8 Les Escarpins de la Lune
les faiblesses, des faits alignés et des criques soulevées, les astronomes
de l'observatoire de Paris reconnaissaient, pour la première fois, que
l'astrologie posséderait une capacité prédicve par extrapolaon :
‘‘Il faut même commencer par admettre qu'il existe des inuences phy-
siques des astres sur certains phénomènes terrestres (marées, saisons) qui
à leur tour inuencent l'homme. Le rôle de la Lune a été très étudié (voir
par exemple Bianucci [1990]), ainsi que celui de la date de naissance sur
les performances sportives [Dudink, 1994; Edwards, 1994; Baxer-Jones
& Helms, 1994] ou scolaires [Azevedo et al. , 1995; Gotoda, 1995] :
la saison de naissance, associée au découpage des tranches d'âge par
années scolaires, fait que les enfants les plus jeunes de chaque groupe
sont généralement défavorisés quant à leurs performances sportives par
rapport à leurs aînés de quelques mois; dans le cas des performances
scolaires, Gotoda [1995] a suggéré que les enfants nés en été bénécient
d'une plus grande ouverture aux stimuli externes pendant les premiers
mois de la vie, décisive pour la suite de leur développement cérébral.
L'astrologie extrapole cette causalité aux planètes (mais curieusement,
pas aux autres objets du système solaire : astéroïdes, comètes...), sans
toutefois proposer la moindre justication physique de leur inuence
prétendue sur les êtres humains’’.
Texte extrait de la conférence " ASTRONOMIE / ASTROLOGIE : LE DÉBAT
! " donnée le 7 Avril 1997 à l'Observatoire de Meudon . Site consultable
à l'adresse hp://www.obspm.fr/savoirs/contrib/astrologie.fr.shtml
Demander aux astrologues les juscaons physiques des inuences
planétaires ouvrirait la voie à de promeeuses recherches, lesquelles
nécessiteraient largement le concours de l'Université pour y parvenir. Il
faudra sans doute un, ou plusieurs esprits scienques, pour sorr un
jour l'astrologie de l'ornière dans laquelle elle croupit depuis le siècle
de Louis XIV, lorsque l'aaire des poisons, éclaboussant la marquise de
Montespan, maîtresse du Roi, eut pour conséquence la suppression dé-
nive de cee discipline des savoirs universitaires français, par décret
de Colbert, ministre chargé de réprimer le scandale.