Cette espèce possède l’une des plus vastes distributions géographiques parmi les strigidés.
On la retrouve aussi bien sur le continent américain qu’en Eurasie. Par contre, elle est peu
abondante dans l’ensemble de son aire de répartition et la population mondiale serait en
décroissance. Au Canada, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada évalue
le statut du hibou des marais à « espèce préoccupante » (COSEPAC 2008). Au cours des dix
dernières années, la population canadienne n’a cessé de décroître avec une diminution totale
estimée à 27 %. Au Québec, l’espèce est susceptible d’être désignée menacée ou
vulnérable. Le hibou des marais est principalement observé dans la plaine du Saint-Laurent,
dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean et dans les terres de la baie d’Ungava.
Biologie
Habitat
Comme son nom l’indique, l’habitat de prédilection de ce hibou est représenté par des milieux
ouverts comme des marais, mais aussi des prairies côtières, des marécages, des tourbières,
d'anciens pâturages et la toundra arctique. On le trouve également en milieu agricole durant
la saison de reproduction. L’espèce niche au sol et recherche un couvert végétal dense avec
une hauteur variant de 30 à 60 cm pour la protection du nid (Figure 2).
Figure 2. Un hibou des marais dans son habitat de prédilection. © Gilles Allard
Comportement
Le hibou des marais effectue une migration entre les sites d’hivernage et de reproduction.
Certaines parties de son aire de répartition seraient cependant occupées à l’année. Il est
plutôt nomade et n’a pas d’attachement à un site en particulier ou à son lieu de naissance.
L’abondance de proies influence grandement son choix face à la sélection de son site de
reproduction.
Alimentation
L’alimentation du hibou des marais est composée de micromammifères, soient
principalement des campagnols, jusqu’à plus de 95 %. Sa diète inclut aussi des souris, des
musaraignes, des petits oiseaux et même des lemmings au nord de son aire de distribution.
En chasse, il vole au ras du sol entre 1 et 3 m de hauteur. Les hiboux peuvent aussi chasser
en scrutant les mouvements des proies du haut d’un perchoir comme des piquets de clôture,