ACCUEIL DE LA PRODUCTION HYDROLIENNE
Étude prospective de RTE
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Le réseau terrestre
existant présente une
capacité d’accueil importante,
mais devra être renforcé au
regard du gisement total
actuellement estimé
Dans le Cotentin, grâce à la capacité de
transit apportée par la liaison Cotentin-
Maine, l’accueil de de la production
hydrolienne jusqu’à 1500 MW ne
nécessiterait que des adaptations
légères du réseau existant. Au-delà,
des contraintes apparaissent
progressivement dans certaines
confi gurations, mais ces contraintes
doivent pouvoir être gérées par des
mesures d’exploitation à un coût
raisonnable. En tout état de cause,
au-delà de 2500 MW, il sera
indispensable de renforcer le réseau
400 kV par de nouveaux ouvrages.
Par ailleurs, dans la zone du Cotentin,
le projet d’interconnexion France-
Alderney-Grande-Bretagne (FAB) peut
également infl uer sur l’apparition des
contraintes précitées : à la baisse, en
situation d’exportation vers la Grande
Bretagne, et à la hausse en situation
d’importation.
Les délais de
raccordement dépendent
de la puissance et de la
localisation des
installations à raccorder
Pour des fermes expérimentales ou
pré-commerciales raccordés en
moyenne tension (HTA), les délais de
raccordement sont conditionnés par le
délai de réalisation des ouvrages HTA,
qui ne relèvent pas de la compétence
de RTE. Toutefois, à partir d’une
certaine puissance, des adaptations
du réseau public de transport à haute
tension deviennent nécessaires :
elles peuvent généralement être
réalisées dans un délai de 3 à 5 ans.
Le raccordement de fermes
commerciales au réseau
à très haute tension nécessite pour sa
part de 6 à 7 ans (avec environ 4 à 5 ans
de procédures administratives et 2 ans
de travaux).
Enfi n, si le renforcement du réseau 400 kV
par de nouveaux ouvrages s’impose, RTE
estime le délai nécessaire à une dizaine
d’années, en intégrant à la fois les délais
techniques et administratifs.
Di érentes architectures
de raccordement sont
envisageables selon le
volume, la répartition
géographique et le
lotissement des moyens de
production
Selon le volume de la production
hydrolienne à raccorder, l’étude a
identifi é di érentes architectures de
raccordement, qui apparaissent
rationnelles d’un point de vue technico-
économique. Il convient toutefois de
distinguer plus précisément, pour
chaque architecture, les ouvrages privés,
qui relèveront de la responsabilité des
producteurs, des ouvrages qui relèveront
de la responsabilité des gestionnaires de
réseaux publics, ainsi que le mode de
fi nancement de ces ouvrages publics.
En outre, en fonction de la répartition
géographique et du lotissement des
moyens de production, il pourrait être
intéressant pour la collectivité de faire
émerger des solutions de « mutualisation
» pour des ouvrages relevant de la
responsabilité d’acteurs di érents.
Enfi n, il convient de noter que, sur le
Raz Blanchard, RTE a déjà enregistré
des demandes de raccordement de
projets hydroliens qui saturent l’essentiel
des capacités disponibles. Si cette fi le
d’attente n’évolue pas, des travaux
signifi catifs sur le réseau de transport
seront nécessaires, y compris pour
accueillir des fermes expérimentales
de faible puissance. L’architecture globale
pourrait conduire à des coûts plus
importants pour la collectivité.
Les zones propices à
l’atterrage des câbles de
raccordement sont rares et
constituent le facteur
dimensionnant de la
stratégie de raccordement
du potentiel hydrolien
Compte tenu à la fois de la topographie
de la côte, des protections juridiques
dont bénéfi cie le littoral et des
contraintes techniques d’implantation
de câbles électriques, RTE n’a identifi é
que quelques zones restreintes
propices à l’atterrage. Au-delà d’un
certain volume de production,
il devient nécessaire de disposer
d’équipements de transformation en
mer, qui doivent être hébergés sur une
plate-forme émergée.
La réalisation des
ouvrages de raccordement
en mer réclame la maîtrise
de techniques spécifi ques
de pose et de protection
des câbles
Les zones propices à la production
hydrolienne sont, par défi nition, le siège
de courants marins importants et ont
des fonds essentiellement rocheux.
Ce contexte nécessite de recourir à des
techniques complexes de pose et de
protection des câbles. Il générera
également des contraintes particulières
pour l’installation de plates-formes en
mer.
Les PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS DE CETTE ÉTUDE sont les suivants :