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Introduction
Prendre le temps
de s'émerveiller
La curiosité, nous dit-on, est un vilain défaut.
Et pourtant, c'est elle qui nous pousse à toujours aller plus loin dans la
connaissance.
De tout temps, certainement, l'Homme s'est interrogé devant l'immensité du ciel.
Ce désir de comprendre constitue un moteur fantastique du développement des
sciences et des techniques dans l'histoire de l'humanité...
L'Année Mondiale de l'Astronomie célèbre le 400ème anniversaire des découvertes
de Galilée grâce à sa lunette astronomique.
L'émergence de l'optique instrumentale fut une véritable révolution.
Elle a non seulement remis en cause la conception du ciel et de l’Univers héritée
de l'Antiquité, mais elle a également ouvert les portes vers les sciences
modernes.
Que de chemin parcouru entre la lunette de Galilée et les satellites ou les
Observatoires d'aujourd'hui, qui captent d'infimes signaux venus des confins de
l'Univers.
L'Abret et le Planétarium de Bretagne vous invitent à prendre le temps d'observer
ces images, et si vous le désirez, de poursuivre ce voyage à Pleumeur-Bodou,
dans l'un des plus grands planétariums de France.
Prenez le temps... et poursuivez ce voyage vers l'émerveillement.
Hervé Antoine
Directeur de l'Abret
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Introduction
Regard sur l'astronomie
C’est grâce à l’observation du ciel que Newton a donné
naissance à la loi de la gravitation dont va découler
toute la physique moderne.
Depuis l’Antiquité, l’homme n’a eu de cesse de
chercher dans l’observation du ciel la réponse aux
mystères de son existence.
Avec l’avènement de l’astrophysique moderne et sa panoplie de télescopes
géants et autres satellites, nous avons réalisé des progrès fulgurants dans la
compréhension de l’Univers, remontant son histoire par le décodage de quelques
grains de lumière.
Malgré cela, force est de constater aujourd’hui que ce qui nourrit la passion des
astrophysiciens, ce qui nourrit mon amour de ce métier, est bien moins la somme
de nos connaissances que l’admiration pour une nature dont les limites nous
échappent sans cesse plus encore.
Nous avons multiplié les images du ciel, cherché à l’observer du sol comme
depuis l’espace, dans toutes les couleurs du visible comme de l’invisible, mais à
chaque fois un nouveau mystère, une nouvelle énigme a surgi.
C’est ce qui fait la beauté du cosmos (traduction grecque du mot « parure ») et
qui vous émerveillera certainement au cours du voyage proposé dans cette
exposition.
David Elbaz
Astrophysicien
au Commissariat à l’Energie Atomique
David Elbaz est astrophysicien au Service d’Astrophysique du Commissariat à
l’Energie Atomique, chef du laboratoire « Cosmologie et Evolution des Galaxies ».
Ses travaux sur la formation des galaxies vues dans l’infrarouge ont été primés en
2000 par le prix Chrétien de la Société Américaine d’Astronomie. Il est l’auteur
d’un roman scientifique, paru aux éditions Odile Jacob, « Le vase de Pépi ».
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Année Mondiale
de l'Astronomie
Le but de l'Année Mondiale de l'Astronomie est d'aider les citoyens du monde à
redécouvrir leur place dans l'univers par l'observation du ciel, de jour et de nuit, et
faire sentir à chacun l'émerveillement de la découverte. Tout homme devrait
réaliser l'impact de l'astronomie et des sciences de base dans nos vies
quotidiennes, et mieux comprendre comment la connaissance scientifique peut
contribuer à une société plus équitable et plus paisible.
L'Année Mondiale de l'Astronomie 2009 (AMA09) est une célébration globale de
l'astronomie et de ses contributions à la société et à la culture, motivée par le
400ème anniversaire de la première utilisation de la lunette astronomique par
Galilée.
Les Nations Unies et l'UNESCO ont déclaré l'année 2009,
Année Mondiale de l'Astronomie, suivant la proposition de
l'Union Astronomique Internationale (UAI).
L'UAI coordonne les manifestations correspondantes,
relayée au niveau national par un comité de pilotage
constitué de chercheurs de la discipline. Près de cent vingt
pays participent à l'organisation de l'Année Mondiale de
l'Astronomie en 2009 !!! Un très grand enthousiasme anime
tous les amoureux du ciel.
Les projets développés dans le cadre de l'Année Mondiale
de l'Astronomie 2009 permettront aux astronomes
professionnels de tous les pays membres de l'UAI de
renforcer les collaborations scientifiques et de partager les
connaissances, les bases de données et les télescopes.
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Sommaire
... En 3 mots
... Expo ASTRO
... Contact
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En 3 mots
L'Expo ASTRO est une exposition réalisée par l'Abret et le Planétarium de
Bretagne avec le concours scientifique de David ELBAZ (astrophysicien au
Service d’Astrophysique du Commissariat à l’Energie Atomique).
Elle est présentée dans le cadre de l'Année Mondiale de l'Astronomie.
L'originalité de cette exposition « photos » est de pouvoir être présentée en
extérieur (place centrale, boulevard, jardin), et ainsi d'être accessible au tout
public et ce, à toute heure...
L'objectif d'Expo Astro est le même que celui de sa grande soeur « North South
East West »...
Sensibiliser le public à la beauté sauvage du cosmos, aux mystères de ses
formations ainsi qu'aux innovations technologiques mises en place par l'Homme
désireux de découvrir et comprendre son environnement.
Une soixantaine de splendides photos spatiales, de près d'un mètre carré,
accompagnées de légendes simples, seront exposées.
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Partie 1
Le Ciel
Le ciel est l'atmosphère de la Terre telle qu'elle est vue depuis le sol de notre
planète.
Il correspond à l’espace en forme de voûte qui s’étend au-dessus de nous,
délimité par l’horizon. À cause du Soleil, le ciel diurne est complètement différent
du ciel nocturne.
Si les corps célestes (étoiles, Lune...) sont bien présents durant la journée, ils ne
peuvent pas être vus à l’œil nu, car le Soleil leur fait concurrence.
La lumière blanche, émise sous forme d'ondes par le Soleil, est un mélange de
toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. A noter que chaque couleur correspond à une
longueur d'onde particulière. Lors de son trajet dans l'atmosphère, cette lumière
blanche va rencontrer différents corps comme des gouttes d'eau, des poussières
et des molécules de gaz (qui constituent l'air).
Comme celles-ci ont la particularité de diffuser la lumière bleue avec plus
d’efficacité que le rouge qui traverse l’atmosphère en ligne presque droite, nous
recevons la composante bleue de la lumière du Soleil de toutes les directions.
C’est pour cela, qu’en l’absence de nuage, notre ciel sera bleu.
La nuit, comme le ciel nocturne est privé de la lumière du Soleil, il fait noir. Cela
nous permet d'observer des milliers d'étoiles qui scintillent dans le ciel.
Il y a un peu plus de 13 milliards d’années, aucune étoile n’existait dans l’univers.
Si les étoiles avaient toujours existé, il ferait jour 24 heures sur 24 sur Terre… car
quelle que soit la direction, notre regard rencontrerait toujours une étoile.
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Partie 1
Le Ciel
Coucher de Soleil
Le Soleil se couche. Dans sa course, il
scande la succession des jours.
Source de vie, les anciens peuples voyaient
un message menaçant dans le ciel rougi de
ses derniers feux.
Les hommes ont de tous temps cherché
des présages dans la contemplation du ciel.
Crédit photo = Philippe ADRIAN (Planétarium de Bretagne)
Aurore boréale
Aurore boréale observée début décembre
2006 depuis le village de Ny-Alesund
(Svalbard, Norvège).
Au premier plan, l'Observatoire de la station
franco-allemande
AWIPEV
(AlfredWegener-Institut AWI et Institut polaire
français Paul-Emile Victor IPEV).
Le vent solaire et des particules de niveau
énergétique plus élevé, éjectées par des
éruptions solaires, peuvent avoir des
conséquences importantes sur la Terre,
allant de simples surtensions dans les lignes
électriques jusqu'aux magnifiques aurores
boréales.
Crédit photo = Franck DELBART (CNRS photothèque / IPEV)
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Partie 2
Le Soleil
Le Soleil est l'étoile la plus proche de la Terre, dont elle est distante d’environ 150
millions de kilomètres.
Il est également une des 200 à 400 milliards d’étoiles qui composent notre
galaxie : la Voie Lactée. Le Soleil tourne sur lui-même en 27 jours terrestres
environ.
Énorme boule de gaz, il tire son énergie des réactions nucléaires qui transforment,
dans son noyau, l’hydrogène en hélium au rythme effréné de 600 millions de
tonnes par seconde.
C’est grâce à cela qu’il nous fournit cette chaleur indispensable à toute vie.
Âgé d’environ 5 milliards d’années, le Soleil est arrivé à la moitié de sa « vie »
d’étoile.
Dans quelques milliards d’années, notre étoile gonflera pour se transformer en
géante rouge (100 fois plus grosse qu’aujourd’hui) puis s’effondrera en naine
blanche (même taille que la Terre) avant de refroidir petit à petit et mourir.
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Partie 2
Le Soleil
Le Soleil en éruption
Les conditions de température et de
pression au centre du Soleil sont extrêmes :
il y règne une température de 15 millions de
degrés et la pression est de 250 milliards
d’atmosphères. Les gaz y sont compressés
à une densité équivalente à 150 fois celle de
l'eau.
A sa surface, ses températures ne sont plus
que de 6 000 °C.
Les proéminences sont des nuages de gaz
(hélium ionisé) suspendu au-dessus du
Soleil et contrôlé par ses forces
magnétiques. Elles montent puis retombent
en cascade pendant plusieurs heures, à la
façon d'un drapeau flottant au vent, pour
finalement se briser en morceaux et se
perdre dans l'espace.
Crédit photo = NASA / SOHO / ESA
Surface du Soleil
Cette image spectaculaire (dont les couleurs ont été
retraitées) a été prise par la sonde TRACE (sonde
analysant la région de transition et la couronne du
Soleil). Elle montre des faisceaux de boucles qui
jaillissent à 100 km/s, comme des fontaines de feu,
à des hauteurs supérieures à 30 fois le diamètre de
la Terre. Avec une température de 6 000 °C, la
surface apparaît sombre tandis que les boucles de
plasma surchauffé rougeoient fortement. Elles
suivent les lignes de force des champs magnétiques
intenses et fusionnent avec les parties hautes de la
couronne. Grâce aux satellites Trace et Soho, les
scientifiques peuvent suivre la corrélation entre les
champs magnétiques complexes du Soleil et les
éruptions solaires potentiellement dangereuses pour
les équipements électriques et électroniques
terrestres.
Crédit photo = NASA / LMSAL / TRACE
Partie 2
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Partie 3
Le système solaire
Le système solaire est le nom donné au Soleil et à l’ensemble des corps célestes
qui gravitent autour de lui.
Il comprend huit planètes (Mercure, Venus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus,
Neptune par ordre d’éloignement ), des satellites naturels, des planètes naines
(Pluton, Eris,…), et des milliards de petits corps (astéroïdes, objets glacés,
comètes, météorites, poussière interplanétaire, etc.), tous en orbite autour du
Soleil.
Du plus proche au plus éloigné du Soleil, le système solaire est composé : du
Soleil, des quatre planètes telluriques (principalement composées d’éléments non
volatiles et à surface solide), d'une ceinture d'astéroïdes composée de petits corps
rocheux, des quatre planètes géantes gazeuses et d'une seconde ceinture
appelée ceinture de Kuiper, composée d’objets glacés.
Au-delà de celle-ci, se trouve une sphère d’objets épars, nommé le nuage d'Oort
qui pourrait être l'origine de la plupart des comètes. Le Soleil représente à lui seul,
99,86 % de la masse totale du système solaire.
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Partie 3
Le système solaire
Jupiter et Io photographiées par la sonde
New Horizons
En route vers la lointaine Pluton, la sonde
New Horizons en a profité pour s’approcher
de Jupiter.
Sur ce montage, on peut voir la lune
volcanique « Io » ainsi qu’une éruption
importante qui jaillit du mont Tvashtar (petit
point bleu).
Quant à Jupiter, on peut distinguer la grande
tâche rouge dans le maelström (puissant
tourbillon) de la haute atmosphère de la plus
grosse planète du système solaire.
Crédit photo = NASA / JHU / APL
Crédit photo = NASA / JPL / Space Science Institute
Saturne
Ce cliché montre Saturne niché au milieu de ses
anneaux de roches et de glaces.
Cette mosaïque en couleur naturelle a été obtenue
par la sonde spatiale Cassini le 9 mai 2007 à une
distance d’environ 1,1 million de kilomètres de
Saturne.
Lancée en 1997, Cassini-Huygens est la 1ère mission
spatiale consacrée à l'exploration de Saturne.
L'objectif de cette mission spatiale ambitieuse est
l'étude de Saturne, de son atmosphère, de son
champ magnétique, de ses anneaux et de ses
satellites naturels.
La sonde est constituée de la sonde orbitale Cassini,
qui doit étudier le système de Saturne pendant
quatre ans, et de la sonde Huygens, destinée à être
parachutée sur Titan, une des lunes de Saturne, pour
étudier son atmosphère et sa surface.
Cette mission est le fruit de la collaboration de trois
agences spatiales : la NASA, l'Agence Spatiale
Européenne et l'Agence Spatiale Italienne.
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Partie 4
La Terre et la Lune
La Lune est le satellite naturel de la Terre.
Sa distance moyenne avec la Terre est de 384 402 km et son diamètre est de 3
474 km.
Elle est à ce jour, le seul astre que l’Homme a pu explorer en personne. Le
premier être humain à y avoir marché est Neil Armstrong le 21 juillet 1969 à 2h56
(UTC).
La Lune est l’astre le plus visible dans le ciel de la Terre, après le Soleil.
Sa proximité la rend facilement observable, même à l’œil nu ou en plein jour. Les
détails de la surface de la Lune sont observables à l'oeil nu. L'utilisation d'une
paire de jumelles permet d'identifier ses cratères, ses « mers » et ses montagnes.
La présence de la Lune occasionne le phénomène des marées.
En effet, sa révolution autour de la Terre induit un effet gravitationnel sur les
océans, les mers...
Lorsque la Lune et le Soleil sont sensiblement alignés avec la Terre, c'est-à-dire
lors de la pleine Lune (opposition) et de la nouvelle Lune (conjonction), les deux
astres agissent de concert et les marées sont de plus grande amplitude (vives
eaux) ; au contraire, lors du premier et du dernier quartier de Lune, l'amplitude est
plus faible (mortes eaux).
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Partie 4
La Terre et la Lune
La Lune
Cette vue du Pôle Nord de la Lune est une
mosaïque réalisée à partir de 18 images
prises par la sonde Galileo le 7 décembre
1992.
Plusieurs hypothèses sont évoquées pour
expliquer la formation de la Lune...
L'hypothèse la mieux acceptée est celle de
l'impact géant.
Une collision entre la jeune Terre et Théia,
un objet de la taille de Mars, aurait éjecté de
la matière qui aurait fini par former la Lune
que nous connaissons aujourd'hui. De
nouvelles simulations publiées en août 2001
soutiennent cette hypothèse. Cet impact est
daté à 42 millions d'années après la
naissance du système solaire, soit il y a
4,527 milliards d'années.
Crédit photo = NASA
Apollo 11, on a marché sur la Lune...
La photo ci-dessus, prise le 21 juillet 1969, montre la
fameuse trace de pas de Buzz Aldrin, qui fut le
deuxième homme à poser le pied sur le sol lunaire,
lors de la mission Apollo 11.
Crédit photo = NASA
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Partie 5
Les galaxies...
Une galaxie est un assemblage d'étoiles, de gaz et de poussières (milieu
interstellaire), et de matière noire (matière indétectable, invoquée pour rendre
compte d'effets inattendus) dont la cohésion est assurée par la gravitation. La
plupart des galaxies typiques (comme la Voie Lactée) comportent quelques
centaines de milliards d'étoiles. Il existe aussi des galaxies naines et des galaxies
géantes. Sur la base de ces chiffres et de la taille de l'Univers observable, on
estime que celui-ci compte quelques centaines de milliards de galaxies de masse
significative (situées à l’intérieur du volume observable de l’Univers, car nous ne
savons rien au-delà).
Les galaxies sont de trois types morphologiques principaux : elliptiques, spirales
(plus fréquentes), irrégulières.
Une nébuleuse désigne toute région du milieu interstellaire composée de gaz
raréfié et/ou de poussières interstellaires. Les nébuleuses brillantes rayonnent la
lumière du gaz qui les composent (nébuleuse à émission) ou reflètent la lumière
des étoiles (nébuleuse à réflexion), voire les deux. Les nébuleuses sombres sont
des nuages de gaz et de poussières qui ne sont pas illuminés et qui masquent la
lumière des étoiles d’arrière-plan.
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Partie 5
Les galaxies...
Crédit photo = Laurent LAVEDER - Pixheaven.net
La nébuleuse NGC 602
En lisière du Petit Nuage de Magellan
(galaxie naine voisine de la Voie Lactée), se
trouve l’amas stellaire NGC 602, jeune de 5
millions d’années.
NGC 602 se révèle dans cette sensationnelle
image prise par le télescope spatial Hubble.
Le rayonnement des étoiles au cœur de la
nébuleuse a repoussé le gaz et la poussière
environnants, jusqu'à nous laisser apercevoir
dans cette bulle gazeuse les jeunes étoiles
de cet amas, âgées de 5 millions d'années.
Ces jeunes étoiles en formation, baignent
encore dans le gaz et la poussière qui leur a
permis de se former. Cette image couvre une
distance de quelques 200 années-lumière.
Elle révèle également de très nombreuses
galaxies d’arrière-plan. Ces galaxies sont en
fait des centaines de millions d’annéeslumière plus éloignées que NGC 602.
La Voie Lactée
La Voie Lactée est le nom de la galaxie
dans laquelle se situent le Système
solaire. Elle est composée de près de
230 milliards d'étoiles et d'énormes
masses de poussière interstellaire. Sa
taille est de l'ordre de 100 000 annéeslumière (une année-lumière est la
distance parcourue par la lumière durant
une année, soit environ 9 500 milliards de
kilomètres). En été, depuis la Bretagne
(ici, près du Guilvinec, Finistère Sud), le
centre de la Voie Lactée grimpe à
quelques degrés de hauteur à peine audessus de l'horizon. La Voie Lactée est
un spectacle splendide à condition d'être
dans un site dénué de pollution
lumineuse. Ce que nous voyons ici n'est
autre que la tranche de notre disque
galactique
faite
de
l’accumulation
d’étoiles que nos yeux n’arrivent pas à
séparer les unes des autres.
Crédit photo = NASA and the Hubble Heritage Team (STScI /
AURA) / ESA / Hubble Collaboration
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Partie 6
Les énigmes
Jusqu’au début de l'Antiquité, observer et prévoir le comportement des astres
revenait à observer et prévoir celui des dieux. Connaître le ciel, c’était également :
savoir quel jour allait commencer la mousson... ou se repérer sur Terre et en
mer... Selon les époques, les techniques disponibles et les positions
philosophiques et religieuses, les interprétations concernant le mouvement des
planètes ont beaucoup varié.
✔
Aristote (384-322 avant JC) philosophe grec, pensait que la Terre était le
centre de l'Univers, et que tous les astres tournaient autour en suivant des
cercles.
✔
Ptolémée (90-168 avant JC), savant de la Grèce antique, imagina un
système géocentrique où les astres étaient fixés sur des sphères
concentriques, qui tournaient toutes autour de la Terre.
✔
Nicolas Copernic (1472-1543), astronome polonais, inventa un modèle où
tous les astres tournaient autour du Soleil : le système héliocentrique. Ni
l'Eglise ni les savants ne seront prêts à accepter une telle hypothèse, qui
détrône la Terre du centre de l'Univers.
✔
Galilée (1564-1642), astronome et physicien italien, inventeur de la lunette
astronomique, a défendu la conception du monde mise au point par
Copernic. Jugé par l'inquisition, il fut forcé, pour éviter la mort, de renier ses
convictions scientifiques. La légende veut qu'à la fin de sa vie, il ait prononcé
ces mots : « Et pourtant, elle tourne ».
✔
Johannes Kepler (1571-1630), astronome allemand, établit les trois lois qui
décrivent le mouvement des planètes autour du Soleil. Grâce à lui et à
Galilée, le système héliocentrique remplacera dans les esprits le système de
Ptolémée.
✔
Isaac Newton (1643-1727), scientifique britannique, découvre les lois de la
gravitation et re-démontre les lois de Kepler sur une base mathématique et
non plus empirique.
Ce n’est que récemment, grâce à des méthodes, des calculs et des
technologies modernes - notamment par l’utilisation et l’observation de
l’ensemble du spectre électromagnétique, depuis les ondes radios
jusqu’aux rayons gamma - que l’on a pu démontrer que notre Soleil
était également une étoile, que les galaxies étaient composées
d'étoiles, que la Voie Lactée est elle-même une galaxie contenant notre
système solaire. L'observation du ciel est maintenant devenue
l'observation de l'Univers. Les astronomes sont devenus des
physiciens, et l'astrophysique est une discipline scientifique
qui a révolutionné notre vision du monde.
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Partie 6
Les énigmes
Copernic et le système solaire
Extrait de l'Harmonia Macroscomica
d'Andreas Cellarius (1660/1661).
Cette figure montre le système solaire avec
le Soleil en son centre, selon le système de
Copernic.
Source de la photo = page internet « Histoire de l’Astronomie »
de Robert HARRY VAN GENT (Faculty of Physics and Astronomy,
Utrecht University - Pays-Bas)
http://www.phys.uu.nl/~vgent/cellarius/cellarius_plates.htm
Crédit photo = NASA / COBE / WMAP Science Team
Une preuve du Big Bang
Carte du rayonnement radio qui baigne l’Univers depuis
son jeune âge («fond diffus cosmologique»), réalisée
respectivement par les satellites COBE et WMAP. Si la
théorie du Big Bang, sorte d’explosion originelle par
laquelle auraient été créés la matière, l’énergie, l’espace
et le temps, concorde admirablement avec plusieurs
observations, elle reste une théorie incomplète, encore
bien mystérieuse,
qui ne gagnera peut-être
véritablement le noble nom de « modèle standard »
qu’après que les scientifiques aient réussi à combiner
les théories de la relativité générale (infiniment grand) et
de la physique quantique (infiniment petit). A l’appui de
cette théorie figurent trois « preuves » : le rayonnement
invisible (radio) qui baigne l’Univers, la répartition des
éléments chimiques (abondance de l’hydrogène et de
l’hélium par exemple) et la récession des galaxies (les
galaxies ne sont pas immobiles, elles s’éloignent à toute
vitesse les unes des autres). Cette dernière observation
implique que l’Univers, loin d’être statique, est en
expansion permanente depuis sa naissance lors du Big
Bang.
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Partie 7
L'exploration
L’observation astronomique est à la base du processus de création et de
validation des théories en astronomie. Elle peut soit confirmer des calculs et
modèles déjà établis, soit révéler des phénomènes inconnus, que les théoriciens
s'efforcent d'expliquer. Les astronomes professionnels disposent des plus
puissants télescopes automatisés qui sont à l'origine de la plupart des grandes
découvertes astrophysiques. La conquête de l'Espace consiste en l'exploration
physique de l'Espace et des objets extérieurs à la Terre. Elle prit son essor à la fin
de la Seconde Guerre mondiale grâce aux avancées allemandes dans le domaine
des fusées. Elle fut marquée, à ses débuts, par une forte concurrence entre les
États-Unis et l'URSS, pour des motifs de prestige national liés à la guerre froide.
Depuis, la conquête spatiale est largement dominée par des agences spatiales
nationales ou internationales telles que l'ESA ou la NASA.
✔
4 octobre 1957, premier vol spatial de l'Histoire effectué par le satellite
soviétique Spoutnik 1.
✔
12 avril 1961, premier vol habité par un être humain avec le soviétique Youri
Gagarine.
✔
3 février 1966, alunissage en douceur de la sonde soviétique Luna 9.
✔
21 juillet 1969 à 2h56 (UTC), premiers pas de l'Homme sur la Lune lors de la
mission Apollo 11 avec Neil Armstrong et Buzz Aldrin.
✔
24 décembre 1979, lancement de la première fusée Ariane.
✔
12 avril 1981, premier décollage de la navette spatiale Columbia.
✔
20 février 1986, mise en orbite du 1er élément de la station orbitale russe Mir.
✔
25 avril 1990, lancement du télescope spatial Hubble.
✔
28 avril 2001, premier touriste dans l'espace avec Dennis Tito.
✔
15 octobre 2003, premier vol habité chinois dans l'espace par Yang Liwei
avec la capsule Shenzhou 5.
✔
4 et 25 janvier 2004, arrivée des robots Spirit puis Opportunity (mission MER)
sur le sol martien.
✔
14 janvier 2005, dans le cadre de la mission Cassini-Huygens, atterrissage
du module Huygens sur Titan (satellite de Saturne).
✔
14 mai 2009, lancement par l’ESA des satellites Herschel (plus grand
télescope du monde en vol) et Planck afin d’observer la formation des
galaxies et l’univers juste après le Big Bang.
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Partie 7
L'exploration
Le
télescope
Bernard
Lyot
à
l'Observatoire du Pic du Midi, Pyrénées
françaises
Ce télescope de 2 m est abrité dans une
tour de 28 m de hauteur pour 14 m de
diamètre.
Il a été complètement réinstrumenté pour
l'imagerie
et
la
spectroscopie,
de
l'ultraviolet à l'infrarouge, avec en
particulier,
les
meilleurs
détecteurs
disponibles actuellement.
Ses résultats scientifiques de premier plan
concernent principalement la structure des
étoiles et la planétologie.
Crédit photo = Cyril FRESILLON (CNRS Photothèque /
Observatoire du Pic du midi)
Ariane 5
Décollage du lanceur Ariane 5 ECA, vol 170
le 11 mars 2006 depuis le Centre spatial
guyanais. Il a placé en orbite les satellites de
télécommunication Spainsat et HotBird 7.
Crédit photo = CNES / ESA / Arianespace / CSG Service
Optique, 2006
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Contact
Partenaires...
L'Abret
Association Bretonne pour la Recherche Et la Technologie
Créée en 1982, l'Abret est un centre de culture scientifique, technique et
industrielle (CCSTI), à vocation régionale qui s'appuie sur les atouts de la
Recherche en Bretagne.
Depuis 2008, l’Abret est titulaire du label national Science & Culture, Innovation
décerné par le Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
L’Abret a opté, depuis 1982, pour un choix clair : aller au devant des publics par
des moyens de diffusion simples et appropriés s'appuyant principalement sur
l'itinérance, dans des lieux de grande fréquentation, gratuitement dans la mesure
du possible.
L'une des priorités de l'Abret est de mettre en contact les jeunes avec la recherche
vivante, les technologies nouvelles, leur donner à manipuler, à construire leurs
propres projets.
L'Abret est aussi membre et acteur d'un réseau national et international de
diffusion et de réflexion.
Planétarium de Bretagne
Construit en 1988, le Planétarium de Bretagne est l'un des plus grands
Planétariums numériques d'Europe (20 m de diamètre, 280 places).
Sa salle est équipée d'un système de projection 3D, qui permet l'immersion totale
dans l'espace.
Outil de diffusion et de vulgarisation scientifique, le Planétarium offre au grand
public des spectacles lui permettant d'appréhender l'espace, du ciel de Bretagne
aux confins de l'Univers.
Avec ses ateliers "astro" et ses classes de découvertes, le Planétarium est aussi
un outil pédagogique hors normes.
Accompagnez Armstrong sur la Lune, survolez les planètes, dépassez les étoiles,
laissez vous transporter pour le plus beau et le plus lointain voyage, à la
découverte de l'univers qui nous entoure.
Renseignements : www.planetarium-bretagne.fr
Remerciements
✔
✔
au British Council pour la mise à disposition des structures de l'exposition,
à David Elbaz (Astrophysicien au Commissariat à l’Energie Atomique) pour la
validation scientifique des textes de l'exposition
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Contact
Victor RICHE
Abret - Cosmopolis - 22560 Pleumeur Bodou
Tél. : 02 96 46 60 54 / Courriel : [email protected]
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