« Changement climatique, dégradation des terres et insécurité »
Tables-rondes co-organisées par Agropolis International, le CSFD et le CARI, dans le cadre
du forum International Désertif’Actions 2015
Samedi 13 juin au salon du belvédère du Corum
Les dégradations environnementales, causées par les facteurs climatiques et les activités humaines, conduisent à une
dégradation généralisée des ressources naturelles, des capacités de production agricole et des conditions de vie des
populations. Ces perturbations entraînent insécurité alimentaire, instabilités sociales et exode des populations.
Nous sommes tous concernés : le changement climatique aura des effets sur la productivité agricole, non seulement dans les
pays du Sud mais aussi en France, en Europe... Comment assurer la sécurité alimentaire mondiale dans ce contexte ?
Comment construire des agricultures résilientes de par le monde ?
Les dégradations environnementales et l’insécurité alimentaire sont sources de conflits, pouvant déstabiliser des régions
entières. Comment analyser les relations des causes à effets entre conditions climatiques et conflits ? Quels sont les
mécanismes en jeu ?
En outre, la perte de productivité des terres menace les capacités d’adaptation des populations locales, les poussant parfois
jusqu’à l’abandon de leurs terres et l’exode... Quelles sont les stratégies adoptées par les populations pour faire face ? En
quoi sont-elles sources d’adaptation ou au contraire de marginalisation ?
11h00-12h30 – « Impact du changement climatique sur la gestion des terres et de la sécurité alimentaire :
enjeux et solutions »
Les relations entre agriculture, sécurité alimentaire et climat sont complexes et le changement climatique affectera
fortement la production. Pour les populations les plus vulnérables, les conséquences seront dramatiques, en termes sociaux,
sanitaires et tout simplement sécuritaires. Et particularité de ce secteur, l'agriculture se situe à la croisée des processus
d'atténuation et d'adaptation au changement climatique. Ainsi, il existe des pratiques agricoles et de gestion des milieux qui
permettent d'agir sur ces deux registres, trop souvent segmentés. Pour autant que les dispositifs institutionnels et les
politiques le permettent et l'encouragent. Un défi pour la recherche, un défi pour l’action politique, et celle de la société
civile en particulier.
Avec les interventions de Patrick Caron (Cirad) et Jean-Marc Touzard (Inra) et les témoignages de Mathieu Savadogo
(ARFA, Burkina Faso) et Emmanuel Seck (ENDA, Sénégal), animée par Antoine Cornet (IRD/CSFD/CARI)
Patrick Caron est directeur général délégué à la recherche et à la stratégie au Cirad. Docteur vétérinaire et docteur en
géographie, il est spécialiste de l’agriculture familiale, des systèmes agraires et d’élevage et du développement
territorial. Sa carrière à l’étranger s’est déroulée au Brésil et au Botswana.
Jean-Marc Touzard est économiste, chercheur à l’Inra. Il s’intéresse notamment à l’analyse économique des processus
d’innovation dans le secteur viticole. Il coordonne un grand projet de recherche sur les impacts et les adaptations aux
changements climatiques pour les vignobles français. Il fait également partie de la cellule de coordination d’un
métaprogramme de l’Inra sur l’adaptation de l’agriculture et de la forêt au changement climatique, visant à
comprendre les effets directs et indirects du changement climatique sur l’activité agricole et les milieux naturels
terrestres, et à réfléchir aux stratégies d’adaptation ainsi qu’à leurs conséquences environnementales et socio-
économiques.
Mathieu Savadogo est directeur de l’Association pour la Recherche et la Formation en Agroécologie (ARFA) au Burkina
Faso, dont l’objectif est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations et de la qualité de
l’environnement, en conciliant activités économiques et l’écologie. L’ARFA soutient les initiatives individuelles et
collectives en faveur des pratiques agro-écologiques et de l’agriculture biologique.
Emmanuel Seck est spécialiste de l’environnement et de la gestion des connaissances au sein de l’ONG de
développement ENDA au Sénégal. L’association ENDA intervient dans de nombreux pays pour lutter contre la pauvreté
et promouvoir le développement durable. Emmanuel est également le coordinateur régional de réseaux
internationaux tels que le réseau international d’action pour le climat (CAN International) et le réseau Drynet pour
l’avenir des zones arides.