p. 1 / 22 Introduction Prendre le temps de s'émerveiller La curiosité, nous dit-on, est un vilain défaut. Et pourtant, c'est elle qui nous pousse à toujours aller plus loin dans la connaissance. De tout temps, certainement, l'Homme s'est interrogé devant l'immensité du ciel. Ce désir de comprendre constitue un moteur fantastique du développement des sciences et des techniques dans l'histoire de l'humanité... L'Année Mondiale de l'Astronomie célèbre le 400ème anniversaire des découvertes de Galilée grâce à sa lunette astronomique. L'émergence de l'optique instrumentale fut une véritable révolution. Elle a non seulement remis en cause la conception du ciel et de l’Univers héritée de l'Antiquité, mais elle a également ouvert les portes vers les sciences modernes. Que de chemin parcouru entre la lunette de Galilée et les satellites ou les Observatoires d'aujourd'hui, qui captent d'infimes signaux venus des confins de l'Univers. L'Abret et le Planétarium de Bretagne vous invitent à prendre le temps d'observer ces images, et si vous le désirez, de poursuivre ce voyage à Pleumeur-Bodou, dans l'un des plus grands planétariums de France. Prenez le temps... et poursuivez ce voyage vers l'émerveillement. Hervé Antoine Directeur de l'Abret p. 2 / 22 Introduction Regard sur l'astronomie C’est grâce à l’observation du ciel que Newton a donné naissance à la loi de la gravitation dont va découler toute la physique moderne. Depuis l’Antiquité, l’homme n’a eu de cesse de chercher dans l’observation du ciel la réponse aux mystères de son existence. Avec l’avènement de l’astrophysique moderne et sa panoplie de télescopes géants et autres satellites, nous avons réalisé des progrès fulgurants dans la compréhension de l’Univers, remontant son histoire par le décodage de quelques grains de lumière. Malgré cela, force est de constater aujourd’hui que ce qui nourrit la passion des astrophysiciens, ce qui nourrit mon amour de ce métier, est bien moins la somme de nos connaissances que l’admiration pour une nature dont les limites nous échappent sans cesse plus encore. Nous avons multiplié les images du ciel, cherché à l’observer du sol comme depuis l’espace, dans toutes les couleurs du visible comme de l’invisible, mais à chaque fois un nouveau mystère, une nouvelle énigme a surgi. C’est ce qui fait la beauté du cosmos (traduction grecque du mot « parure ») et qui vous émerveillera certainement au cours du voyage proposé dans cette exposition. David Elbaz Astrophysicien au Commissariat à l’Energie Atomique David Elbaz est astrophysicien au Service d’Astrophysique du Commissariat à l’Energie Atomique, chef du laboratoire « Cosmologie et Evolution des Galaxies ». Ses travaux sur la formation des galaxies vues dans l’infrarouge ont été primés en 2000 par le prix Chrétien de la Société Américaine d’Astronomie. Il est l’auteur d’un roman scientifique, paru aux éditions Odile Jacob, « Le vase de Pépi ». p. 3 / 22 Année Mondiale de l'Astronomie Le but de l'Année Mondiale de l'Astronomie est d'aider les citoyens du monde à redécouvrir leur place dans l'univers par l'observation du ciel, de jour et de nuit, et faire sentir à chacun l'émerveillement de la découverte. Tout homme devrait réaliser l'impact de l'astronomie et des sciences de base dans nos vies quotidiennes, et mieux comprendre comment la connaissance scientifique peut contribuer à une société plus équitable et plus paisible. L'Année Mondiale de l'Astronomie 2009 (AMA09) est une célébration globale de l'astronomie et de ses contributions à la société et à la culture, motivée par le 400ème anniversaire de la première utilisation de la lunette astronomique par Galilée. Les Nations Unies et l'UNESCO ont déclaré l'année 2009, Année Mondiale de l'Astronomie, suivant la proposition de l'Union Astronomique Internationale (UAI). L'UAI coordonne les manifestations correspondantes, relayée au niveau national par un comité de pilotage constitué de chercheurs de la discipline. Près de cent vingt pays participent à l'organisation de l'Année Mondiale de l'Astronomie en 2009 !!! Un très grand enthousiasme anime tous les amoureux du ciel. Les projets développés dans le cadre de l'Année Mondiale de l'Astronomie 2009 permettront aux astronomes professionnels de tous les pays membres de l'UAI de renforcer les collaborations scientifiques et de partager les connaissances, les bases de données et les télescopes. p. 4 / 22 Sommaire ... En 3 mots ... Expo ASTRO ... Contact p. 6 p. 7 p. 21 p. 5 / 22 En 3 mots L'Expo ASTRO est une exposition réalisée par l'Abret et le Planétarium de Bretagne avec le concours scientifique de David ELBAZ (astrophysicien au Service d’Astrophysique du Commissariat à l’Energie Atomique). Elle est présentée dans le cadre de l'Année Mondiale de l'Astronomie. L'originalité de cette exposition « photos » est de pouvoir être présentée en extérieur (place centrale, boulevard, jardin), et ainsi d'être accessible au tout public et ce, à toute heure... L'objectif d'Expo Astro est le même que celui de sa grande soeur « North South East West »... Sensibiliser le public à la beauté sauvage du cosmos, aux mystères de ses formations ainsi qu'aux innovations technologiques mises en place par l'Homme désireux de découvrir et comprendre son environnement. Une soixantaine de splendides photos spatiales, de près d'un mètre carré, accompagnées de légendes simples, seront exposées. p. 6 / 22 Partie 1 Le Ciel Le ciel est l'atmosphère de la Terre telle qu'elle est vue depuis le sol de notre planète. Il correspond à l’espace en forme de voûte qui s’étend au-dessus de nous, délimité par l’horizon. À cause du Soleil, le ciel diurne est complètement différent du ciel nocturne. Si les corps célestes (étoiles, Lune...) sont bien présents durant la journée, ils ne peuvent pas être vus à l’œil nu, car le Soleil leur fait concurrence. La lumière blanche, émise sous forme d'ondes par le Soleil, est un mélange de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. A noter que chaque couleur correspond à une longueur d'onde particulière. Lors de son trajet dans l'atmosphère, cette lumière blanche va rencontrer différents corps comme des gouttes d'eau, des poussières et des molécules de gaz (qui constituent l'air). Comme celles-ci ont la particularité de diffuser la lumière bleue avec plus d’efficacité que le rouge qui traverse l’atmosphère en ligne presque droite, nous recevons la composante bleue de la lumière du Soleil de toutes les directions. C’est pour cela, qu’en l’absence de nuage, notre ciel sera bleu. La nuit, comme le ciel nocturne est privé de la lumière du Soleil, il fait noir. Cela nous permet d'observer des milliers d'étoiles qui scintillent dans le ciel. Il y a un peu plus de 13 milliards d’années, aucune étoile n’existait dans l’univers. Si les étoiles avaient toujours existé, il ferait jour 24 heures sur 24 sur Terre… car quelle que soit la direction, notre regard rencontrerait toujours une étoile. p. 7 / 22 Partie 1 Le Ciel Coucher de Soleil Le Soleil se couche. Dans sa course, il scande la succession des jours. Source de vie, les anciens peuples voyaient un message menaçant dans le ciel rougi de ses derniers feux. Les hommes ont de tous temps cherché des présages dans la contemplation du ciel. Crédit photo = Philippe ADRIAN (Planétarium de Bretagne) Aurore boréale Aurore boréale observée début décembre 2006 depuis le village de Ny-Alesund (Svalbard, Norvège). Au premier plan, l'Observatoire de la station franco-allemande AWIPEV (AlfredWegener-Institut AWI et Institut polaire français Paul-Emile Victor IPEV). Le vent solaire et des particules de niveau énergétique plus élevé, éjectées par des éruptions solaires, peuvent avoir des conséquences importantes sur la Terre, allant de simples surtensions dans les lignes électriques jusqu'aux magnifiques aurores boréales. Crédit photo = Franck DELBART (CNRS photothèque / IPEV) p. 8 / 22 Partie 2 Le Soleil Le Soleil est l'étoile la plus proche de la Terre, dont elle est distante d’environ 150 millions de kilomètres. Il est également une des 200 à 400 milliards d’étoiles qui composent notre galaxie : la Voie Lactée. Le Soleil tourne sur lui-même en 27 jours terrestres environ. Énorme boule de gaz, il tire son énergie des réactions nucléaires qui transforment, dans son noyau, l’hydrogène en hélium au rythme effréné de 600 millions de tonnes par seconde. C’est grâce à cela qu’il nous fournit cette chaleur indispensable à toute vie. Âgé d’environ 5 milliards d’années, le Soleil est arrivé à la moitié de sa « vie » d’étoile. Dans quelques milliards d’années, notre étoile gonflera pour se transformer en géante rouge (100 fois plus grosse qu’aujourd’hui) puis s’effondrera en naine blanche (même taille que la Terre) avant de refroidir petit à petit et mourir. p. 9 / 22 Partie 2 Le Soleil Le Soleil en éruption Les conditions de température et de pression au centre du Soleil sont extrêmes : il y règne une température de 15 millions de degrés et la pression est de 250 milliards d’atmosphères. Les gaz y sont compressés à une densité équivalente à 150 fois celle de l'eau. A sa surface, ses températures ne sont plus que de 6 000 °C. Les proéminences sont des nuages de gaz (hélium ionisé) suspendu au-dessus du Soleil et contrôlé par ses forces magnétiques. Elles montent puis retombent en cascade pendant plusieurs heures, à la façon d'un drapeau flottant au vent, pour finalement se briser en morceaux et se perdre dans l'espace. Crédit photo = NASA / SOHO / ESA Surface du Soleil Cette image spectaculaire (dont les couleurs ont été retraitées) a été prise par la sonde TRACE (sonde analysant la région de transition et la couronne du Soleil). Elle montre des faisceaux de boucles qui jaillissent à 100 km/s, comme des fontaines de feu, à des hauteurs supérieures à 30 fois le diamètre de la Terre. Avec une température de 6 000 °C, la surface apparaît sombre tandis que les boucles de plasma surchauffé rougeoient fortement. Elles suivent les lignes de force des champs magnétiques intenses et fusionnent avec les parties hautes de la couronne. Grâce aux satellites Trace et Soho, les scientifiques peuvent suivre la corrélation entre les champs magnétiques complexes du Soleil et les éruptions solaires potentiellement dangereuses pour les équipements électriques et électroniques terrestres. Crédit photo = NASA / LMSAL / TRACE Partie 2 p. 10 / 22 Partie 3 Le système solaire Le système solaire est le nom donné au Soleil et à l’ensemble des corps célestes qui gravitent autour de lui. Il comprend huit planètes (Mercure, Venus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune par ordre d’éloignement ), des satellites naturels, des planètes naines (Pluton, Eris,…), et des milliards de petits corps (astéroïdes, objets glacés, comètes, météorites, poussière interplanétaire, etc.), tous en orbite autour du Soleil. Du plus proche au plus éloigné du Soleil, le système solaire est composé : du Soleil, des quatre planètes telluriques (principalement composées d’éléments non volatiles et à surface solide), d'une ceinture d'astéroïdes composée de petits corps rocheux, des quatre planètes géantes gazeuses et d'une seconde ceinture appelée ceinture de Kuiper, composée d’objets glacés. Au-delà de celle-ci, se trouve une sphère d’objets épars, nommé le nuage d'Oort qui pourrait être l'origine de la plupart des comètes. Le Soleil représente à lui seul, 99,86 % de la masse totale du système solaire. p. 11 / 22 Partie 3 Le système solaire Jupiter et Io photographiées par la sonde New Horizons En route vers la lointaine Pluton, la sonde New Horizons en a profité pour s’approcher de Jupiter. Sur ce montage, on peut voir la lune volcanique « Io » ainsi qu’une éruption importante qui jaillit du mont Tvashtar (petit point bleu). Quant à Jupiter, on peut distinguer la grande tâche rouge dans le maelström (puissant tourbillon) de la haute atmosphère de la plus grosse planète du système solaire. Crédit photo = NASA / JHU / APL Crédit photo = NASA / JPL / Space Science Institute Saturne Ce cliché montre Saturne niché au milieu de ses anneaux de roches et de glaces. Cette mosaïque en couleur naturelle a été obtenue par la sonde spatiale Cassini le 9 mai 2007 à une distance d’environ 1,1 million de kilomètres de Saturne. Lancée en 1997, Cassini-Huygens est la 1ère mission spatiale consacrée à l'exploration de Saturne. L'objectif de cette mission spatiale ambitieuse est l'étude de Saturne, de son atmosphère, de son champ magnétique, de ses anneaux et de ses satellites naturels. La sonde est constituée de la sonde orbitale Cassini, qui doit étudier le système de Saturne pendant quatre ans, et de la sonde Huygens, destinée à être parachutée sur Titan, une des lunes de Saturne, pour étudier son atmosphère et sa surface. Cette mission est le fruit de la collaboration de trois agences spatiales : la NASA, l'Agence Spatiale Européenne et l'Agence Spatiale Italienne. p. 12 / 22 Partie 4 La Terre et la Lune La Lune est le satellite naturel de la Terre. Sa distance moyenne avec la Terre est de 384 402 km et son diamètre est de 3 474 km. Elle est à ce jour, le seul astre que l’Homme a pu explorer en personne. Le premier être humain à y avoir marché est Neil Armstrong le 21 juillet 1969 à 2h56 (UTC). La Lune est l’astre le plus visible dans le ciel de la Terre, après le Soleil. Sa proximité la rend facilement observable, même à l’œil nu ou en plein jour. Les détails de la surface de la Lune sont observables à l'oeil nu. L'utilisation d'une paire de jumelles permet d'identifier ses cratères, ses « mers » et ses montagnes. La présence de la Lune occasionne le phénomène des marées. En effet, sa révolution autour de la Terre induit un effet gravitationnel sur les océans, les mers... Lorsque la Lune et le Soleil sont sensiblement alignés avec la Terre, c'est-à-dire lors de la pleine Lune (opposition) et de la nouvelle Lune (conjonction), les deux astres agissent de concert et les marées sont de plus grande amplitude (vives eaux) ; au contraire, lors du premier et du dernier quartier de Lune, l'amplitude est plus faible (mortes eaux). p. 13 / 22 Partie 4 La Terre et la Lune La Lune Cette vue du Pôle Nord de la Lune est une mosaïque réalisée à partir de 18 images prises par la sonde Galileo le 7 décembre 1992. Plusieurs hypothèses sont évoquées pour expliquer la formation de la Lune... L'hypothèse la mieux acceptée est celle de l'impact géant. Une collision entre la jeune Terre et Théia, un objet de la taille de Mars, aurait éjecté de la matière qui aurait fini par former la Lune que nous connaissons aujourd'hui. De nouvelles simulations publiées en août 2001 soutiennent cette hypothèse. Cet impact est daté à 42 millions d'années après la naissance du système solaire, soit il y a 4,527 milliards d'années. Crédit photo = NASA Apollo 11, on a marché sur la Lune... La photo ci-dessus, prise le 21 juillet 1969, montre la fameuse trace de pas de Buzz Aldrin, qui fut le deuxième homme à poser le pied sur le sol lunaire, lors de la mission Apollo 11. Crédit photo = NASA p. 14 / 22 Partie 5 Les galaxies... Une galaxie est un assemblage d'étoiles, de gaz et de poussières (milieu interstellaire), et de matière noire (matière indétectable, invoquée pour rendre compte d'effets inattendus) dont la cohésion est assurée par la gravitation. La plupart des galaxies typiques (comme la Voie Lactée) comportent quelques centaines de milliards d'étoiles. Il existe aussi des galaxies naines et des galaxies géantes. Sur la base de ces chiffres et de la taille de l'Univers observable, on estime que celui-ci compte quelques centaines de milliards de galaxies de masse significative (situées à l’intérieur du volume observable de l’Univers, car nous ne savons rien au-delà). Les galaxies sont de trois types morphologiques principaux : elliptiques, spirales (plus fréquentes), irrégulières. Une nébuleuse désigne toute région du milieu interstellaire composée de gaz raréfié et/ou de poussières interstellaires. Les nébuleuses brillantes rayonnent la lumière du gaz qui les composent (nébuleuse à émission) ou reflètent la lumière des étoiles (nébuleuse à réflexion), voire les deux. Les nébuleuses sombres sont des nuages de gaz et de poussières qui ne sont pas illuminés et qui masquent la lumière des étoiles d’arrière-plan. p. 15 / 22 Partie 5 Les galaxies... Crédit photo = Laurent LAVEDER - Pixheaven.net La nébuleuse NGC 602 En lisière du Petit Nuage de Magellan (galaxie naine voisine de la Voie Lactée), se trouve l’amas stellaire NGC 602, jeune de 5 millions d’années. NGC 602 se révèle dans cette sensationnelle image prise par le télescope spatial Hubble. Le rayonnement des étoiles au cœur de la nébuleuse a repoussé le gaz et la poussière environnants, jusqu'à nous laisser apercevoir dans cette bulle gazeuse les jeunes étoiles de cet amas, âgées de 5 millions d'années. Ces jeunes étoiles en formation, baignent encore dans le gaz et la poussière qui leur a permis de se former. Cette image couvre une distance de quelques 200 années-lumière. Elle révèle également de très nombreuses galaxies d’arrière-plan. Ces galaxies sont en fait des centaines de millions d’annéeslumière plus éloignées que NGC 602. La Voie Lactée La Voie Lactée est le nom de la galaxie dans laquelle se situent le Système solaire. Elle est composée de près de 230 milliards d'étoiles et d'énormes masses de poussière interstellaire. Sa taille est de l'ordre de 100 000 annéeslumière (une année-lumière est la distance parcourue par la lumière durant une année, soit environ 9 500 milliards de kilomètres). En été, depuis la Bretagne (ici, près du Guilvinec, Finistère Sud), le centre de la Voie Lactée grimpe à quelques degrés de hauteur à peine audessus de l'horizon. La Voie Lactée est un spectacle splendide à condition d'être dans un site dénué de pollution lumineuse. Ce que nous voyons ici n'est autre que la tranche de notre disque galactique faite de l’accumulation d’étoiles que nos yeux n’arrivent pas à séparer les unes des autres. Crédit photo = NASA and the Hubble Heritage Team (STScI / AURA) / ESA / Hubble Collaboration p. 16 / 22 Partie 6 Les énigmes Jusqu’au début de l'Antiquité, observer et prévoir le comportement des astres revenait à observer et prévoir celui des dieux. Connaître le ciel, c’était également : savoir quel jour allait commencer la mousson... ou se repérer sur Terre et en mer... Selon les époques, les techniques disponibles et les positions philosophiques et religieuses, les interprétations concernant le mouvement des planètes ont beaucoup varié. ✔ Aristote (384-322 avant JC) philosophe grec, pensait que la Terre était le centre de l'Univers, et que tous les astres tournaient autour en suivant des cercles. ✔ Ptolémée (90-168 avant JC), savant de la Grèce antique, imagina un système géocentrique où les astres étaient fixés sur des sphères concentriques, qui tournaient toutes autour de la Terre. ✔ Nicolas Copernic (1472-1543), astronome polonais, inventa un modèle où tous les astres tournaient autour du Soleil : le système héliocentrique. Ni l'Eglise ni les savants ne seront prêts à accepter une telle hypothèse, qui détrône la Terre du centre de l'Univers. ✔ Galilée (1564-1642), astronome et physicien italien, inventeur de la lunette astronomique, a défendu la conception du monde mise au point par Copernic. Jugé par l'inquisition, il fut forcé, pour éviter la mort, de renier ses convictions scientifiques. La légende veut qu'à la fin de sa vie, il ait prononcé ces mots : « Et pourtant, elle tourne ». ✔ Johannes Kepler (1571-1630), astronome allemand, établit les trois lois qui décrivent le mouvement des planètes autour du Soleil. Grâce à lui et à Galilée, le système héliocentrique remplacera dans les esprits le système de Ptolémée. ✔ Isaac Newton (1643-1727), scientifique britannique, découvre les lois de la gravitation et re-démontre les lois de Kepler sur une base mathématique et non plus empirique. Ce n’est que récemment, grâce à des méthodes, des calculs et des technologies modernes - notamment par l’utilisation et l’observation de l’ensemble du spectre électromagnétique, depuis les ondes radios jusqu’aux rayons gamma - que l’on a pu démontrer que notre Soleil était également une étoile, que les galaxies étaient composées d'étoiles, que la Voie Lactée est elle-même une galaxie contenant notre système solaire. L'observation du ciel est maintenant devenue l'observation de l'Univers. Les astronomes sont devenus des physiciens, et l'astrophysique est une discipline scientifique qui a révolutionné notre vision du monde. p. 17 / 22 Partie 6 Les énigmes Copernic et le système solaire Extrait de l'Harmonia Macroscomica d'Andreas Cellarius (1660/1661). Cette figure montre le système solaire avec le Soleil en son centre, selon le système de Copernic. Source de la photo = page internet « Histoire de l’Astronomie » de Robert HARRY VAN GENT (Faculty of Physics and Astronomy, Utrecht University - Pays-Bas) http://www.phys.uu.nl/~vgent/cellarius/cellarius_plates.htm Crédit photo = NASA / COBE / WMAP Science Team Une preuve du Big Bang Carte du rayonnement radio qui baigne l’Univers depuis son jeune âge («fond diffus cosmologique»), réalisée respectivement par les satellites COBE et WMAP. Si la théorie du Big Bang, sorte d’explosion originelle par laquelle auraient été créés la matière, l’énergie, l’espace et le temps, concorde admirablement avec plusieurs observations, elle reste une théorie incomplète, encore bien mystérieuse, qui ne gagnera peut-être véritablement le noble nom de « modèle standard » qu’après que les scientifiques aient réussi à combiner les théories de la relativité générale (infiniment grand) et de la physique quantique (infiniment petit). A l’appui de cette théorie figurent trois « preuves » : le rayonnement invisible (radio) qui baigne l’Univers, la répartition des éléments chimiques (abondance de l’hydrogène et de l’hélium par exemple) et la récession des galaxies (les galaxies ne sont pas immobiles, elles s’éloignent à toute vitesse les unes des autres). Cette dernière observation implique que l’Univers, loin d’être statique, est en expansion permanente depuis sa naissance lors du Big Bang. p. 18 / 22 Partie 7 L'exploration L’observation astronomique est à la base du processus de création et de validation des théories en astronomie. Elle peut soit confirmer des calculs et modèles déjà établis, soit révéler des phénomènes inconnus, que les théoriciens s'efforcent d'expliquer. Les astronomes professionnels disposent des plus puissants télescopes automatisés qui sont à l'origine de la plupart des grandes découvertes astrophysiques. La conquête de l'Espace consiste en l'exploration physique de l'Espace et des objets extérieurs à la Terre. Elle prit son essor à la fin de la Seconde Guerre mondiale grâce aux avancées allemandes dans le domaine des fusées. Elle fut marquée, à ses débuts, par une forte concurrence entre les États-Unis et l'URSS, pour des motifs de prestige national liés à la guerre froide. Depuis, la conquête spatiale est largement dominée par des agences spatiales nationales ou internationales telles que l'ESA ou la NASA. ✔ 4 octobre 1957, premier vol spatial de l'Histoire effectué par le satellite soviétique Spoutnik 1. ✔ 12 avril 1961, premier vol habité par un être humain avec le soviétique Youri Gagarine. ✔ 3 février 1966, alunissage en douceur de la sonde soviétique Luna 9. ✔ 21 juillet 1969 à 2h56 (UTC), premiers pas de l'Homme sur la Lune lors de la mission Apollo 11 avec Neil Armstrong et Buzz Aldrin. ✔ 24 décembre 1979, lancement de la première fusée Ariane. ✔ 12 avril 1981, premier décollage de la navette spatiale Columbia. ✔ 20 février 1986, mise en orbite du 1er élément de la station orbitale russe Mir. ✔ 25 avril 1990, lancement du télescope spatial Hubble. ✔ 28 avril 2001, premier touriste dans l'espace avec Dennis Tito. ✔ 15 octobre 2003, premier vol habité chinois dans l'espace par Yang Liwei avec la capsule Shenzhou 5. ✔ 4 et 25 janvier 2004, arrivée des robots Spirit puis Opportunity (mission MER) sur le sol martien. ✔ 14 janvier 2005, dans le cadre de la mission Cassini-Huygens, atterrissage du module Huygens sur Titan (satellite de Saturne). ✔ 14 mai 2009, lancement par l’ESA des satellites Herschel (plus grand télescope du monde en vol) et Planck afin d’observer la formation des galaxies et l’univers juste après le Big Bang. p. 19 / 22 Partie 7 L'exploration Le télescope Bernard Lyot à l'Observatoire du Pic du Midi, Pyrénées françaises Ce télescope de 2 m est abrité dans une tour de 28 m de hauteur pour 14 m de diamètre. Il a été complètement réinstrumenté pour l'imagerie et la spectroscopie, de l'ultraviolet à l'infrarouge, avec en particulier, les meilleurs détecteurs disponibles actuellement. Ses résultats scientifiques de premier plan concernent principalement la structure des étoiles et la planétologie. Crédit photo = Cyril FRESILLON (CNRS Photothèque / Observatoire du Pic du midi) Ariane 5 Décollage du lanceur Ariane 5 ECA, vol 170 le 11 mars 2006 depuis le Centre spatial guyanais. Il a placé en orbite les satellites de télécommunication Spainsat et HotBird 7. Crédit photo = CNES / ESA / Arianespace / CSG Service Optique, 2006 p. 20 / 22 Contact Partenaires... L'Abret Association Bretonne pour la Recherche Et la Technologie Créée en 1982, l'Abret est un centre de culture scientifique, technique et industrielle (CCSTI), à vocation régionale qui s'appuie sur les atouts de la Recherche en Bretagne. Depuis 2008, l’Abret est titulaire du label national Science & Culture, Innovation décerné par le Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. L’Abret a opté, depuis 1982, pour un choix clair : aller au devant des publics par des moyens de diffusion simples et appropriés s'appuyant principalement sur l'itinérance, dans des lieux de grande fréquentation, gratuitement dans la mesure du possible. L'une des priorités de l'Abret est de mettre en contact les jeunes avec la recherche vivante, les technologies nouvelles, leur donner à manipuler, à construire leurs propres projets. L'Abret est aussi membre et acteur d'un réseau national et international de diffusion et de réflexion. Planétarium de Bretagne Construit en 1988, le Planétarium de Bretagne est l'un des plus grands Planétariums numériques d'Europe (20 m de diamètre, 280 places). Sa salle est équipée d'un système de projection 3D, qui permet l'immersion totale dans l'espace. Outil de diffusion et de vulgarisation scientifique, le Planétarium offre au grand public des spectacles lui permettant d'appréhender l'espace, du ciel de Bretagne aux confins de l'Univers. Avec ses ateliers "astro" et ses classes de découvertes, le Planétarium est aussi un outil pédagogique hors normes. Accompagnez Armstrong sur la Lune, survolez les planètes, dépassez les étoiles, laissez vous transporter pour le plus beau et le plus lointain voyage, à la découverte de l'univers qui nous entoure. Renseignements : www.planetarium-bretagne.fr Remerciements ✔ ✔ au British Council pour la mise à disposition des structures de l'exposition, à David Elbaz (Astrophysicien au Commissariat à l’Energie Atomique) pour la validation scientifique des textes de l'exposition p. 21 / 22 Contact Victor RICHE Abret - Cosmopolis - 22560 Pleumeur Bodou Tél. : 02 96 46 60 54 / Courriel : [email protected] p. 22 / 22