a lettre de l’ONAGRI
Volume 2, N°2 Trimestre 2- 2016
L
Observatoire National de l’Agriculture Page 1
Sommaire
Articles …………………………………………………………………………………………………………………………
Garantir un développement respectueux du climat : un impératif pour lutter contre la pauvreté……………
Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation en Tunisie : Problématiques et valorisation…………….
Notes de lecture………………………………………………………………………………………………………………..
OCDE - FAO (2016). «Guide OCDE-FAO pour des filières agricoles responsables » 85 pages……………….
Doukkali, R (2016). Etude sur l’identification des potentialités de complémentarité des offres et des
demandes des produits agricoles, agroalimentaires et de la pêche entre les pays de l’UMA, FAO / UMA.
51pp………………………………………………………………………………………………………………………………..
Plateforme numérique « SANAD » de l’INGC pour l’appui à l’amélioration des rendements des grandes
cultures…………………………………………………………………………………………………………………………….
Les rendez-vous………………………………………………………………………………………………………………….
Le deuxième numéro de l’année 2016 de la Lettre de
l’ONAGRI vous propose dans le premier article un sujet qui
traite des impacts des évènements climatiques sur la
pauvreté et le bien être, lesquels seraient accentués sous
l’effet des tendances socio-économiques. Un nouveau
modèle de développement respectueux du climat
revêtirait ainsi une extrême priorité. Le second article
aborde le sujet de la « utilisation des eaux usées traitées
en agriculture ». Le recours à des ressources non
conventionnelles telles que les eaux usées traitées (EUT)
serait une alternative à la réduction du déficit hydrique
agricole ,
solution toutefois non exempte de contraintes d'ordre
technique et sanitaire.
Les deux notes de lecture qui suivent font référence
d’abord à un guide servant de modèle de politique
d’entreprise pour des filières agricoles responsables puis à
une étude sur l’identification des potentialités de com-
plémentarité des offres et des demandes des produits
agricoles, agroalimentaires et de pêche entre les pays de
l’UMA. Pour conclure vous sont présentées une
plateforme numérique « SANAD » pour améliorer les
rendements des grandes cultures et la rubrique
coutumière « Rendez vous »
La lettre de l’ONAGRI Vol 2, N°2
BULLETIN 'INFORMATIONS
RÉSERVÉ AUX EMPLOYÉS
nouveau modèle de veloppement
respectueux du climat. Tel est l’objet de la
présente note qui se base sur une lecture
d’un nouveau rapport du Groupe de la
Banque Mondiale récemment paru, Shock
Waves : Managing the impact of climate
change on poverty, qui a porté sur
l’analyse des effets du changement
climatique sur la pauvreté1.
Les deux objectifs: ‘lutter contre le
changement climatique’ et ‘mettre à fin à
la pauvreté’ constituent deux grands défis
de notre temps et sont essentiels pour
atteindre un développement global dura-
ble, mais ne peuvent être considérés
séparément. En effet, les populations
pauvres sont de plus en plus soumises aux
chocs liés au changement climatique, se
manifestant par une baisse des récoltes en
raison de la diminution de la pluviométrie,
la flambée des prix pouvant s’accentuer
par des aléas et des extrêmes climatiques,
apparition de maladies, etc. De tels chocs
pourraient réduire des progrès difficilement
atteints et engendrer des pertes
irréversibles, en faisant plonger dans la
pauvreté les personnes touchées, en
particulier dans des régions de l’Afrique et
de l’Asie du Sud.
Dans un scénario pessimiste, le
changement climatique pourrait
entrainer plus de 100 millions d’êtres
humains, mais ce nombre pourrait être
réduit à moins de 20 millions, si un
veloppement rapide et inclusif,
combiné à des actions ciblées
d’adaptation est entrepris, car les im-
pacts du changement climatique sur la
pauvreté dépendent étroitement des
choix en matière de politiques de
veloppement. Maintes sont les études
qui se sont adressées aux questions liées
au dérèglement climatique et ses effets
sur la production agricole. Des travaux
de modélisation ont montré que le
changement climatique pourrait réduire,
à l’échelle mondiale, les rendements de
culture dans une proportion pouvant
aller jusqu’à 5% en 2030 et 30% en 2080.
Parallèlement, et en plus des problèmes
inhérents à l’activité agricole, d’autres
facteurs pourraient émerger, en
particulier ceux liés aux effets de
l’augmentation des températures sur la
santé (hausse de l’incidence du
paludisme et des cas de diarrhée et des
problèmes de croissance) et la
productivité de la main d’œuvre.
Observatoire National de l’Agriculture Page 2
Garantir un développement respectueux du climat : un impératif pour lutter
contre la pauvreté
Les événements climatiques extrêmes
constituent un obstacle majeur pour les
individus de la frange vulnérable de la
population mondiale qui tentent
d’échapper à la pauvreté. En effet, les
impacts de tels événements sont de
plus en plus ressentis à différentes
échelles: i) la production, les
écosystèmes et la sécurité alimentaire;
ii) les catastrophes naturelles; et iii) la
santé. L’impact du règlement
climatique sur la pauvreté et le bien
être serait immédiat et accent sous
l’effet des tendances socio-
économiques à l’instar de la
démographie, de la croissance et de
l’inégalité.
Parallèlement, l’impact sur le moyen et
le long terme sur la pauvreté dépendra
aussi des émissions des gaz à effet de
serre et aussi des politiques de
réduction de ces émissions.
Parallèlement, les impacts sur
l’agriculture s’avèrent incontestables,
tant sur la production que sur les prix et
les échanges, et donc sur la population
du monde rurale, exposée au risque de
la pauvreté sous l’effet du changement
climatique, d’où la nécessité d’opter
vers un
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La lettre de l’ONAGRI Vol 2, N°2
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BULLETIN D'INFORMATIONS
RÉSERVÉ AUX EMPLOYÉS
Parallèlement, la communauté internatio-
nale est appelée à agir davantage pour
assurer un développement rapide, inclusif
et informateur sur le climat. Cela inclurait
des ressources pour l’analyse du risque
climatique et proposer des instruments de
financement et d’appui. Par ailleurs, en
absence de politique d’atténuation, le
risque de pouvoir éradiquer la pauvreté
pourrait s’élever. Cela signifie que les
pays, particulièrement les plus concernés,
devraient agir pour réduire les émissions,
en adoptant essentiellement deux
approches :
-se concentrer sur les options de réduction
des émissions et des économies
d’énergie ;
-protéger la population pauvre en
renforçant la protection sociale et le
transfert de revenu.
Toutefois, la deuxième approche
constituerait un défi, particulièrement pour
les pays à faible revenu, qui manquent
souvent de moyens financiers et des
ressources pour mener des politiques de
redistribution.
La communauinternationale serait ainsi
appelée à appuyer les coûts inhérents à
la réduction des émissions dans ces pays.
Par exemple, les économies générées par
la suppression des subventions en faveur
des combustibles fossiles pourraient être
réinvesties dans des programmes visant à
aider les familles défavorisées à faire face
au renchérissement du carburant. D’autre
part, le soutien de la communau inter-
nationale est indispensable pour la mise
en œuvre d’un grand nombre de ces
mesures dans les pays pauvres, en
particulier en ce qui concerne les
investissements présentant des coûts
élevés, à linstar des transports urbains ou
infrastructures énergétiques résilientes,
auxquels il faut procéder pour éviter des
scénarios à forte intensité en carbone.
Et comme le déclare le président du
groupe de la Banque Mondiale, Jim Yong
Kim : « Il ne sera pas possible de mettre fin
à la pauvreté si nous ne prenons pas des
mesures énergiques pour atténuer la men-
ace que le changement climatique fait
peser sur les pauvres et si nous ne réduisons
pas massivement les émissions nuisibles ».
La frange la plus pauvre sera la plus
exposée et la plus affectée par le
changement climatique, ce qui constitue
un défi à surmonter, celui d’éviter que le
dérèglement climatique ne renvoie à
l’extrême pauvreté près de 100 millions
d’êtres humains. Nonobstant, avec un
veloppement inclusif rapide, qui soit
adap à l’évolution des conditions du
climat, la plupart des ces impacts peuvent
être évités.
Enfin, si actuellement des efforts ne cessent
de se multiplier pour combattre la
pauvreté, ils devraient aller en conso-
nance avec la lutte contre le changement
climatique. Il importe alors de signaler qu’il
existe des possibilités d’atteindre les
objectifs de réduction de la pauvreté face
au changement climatique, pourvu que
des choix judicieux en matière de
politiques publiques soient menés dès
maintenant.
Références
Hallegatte, Stephane, Mook Bangalore, Laura
Bonzanigo, Marianne Fay, Tamaro Kane, Ulf
Narloch, Julie Rozenberg, David Treguer, and
Adrien Vogt-Schilb. 2016. Shock Waves: Man-
aging the Impacts of Climate Change on
Poverty. Climate Change and Development
Series. Washington, DC: World Bank.
Banque Mondiale. Communiqué de presse
« Plus de 100 millions d’êtres humains pour-
raient continuer d’échapper à la pauvreté
grâce à un effort immédiat en faveur d’un
développement respectueux du climat ».
Novembre 2015.
Dans ce contexte, l’Afrique serait parmi
les régions les plus affectées, le
changement climatique pourrait
entraîner une hausse des prix de
certaines denrées alimentaires, pouvant
atteindre jusqu’à 12% en 2030 et 70% en
2080, ce qui n’est pas exempt d’effet
sur le niveau de consommation de
produits alimentaires des franges les plus
pauvres de la population, la part
budgétaire allouée à l’alimentation
constitue près de 60% des dépenses
totales. Quels instruments de politiques
publiques adopter en vue de réduire
les émissions et limiter les impacts à long
terme du changement climatique sur les
pauvres ? Il s’agit de l’une des questions
essentielles que se pose le rapport et qui
préconise que ces politiques ne doivent
pas être perçues comme un fardeau,
mais peuvent bénéficier aux pauvres
par des mécanismes efficacess tels que
les filets de sécurité sociale pour
atténuer limpact des prix élevés de
l’énergie. En effet, le rapport préconise
que les pays en veloppement
disposent d’une fenêtre d’opportunité
pour acquérir des formes de résilience
et réduire les effets de court terme
induits par le changement climatique
sur la pauvreté en veloppant des
politiques inclusives et informatrices sur
le climat (climate informed).
Les principales implications concernent
d’une part, la réduction de la pauvreté
en dotant les franges pauvres
d’opportunités, de services de base, et
de filets de sécurité bien conçus, pour
réduire leur vulnérabilité.
D’autre part, s’avère l’importance de
garantir le fait que les investissements et
les modèles de veloppement ne
créent plus de vulnérabilité dans le futur
suite à des changements climatique et
environnemental.
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La lettre de l’ONAGRI Vol 2, N°2
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Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation en Tunisie :
Problématiques et valorisation
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Préambule
Dans les zones arides et semi-arides,
l'irrigation des terres est impérative
pour l’augmentation et la stabilisation
de la production agricole. En Tunisie,
le secteur irrigué occupe 8% de la
superficie agricole et contribue pour
environ 35% de la valeur de la pro-
duction agricole. Néanmoins, la
Tunisie est un pays qui dispose de
ressources en eau très limitées. La
quote-part d’un tunisien ne dépasse
pas les 470 m3/an, bien en deçà
de la norme de la FAO qui est de
1000 m3/habitant/an. De plus, 30%
des ressources en eaux tunisiennes
mobilisables présentent une salinité
supérieure à 3 g/l. En effet, la rareté
et les faibles potentialités des
ressources naturelles en eau constitu-
ent un facteur limitant pour le
veloppement des cultures
irriguées. Le recours à des ressources
non conventionnelles telles que les
eaux usées traitées (EUT) est ainsi
devenu une nécessité afin de
combler le déficit hydrique entre la
ressource et la demande. L’utilisation
des EUT dans le
secteur agricole, entre dans le cadre
de la stratégie nationale de
préservation des ressources en eau
conventionnelles et la recherche de
ressources alternatives. Toutefois, dans
ce secteur la réutilisation des EUT se
trouve confrontée à des problèmes
d'ordre technique et sanitaire. Il s’agit
de problèmes qui sont caractéristiques
aux périmètres irrigués et qui peuvent
expliquer en partie le faible niveau de
réutilisation des EUT dans l’agriculture. Il
s’avère ainsi nécessaire d’établir un
état des lieux de l’exploitation des eaux
usées traitées dans le secteur agricole
ainsi que les contraintes afférentes à
ces exploitations.
1- Aperçu sur les ressources en eau
conventionnelles en Tunisie
La Tunisie est un pays aride à semi-
aride sur les trois quarts de son territoire.
Elle se caractérise par la rareté des
ressources en eau et par une variabilité
accentuée du climat dans l’espace et
dans le temps. La pluviométrie annuelle
est en moyenne de 594 mm au Nord,
de 289mm au Centre et de 156 mm
dans le Sud du pays. En 2014, les
ressources en eaux de la Tunisie ont
été estimées à 4865 millions de m3
répartis entre 2165 millions m3 en eaux
souterraines et 2700 m3 en eaux de
surface. La stratégie nationale de mo-
bilisation des ressources en eau (1990-
2000) avait prévu la mobilisation de
95% du potentiel identifié des
ressources en eau d’ici 2016. Elle
prévoyait aussi l’exploitation durable
des ressources en eaux souterraines, qui
contribuent pour plus des 2/3 aux
ressources en eau actuellement
exploitées. La surexploitation des eaux
des nappes phréatiques a rendu
impérative l’exploration d’autres
ressources dont l’EUT. Outre leur rareté,
les ressources en eau en Tunisie
présentent des problèmes de qualité.
La qualité des eaux, évaluée par son
degré de salinité varie selon l’origine de
la ressource. Une eau est considérée
de bonne qualité si sa salinité est
inferieure à 1,5 g/l. Une grande partie
de ces eaux (50%) présente une salinité
qui dépasse cette valeur.
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La lettre de l’ONAGRI Vol 2, N°2
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BULLETIN D'INFORMATIONS
RÉSERVÉ AUX EMPLOYÉS
Observatoire National de l’Agriculture Page 5
Tableau 1. Mobilisation des ressources en eau en 2014
Ressources en eau
Volume (Millions m3/an)
Potentiel
Mobilisable
Mobilisé
Taux de mobilisation (%)
Eaux de surface
2700
2500
2250
90%
Eaux souterraines
Nappes profondes
1420
1420
1280
90%
Nappes superficielles
745
745
854
115%
Total
4865
4665
4384
94%
Source : Échanges Méditerranéens pour l’eau, la forêt, l’énergie et le développement durable des territoires- actualités n° 40 Mars / Avril 2016.
2-Réutilisation des eaux usées traitées en
Tunisie
La gestion des eaux usées en Tunisie a
commencé dans les années soixante-dix,
avec la création de l’Office National de
l’Assainissement (ONAS). Les principaux
objectifs de la réutilisation des EUT en Tunisie
ont été:
L’économie des ressources en eau con-
ventionnelles et leur utilisation dans
d’autres secteurs plus exigeants en qua-
lité,
Le traitement des eaux usées va per-
mettre la protection des milieux récep-
teurs en particulier le littoral, le milieu na-
turel et les ouvrages hydrauliques (bar-
rages) contre une eau riche en nutri-
ments en plus de la réduction de
l’apport d’engrais lors de leur réutilisa-
tion,
L'atténuation des effets de la séche-
resse sur la disponibilité de l’eau
Le volume des eaux usées traitées par les
stations d’épuration (110 stations actuelle-
ment) a enregistré une évolution importante
passant de 6 Mm3 en 1975 à 240 Mm3 en
20151, soit un taux de croissance annuel
moyen de 3,2% (Figure1). L’essentiel (90%)
de ces eaux est d’origine domestique, les
eaux industrielles ne représentant qu’une
très faible part.
1 Source : Direction Générale du Génie Rural et de
l'Exploitation des Eaux
Près de 50% des volumes des eaux traitées
sont produits dans le pôle du Grand Tunis
(loin du milieu agricole). Le volume réutilisé
est variable selon les années. La
réutilisation des EUT en Tunisie est régie par
plusieurs textes et lois (Code des eaux,
Décret de 1985 : réglementation des rejets,
normes de qualité des EUT pour une
réutilisation agricole, Décret de Juillet 1989,
Décret de Décembre 1993 et l’Arrêté du
ministre de l’Agriculture de 1994). Les con-
ditions d'utilisation des eaux usées traitées
en agriculture sont fixées par le décret
89-1047 (Juillet 1989), modifpar le décret
93-2447 (Décembre 1993). Ce décret
comprend 14 articles fixant le mode
d'utilisation des eaux usées traitées en
agriculture ainsi que les dispositifs à
prendre pour préserver la santé des
consommateurs et l'environnement. Les
eaux usées traitées doivent être conformes
aux spécifications fixées par la norme
tunisienne NT 106.03. Ce décret interdit
l’irrigation des cultures maraichères et le
pâturage direct. Les cultures autorisées à
être irriguées par les eaux usées traitées
sont fixées par arrêté du Ministre de
l’Agriculture en date du 21 juin 1994. . Elles
sont les suivantes : les cultures industrielles
(coton, tabac, lin, jojoba), les cultures
céréalières, les cultures fourragères (bersim,
maïs, sorgho),
les arbustes fourragers (Acacia et Atri-
plex), l’arboriculture (palmier, agrumes
et vignes, sans utiliser l’irrigation par
aspersion), les arbres forestiers et les
plantes florales. L’irrigation avec les
eaux usées traitées ne doit pas occa-
sionner des stagnations d’eau, des
mauvaises odeurs, des tes larvaires ni
la contamination des nappes. En gé-
néral, le traitement des eaux usées
comprend trois étapes dénommées
traitements primaire, secondaire et
tertiaire.Le traitement primaire consiste
à éliminer tous les éléments solides
volumineux et grossiers (sables, corps
gras…). Le traitement secondaire est
une épuration biologique des eaux qui
ont subi un premier traitement, il per-
met d’éliminer les polluants dissous.
Quant au traitement tertiaire, il com-
prend certains procédés qui sont utili-
sés pour améliorer encore plus la quali-
des effluents. Il peut s’agir de pro-
cédés physiques (filtration), biologiques
ou chimiques, selon les substances qui
doivent être éliminées. Cette étape
permet de réduire le niveau de pro-
duits chimiques organiques, de nutri-
ments, de pathogènes et de matières
solides en suspension qui se trouvent
dans les effluents.
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