Principes d’analyse syntaxique
Chaque proposition principale doit contenir un sujet
et un verbe conjugué ; chaque subordonné, une forme
verbale
Si j’avais voulu/que tu fasses le souper,/je t’aurais dit de
ne pas utiliser des carottes/puisque je suis allergique.
La femme/qui est assise sur le banc/mange une glace.
Revenue de bonne heure, elle a fait toute sorte de cor-
vées.
Revenant de bonne heure, elle a fait toute sorte de cor-
vées.
La femme revenue, le mari fait toute sorte de corvées.
La femme est revenue/et le mari est parti.
Sinon, la phrase reste incomplète
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La femme,/que j’ai rencontrée hier dans la rue et à qui
j’ai dit ma façon de penser sans détours et d’une ma-
nière aussi franche que possible. (principale sans verbe)
La femme de Paul,/si gentille et si belle, que tout le
monde envie et à qui je veux beaucoup de bien. (princi-
pale sans verbe)
Je pense/que Paul, le millionnaire,/ à qui tout le monde
fait des courbettes et des sourires composés. (subordon-
née sans verbe conjugué)
Ne rien vouloir admettre devant ses parents. (phrase
sans verbe conjugué)
Partie de bonne heure et jamais revenue,/ma petite
sœur rebelle/de qui je garde un souvenir attendri. (prin-
cipale sans verbe)
Hormis l’infinitif et l’impératif, les formes verbales
doivent toujours avoir un sujet exprimé
En attendant de vos nouvelles, vous avez toute ma gra-
titude. (participe présent sans sujet)
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à ma pauvreté, je ne pourrai pas vous rembourser.
(« dû à » sans sujet)
La particule de négation « ne » doit former une paire
avec les mots « pas », « plus », « jamais », « aucun »,
« rien », « nul », « guère », « personne », « que » et
quelques autres, sinon avec des expressions comme
« qui que ce soit, « quoi que ce soit », « de ma vie »,
« nulle part », « âme qui vive », etc.
Je sais pas ce qui m’arrive (ne… pas) ; je sais plus à qui
me confier (ne… plus) ; on connaît jamais ses vrais amis.
(ne… jamais)
Ces enfants ont que ce qu’ils méritent. (n’ont que)
Rien est aussi agaçant que les professeurs incompétents.
(rien n’…)
On a jamais que ce qu’on mérite. (n’a jamais)
On hésite jamais à condamner les terroristes. (n’…ja-
mais)
Aucune de ces options est possible ce matin. (aucu-
ne… n’)
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Voulant pas perdre la face, elle s’est retirée. (ne… pas)
Je ne veux seulement que cela. (je ne veux que cela).
« Ne » s’emploie toutefois sans contrepartie dans des
expressions figées, avec l’adverbe « ni » répété et dans
les constructions conditionnelles du verbe savoir
lorsque l’idée de pouvoir est exprimée
Il n’est pire eau que l’eau qui dort.
Ne vous en déplaise, je pars demain.
Il n’en a cure.
Qu’à cela ne tienne.
Qui te sauvera, il n’importe.
Qui ne dit mot consent.
Je ne suis ni malade ni ruiné.
Ni l’argent ni le sexe ne me rendaient heureux.
Je ne saurais vous le dire (idée de pouvoir)
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« Ne » s’emploie facultativement seul dans certaines
tournures
Il n’y a pas de femme qui ne désire un homme. (relative
de conséquence liée à une principale négative)
Y a-t-il quelqu’un qui ne mente ? (relative de conséquence
liée à une principale interrogative)
Il ne cesse de crier ; je n’ose vous répondre ; je ne pou-
vais m’expliquer ta déroute. (les verbes cesser, oser, pouvoir
à des temps simples et accompagnés d’un infinitif complément)
Il ne sait s’il doit rire ou pleurer. (avec le verbe savoir, « ne »
privé de « pas » exprime l’incertitude)
Il ne sait pas quoi faire. (avec « pas », la négation devient
une certitude)
Tu auras du mal à réussir si tu n’apprends à écrire. (avec
la condition exprimée par « si »)
Qui ne désire gagner beaucoup d’argent ? Quelle délec-
tation ne trouve-t-il dans la colère ? (après le pronom ou
l’adjectif interrogatif)
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