Syntaxe - claudealbert.ca

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Principes d’analyse syntaxique
Chaque proposition principale doit contenir un sujet
et un verbe conjugué ; chaque subordonné, une forme
verbale
Si j’avais voulu/que tu fasses le souper,/je t’aurais dit de
ne pas utiliser des carottes/puisque je suis allergique.
La femme/qui est assise sur le banc/mange une glace.
Revenue de bonne heure, elle a fait toute sorte de corvées.
Revenant de bonne heure, elle a fait toute sorte de corvées.
La femme revenue, le mari fait toute sorte de corvées.
La femme est revenue/et le mari est parti.
Sinon, la phrase reste incomplète
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La femme,/que j’ai rencontrée hier dans la rue et à qui
j’ai dit ma façon de penser sans détours et d’une manière aussi franche que possible. (principale sans verbe)
La femme de Paul,/si gentille et si belle, que tout le
monde envie et à qui je veux beaucoup de bien. (principale sans verbe)
Je pense/que Paul, le millionnaire,/ à qui tout le monde
fait des courbettes et des sourires composés. (subordonnée sans verbe conjugué)
Ne rien vouloir admettre devant ses parents. (phrase
sans verbe conjugué)
Partie de bonne heure et jamais revenue,/ma petite
sœur rebelle/de qui je garde un souvenir attendri. (principale sans verbe)
Hormis l’infinitif et l’impératif, les formes verbales
doivent toujours avoir un sujet exprimé
En attendant de vos nouvelles, vous avez toute ma gratitude. (participe présent sans sujet)
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Dû à ma pauvreté, je ne pourrai pas vous rembourser.
(« dû à » sans sujet)
La particule de négation « ne » doit former une paire
avec les mots « pas », « plus », « jamais », « aucun »,
« rien », « nul », « guère », « personne », « que » et
quelques autres, sinon avec des expressions comme
« qui que ce soit, « quoi que ce soit », « de ma vie »,
« nulle part », « âme qui vive », etc.
Je sais pas ce qui m’arrive (ne… pas) ; je sais plus à qui
me confier (ne… plus) ; on connaît jamais ses vrais amis.
(ne… jamais)
Ces enfants ont que ce qu’ils méritent. (n’ont que)
Rien est aussi agaçant que les professeurs incompétents.
(rien n’…)
On a jamais que ce qu’on mérite. (n’a jamais)
On hésite jamais à condamner les terroristes. (n’…jamais)
Aucune de ces options est possible ce matin. (aucune… n’)
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Voulant pas perdre la face, elle s’est retirée. (ne… pas)
Je ne veux seulement que cela. (je ne veux que cela).
« Ne » s’emploie toutefois sans contrepartie dans des
expressions figées, avec l’adverbe « ni » répété et dans
les constructions conditionnelles du verbe savoir
lorsque l’idée de pouvoir est exprimée
Il n’est pire eau que l’eau qui dort.
Ne vous en déplaise, je pars demain.
Il n’en a cure.
Qu’à cela ne tienne.
Qui te sauvera, il n’importe.
Qui ne dit mot consent.
Je ne suis ni malade ni ruiné.
Ni l’argent ni le sexe ne me rendaient heureux.
Je ne saurais vous le dire (idée de pouvoir)
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« Ne » s’emploie facultativement seul dans certaines
tournures
Il n’y a pas de femme qui ne désire un homme. (relative
de conséquence liée à une principale négative)
Y a-t-il quelqu’un qui ne mente ? (relative de conséquence
liée à une principale interrogative)
Il ne cesse de crier ; je n’ose vous répondre ; je ne pouvais m’expliquer ta déroute. (les verbes cesser, oser, pouvoir
à des temps simples et accompagnés d’un infinitif complément)
Il ne sait s’il doit rire ou pleurer. (avec le verbe savoir, « ne »
privé de « pas » exprime l’incertitude)
Il ne sait pas quoi faire. (avec « pas », la négation devient
une certitude)
Tu auras du mal à réussir si tu n’apprends à écrire. (avec
la condition exprimée par « si »)
Qui ne désire gagner beaucoup d’argent ? Quelle délectation ne trouve-t-il dans la colère ? (après le pronom ou
l’adjectif interrogatif)
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Il y a huit ans que je ne lui ai parlé ; voilà bien longtemps que je ne l’ai revu ; il a bien changé depuis que je
ne l’ai reçu. (« depuis que », « voilà-voici tel temps » et « depuis tel temps » permettent l’absence du « pas » quand le verbe
dépendant est composé)
Le « ne » (explétif) s’emploie seul dans des phrases
de sens positif.
Je crains que tu ne me gardes rancune.
Évitez qu’il ne vous réponde.
Je prenais garde que tu ne lui parles.
Je ne désespère pas que tu n’arrives.
Le climat est plus doux qu’il n’était hier.
Avant que tu n’abandonnes, penses-y à deux fois.
Il se désistera, à moins que vous ne le persuadiez.
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Les énumérations doivent rapprocher des termes du
même univers sémantique, de même forme grammaticale et dans des structures syntaxiques parallèles.
On se retourne,/observe/les jambes et on devient plein
d’admiration. (on observe)
Il voulait se reposer,/éviter/les efforts et il voulait dormir beaucoup. (dormir beaucoup)
Cela permet de comprendre nos erreurs, de réagir et/éviter/le pire. (d’éviter)
Il faut que je prenne l’avion, que je travaille à Toronto
et/revienne/demain. (que je revienne)
Dans les villages et/les villes/, il y a des mentalités différentes. (dans les villes, bien que le second « dans » soit facultatif puisque l’article « les » est déjà répété)
Les villages et/villes/offrent des mentalités différentes.
(les villes)
Le pronom relatif « dont » s’emploie avec des verbes
qui commandent un complément d’objet indirect, ou
pour indiquer la provenance.
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La femme dont je te parle a de jolies jambes. (je parle de
qui ?)
Il n’y a pas de péché dont tu te sois abstenu. (tu t’es abstenu de quoi ?)
Je ne suis pas certain de ce dont je parle. (je parle de
quoi ?)
La famille dont je proviens est très nombreuse. (je proviens d’où ?)
La maison dont vous sortez est très opulente. (vous sortez d’où ?)
La source dont émanent ces commentaires n’est pas digne de confiance. (ces commentaires émanent d’où ?)
Il faut éviter d’utiliser le pronom relatif « dont » avec
un complément introduit par une préposition.
C’est de cette source dont émanent les pires commentaires. (c’est de cette source qu’émanent les pires commentaires)
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Voilà un ami dont je me console du départ. (je me console
du départ de cet ami)
Il faut prendre soin que le participe présent ait un sujet capable de faire l’action qu’il exprime.
En jouant dehors, sa poupée a été salie. (la poupée ne joue
pas dehors)
En sautant d’aussi haut, sa jambe s’est cassée. (ce n’est
pas la jambe qui saute)
En attendant de vos nouvelles, recevez l’expression de
toute ma gratitude. (participe présent sans sujet)
Il faut éviter de fournir une indication de temps avec
le pronom « y » quand une précision temporelle est
déjà fournie dans la phrase.
-Dans cette maison, j’y vais tous les jours.
-Au bureau de mon père, j’y passe très souvent.
-Quand je suis arrivée à destination, j’y achète toujours
à manger.
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Un adjectif possessif ne doit pas être suivi d’une description définie de la chose qui est possédée.
-Il faut se méfier de ses griefs et de ses manœuvres
qu’elle a faites dernièrement pour détourner l’attention.
-Jésus et ses disciples qui l’ont suivi sur les chemins de
Bethléem ont beaucoup fait avancer la cause de l’humanité.
-J’ai toujours beaucoup apprécié ses attentions envers
moi qu’elle me fait tous les jours dans les circonstances
les plus diverses.
-Quoi qu’il en soit de ses habitudes qu’il a prises depuis
qu’il est installé chez nous, il faudra qu’il les change se
sentir apprécié par les gens qui l’entourent.
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