RAPPORT DE STAGE
Résumé
INTRODUCTION
J’ai réalisé mon stage au sein du
département d’écophysiologie Végétale du
laboratoire d’écologie, systématique et
évolution de l’université paris XI, plus
particulièrement sur la physiologie des
plantes en conditions extrêmes. Les études
sont réalisées par Peter Streb,en grande
partie à la station alpine de l’université
Joseph Fourier de Grenoble durant l’été,
située au col du Lautaret à 2100m
d’altitude. Ces études concernent quelques
plantes alpines, en particulier Soldanella
Alpina et Ranonculus Glacialis, qui sont
soumises aux fortes contraintes de l’étage
alpin. En effet, l’étage alpin situé entre
2300mètres et 3000m dans les alpes, est un
milieu ou les conditions climatiques
peuvent varier très rapidement et atteindre
des valeurs extrêmes. Par exemple au
Lautaret, il peut geler tout les mois, il
arrive ainsi qu’il neige durant les mois
d’été, alors quelques heures plus tard,
l’intensité du rayonnement devient très
forte pouvant atteindre jusqu’à 3000 µmol
de lumière /cm2 et les UV sont jusqu’à
30% plus fort qu’en plaine. Les basses
températures ralentissent le métabolisme,
alors que les fortes lumières peuvent
endommager le système photosynthétique
en formant des formes d’oxygène réactif
très toxique. Du fait de la présence de la
neige jusque tard au printemps, le cycle de
vie des plantes alpines ne dure que très peu
de temps entre les mois de juin et octobre.
Certaines plantes renouvellent entièrement
leur appareil photosynthétique grâce aux
réserves accumulées l’année précédente,
d’autres telles que Homogyna Alpina,
Soldanella Alpina, et Geum Montanum
sont capables de garder leurs feuilles
durant tout l’hiver sous la neige et ainsi, à
la fonte, ces plantes réalisent la
photosynthèse rapidement.
A la sortie de la neige, le changement de
conditions de ces feuilles est assez rapide.
Les feuilles passent d’un milieu protégé
des fortes lumières, avec une température
constante, à un milieu variant et contrasté.
Les feuilles sont elles adaptées aux
conditions externes dès leur sortie de la
neige ? On a cherché à comparer ces
feuilles aux nouvelles synthétisées, et aux
feuilles après la sortie de la neige, sur
différents points : a savoir, la capacité
photosynthétique, leur protection au stress
oxydatif par la formation de molécules
antioxydantes telles que l’ascorbate
glutathion, induite par les fortes lumières et
UV, et leur protection par les pigments et
molécules épidermiques phénoliques
indispensable à la protection au UV.
(
Caldwell et al. 1983; Tevini et al. 1991;
Bornman and Teramura 1993; Jordan
1996)
D’autre part, afin de mieux comprendre si
les UV sont un stress pour les plantes en
altitude, et peuvent influencer sur les
performances de la plante, (ainsi que dans
une optique de compréhension du futur sur
la productivité photosynthétique, due à une
déplétion d’ozone), l’étude de mélèzes
sous filtre absorbant les UV a été réalisée
profitant d’un projet mis en place par
l’INRA au jardin alpin du col du Lautaret.
Au contraire des plantes sortant de la
neige, cet expérience permet de tester
l’effet de la soustraction d’un possible
stress UV de la plante sur des feuilles
nouvellement synthétisées. La contribution
des UV-B aux radiations solaires totales
tend à augmenter avec l’altitude ( ref),
donc on peut simuler ainsi une
augmentation d’UV-B en plaine. Les
rayonnements UV-B entre 280 et 320nm
ont une faible transmitance et peuvent
potentiellement causer des dommages chez
les organismes.
Dans les deux études sur plantes alpines et
mélèzes, on a cherché à comparer la
capacité photosynthétique, la protection au
stress oxydatif et la protection aux UV.