LA PETITE HISTOIRE DU GRAND DEBUT Cycle : 1 1. Présentation 1.1 Le livre Cet ouvrage est le premier d'une toute jeune maison d'édition. Il se présente sous une forme très colorée et captivante, il décrit les débuts du monde pour les enfants. Avec le CD audio le livre prend un aspect de découverte ludique qui plait vraiment aux enfants. La petite histoire du grand début [Multimédia multi support] de Sylvie Robe illustrée par Stéphanie Dallant musique de Camille Hamel contée et chantée par Sylvie Robe et Camille Hamel de Robe, Sylvie (Acteur) Hamel, Camille (Acteur) Robe, Sylvie Hamel, Camille (Compositeur) Dallant, Stéphanie (Illustrateur) Hamel, Camille Éd. Fais-moi signe ! / Collection Écoute voir (Caen) ISBN : 9782953593709 ; 19,70 EUR ; 2010-04-01 ; 40 p. ; 16,5x16, 5. 1.2 Le spectacle Le spectacle est une métaphore qui fonctionne sur le mode poétique (manipulation, chant et conte) pour retracer de manière très habile la naissance de notre planète et de l’évolution des espèces sur fond de nouvelles technologies et de vidéo. C’est un trajet qui part du Big bang pour arriver à l’apparition du premier homme entre temps les atomes et les molécules se seront attirés additionnés jusqu’à s’abandonner et c’est la vie en gestation qui est donnée à voir. 2. Analyse C’est par la scénographie que les enfants sont amenés à découvrir les différentes étapes de la naissance du monde. C’est dans une sphère de velours que s’ébranle un mobile cosmogonique et se dresse une table/aquarium. Les couleurs ont une signification que les enfants connaissent déjà : - nuit=noir - rouge=feu - vert=arbres - bleu=eau 3. Propositions 3.1 Le point sur les programmes DÉCOUVRIR LE MONDE À l’école maternelle, l’enfant découvre le monde proche ; il apprend à prendre et à utiliser des repères spatiaux et temporels. Il observe, il pose des questions et progresse dans la formulation de ses interrogations vers plus de rationalité. Il apprend à adopter un autre point de vue que le sien propre et sa confrontation avec la pensée logique lui donne le goût du raisonnement. Il devient capable de compter, de classer, d’ordonner et de décrire, grâce au langage et à des formes variées de représentation (dessins, schémas). Il commence à comprendre ce qui distingue le vivant du nonvivant (matière, objets). DECOUVRIR LA MATIERE C’est en coupant, en modelant, en assemblant, en agissant sur les matériaux usuels comme le bois, la terre, le papier, le carton, l’eau, etc., que les enfants repèrent leurs caractéristiques simples. Ils prennent aussi conscience de réalités moins visibles comme l’existence de l’air et commencent à percevoir les changements d’état de l’eau. Découvrir le vivant Les enfants observent les différentes manifestations de la vie. Élevages et plantations constituent un moyen privilégié de découvrir le cycle que constituent la naissance, la croissance, la reproduction, le vieillissement, la mort. SE REPERER DANS LE TEMPS Les enfants perçoivent très progressivement, grâce à une organisation régulière de l’emploi du temps, la succession des moments de la journée, puis celle des jours et des mois. À la fin de l’école maternelle, ils comprennent l’aspect cyclique de certains phénomènes (les saisons) ou des représentations du temps (la semaine, le mois). La notion de simultanéité est abordée dans des activités ou dans des histoires bien connues ; la représentation (dessins, images) contribue à la mettre en évidence. Dès la petite section, les enfants utilisent des calendriers, des horloges, des sabliers pour se repérer dans la chronologie et mesurer des durées. Ces acquisitions encore limitées seront à poursuivre au cours préparatoire. Par le récit d’événements du passé, par l’observation du patrimoine familier (objets conservés dans la famille...), ils apprennent à distinguer l’immédiat du passé proche et, avec encore des difficultés, du passé plus lointain. 3.2 Sur le thème de la naissance L’enseignant(e) peut choisir plusieurs ouvrages sur le thème de la naissance à la bibliothèque/médiathèque et les placer dans un « panier à histoire ». Les élèves viennent chacun leur tour piocher au gré de leur envie un livre et il est alors raconté par le professeur ou alors chanté afin de reproduire le dispositif de la représentation. Les livres peuvent être prêtés aux élèves afin que leurs parents les lisent à leur tour afin de créer une chaine de transmission qui est un parallèle avec le thème du spectacle cette fois. Cela permet de se réinscrire dans la tradition de la transmission oral et activer le processus de la mémoire. Enfin il peut y avoir un travail sur la mise en chanson des histoires choisies par les enfants. Dans un second temps on peut travailler sur la création d’une comptine sur le thème de la naissance. Il s’agit e partir du ressenti des élèves en leur demandant leurs émotions, sensations et réflexions autour du mot « naissance ». Leurs expressions sont remises en voix et en rythme. 3.3 Sur le thème des planètes Quelques notions. Le système solaire: Le système solaire n'a pas toujours existé et les mécanismes de sa formation ne sont pas totalement élucidés il y’a débat sur bien des thèmes. Il ne compte pas seulement le soleil et ses neuf planètes mais également 2 ceintures d'astéroïdes. Les astéroïdes sont plus petits que les planètes. Quand le système solaire était encore en formation, il n'y avait que des petits objets, comme nos astéroïdes. Partout où ils se sont rapprochés suffisamment lentement les uns des autres, ils se sont regroupés et ont formé ce que nous appelons aujourd'hui des planètes. Pour ceux qui veulent en savoir beaucoup plus sur l'origine du système solaire, l'ouvrage de vulgarisation de référence est "Enfants du Soleil" d'André Brahic, publié aux éditions Odile Jacob. L’essentiel : Le système solaire est quelque chose qui évolue à une échelle de temps qui n'est pas la nôtre. Faire figurer sur les représentations du système solaire les 2 ceintures d'astéroïdes permet de témoigner de cette histoire. Les planètes. Le système solaire comporte 9 planètes et aucune ne se ressemble . On peut d'abord classer les planètes en deux catégories : -les planètes telluriques (Mercure, Vénus, Terre, Mars), située "près" du Soleil qui sont des corps rocheux possédant une surface solide sur laquelle on peut se poser. -les géantes gazeuses (Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune) qui n'ont pas de surface solide. NB : Pluton résiste à toute tentative de classification. Parmi les corps rocheux, on constate que la Terre (12756 km) et Vénus (12102 km) sont entourées d’une atmosphère épaisse, que Mars (6786 km) a une atmosphère très ténue, et que tous les autres corps (planète, satellite, astéroïde) qui sont plus petits n'ont pas d'atmosphère (donc pas de liquide à leur surface non plus). A la surface de la Terre et de Vénus, on a donc un phénomène d'érosion important qui n'existe pas sur les autres corps. Que faire avec les élèves ? . On peut proposer aux élèves des photos de : - Mercure (prendre une photo prise par la sonde Mariner 10). - Vénus (prendre une image radar sinon on ne voit que les nuages). --- la Terre (photo satellite prise de loin). - la Lune. - Mars (prendre une photo prise par une sonde spatiale pour que l'on puisse voir les quelques cratères). La mise en œuvre repose sur un travail de groupe, leur donner toutes les photos à la fois. Une consigne possible serait : "Classez ces photos comme vous voulez. Il faudra pouvoir expliquer aux autres comment vous avez fait pour choisir les photos à mettre ensemble.". On peut s'attendre à ce qu'un groupe retienne comme critère la présence ou l'absence de cratères car c'est en général ce qui attire en premier leur attention. La question des distances En astronomie, il existe 4 unités pour exprimer les distances : - Les kilomètres : C’est une unité connue, qui fait sens dans la vie de tous les jours en tant qu'unité. Cependant son utilisation en astronomie, même en sein du système solaire conduit à des nombres gigantesques que l'on peut difficilement se représenter. - L'unité astronomique : C'est une unité de longueur égale à la distance moyenne Terre-Soleil, soit 149.600.000 km. Cette unité permet de comparer facilement entre elles les distances interplanétaires car elles sont ainsi exprimées dans des nombres que l'on se représente facilement. Mercure est ainsi à 0,3871 UA du Soleil, Pluton à 39,5 (en moyenne ! ). - L'année lumière : C'est unité de longueur égale à la distance parcourue par la lumière dans le vide pendant une durée d'un an. La lumière se déplaçant à la vitesse vertigineuse de 300.000 km/s, cela met l'année lumière à environ 9500 milliards de km, ou 63.240 UA - Le parsec, soit 3,2616 années-lumière. Cette unité n'est utilisée que par les professionnels. En ce qui nous concerne ici, elle n'a rien d'intéressant. Comment aider les élèves à appréhender les distances La piste à explorer est de faire prendre conscience aux élèves que l'on peut exprimer une distance par la durée qu'il faut pour la parcourir à une vitesse donnée. On pourra par exemple exprimer dans un tableau la distance à laquelle se trouvent plusieurs villes, en km et en temps à 50 km/h ou 100 km/h. Il faut que les valeurs de durée et de vitesse soient concevables par les élèves, on les accompagnera donc d'exemples concrets comme "la vitesse où l'on roule en ville, sur l'autoroute...", "la durée d'une matinée de classe". Ensuite, de même que l'on a supposé pouvoir parcourir les distances à vol d'oiseau et à vitesse constante, supposons que l'on veuille se rendre sur la Lune à la vitesse choisie précédemment (disons 100 km/h). Un calcul simple nous indique qu'il faudrait un peu plus de 5 mois sans s'arrêter à 100 km/h pour couvrir la distance moyenne Terre-Lune. La distance Terre-Soleil est de 170 ans à 100 km/h... Cette méthode permet à la fois d'appréhender, tant que faire se peut, la distance Terre-Lune, et de constater que cette distance est une distance courte au sein du système solaire. Mais dès que l'on veut sortir du système solaire, les grandeurs redeviennent plus que vertigineuses. Pour éviter d'avoir des durées trop importantes on va alors utiliser la vitesse de la lumière. Pour situer la vitesse de la lumière (300.000 km/s) on peut dire qu'elle va sur la Lune en un peu plus d'une seconde là où nous mettions plus de 5 mois à 100 km/h. A cette vitesse, le Soleil est à 8 minutes, Pluton à 5 heures, et l'étoile la plus proche à un peu plus de 4 ans. Et là c'est intéressant parce que l'élève peut comparer facilement entre-elles les distances du système solaire et les premières distances interstellaires au travers de durées qui font sens dans les deux cas. C'est le deuxième changement d'échelle Pour que les choses soient bien claires, si on travaille avec des photos, on pourra faire un tableau à 4 colonnes (avec les 4 catégories de distances mentionnées plus haut) et y coller les photos. Il faudra bien se mettre d'accord pour savoir si on parle de la taille de ce que l'on voit où de la distance à laquelle ça se trouve. On peut aussi avoir les photos en double et faire deux tableaux. L'Histoire de la matière L'univers a 13,7 milliards d'années. La Terre et le système solaire n'ont que 4,5 milliards d'années. L'univers avait donc déjà un certain âge quand le système solaire s'est formé. A l'origine, il n'y avait dans l'Univers que de l'hydrogène et un peu d'hélium. Il n'était donc pas possible de voir apparaître une quelconque forme de vie. Mais ces gaz ont formé des étoiles. Durant leur vie, les étoiles fusionnent les petits éléments en éléments plus lourds. Le noyau de fer est le plus lourd qu'une étoile peut former pendant sa vie. Les petites étoiles comme le Soleil peuvent, lorsqu'elles sont en fin de vie, expulser dans l'espace une partie de leur gaz. Elles forment ainsi des nébuleuses planétaires qui se dissipent petit à petit.. Cette matière rejetée dans l'espace, sous forme de nébuleuse planétaire ou par des supernovae, n'était alors plus seulement de l'hydrogène et de l'hélium. En rejoignant d'autres nébuleuses, elle a pu participer à la formation de planètes rocheuses comme la Terre et à l'apparition de la vie. Aujourd'hui encore, l'agonie des étoiles enrichit l'univers en éléments lourds qui dans peut-être plusieurs milliards d'années participeront à la formation d'un système planétaire où la vie aura une petite chance d'apparaître. Les nébuleuses planétaires et les restes de supernova font parti des beaux objets à voir en astronomie. Pour ceux qui veulent tout savoir, le livre de vulgarisation de référence est "Enfants du Soleil" d'André Brahic, aux éditions Odile Jacob. On peut faire une maquette du Système Solaire en respectant l'échelle. Le Soleil peut être représenté par un ballon de 20 cm environ. Dans ce cas, la Terre devra avoir la taille d'une tête d'épingle : moins de 2 mm de diamètre ! A cette échelle, la plupart des planètes sont des têtes d'épingles. Jupiter est une petite balle de pingpong ; Saturne un cochonnet de pétanque ; Uranus et Neptune, de petites billes. On peut alors disposer notre ballon et nos planètes sur un terrain de football. Malheureusement, l'orbite de Jupiter est déjà hors des limites du terrain ! On peut essayer de prolonger notre maquette en la représentant sur une carte de la commune : on parvient ainsi à un aperçu des fantastiques distances de l'univers 4. Renseignements divers 4.1 La compagnie Metteur en scène : Marco Bataille-Testu. Auteur-comédienne : Sylvie Robe. Chanteuse-comédienne : Camille Hamel. Scénographe : Laurent Mandonnet. 4.2 Sitographie www.theatre-du-signe.org [email protected] http://www.astro52.com/pedagoaccueil.htm est à l’origine du succédané d’informations sur le système solaire http://micro.magnet.fsu.edu/primer/java/scienceopticsu/powersof10/index.html 4.3 Photographies du spectacle 4.4 Extrait de texte Et puis la terre toute rouge a bien trop chaud Pour se rafraîchir elle invente l’eau S’asperge de pluies torrentielles Elle a encore trop chaud S’inonde de déluges Elle a encore trop chaud Se baigne dans ses océans Elle a encore trop chaud Enfin elle se sent bien Se baptise d’une petite ondée Et devient la planète bleue Que les hommes, bien plus tard Appelleront la Terre