Projet éolien de la Voie Verte, communes de
Saint-Longis et Vezot (72)
Rapport final
25 juillet 2016
Étude d’impact écologique et évaluation des
incidences Natura 2000
Neoen : projet éolien de la Voie Verte (72)
Etude d’impact écologique et incidences Natura 2000
Rapport final juillet 2016
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PRÉSENTATION DU DOSSIER
Étude réalisée pour :
Étude suivie par : Louis GORDEN
Étude réalisée par :
Coordination et contrôle de la qualité :
Guillaume VUITTON
Inventaires et analyses floristiques et phytoécologiques :
Matthieu ESLINE
Inventaires et analyses faunistiques et fonctionnelles :
Laurent SPANNEUT, Manon ACQUEBERGE, Guillaume
MARCHAIS
SIG et cartographie :
Laure BOURJOT, Emeric BRU
Contexte de l’étude :
La société Neoen envisage l’implantation d’éoliennes sur les communes de Saint-Longis et Vezot dans le
département de la Sarthe (72). Le bureau d’études Ecosphère a été missionné pour aliser une étude d’impact
écologique complète et une évaluation des incidences sur les sites Natura 2000.
Mission d’Ecosphère :
La mission d’Ecosphère vise à :
réaliser une expertise écologique (inventaires faunistiques et floristiques) du site prévu pour
l’implantation des éoliennes (description et évaluation des enjeux floristiques et faunistiques) ;
définir les impacts du projet sur les milieux naturels, les oiseaux et les chauves-souris principalement, et
proposer le cas échéant des mesures d’évitement, de réduction, de compensation et d’accompagnement
des impacts ;
évaluer les incidences du projet sur les espèces ayant justifla désignation des sites Natura 2000 situés
dans l’environnement du projet.
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RÉSUMÉ
Principales caractéristiques du projet :
Le projet consiste en l’implantation d’un parc éolien dans le département de la Sarthe (72), sur les communes de
Saint-Longis et Vezot à 20 km au sud-est d’Alençon (61) et à 5 km au sud-ouest de Mamers (72). La zone
d’implantation, d’environ 400 ha, est localisée à la frontière entre l’Orne (Basse Normandie) et la Sarthe (Pays de la
Loire) en contexte agricole bocager. L’aire d'étude inclut également une partie des territoires des communes de
Panon et Saosnes (72).
Enjeux liés aux habitats naturels et à la flore :
La zone d’étude est localisée dans un paysage agricole assez vallonné, traversé dans sa partie sud par quelques
haies et fossés. Les cultures céréalières occupent la grande majorité de la zone d’expertise, une prairie de fauche
se trouve dans la partie centrale et une friche est localisée au niveau de l’extrémité sud-est. Les boisements sont
assez présents dans les abords immédiats de la zone d’étude, notamment sur la frange sud et sud-est. À l’intérieur
de la zone d’expertise, ils sont en revanche très peu nombreux. Seule une plantation de pins de faible surface se
trouve dans la partie centrale. L’extrémité sud-est est également occupé par un petit boisement, de type chênaie-
charmaie ainsi que par une plantation de sapins.
Les habitats constituant l’aire d’étude sont peu diversifiés et dans l’ensemble, assez dégradés.
Au total, 8 habitats ont été identifiés : 3 habitats arborés, 1 habitat arbustif et 4 habitats herbacés.
Parmi ces 8 habitats, aucun ne présente d’intérêt communautaire ou bien patrimonial. Il s’agit d’habitats fréquents
et dégradés.
Néanmoins, la prairie de fauche localisée dans la partie centre-ouest de la zone d’étude présente des conditions
stationnelles intéressantes permettant notamment le développement d’espèces d’intérêt patrimonial. Du fait de
ces conditions stationnelles particulières, ce milieu présente un niveau d’enjeu Moyen.
En ce qui concerne l’aspect zone humide, aucun habitat n’est déterminant de zones humides (H.) selon les critères
de l’arrêté du 24 juin 2008 modifié, 5 le sont potentiellement (p.).
Avec 185 espèces indigènes, la diversité floristique du site est moyenne pour la région. L’homogénéité des
habitats en place (cultures monospécifique de grande surface, ponctuée de quelques haies, bosquets, friches et
prairies), associée à une pression anthropique assez forte sur les milieux agricoles (emploi de phytosanitaires
notamment) expliquent ce peu de diversité végétale. Néanmoins, parmi toutes les espèces inventoriées, 20,7 %
sont des espèces peu fréquentes. Ce chiffre élevé indique que malgré l’état de dégradation des habitats, les
cortèges floristiques en présence revêtent un certain intérêt écologique.
6 espèces d’intérêt patrimonial ont été recensées. Il s’agit de :
- la Gesse tubéreuse (Lathyrus tuberosus), espèce très rare en Sarthe et vulnérable en Pays-de-la-Loire ;
- le Mélampyre des champs (Melampyrum arvense), espèce très rare en Sarthe et vulnérable en Pays-de-la-
Loire ;
- le Scandix peigne-de-Vénus (Scandix pecten-veneris), espèce très rare en Sarthe et vulnérable en Pays-de-
la-Loire ;
- le Bugle de Genève (Ajuga genevensis), espèce très rare en Sarthe et quasi-menacée en Pays-de-la-Loire ;
- le Chardon à petites fleurs (Carduus tenuiflorus), espèce très rare en Sarthe ;
- l’Ophioglosse commun (Ophioglossum vulgatum), espèce très rare en Sarthe.
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Dans l’ensemble, les habitats de l’aire d’étude sont très dégradés. La végétation en présence est peu diversifiée du
fait de l’artificialisation des milieux et de leur dégradation par l’emploi de produits phytosanitaires.
Malgré cela, une diversité végétale assez intéressante comprenant de nombreuses espèces peu fréquentes voire
d’intérêt patrimonial se développe dans ce secteur de la Sarthe.
La présence de ces espèces induit un niveau d’enjeu floristique :
- Faible à localement Assez Fort pour une haie arborée (localisée aux abords de l’aire d’étude) ainsi que
pour les cultures et les fossés ;
- Moyen pour la prairie de fauche mésophile sur substrat ponctuellement marno-calcaire.
Enjeux liés à la faune :
Les oiseaux
Ils forment des cortèges peu diversifiés sur l’aire d’étude, avec 47 espèces nicheuses (27 dans la zone
d’implantation), dont 1 est d’enjeu assez fort (le Bruant proyer, dans les cultures au bord de l’Ancienne voie
romaine) et 7 d’enjeu moyen (nichant majoritairement dans les cultures : Œdicnème criard, Caille des blés,
Bergeronnette printanière…). Les enjeux sont moyens dans les cultures tardives et les parcelles céréalières. Ils
sont faibles dans les autres milieux : prairie, boisement, fossés… Les espèces nicheuses aux abords et qui
pourraient ponctuellement survoler le site incluent la Cigogne noire (enjeu fort, espèce très rare) et 7 espèces
d’enjeu moyen (dont 4 rapaces).
La migration est diffuse au-dessus du site et se rapporte à la frange du vaste axe migratoire qui traverse le centre
de la France, ainsi qu’à un corridor plus restreint qui permet de passer de la Manche à l’Atlantique sans contourner
la Bretagne. Aucune espèce ne passe en effectif significatif. On notera le stationnement régulier du rare Pluvier
guignard (au plus quelques individus).
L’hivernage des oiseaux dans l’aire d'étude est faible en diversité comme en quantité. On note de très faibles
effectifs de rapaces et des petits dortoirs de pigeons, grives et granivores dans les boisements.
Les chauves-souris
Elles sont assez diversifiées, avec 14 espèces recensées (+ 4 autres dans un rayon de 20 km), mais les effectifs sont
faibles, sauf pour la Pipistrelle commune. Des gîtes de cette espèce très banale ont été trouvés aux proches
environs du projet, dans la ferme du Haut Bray, à Panon et à Vezot (également la Pipistrelle de Kuhl dans ce
village). Les autres espèces contactées incluent 4 espèces à enjeu local assez fort, le Grand Murin, la Noctule de
Leisler, le Murin dAlcathoe et la Pipistrelle de Nathusius, et 4 à enjeu moyen. À 2 km au nord, des gîtes
d’hivernage d’intérêt régional accueillent une forte diversité d’espèces en effectifs faibles à moyens.
Les espèces migratrices sont représentées par la Noctule commune, la Noctule de Leisler et la Pipistrelle de
Nathusius. Les données acoustiques recueillies et les connaissances sur les axes migratoires de ces espèces font
supposer que les effectifs traversant le site sont faibles.
Des routes de vol d’intérêt moyen ont été définies en périphérie du site : elles se rapportent au cheminement de
la voie verte (au nord-est), à la vallée de la Saosnette l’ouest) et à des lisières boisées et fossé annexe (au sud-
est). Le bois de la Groie, au cœur de l’aire d'étude, se voit attribuer également un enjeu moyen du fait de la
diversité d’espèces qui le fréquente, y compris en chasse.
Les autres mammifères
13 espèces ont été recensées. Elles sont toutes banales et d’enjeu faible, hormis le Cerf (enjeu moyen), qui est
régulier sur le site et provient de la Forêt de Perseigne. Il n’apporte pas de contrainte supplémentaire, s’agissant
d’un projet éolien.
Les batraciens et reptiles
Ils sont peu nombreux (2 espèces de batraciens et 1 reptile) et banals. L’intérêt du site apparaît faible pour ces
groupes.
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