La neige en Antarctique

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© Elsa Gautier
La neige en Antarctique
Fiche pedagogique
L’eau peut se retrouver sous différents états : solide (glace), liquide (pluie, eau de mer, eau de fonte)
ou gazeuse (vapeur d’eau). La quantité d’eau sur notre planète est toujours la même, de sorte que
si l’eau n’est pas sous sa forme liquide (dans l’océan par exemple), elle est stockée sous sa forme
solide, dans la glace des calottes notamment.
Ainsi, l’eau va subir des changements d’état
tout au long de son cycle. De l’état liquide
dans l’océan, elle peut se transformer en
vapeur d’eau sous l’effet de la chaleur, c’est
l’évaporation. Dans l’atmosphère, la vapeur
d’eau peut se transformer en gouttelettes
d’eau ou en cristaux de glace pour former
des nuages, on parle de condensation.
Enfin, dans certaines conditions, les
gouttelettes ou les cristaux tombent du ciel
sous forme de pluie ou de neige, ce sont les
précipitations. Une fois tombée sur le sol,
l’eau retournera progressivement à l’océan
sous forme liquide via les rivières ou sous
forme solide via l’écoulement des glaciers.
2. Les differentes formes de precipitations
Suivant l’altitude à laquelle les nuages se
forment, l’eau qui tombe (les «précipitations»)
sera sous forme liquide (gouttelettes d’eau)
ou solide (cristaux de glace). Si les flocons ne
rencontrent pas de température inférieure à 0°C
au cours de leur chute, ils seront déposés sous
forme solide au sol : c’est la neige.
En Antarctique, et particulièrement au cœur
du continent, l’air est extrêmement sec et les
précipitations sont rares et discrètes. Parfois,
l’eau solide se dépose sous une forme très
particulière, qui n’est ni de la pluie, ni vraiment de
Poudrin de glace
la neige : il s’agit de minuscules cristaux de glace
que l’on appelle «poudrin de glace», et qui ressemblent à de la poussière de diamant. Ces cristaux
de glace sont formés par la congélation de la vapeur d’eau, dans un air sec et très froid.
©Bruno Jourdain
© Elsa Gautier
1. Cycle de l’eau et formation des precipitations
3. Des precipitations difficiles a mesurer en Antarctique
Pour connaître la quantité de précipitations en un lieu particulier, on utilise généralement un
instrument que l’on appelle le pluviomètre. Il s’agit tout simplement d’un récipient dans lequel on
mesure le niveau d’eau après une chute de pluie. De la même façon, on peut mesurer le niveau de
neige dans l’instrument suite à une chute de neige.
Et pourtant, en Antarctique, ces outils simples sont parfois inutilisables… Pourquoi ?
C’est à cause d’un phénomène météorologique typique de l’Antarctique : le vent catabatique. C’est
un vent très fort (il atteint des vitesses de 250 km/h !), qui naît au sommet de la calotte Antarctique.
Là, l’air de l’atmosphère est très froid, et donc plus dense, plus lourd. Ces masses d’air froides et
denses vont s’écouler le long de la calotte vers les côtes en accélérant peu à peu jusqu’à atteindre
une vitesse très élevée. Le vent catabatique souffle sur la neige qui est déposée au sol et peut la
projeter à plusieurs mètres de hauteur ! Cette neige, dite soufflée, peut alors se déposer dans un
pluviomètre en retombant, et « fausser » la mesure, puisqu’il ne s’agit pas de précipitations, mais
de neige qui était déjà au sol...
C’est notamment à cause de la neige soufflée, due aux vents violents en Antarctique, qu’il est très
difficile de mesurer la quantité de neige qui tombe dans ce milieu extrême.
4. Et le changement climatique dans tout ca ?
L’impact du changement climatique sur les précipitations est assez difficile à prévoir. Depuis le
milieu du XXème siècle, les précipitations semblent avoir augmenté dans l’ensemble, avec de fortes
différences d’une région à une autre. Par exemple, elles ont diminué en Afrique tropicale mais
elles ont augmenté dans les régions de haute latitude. Actuellement, dans les régions polaires et
notamment en Antarctique, il est tellement difficile de mesurer les précipitations, qu’il est encore
plus difficile de les prévoir !
Le programme de re
cherche APRES3
© Mathieu Gesta
En réalité, le pluviomèt
re n’est pas l’unique ins
trument
de mesure utilisé par
les scientifiques. Au co
urs du
XXème siècle, d’autre
s techniques sont ap
pa
rues :
les radars permettent
de faire des mesures
depuis
le sol, tandis que les
satellites, permettent
des
observations depuis
l’espace. Chaque te
ch
niq
ue
de mesure a ses forc
es et ses faiblesses.
Dans le
projet APRES3, des
mesures de terrain (c
apteurs
et radars) sont associé
es à des mesures sa
tellites
afin d’obtenir une estim
ation la plus réaliste po
ssible
des précipitations en
Antarctique (voir la fic
he «Les
instruments scientifiqu
es d’APRES3»).
Pour devenir un spécialiste de la météo en Antarctique et tout savoir sur le projet APRES3,
rendez-vous sur : apres3.wordpress.com
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