Mouche de greniers

Mouche de greniers
Pollenia rudis
(engl. cluster fly, all. Wurmfliege, ital. mosca pollenia)
Anticimex SA, Sägereistrasse 25, CH-8152 Glattbrugg, Tél. [phone], www.anticimex.ch, [e-mail]
Illustr. 1 : Mouche de greniers mâle (Pollenia rudis)
Les pollénies du lombric sont parfois tout simple-
ment appelées mouches de greniers. Elles ap-
partiennent à la famille des mouches bleues, pos-
sèdent une corpulence trapue et atteignent une
longueur de 8 à 10 mm. Cette espèce de
mouches tient son nom du fait qu’elle parasite
des vers de terre pour se reproduire.
Présence : Les mouches de greniers sont répan-
dues dans tout l’hémisphère nord. À la fin de l’été
et en automne, on trouve souvent des hordes de
mouches de greniers qui se sont installées sur les
murs de maisons (en particulier sur des façades
claires ensoleillées). Lorsqu’elles en ont la possi-
bilité, les mouches pénètrent en masse dans le
bâtiment pour y passer l’hiver. On retrouve sou-
vent la mouche de greniers sur les carcasses, les
matières fécales, les fruits trop mûrs et les fleurs
fanées. Leur présence dépend fortement de la
température. Lorsque la température chute sous
les 15 degrés, le problème se résout de lui-
même. La mouche de greniers est une espèce
relativement maladroite qui se laisse assez faci-
lement attraper à la main.
Alimentation : Avec leur mandibule en forme de
trompe, les mouches de greniers se nourrissent
de différents aliments, tels que le pollen et le nec-
tar ou les sucs de fruits mûrs. Cependant, elles
se nourrissent aussi de charognes et de déjec-
tions.
Biologie et comportement :
Biologie :
Classe : Insecta (insectes)
Ordre : Diptères
Famille : Calliphoridae (mouches vertes et
bleues)
Genre : Pollenia
Espèce : Pollenia rudis (mouche de greniers)
Comportement : La mouche de greniers vole re-
lativement lentement. À la fin de l’été et en au-
tomne, elles montent souvent en grand nombre
dans les maisons et pénètrent dans les pièces.
On les retrouve en particulier sur les façades en-
soleillées. La plupart des mouches meurent ce-
pendant dans les bâtiments, car elles ne suppor-
tent pas le climat intérieur sec. Les bâtiments
concernés sont généralement choisis à nouveau
chaque année par les mouches.
Apparence : Leur corps est de couleur brunâtre
à noire. De couleur blanc-gris, leur tête possède
en son centre un dessin de visage sombre avec
des poils noirs. Leurs yeux ovales allongés de
couleur rougeâtre se rencontrent presque sur la
partie supérieure de la tête. Leur thorax est re-
couvert de poils épais, ondulés et coiffés vers l’ar-
rière. Plus l’insecte vieillit, moins il possède de
ces poils. L’abdomen est tacheté et vert olive. Les
ailes ont une envergure de 12 à 16 mm et sont
veinées de nervures noires bien visibles. Elles
sont très similaires à celles de la mouche domes-
tique.
Développement : La femelle de la mouche de
greniers pond jusqu’à 150 œufs dans la terre hu-
mide ou à la sortie de trous de vers de terre. Lors-
que les larves éclosent au bout de trois à
sept jours, elles pénètrent plus en profondeur
dans le sol à la recherche d’un ver de terre. Dès
qu’elles ont trouvé l’hôte adéquat, elles s’infiltrent
dans le ver à travers sa peau. À l’intérieur du ver,
elles se nourrissent de son liquide corporel et de
ses tissus. Les asticots muent à plusieurs re-
prises à l’intérieur du ver. Lorsque le moment de
la nymphose est venu, les asticots quittent le ver
pour faire leur cocon dans la terre. De l’œuf à la
mouche de greniers adulte, il s’écoule environ 27
à 39 jours. Jusqu’à quatre générations peuvent
se développer par an. Après avoir passé l’hiver

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dans la cachette de leur choix, elles s’envolent à
nouveau vers les prés au printemps pour y
pondre d’autres œufs.
Dégâts : Les mouches de greniers sont principa-
lement gênantes dans les maisons, lorsqu’elles
quittent leur cachette hivernale, réchauffées par
le soleil ou la chaleur des chauffages, et volent
partout dans la maison. À ce moment, elles ne se
reproduisent pas et ne se nourrissent pas. Mais
les excréments des mouches provoquent des sa-
lissures.
Si les mouches ne trouvent pas de nourriture à
l’intérieur, elles meurent au bout de quelques
jours. Leurs cadavres sur le sol attirent cepen-
dant d’autres nuisibles.
Dans les entreprises alimentaires et les hôpitaux,
il existe un risque accru de propagation de
germes nocifs pour la santé par les mouches de
greniers.
Illustr. 2 Mouches de greniers passant l’hiver dans un pignon
Contre-mesures : Pour lutter contre les
mouches de grenier qui passent l’hiver dans nos
maisons, il est possible d’utiliser différents pro-
duits de lutte contre les nuisibles. Pour une lutte
directe, il convient d’utiliser des insecticides de
contact tels que le pyrèthre ou d’autres pyréthri-
noïdes synthétiques vaporisés directement sur le
lieu de séjour des mouches. Plutôt que des pré-
parations à pulvériser, des préparations sous
forme de brume peuvent également être em-
ployées. Ces préparations de brumisation offrent
l’avantage de distribuer les principes actifs
qu’elles contiennent partout dans les pièces à
traiter. Cependant, outre les sprays anti-mouches
ou anti-insectes actuels, il est également possible
d’utiliser des pièges attractifs, des rubans at-
trape-mouches et des pièges lumineux à rayons
UV pour lutter contre les mouches de greniers.
L’utilisation de pièges lumineux à rayons UV est
une méthode garantie sans substance toxique, et
donc très écologique. Toutefois, les pièges lumi-
neux à rayons UV sont nettement plus chers que
les sprays anti-mouches, les pièges attractifs ou
les rubans attrape-mouches.
À l’intérieur / espaces d’habitation :
Il est utile d’installer des moustiquaires à toutes
les fenêtres et ouvertures du bâtiment. La plupart
des mouches marchent cependant jusque dans
les greniers. De là, elles pénètrent ensuite très
facilement dans les zones d’habitation via les re-
vêtements en bois. Dans de telles situations, le
colmatage, certes très complexe, des pièces con-
cernées au moyen de silicone et de mousse de
construction peut être utile.
Version 2016