Principes d’analyse syntaxique Chaque proposition principale doit contenir un sujet et un verbe conjugué ; chaque subordonné, une forme verbale Si j’avais voulu/que tu fasses le souper,/je t’aurais dit de ne pas utiliser des carottes/puisque je suis allergique. La femme/qui est assise sur le banc/mange une glace. Revenue de bonne heure, elle a fait toute sorte de corvées. Revenant de bonne heure, elle a fait toute sorte de corvées. La femme revenue, le mari fait toute sorte de corvées. La femme est revenue/et le mari est parti. Sinon, la phrase reste incomplète Page 1 sur 10 La femme,/que j’ai rencontrée hier dans la rue et à qui j’ai dit ma façon de penser sans détours et d’une manière aussi franche que possible. (principale sans verbe) La femme de Paul,/si gentille et si belle, que tout le monde envie et à qui je veux beaucoup de bien. (principale sans verbe) Je pense/que Paul, le millionnaire,/ à qui tout le monde fait des courbettes et des sourires composés. (subordonnée sans verbe conjugué) Ne rien vouloir admettre devant ses parents. (phrase sans verbe conjugué) Partie de bonne heure et jamais revenue,/ma petite sœur rebelle/de qui je garde un souvenir attendri. (principale sans verbe) Hormis l’infinitif et l’impératif, les formes verbales doivent toujours avoir un sujet exprimé En attendant de vos nouvelles, vous avez toute ma gratitude. (participe présent sans sujet) Page 2 sur 10 Dû à ma pauvreté, je ne pourrai pas vous rembourser. (« dû à » sans sujet) La particule de négation « ne » doit former une paire avec les mots « pas », « plus », « jamais », « aucun », « rien », « nul », « guère », « personne », « que » et quelques autres, sinon avec des expressions comme « qui que ce soit, « quoi que ce soit », « de ma vie », « nulle part », « âme qui vive », etc. Je sais pas ce qui m’arrive (ne… pas) ; je sais plus à qui me confier (ne… plus) ; on connaît jamais ses vrais amis. (ne… jamais) Ces enfants ont que ce qu’ils méritent. (n’ont que) Rien est aussi agaçant que les professeurs incompétents. (rien n’…) On a jamais que ce qu’on mérite. (n’a jamais) On hésite jamais à condamner les terroristes. (n’…jamais) Aucune de ces options est possible ce matin. (aucune… n’) Page 3 sur 10 Voulant pas perdre la face, elle s’est retirée. (ne… pas) Je ne veux seulement que cela. (je ne veux que cela). « Ne » s’emploie toutefois sans contrepartie dans des expressions figées, avec l’adverbe « ni » répété et dans les constructions conditionnelles du verbe savoir lorsque l’idée de pouvoir est exprimée Il n’est pire eau que l’eau qui dort. Ne vous en déplaise, je pars demain. Il n’en a cure. Qu’à cela ne tienne. Qui te sauvera, il n’importe. Qui ne dit mot consent. Je ne suis ni malade ni ruiné. Ni l’argent ni le sexe ne me rendaient heureux. Je ne saurais vous le dire (idée de pouvoir) Page 4 sur 10 « Ne » s’emploie facultativement seul dans certaines tournures Il n’y a pas de femme qui ne désire un homme. (relative de conséquence liée à une principale négative) Y a-t-il quelqu’un qui ne mente ? (relative de conséquence liée à une principale interrogative) Il ne cesse de crier ; je n’ose vous répondre ; je ne pouvais m’expliquer ta déroute. (les verbes cesser, oser, pouvoir à des temps simples et accompagnés d’un infinitif complément) Il ne sait s’il doit rire ou pleurer. (avec le verbe savoir, « ne » privé de « pas » exprime l’incertitude) Il ne sait pas quoi faire. (avec « pas », la négation devient une certitude) Tu auras du mal à réussir si tu n’apprends à écrire. (avec la condition exprimée par « si ») Qui ne désire gagner beaucoup d’argent ? Quelle délectation ne trouve-t-il dans la colère ? (après le pronom ou l’adjectif interrogatif) Page 5 sur 10 Il y a huit ans que je ne lui ai parlé ; voilà bien longtemps que je ne l’ai revu ; il a bien changé depuis que je ne l’ai reçu. (« depuis que », « voilà-voici tel temps » et « depuis tel temps » permettent l’absence du « pas » quand le verbe dépendant est composé) Le « ne » (explétif) s’emploie seul dans des phrases de sens positif. Je crains que tu ne me gardes rancune. Évitez qu’il ne vous réponde. Je prenais garde que tu ne lui parles. Je ne désespère pas que tu n’arrives. Le climat est plus doux qu’il n’était hier. Avant que tu n’abandonnes, penses-y à deux fois. Il se désistera, à moins que vous ne le persuadiez. Page 6 sur 10 Les énumérations doivent rapprocher des termes du même univers sémantique, de même forme grammaticale et dans des structures syntaxiques parallèles. On se retourne,/observe/les jambes et on devient plein d’admiration. (on observe) Il voulait se reposer,/éviter/les efforts et il voulait dormir beaucoup. (dormir beaucoup) Cela permet de comprendre nos erreurs, de réagir et/éviter/le pire. (d’éviter) Il faut que je prenne l’avion, que je travaille à Toronto et/revienne/demain. (que je revienne) Dans les villages et/les villes/, il y a des mentalités différentes. (dans les villes, bien que le second « dans » soit facultatif puisque l’article « les » est déjà répété) Les villages et/villes/offrent des mentalités différentes. (les villes) Le pronom relatif « dont » s’emploie avec des verbes qui commandent un complément d’objet indirect, ou pour indiquer la provenance. Page 7 sur 10 La femme dont je te parle a de jolies jambes. (je parle de qui ?) Il n’y a pas de péché dont tu te sois abstenu. (tu t’es abstenu de quoi ?) Je ne suis pas certain de ce dont je parle. (je parle de quoi ?) La famille dont je proviens est très nombreuse. (je proviens d’où ?) La maison dont vous sortez est très opulente. (vous sortez d’où ?) La source dont émanent ces commentaires n’est pas digne de confiance. (ces commentaires émanent d’où ?) Il faut éviter d’utiliser le pronom relatif « dont » avec un complément introduit par une préposition. C’est de cette source dont émanent les pires commentaires. (c’est de cette source qu’émanent les pires commentaires) Page 8 sur 10 Voilà un ami dont je me console du départ. (je me console du départ de cet ami) Il faut prendre soin que le participe présent ait un sujet capable de faire l’action qu’il exprime. En jouant dehors, sa poupée a été salie. (la poupée ne joue pas dehors) En sautant d’aussi haut, sa jambe s’est cassée. (ce n’est pas la jambe qui saute) En attendant de vos nouvelles, recevez l’expression de toute ma gratitude. (participe présent sans sujet) Il faut éviter de fournir une indication de temps avec le pronom « y » quand une précision temporelle est déjà fournie dans la phrase. -Dans cette maison, j’y vais tous les jours. -Au bureau de mon père, j’y passe très souvent. -Quand je suis arrivée à destination, j’y achète toujours à manger. Page 9 sur 10 Un adjectif possessif ne doit pas être suivi d’une description définie de la chose qui est possédée. -Il faut se méfier de ses griefs et de ses manœuvres qu’elle a faites dernièrement pour détourner l’attention. -Jésus et ses disciples qui l’ont suivi sur les chemins de Bethléem ont beaucoup fait avancer la cause de l’humanité. -J’ai toujours beaucoup apprécié ses attentions envers moi qu’elle me fait tous les jours dans les circonstances les plus diverses. -Quoi qu’il en soit de ses habitudes qu’il a prises depuis qu’il est installé chez nous, il faudra qu’il les change se sentir apprécié par les gens qui l’entourent. Page 10 sur 10