours dans Virologie, Vol 15, n◦ 2, mars-avril 2011 la même région (plus la péninsule Arabique), de mettre en place les outils pour évaluer la couverture vaccinale ; – mais l’exemple le plus illustratif est celui de la Pan African Rinderpest Campaign (PARC) de 1986 à 1999 suivie par le Programme africain de contrôle des épizooties (PACE) de 2000 à 2007 qui ont été deux programmes soutenus financièrement et politiquement sur une longue période. La PARC avait pour but la coordination des campagnes de vaccination dans les pays sahéliens, le renforcement des structures de diagnostic et de l’expertise par des formations ainsi que la privatisation des services vétérinaires, la mise en place d’un cadre institutionnel et réglementaire, et la rationalisation des services publics de l’élevage. Comme le PC15, elle a été financée en grande partie par l’Union européenne, en collaboration avec d’autres bailleurs de fonds et la coordination en est revenue au Bureau interafricain des ressources animales (IBAR) de l’Organisation de l’union africaine basé à Nairobi. Le PACE dans la foulée avait pour but de confirmer les progrès réalisés, estimer les taux de vaccination, mettre en place les suivis épidémiologiques en vue d’obtenir le statut de pays indemne d’infection. L’OIE pathway Parallèlement aux actions de terrain, l’OIE a élaboré dans les années 1980, une procédure de reconnaissance des pays selon leur statut vis-à-vis de la peste bovine (connue sous le nom anglais de « OIE pathway ») [10]. Cette reconnaissance se fait en trois temps : – déclaration par le pays lui-même du statut de pays provisoirement indemne avec arrêt obligatoire de la vaccination ; – puis obtention du statut de pays indemne de peste bovinemaladie lorsque aucun foyer de peste bovine n’a été décelé sur une population de plus en plus sensible en l’absence de vaccination pendant plusieurs années et la mise en place de suivis épidémiologiques visant à confirmer l’absence de foyer ; – enfin obtention du statut de pays indemne de peste bovine-infection après que des enquêtes sérologiques aient démontré l’absence de circulation du virus chez les bovins, les petits ruminants et la faune sauvage. Le Global Rinderpest Eradication Programme (GREP) Devant la multiplicité des projets et les avancées de la science (amélioration des techniques de diagnostic, vaccin thermostable pour les zones d’accès difficile. . .), l’idée que l’éradication de la peste bovine était possible au niveau 85 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. éditorial mondial s’est peu à peu imposée et, en 1994, la FAO a lancé une ambitieuse initiative ayant cet objectif : le programme d’éradication totale de la peste bovine. L’objectif de cette initiative était de renforcer la coordination internationale des différents programmes et de mettre en place avec l’OIE les mécanismes de vérification des résultats et du succès des campagnes. Dès lors, les reconnaissances par l’OIE du statut de pays indemne d’infection se sont multipliées au début des années 2000 [10] : Inde, 2004 – Turquie, 2005 – Pakistan, 2007 – Chine et Iran 2008. Le cas de l’Afrique est un peu plus compliqué. Si les pays d’Afrique de l’Ouest ont rapidement été reconnus comme indemnes de maladie puis d’infection (Sénégal, Mali, Niger, Nigéria, Côte d’Ivoire, etc.), le problème en Afrique orientale était plus préoccupant : d’une part, l’abondance et le brassage de la faune sauvage dans les parcs et réserves du Kenya ont permis (bien que la faune sauvage ne soit pas sensu stricto réservoir) le maintien du virus chez des animaux sauvages non vaccinés et, d’autre part, les actions de vaccination et de contrôle en Somalie et dans les régions limitrophes se sont révélées difficiles à mettre en œuvre. Une unité spéciale a été créée, la Somali ecosystem rinderpest eradication coordinaton unit (SERECU) qui a, entre 2006 et 2010, analysé la situation de cette sous-région du continent pour conclure en fin de compte à l’absence du virus. Cela explique que le Kenya n’ait obtenu le statut de pays indemne qu’en 2009 et la Somalie que cette année. Coût de l’éradication Il est encore trop tôt pour avoir une estimation du coût de l’éradication de la peste bovine, d’autant que les programmes de lutte ont aussi permis la modernisation des services vétérinaires et la mise au niveau international des laboratoires nationaux. Il sera difficile de distinguer les coûts relevant de la lutte anti-bovipestique des coûts de l’amélioration des services de l’état, amélioration qui a fortement contribué à l’objectif final et sans laquelle l’éradication aurait vraisemblablement été plus aléatoire. À titre d’exemple, l’UE qui a été le principal contributeur de la PARC a déboursé pour l’ensemble de ses actions 114 millions d’euros de 1986 à 1994 (50 millions en 1986 – 7,5 en 1990 – 11,2 en 1993 et 25 millions en 1994) [11]. Les raisons du succès Outre le vaccin d’excellente qualité mis au point il y a 50 ans, quatre raisons peuvent être avancées pour expliquer le 86 succès des programmes de lutte à la fin du xxe siècle : – une approche globale qui ne visait pas seulement l’éradication de la peste bovine mais aussi le renforcement des structures et des moyens dans les pays concernés. Cette amélioration des structures nationales, notamment les services et les laboratoires vétérinaires permet d’espérer qu’à l’avenir d’autres grands maladies animales pourront être mieux contrôlées voire éliminées ; – la mobilisation sans défection de la communauté internationale qui a maintenu la volonté politique et les financements nécessaires en dépit des crises ; – la coordination mise en place par les organismes internationaux ou régionaux qui a permis une bonne collaboration entre pays, collaboration d’autant plus nécessaire que dans certaines régions du monde la notion de frontière est étrangère aux éleveurs nomades ou transhumants ; – enfin il ne faut pas oublier les progrès dus la recherche qui en améliorant considérablement les outils de diagnostic sérologiques ou virologiques ont permis les suivis qui ont tant fait défaut lors des premières tentatives notamment avec le PC15 [12]. Conflits d’intérêts : aucun. Références 1. Lefèvre PC, Rossiter P. Rinderpest. In : Lefèvre PC, Blancou J, Chermette R, Uilenberg G, ed. Infectious and parasitic diseases of livestock (chapitre 17). Éditions Tec et Doc–Éditions Médicales Internationales Lavoisier, 2009 : 225-244. 2. Walker RE. The veterinary Papyrus of Kahun. A revised translation and interpretation of the ancient Treatise known as the veterinary papyrus of Kahun. Vet Rec 1964 ; 76 : 198-200. 3. Taylor WP. Epidemiology and control of rinderpest. Rev Sci Tech 1986 ; 5 : 407-10. 4. Mack R. The great African cattle plague of the 1890s. Trop Anim Hlth Prod 1970 ; 2 : 210-9. 5. Plowright W, Ferris RD. Studies with Rinderpest virus in tissue culture: the use of attenuated culture virus as a vaccine for cattle. Res Vet Sci 1962 ; 3 : 172-82. 6. Plowright W, Taylor WP. Long-term studies of the immunity in East African cattle following inoculation with rinderpest culture vaccine. Res Vet Sci 1967 ; 8 : 118-28. 7. Lepissier HE, Macfarlane IM. Techniques de vaccinations massives en vue de contrôler l’expansion de la peste bovine (campagne conjointe contre la peste bovine) – PC 15. Bull Off Int Epiz 1967 ; 68 : 1-23. 8. Provost A, Borredon C. Un vaccin mixte antibovipestiqueantiperipneumonique lyophilisé utilisable sur le terrain sans réfrigération. Rev Elev Med Vet Pays Trop 1974 ; 27 : 251-63. 9. FAO. http://www.fao.org/ag/againfo/programmes/en/grep/home.htm. 10. OIE. Code sanitaire pour les animaux terrestres 2010 – Chapitre peste bovine 8. 12, en ligne : http://www.oie.int/fr/normes/mcode/fr_chapitre_ 1.8.12.htm. 11. Renard JF. Mission d’évaluation globale de la champagne panafricaine contre la peste bovine. Commission européenne, 85 pages ; 1997. 12. Diallo A, Libeau G, Couacy-Hymann E, Barbron M. Recent developments in the diagnosis of rinderpest and peste des petits ruminants. Vet Microbiol 1995 ; 44 : 307-17. Virologie, Vol 15, n◦ 2, mars-avril 2011