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postes et de réseau. La vérification de cette
condition est faite en appliquant les méthodes
données dans les publications de la
Commission électrotechnique internationale
(CEI 60-909) avec des temps de court-circuit
supérieurs ou égaux à 250 ms.
4. Énergie réactive
Les installations de production doivent pouvoir
fournir et éventuellement absorber de l’énergie
réactive.
Pour les installations de moins de 1 MW, seule
la fourniture d’énergie réactive est imposée.
Au-delà de cette limite de puissance, les
prescriptions concernent la fourniture et
l’absorption de réactif. A titre d’exemple, une
génératrice synchrone appartenant à une
installation de production de puissance
comprise entre 1 et 10 MW doit pouvoir fournir
à ses bornes une puissance réactive au moins
égale à la moitié de sa puissance nominale et
absorber une puissance réactive au moins
égale à 10 % de sa puissance nominale.
5. Maintien de la tension du réseau
L’élévation calculée de la tension induite par
l’installation de production doit permettre de
maintenir en tout point de livraison du réseau
la tension à l’intérieur de la plage : 230 V –
10 % + 6 % (qui est actuellement la plage
réglementaire de tension des réseaux BT en
France) en BT et tension contractuelle (en
général 20 kV) – 5 % à + 5 % en MT.
Pour les installations de plus de 1 MW, le
gestionnaire du réseau de distribution peut
demander au producteur d’ajuster, dans la
limite des possibilités de fourniture et
d’absorption de puissance réactive, le réglage
de tension de son installation.
Les installations de puissance installée
supérieure à 10 MW, doivent être équipée
d’une régulation de tension agissant dans
leurs limites de réglage de la production et de
l’absorption de puissance réactive.
6. Maintien de la transmission des
signaux tarifaires
L’introduction de l’installation de production
sur le réseau public de distribution ne doit pas
perturber le fonctionnement de la transmission
des signaux tarifaires (généralement à 175 ou
188 Hz).
Une vérification, par le calcul, du
fonctionnement de cette transmission doit être
effectuée par le gestionnaire du réseau de
distribution. Le producteur doit mettre en
œuvre les dispositions techniques permettant
de ne pas affecter, à la suite du raccordement
de son installation, le bon fonctionnement de
la transmission des signaux tarifaires.
Le règlement précise les hypothèses et règles
de calcul de cette vérification, ainsi que les
diverses solutions techniques (tels que filtre
actif série, circuit bouchon passif…) admises
pour pallier aux conséquences du
raccordement.
7. Impact sur la qualité de l’onde
Les fluctuations rapides de tension pouvant
être engendrées par l’installation de
production, ou devant pouvoir être supportées
par elle, sont définies par référence à la norme
CEI 1000-2-2.
Le texte réglementaire précise la qualité de la
tension et les taux maximaux de courants
harmoniques que les installations doivent
pouvoir supporter en provenance du réseau
ainsi que la qualité de la tension et les taux
maximaux de courants harmoniques qu’elles
peuvent émettre vers le réseau.
8. Présence d’une protection de
découplage
En complément de la protection générale
prescrite par les normes françaises (NF C13-
100 et NF C14-100), l’installation de
production doit équipée d’une protection de
découplage.
Cette dernière a pour objet, en cas de défauts
sur le réseau d’éviter d’alimenter un défaut ou
de laisser sous tension un ouvrage en défaut,
de ne pas alimenter les autres installations
raccordées à une tension ou à une fréquence
anormale, de permettre les ré-enclenchements
automatiques des ouvrages du réseau. Elle
doive en outre permettre d’effectuer les
travaux sous tension nécessitant une mise en
régime spécial d’exploitation.
Les temps d’action des protections de
découplage doivent être coordonnés avec
ceux du plan de protection du réseau de
distribution.
Les divers types de protection de découplage
et leurs conditions d’utilisation sont précisés
par une annexe au décret.