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M. HADDADI Cours et Exercices d'Electroni
ue Générale 2° Partie: L'AMPLIFICATION
Appliquons maintenant une tension de -15 V à E3 : la charge présente sous E2
va tomber dans le puits qui vient de se créer et vient donc d'être transférée.
Ainsi, une commande triphasée convenable va permettre un fonctionnement
tel que celui que l'on vient de décrire ce qui permet la réalisation de fonctions du type
mémoire ou registre à décalage par exemple (les CCD sont actuellement utilisés en
capteurs dans les caméras vidéo).
On remarque l'extrême facilité de fabrication de ces dispositifs car on n'a fait
appel ni à des diffusions ni à des techniques d'isolation ni à des procédés de masquage
élaborés.
Evidemment, on voit mal comment ces composants peuvent travailler en régime
linéaire et c'est ce qui a conduit au développement d'un autre type d'éléments à
transfert de charges, les BBD, de « Bucket Brigade Devices », traduit approximative-
ment par « éléments à chapelets ». Les BBD dont la fabrication nécessite une
diffusion supplémentaire sont aptes à travailler en analogique et en numérique
jusqu'à des fréquences qui atteignent 10 MHz
Citons pour terminer que la famille des CTD regroupe aussi les SCT (Surface
Charged Transistors ou transistors à charge de surface) et les CID (Charge Injection
Device ou dispositif à injection de charge).
Une étude plus détaillée nous entraînerait dans un cours de technologie qui
s'éloigne du but que nous nous sommes fixés dans notre cours d'électronique
générale.
III. INTERET DES CIRCUITS INTEGRES:
Pourquoi assiste-t-on à cette course aux circuits intégrés ? Parce qu'ils présentent
un grand nombre d'avantages dont:
- La compacité:
Une calculatrice de poche standard comprend une dizaine de milliers de
transistors (30 à 100.000) contenus sur un ou deux circuits intégrés (A titre de
comparaison, l'ENIAC, le premier ordinateur, qui remplissait beaucoup
moins de fonctions, occupait une pièce immense et quelques annexes !)
- La fiabilité:
On sait que la cause la plus fréquente des défaillances est le défaut des
soudures. L'intégration, en diminuant le nombre de connexions (donc le
nombre de soudures) réduit considérablement le taux de pannes.
- L'économie:
Par exemple, un amplificateur opérationnel (ou un amplificateur de puissance)
coute en version intégrée considérablement moins que le prix d'achat des
composants discrets qui le constituent. Ajoutons à cela les économies de main
d'oeuvre, de support et de châssis.
- La facilité d'utilisation:
Elle est évidente car la majorité des fonctions élec- troniques sont disponibles
et les mises au point de circuits hasardeuses ont pratiquement disparues.
- Une faible consommation:
Les consommations qui sont descendues jusqu'à l'ordre du nA permettent la
réalisation d'appareils autonomes et trés pratiques
- Des performances élevées
Ces performances sont dues à la réduction des longueurs de connexion (car
n'oublions pas qu'en 1 nS, le courant électrique parcourt 30 cm) ce qui entraîne
l'augmentation de la vitesse de réponse des circuits (500 MHz et plus).