Neoen : projet éolien de la Voie Verte (72)
Etude d’impact écologique et incidences Natura 2000
Rapport final – juillet 2016
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Dans l’ensemble, les habitats de l’aire d’étude sont très dégradés. La végétation en présence est peu diversifiée du
fait de l’artificialisation des milieux et de leur dégradation par l’emploi de produits phytosanitaires.
Malgré cela, une diversité végétale assez intéressante comprenant de nombreuses espèces peu fréquentes voire
d’intérêt patrimonial se développe dans ce secteur de la Sarthe.
La présence de ces espèces induit un niveau d’enjeu floristique :
- Faible à localement Assez Fort pour une haie arborée (localisée aux abords de l’aire d’étude) ainsi que
pour les cultures et les fossés ;
- Moyen pour la prairie de fauche mésophile sur substrat ponctuellement marno-calcaire.
Enjeux liés à la faune :
Les oiseaux
Ils forment des cortèges peu diversifiés sur l’aire d’étude, avec 47 espèces nicheuses (27 dans la zone
d’implantation), dont 1 est d’enjeu assez fort (le Bruant proyer, dans les cultures au bord de l’Ancienne voie
romaine) et 7 d’enjeu moyen (nichant majoritairement dans les cultures : Œdicnème criard, Caille des blés,
Bergeronnette printanière…). Les enjeux sont moyens dans les cultures tardives et les parcelles céréalières. Ils
sont faibles dans les autres milieux : prairie, boisement, fossés… Les espèces nicheuses aux abords et qui
pourraient ponctuellement survoler le site incluent la Cigogne noire (enjeu fort, espèce très rare) et 7 espèces
d’enjeu moyen (dont 4 rapaces).
La migration est diffuse au-dessus du site et se rapporte à la frange du vaste axe migratoire qui traverse le centre
de la France, ainsi qu’à un corridor plus restreint qui permet de passer de la Manche à l’Atlantique sans contourner
la Bretagne. Aucune espèce ne passe en effectif significatif. On notera le stationnement régulier du rare Pluvier
guignard (au plus quelques individus).
L’hivernage des oiseaux dans l’aire d'étude est faible en diversité comme en quantité. On note de très faibles
effectifs de rapaces et des petits dortoirs de pigeons, grives et granivores dans les boisements.
Les chauves-souris
Elles sont assez diversifiées, avec 14 espèces recensées (+ 4 autres dans un rayon de 20 km), mais les effectifs sont
faibles, sauf pour la Pipistrelle commune. Des gîtes de cette espèce très banale ont été trouvés aux proches
environs du projet, dans la ferme du Haut Bray, à Panon et à Vezot (également la Pipistrelle de Kuhl dans ce
village). Les autres espèces contactées incluent 4 espèces à enjeu local assez fort, le Grand Murin, la Noctule de
Leisler, le Murin d’Alcathoe et la Pipistrelle de Nathusius, et 4 à enjeu moyen. À 2 km au nord, des gîtes
d’hivernage d’intérêt régional accueillent une forte diversité d’espèces en effectifs faibles à moyens.
Les espèces migratrices sont représentées par la Noctule commune, la Noctule de Leisler et la Pipistrelle de
Nathusius. Les données acoustiques recueillies et les connaissances sur les axes migratoires de ces espèces font
supposer que les effectifs traversant le site sont faibles.
Des routes de vol d’intérêt moyen ont été définies en périphérie du site : elles se rapportent au cheminement de
la voie verte (au nord-est), à la vallée de la Saosnette (à l’ouest) et à des lisières boisées et fossé annexe (au sud-
est). Le bois de la Groie, au cœur de l’aire d'étude, se voit attribuer également un enjeu moyen du fait de la
diversité d’espèces qui le fréquente, y compris en chasse.
Les autres mammifères
13 espèces ont été recensées. Elles sont toutes banales et d’enjeu faible, hormis le Cerf (enjeu moyen), qui est
régulier sur le site et provient de la Forêt de Perseigne. Il n’apporte pas de contrainte supplémentaire, s’agissant
d’un projet éolien.
Les batraciens et reptiles
Ils sont peu nombreux (2 espèces de batraciens et 1 reptile) et banals. L’intérêt du site apparaît faible pour ces
groupes.