cellule

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UCC 4 : LIVRET : LA CELLULE
BPREA agri/viti
UCC G2 : BIOLOGIE
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LIVRET : La cellule
GÉNÉRALITÉS
La cellule constitue l'unité structurelle et fonctionnelle fondamentale des êtres vivants. Les formes
de vie les plus simples sont représentées par des cellules uniques capables de se reproduire par
duplication. Les organismes supérieurs - c'est-à-dire presque toutes les plantes et les animaux, y
compris l'homme - sont constitués de nombreuses cellules organisées en systèmes complexes qui
ont des fonctions spécialisées et sont reliés entre eux par des systèmes de communication
sophistiqués.
PROCARYOTES ET EUCARYOTES
Le monde des êtres vivants se divise en deux grandes branches selon le type de cellules qui les
constituent. La première branche est celle des Procaryotes (du grec protos, primitif, et karion,
noyau), qui comprend les organismes unicellulaires les plus simples, c'est-à-dire les Bactéries et les
Algues bleues, dépourvus de membrane nucléaire : le matériel génétique n’est pas enfermé dans un
noyau cellulaire mais est librement immergé dans le cytoplasme.
Le cytoplasme d'une bactérie ne contient ni
organites ni noyau cellulaire. Le
chromosome de la bactérie, constitué
d'ADN, est libre dans le cytoplasme, dans
lequel « flottent » également les ribosomes.
Ce cytoplasme est entouré, comme
n'importe quelle cellule, par une membrane
plasmique, constituée de phospholipides.
Autour de cette dernière se trouve toujours
une paroi peptidique, plus ou moins épaisse.
C'est l'épaisseur de la paroi qui détermine
la réaction à la coloration de Gram, qui
permet de classer les bactéries en gram +
(paroi épaisse) et gram - (paroi fine). Une
troisième couche protège encore la cellule bactérienne : la capsule. De nombreuses bactéries
possèdent, en outre, des excroissances diverses, comme des pili (cils) et un ou plusieurs flagelles
servant à la propulsion.
D’après l’Encyclopédie Microsoft ® Encarta ® 2004.
Quand il y a abondance de substances nutritives, une seule cellule procaryote se divise toutes les
20 minutes, donnant naissance de la sorte à 5 milliards de cellules (à peu près autant que la
population humaine sur la Terre) en moins de 11 heures. Cette vitesse de reproduction permet aux
Bactéries de s'adapter rapidement aux changements du milieu.
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La deuxième branche, celle des Eucaryotes (du grec eu, vrai, et karion, noyau), comprend tous les
autres êtres unicellulaires et pluricellulaires, les végétaux et les animaux, qui ont un noyau bien
défini, avec une membrane qui sépare le matériel génétique du cytoplasme.
MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE DE LA CELLULE
Les cellules sont toutes semblables entre elles : leur diamètre est généralement compris entre 10 et
30 micromètres, elles sont composées des mêmes molécules de base, elles les élaborent à travers
les mêmes types de réactions chimiques et elles ont en commun de nombreux organites et des
structures identiques ou très semblables, telles que les membranes, le noyau cellulaire, les
ribosomes, l'appareil de Golgi, le réticulum endoplasmique, les mitochondries et le cytosquelette.
Par-delà cette uniformité de base, il existe des différences entre les cellules animales et les cellules
végétales. Par rapport aux cellules animales, les cellules des plantes possèdent un revêtement
supplémentaire, la paroi cellulaire, formée de cellulose. Les cellules végétales possèdent en outre
des organites caractéristiques : les vacuoles, vésicules pleines d'eau contenant un certain nombre de
substances en solution, et les chloroplastes, qui contiennent la chlorophylle et d'autres pigments.
L'eau contenue dans les vacuoles confère une certaine rigidité à chaque cellule, et assure le
maintien de la plante. C’est au sein des chloroplastes qu’est capturée l'énergie du Soleil et qu’elle
est transformée en substances énergétiques –telle que le glucose- grâce au processus de la
photosynthèse chlorophyllienne.
cellule animale
cellule végétale
La membrane plasmique
Chaque cellule est enfermée dans une membrane, une enveloppe protectrice de 8-12 nanomètres
(nm), c'est-à-dire de 8-12 millionièmes de millimètre, qui délimite le compartiment cellulaire et la
sépare du milieu environnant. La membrane joue à la fois le rôle d'un filtre et d'un moyen de
transport. D'une part, elle contrôle l'entrée des substances nutritives et la sortie des déchets
cellulaires et, d'autre part, elle crée un milieu interne différent du milieu externe.
Les constituants principaux de la membrane plasmique sont les lipides (c'est-à-dire les graisses),
les protéines et, dans certains cas, les hydrates de carbone (ou sucres,
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La paroi cellulosique
Chaque cellule végétale est délimitée par une paroi située à l'extérieur de la membrane plasmique,
qui la distingue de la cellule animale plus que toute autre structure. La paroi cellulaire constitue un
abri ou une « maison » pour la cellule ; elle en détermine la forme et est responsable de sa solidité.
Le cytoplasme
L'intérieur de la cellule est rempli par le cytoplasme, une matrice aqueuse colloïdale qui contient
des organites et des systèmes complexes de membranes comme le réticulum endoplasmique et
l'appareil de Golgi. Le cytoplasme occupe à peu près la moitié du volume total de la cellule
animale (moins pour la cellule végétale à cause de la présence de la vacuole). On y trouve toutes
les substances chimiques vitales en dispersion, notamment les sels, les ions, les sucres, une grande
quantité d'enzymes et de protéines, et une grande partie de l'ARN. L'eau constitue à elle seule près
de 80 % du cytoplasme.
Le cytosquelette
Dans les cellules eucaryotes, le cytoplasme contient une sorte de châssis formé de microtubules et
de différents types de filaments et de microfilaments, qui constituent le cytosquelette. Ce dernier a
de nombreuses fonctions. C'est lui qui confère à la cellule sa forme caractéristique et la dote de
motilité en lui donnant la possibilité d'accomplir des mouvements amiboïdes. Le cytosquelette
permet en outre les déplacements des organites cellulaires et coordonne des fonctions biologiques
fondamentales, comme la division cellulaire. Dans les cellules végétales, la direction du trafic
moléculaire assurée par le cytosquelette est très importante pour la croissance de la paroi cellulaire,
car l'orientation des microfibrilles de cellulose qui sont associées à la paroi est déterminée par
l'orientation des microtubules du cytosquelette.
Les molécules et les protéines de petites dimensions sont diffusées dans le cytosol avec facilité,
comme si elles étaient plongées dans l'eau, tandis que les vésicules de transport et les organites se
déplacent très lentement et ont besoin de véritables moteurs protéiques qui, en utilisant l'ATP, les
transportent d'un côté à l'autre de la cellule. Les déplacements de ces structures cellulaires se font
grâce au cytosquelette.
Les microtubules sont des tubes creux très fins constitués d'une protéine appelée tubuline. La
cellule possède des centres d'organisation des microtubules, qui en dirigent la formation : les
centrioles, les corpuscules basaux des cils et les centromères (voir centrioles). Dans le cas des
microtubules évoluant librement dans la cellule, il existe un centre de formation principal à côté du
noyau, constitué de deux centrioles perpendiculaires l'une à l'autre (asters), à partir desquelles les
microtubules rayonnent, leurs queues négatives étant tournées vers le centre de la formation.
Les microtubules sont des structures dynamiques qui se forment et sont détruites en permanence.
Ce caractère hautement dynamique de la structure des microtubules explique toute une série de
fonctions cellulaires importantes comme, par exemple, la motilité. Le mouvement cellulaire est dû
à un réarrangement permanent du cytosquelette cellulaire.
La vacuole
Toutes les cellules végétales présentent une poche ou vésicule pleine d'eau contenant en solution
des sels et diverses substances. La membrane qui le délimite, dite tonoplaste, est responsable du
« tonus », c'est-à-dire de la tension cellulaire. À travers cette membrane, en effet, la vacuole reçoit
ou perd de l'eau, ce qui a pour effet de modifier la turgescence de la cellule végétale.
La cellule jeune se caractérise par plusieurs vacuoles de petites dimensions qui, dans la cellule
mûre, se fondent ensemble pour former une seule grande vacuole occupant 80 % du volume
cellulaire. Le cytoplasme, le noyau et les chloroplastes, avec les autres organites cellulaires, sont
ainsi relégués dans une position marginale, derrière la paroi végétale.
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La vacuole assure la croissance de la cellule végétale en absorbant de l’eau, le principal constituant
du suc qu'elle contient, car la production de nouveau cytoplasme serait trop coûteuse pour la
cellule.
Les autres constituants du suc vacuolaire, qui varient dans les différentes plantes ainsi que dans les
différents tissus d'une même plante, sont les acides aminés, les sucres, les protéines, les substances
minérales ou de réserve, les déchets et les pigments. Cette vésicule contient par conséquent les
substances les plus diverses, qui peuvent être accumulées ou mobilisées dans la cellule selon ses
nécessités de croissance ou les conditions extracellulaires.
La vacuole a souvent une action de détoxification : elle stocke des substances qui, accumulées en
trop grande quantité, pourraient nuire au cytoplasme (par exemple, les substances toxiques
destinées à lutter contre les ravages des herbivores et qui sont diffusées hors des vacuoles lorsque
l'animal s’attaque à la plante).
La vacuole contient aussi quelques pigments, dits antocyanines, responsables des couleurs bleue,
violette, rouge pourpre ou rouge foncé des fleurs, fruits et tiges. Ce sont ces mêmes pigments qui
se forment chaque année en réponse au froid, en même temps que la dégradation de la
chlorophylle, donnant aux feuilles leur coloration automnale caractéristique. Parfois, comme dans
l'érable rouge, ils sont présents dans des quantités telles qu'ils masquent la couleur verte de la
chlorophylle des feuilles.
La vacuole remplit une autre fonction importante, semblable à celle des lysosomes de la cellule
animale. Elle est capable d'englober et de dégrader des organites cellulaires vieillis comme les
ribosomes, les mitochondries ou les plastides.
Les centrioles
Les centrioles sont de petits organites cylindriques et creux, de 0,2 micron de largeur et de
0,4 micron de longueur. Chaque centriole est formé de 9 triplets de microtubules parallèles et liés
entre eux et au centre du cylindre par des bras protéiques qui forment une structure semblable à la
roue d'un char. Les centrioles se trouvent souvent par couples, disposés perpendiculairement l'un à
l'autre.
Toutes les cellules possèdent une structure appelée centrosome, constituée d'un couple de
centrioles, qui sert à organiser les microtubules du cytosquelette durant l'interphase (la période du
cycle cellulaire entre deux divisions successives) et qui se reproduit au moment de la mitose, pour
donner naissance aux deux pôles du fuseau mitotique.
Les lysosomes
Dans le cytoplasme des cellules eucaryotes sont présents des organites de forme, de nombre et de
dimensions variables, qui peuvent être considérés comme l'« estomac » de la cellule. Ce sont les
lysosomes, vésicules contenant une très haute concentration d'enzymes digestives (ou hydrolases)
qui sont utilisées pour dégrader les macromolécules.
Les lysosomes se forment et se détachent de l'appareil de Golgi, et se déplacent vers l'extérieur de
la cellule pour aller se fondre avec la membrane plasmique.
À l'intérieur des lysosomes, on trouve environ 40 enzymes hydrolytiques différentes : protéase,
nucléase, glycosidase, lipase et d'autres encore. Elles sont toutes actives dans un milieu très acide.
Étant donné que ces enzymes sont capables de digérer tous les types de macromolécules, y compris
celles qui constituent les membranes biologiques, il est très important qu'elles restent bien séparées
du cytoplasme et des autres organites de la cellule. À cette fin, la membrane des lysosomes possède
des caractéristiques particulières : elle ne peut pas être attaquée par les hydrolases, elle empêche la
diffusion de macromolécules et sélectionne les produits de la digestion qui doivent être libérés dans
le cytoplasme pour y être réutilisés.
Les lysosomes remplissent deux fonctions fondamentales : l'hétérophagie, qui est la digestion de
matériaux provenant de l'extérieur, qu'il s'agisse de substances alimentaires ou d'organismes
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pathogènes ; et l'autophagie, qui est la digestion de certaines portions de la cellule par elle-même.
Cette deuxième fonction est essentielle aussi bien dans les processus de développement, pour
lesquels il est très important de recycler certains matériaux cellulaires, que, pour assurer une vie
saine aux cellules. Ce processus permet en effet aux cellules de se débarrasser de substances
toxiques qui, en s'accumulant, pourraient l'endommager. Les cellules ou les tissus dans lesquels ce
recyclage n'a pas lieu subissent en effet une détérioration précoce.
Les mitochondries
Toutes les cellules des Eucaryotes contiennent des générateurs d'énergie extrêmement efficaces :
les mitochondries, organites de forme cylindrique de 7 microns de longueur environ, et d'un
diamètre compris entre 0,5 et 1 micron, dans lesquelles a lieu la respiration cellulaire.
Les mitochondries ont des dimensions très voisines des Bactéries. Elles sont revêtues de deux
membranes qui jouent un rôle essentiel dans le métabolisme, elles contiennent leur propre ADN et
peuvent se reproduire de façon autonome, indépendamment de la division cellulaire. En outre, elles
sont dotées d'ARN et de ribosomes qui leur permettent de synthétiser quelques protéines.
Lors de la reproduction, les mitochondries des animaux supérieurs ne se transmettent que par voie
maternelle. En effet, bien qu'elles soient présentes aussi bien dans les ovocytes (les cellules
reproductrices femelles) que dans les spermatozoïdes (les cellules reproductrices mâles), ces
derniers ne donnent que leur ADN au moment de la fécondation.
Les deux membranes qui limitent les mitochondries créent deux compartiments séparés : la matrice
interne et un espace intermembranaire, beaucoup plus petit.
La membrane externe contient un nombre élevé de copies d'une protéine appelée porine qui forme
des canaux perméables d'une taille maximum de 10 000 daltons. D’autres enzymes, participant à la
synthèse et au métabolisme des lipides, sont aussi présentes sur cette membrane.
La membrane interne est repliée en de nombreuses crêtes qui en augmentent la surface globale. La
matrice interne contient des substances importantes pour le processus de respiration cellulaire : les
enzymes, les coenzymes et les phosphates. La membrane interne contient des protéines ayant trois
fonctions différentes : certaines sont impliquées dans les réactions d'oxydation de la chaîne
respiratoire ; d'autres sont des protéines de transport spécifiques qui régulent le passage de
substances au travers de la matrice ; le dernier groupe, enfin, est constitué d'un complexe
enzymatique appelé ATP synthétase, qui synthétise l'ATP, un composé particulier qui joue le rôle
de stockeur d'énergie.
La matrice contient un concentré de centaines d'enzymes utilisées pour l'oxydation de substances
organiques et impliquées dans une séquence cyclique de réactions, connue sous le nom de cycle de
Krebs, au cours duquel de l'énergie est libérée. La matrice contient aussi de nombreuses copies
d'ADN mitochondrial, de ribosomes mitochondriaux structurellement différents des ribosomes
cytoplasmiques, d'ARN de transport, d'ARN messagers, facteurs de la synthèse protéique, et
d'enzymes nécessaires à l'expression des gènes mitochondriaux et à leur réplication (voir aussi
ADN).
Certaines caractéristiques des mitochondries, comme la présence d'un système permettant la
synthèse protéique, la capacité de s'autoreproduire, l’existence d'une double membrane, rendent ces
organites extrêmement intéressants pour l’étude de l'évolution des cellules eucaryotes. Selon une
théorie proposée par la biologiste américaine Lynn Margulis, les mitochondries auraient été à
l'origine des Bactéries aérobies, qui se servaient d'oxygène pour la respiration cellulaire. Ces
organismes auraient été incorporés dans les cellules eucaryotes à travers un processus
d'endosymbiose. En d'autres termes, certaines Bactéries libres auraient commencé à mener une vie
en association étroite avec d'autres organismes unicellulaires incorporés à leur cytoplasme. De
cette façon, la cellule hôte aurait bénéficié de l'énergie produite par la Bactérie aérobie, tandis que
cette dernière, en échange, aurait pu disposer d'une source plus efficace de substances nutritives
(voir aussi cellules plus complexes).
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Les plastes
Les cellules végétales contiennent les plastes, des organites caractéristiques délimités par deux
membranes, contenant de l'ADN et capables de se diviser à l'intérieur de la cellule. Il s'agit de très
petits corps incolores qui sont appelés protoplastes dans les jeunes cellules indifférenciées et se
transforment ensuite en chloroplastes, chromoplastes et amyloplastes selon les fonctions exprimées
par les différents types de cellules. Dans une cellule végétale, on constate une relation très étroite
entre les différents plastes : les chloroplastes peuvent se transformer en amyloplastes et
réciproquement, ou en chromoplastes.
Les chloroplastes
Les chloroplastes sont des organites caractéristiques de la cellule végétale. Ils appartiennent au
groupe des plastes. C'est au sein des chloroplastes qu'a lieu la photosynthèse. Ils sont de couleur
verte car ils contiennent essentiellement de la chlorophylle (voir pigments pour la photosynthèse).
Dans les plantes supérieures, chaque cellule contient de 40 à 50 chloroplastes en forme de lentille.
À l'intérieur de chaque chloroplaste, certaines membranes internes, dites thylacoïdes, sont plongées
dans une substance incolore appelée stroma. Les thylacoïdes, semblables à des sacs aplatis, sont
disposés l'un sur l'autre comme des pièces de monnaie formant des piles que l'on appelle grana. Les
grana sont reliés à leur tour par des connexions appelées intergrana. Dans les grana sont englobées
les molécules de chlorophylle qui, avec d'autres pigments comme les caroténoïdes, assurent la
phase lumineuse de la photosynthèse. La phase obscure a lieu dans le stroma, où se trouvent toutes
les enzymes qui participent à la synthèse du glucose. Certains chloroplastes possèdent des
gouttelettes lipidiques ou des granulés d'amidon. Il s'agit de produits de réserve temporaires, qui
s'accumulent durant la phase active de la photosynthèse.
Dans les Algues, dans les Mousses et dans les Fougères, les chloroplastes peuvent même se
développer dans le noir, à la différence des chloroplastes des plantes à fleurs (Angiospermes), qui
ont besoin de lumière. Les plantes qui croissent dans le noir ont des feuilles jaunes, à l'intérieur
desquelles se développent d'autres organites, les étioplastes. Ces derniers possèdent des membranes
plongées dans le stroma qui ne peuvent évoluer dans les grana des chloroplastes qu'une fois que la
plante a été transférée à la lumière.
Les amyloplastes
Les amyloplastes sont des organites cellulaires caractéristiques des cellules végétales, de forme
sphérique ou filamenteuse, qui appartiennent au groupe des plastes. Ils sont dits aussi plastes
incolores parce qu'ils sont dépourvus de pigments. Ils accumulent des substances de réserve
comme l'amidon, mais aussi des huiles ou des protéines. Ils sont abondants dans certaines parties
de la plante comme les racines, les bulbes ou les tubercules.
Les chromoplastes
Les chromoplastes sont des organites de forme lenticulaire, triangulaire ou arrondie,
caractéristiques des cellules végétales, qui appartiennent au groupe des plastes. Ils se trouvent
surtout dans les fleurs et dans les fruits jaunes, oranges et rouges, parce qu'ils contiennent des
pigments caroténoïdes. Ils naissent souvent de la dégénération des autres plastes comme les
chloroplastes et les amyloplastes. Pendant la maturation des fruits, par exemple, les chromoplastes
accumulent des caroténoïdes et se transforment en chromoplastes.
L'appareil de Golgi
Localisé à proximité du noyau dans les cellules eucaryotes, l'appareil de Golgi est considéré
comme une structure de transition entre le réticulum endoplasmique et l'espace extracellulaire.
Formé de saccules parallèles et de vésicules arrondies plus petites, cet appareil est le lieu de transit
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et d'élaboration de nombreuses substances, qui sont modifiées, concentrées ou triées dans d'autres
parties de la cellule. Dans les cellules animales, l'appareil de Golgi est distinct en deux parties (cis
et trans) et a pour fonction fondamentale de modifier la structure de protéines qu'il reçoit du
réticulum endoplasmique granulaire. Dans les cellules végétales, cette structure a une forme et des
fonctions différentes.
L'appareil de Golgi se compose de différents ensembles de citernes plates revêtues d'une
membrane et disposées de façon à former un empilement. Ces ensembles sont appelés dictyosomes
et sont normalement formés de 4 à 6 citernes, chacune de 1 micron de diamètre. Leur nombre et
leurs dimensions à l'intérieur des cellules sont variables. Dans la même cellule, on peut en trouver
un seul de grandes dimensions ou bien plusieurs centaines de dimensions très réduites.
En ce qui concerne les cellules animales, les dictyosomes y sont normalement associés à une
grande quantité de petites vésicules, parfois limitées une enveloppe, qui sont regroupées le long des
bords de chaque citerne sur le côté tourné vers le réticulum endoplasmique. Le transit de protéines
et de lipides dans les différents compartiments de l'appareil de Golgi est continu. On pense que les
vésicules servent au transit de substances entre l'appareil de Golgi et l’extérieur, et, à l'intérieur de
l'appareil de Golgi, entre les citernes.
Dans les cellules animales, le dictyosome est caractérisé par la distinction entre une face de
formation (appelée « cis »), tournée vers le réticulum endoplasmique, et une face distale ou de
maturation (appelée « trans »), orientée vers la membrane plasmique. La portion cis est intimement
associée à des éléments de transition du réticulum endoplasmique, tandis que la portion trans
s'étire en un réticulum de tubules.
L'une des fonctions principales de l'appareil de Golgi dans les cellules animales est la
glycosylation, c'est-à-dire l'ajout d'une portion glucidique oligosaccharidique (les oligosaccharides
sont des sucres simples) aux lipides et aux protéines pour former des glycolipides et des
glycoprotéines. Les protéines à modifier arrivent du réticulum endoplasmique dans le cis Golgi,
puis passent d'une citerne à l'autre et sont transférées au trans Golgi, où la glycosylation est
accomplie.
Au niveau de la portion marginale tubulaire de l'appareil de Golgi, les protéines sont conservées
dans des vésicules et envoyées vers leur destination finale, que celle-ci soit la membrane
plasmique, une autre membrane interne ou une vésicule de sécrétion. L'appareil de Golgi produit
aussi les lysosomes, qui se détachent de ses citernes, comme d'autres vésicules, et qui contiennent
une concentration élevée d'enzymes digestives. La destination des produits élaborés est
probablement contrôlée par des récepteurs spécifiques présents sur les membranes de l'appareil de
Golgi, qui envoient chaque substance vers le siège approprié.
Au niveau de la portion trans de l'appareil de Golgi, les protéines, empaquetées dans des vésicules
de sécrétion, peuvent suivre deux voies : la voie constitutive et la voie régulée. Dans le cas de
molécules envoyées à la membrane plasmique, la première voie permet un flux continu vers
l'extérieur. Certaines protéines sont incorporées dans la membrane, qui est ainsi rénovée en
permanence, et d'autres sont libérées à l'extérieur de la cellule par exocytose. Tandis que toutes les
cellules possèdent une voie de sécrétion constitutive, certaines cellules spécialisées dans la
sécrétion de protéines déterminées font usage d'une voie de sécrétion alternative, la voie régulée.
Les protéines destinées à la sécrétion régulée sont condensées dans des vésicules revêtues d'une
épaisse membrane. Ces vésicules de sécrétion qui ont quitté l'appareil de Golgi ne se fondent pas
immédiatement avec la membrane plasmique, mais restent dans le cytoplasme jusqu'à ce qu'un
signal cellulaire en stimule la libération (vésicules de sécrétion).
Le réticulum endoplasmique
Le réticulum endoplasmique est formé d'une seule membrane enroulée sur elle-même (qui
représente à elle seule plus de la moitié des membranes présentes dans une cellule eucaryote). Il
s'agit d'un réseau complexe de citernes aplaties et de tubules intercommunicants, au niveau
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desquels ont lieu les processus de biosynthèse cellulaire. Le réticulum ne fait pas qu’élaborer des
macromolécules, il est aussi chargé de conserver et de canaliser les substances qui sont transportées
dans la cellule.
La membrane qui sépare la lumière du réticulum endoplasmique d'avec le cytoplasme assure la
médiation du transport de molécules spécifiques entre ces deux compartiments cellulaires. Le
passage de substances entre le réticulum et l'appareil de Golgi se fait grâce à des vésicules de
transport spéciales.
C'est dans le réticulum endoplasmique que sont fabriquées toutes les macromolécules destinées
aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de la cellule, à l'exception des molécules synthétisées dans
les mitochondries et dans les chloroplastes. Les protéines de membrane et les lipides du réticulum
endoplasmique, de l'appareil de Golgi, des lysosomes et de la membrane plasmique sont tous
synthétisés en association avec la membrane du réticulum endoplasmique. Les protéines présentes
dans l'espace interne (ou lumière) du réticulum endoplasmique, de l'appareil de Golgi et des
lysosomes, ainsi que les protéines destinées à l'extérieur de la cellule, sont initialement libérées
dans la lumière du réticulum.
Dans le réticulum endoplasmique, on distingue deux portions : le réticulum endoplasmique
rugueux, dont la surface externe est couverte de ribosomes, et le réticulum endoplasmique lisse,
privé de ces particules.
Les ribosomes, c'est-à-dire les sites où se déroule la synthèse protéique, ne présentent pas de
différences structurelles ou fonctionnelles. Ils fluctuent dans le cytoplasme et se lient au réticulum
endoplasmique uniquement s'ils sont en train de synthétiser une protéine destinée à ce
compartiment cellulaire.
Le transfert de protéines à l'intérieur du réticulum endoplasmique se fait avant que la chaîne
protéique en cours de formation ait été complètement synthétisée. Pour qu'une protéine soit
transférée dans le réticulum endoplasmique durant sa synthèse, le ribosome auquel elle se trouve
accrochée doit à son tour s'ancrer à la membrane endoplasmique du réticulum endoplasmique. C'est
l'ensemble des ribosomes attachés à la membrane qui confère au réticulum endoplasmique son
aspect rugueux caractéristique, et c'est la chaîne naissant de la protéine qui dirige le ribosome vers
le réticulum endoplasmique. Un récepteur présent sur la membrane du réticulum reconnaît une
séquence particulière d'acides aminés, la séquence signal, de la chaîne qui vient de commencer à se
former, l'accroche et la conduit au contact de la surface de la membrane elle-même. La chaîne
naissante de la protéine doit alors traverser la membrane du réticulum endoplasmique et, selon qu'il
s'agit d'une protéine soluble ou d'une protéine intégrable de membrane, elle est libérée dans la
lumière du réticulum endoplasmique ou bien elle reste partiellement ancrée à la membrane.
Dans le réticulum endoplasmique rugueux, de nombreuses protéines sont glycolysées par ajout
d'oligosaccharides, un processus qui conduit à la formation des glycoprotéines (voir aussi appareil
de Golgi). En outre, beaucoup de lipides de membrane, tels que les phospholipides et le
cholestérol, sont synthétisés sur la portion cytosolique de la membrane du réticulum
endoplasmique lisse.
La plupart des cellules contiennent une petite quantité du compartiment membranaire du réticulum
endoplasmique dépourvu de ribosomes : le réticulum endoplasmique lisse. Toutefois, dans
certaines cellules spécialisées, le réticulum endoplasmique lisse peut être très abondant, comme
dans les cellules du foie. Le réticulum endoplasmique lisse remplit des fonctions différentes selon
les cellules où il se trouve. Dans les cellules hépatiques, par exemple, il est spécialisé dans la
production de lipoprotéines et dans la détoxication de composés solubles dans les lipides. Dans des
situations particulières, par exemple après la prise de certains médicaments qui nécessitent une plus
grande capacité fonctionnelle de cette structure, le réticulum endoplasmique lisse des cellules
hépatiques peut doubler de surface en quelques jours, puis revenir aux dimensions d'origine.
En général, un grand développement du réticulum endoplasmique rugueux est indicatif d’une
grande activité de synthèse des protéines. Les cellules où le réticulum endoplasmique lisse est
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particulièrement abondant sont quant à elles spécialisées dans l'élaboration des lipides et dans le
métabolisme du glycogène.
Les ribosomes
Les cellules eucaryotes, tout comme les cellules procaryotes, contiennent des ribosomes, particules
cellulaires formées d'ARN et de protéines impliquées dans la synthèse protéique.
Dans les cellules eucaryotes, les ribosomes sont d'environ un tiers plus gros que dans les cellules
procaryotes, et ils peuvent évoluer librement dans la matrice cytoplasmique ou bien adhérer aux
membranes du réticulum endoplasmique. Dans les cellules spécialisées dans la synthèse et dans la
sécrétion des protéines, plus de 90% des ribosomes sont associés aux membranes du réticulum
endoplasmique rugueux.
Les ribosomes sont de petits corps sphéroïdaux qui, dans les cellules eucaryotes, ont un diamètre
de 23 nanomètres. Ils sont formés de deux sous-unités, l'une plus grande de 60S, et l'une plus petite
de 40S (la notation S ou Sveldberg, qui indique le coefficient de sédimentation, est une unité de
mesure du poids moléculaire des grandes molécules organiques déterminé par ultracentrifugation).
Chaque sous-unité ribosomale est à son tour formée de protéines et de différents types d'ARN, dits
ARN ribosomaux. Les Procaryotes possèdent par contre des ribosomes ayant un coefficient de
70S, provenant de l'union de deux sous-unités de 50S et de 30S. Dans les cellules eucaryotes, on
trouve des ribosomes même à l'intérieur des mitochondries et des chloroplastes, mais ceux-ci ont
des dimensions inférieures par rapport aux ribosomes cytoplasmiques, et sont grands comme ceux
des Bactéries.
LA MEMBRANE NUCLÉAIRE
L'enveloppe qui renferme le matériel génétique et délimite le noyau de la cellule prend le nom
d’enveloppe nucléaire. Cette enveloppe est formée de deux membranes. Une membrane interne, en
contact avec les chromosomes et l'ARN nucléaire, et soutenue par le cytosquelette, et une
membrane externe, qui a les mêmes caractéristiques que la membrane du réticulum endoplasmique.
La membrane nucléaire externe, en effet, peut être considérée comme une spécialisation de la
membrane du réticulum endoplasmique, d'autant plus qu'elle possède de nombreux ribosomes
attachés à la surface externe. C'est dans ces ribosomes qu'a lieu la synthèse des protéines qui sont
libérées dans l'espace périnucléaire, lequel prolonge à son tour la lumière du réticulum
endoplasmique.
Toutes les protéines contenues dans le noyau sont, quant à elles, synthétisées dans le cytoplasme.
Ces protéines, qui comprennent entre autres les histones et les polymérases responsables de la
synthèse des acides nucléiques, sont importées par la membrane nucléaire.
Toutefois, les protéines du cytoplasme ne peuvent pas toutes entrer dans le noyau. Le passage est
hautement sélectif, et il se fait à travers des zones spécialisées de la membrane appelées pores
nucléaires. Chaque pore est localisé dans une région en forme de disque appelée « complexe du
pore nucléaire ». À l'intérieur de ce complexe, il se trouve un canal aqueux de 9 nanomètres de
diamètre et de 15 nanomètres de longueur, à travers lequel passent des molécules solubles dans
l'eau. Ces dimensions sont de nature à empêcher le passage à nombre de particules, de filaments et
de grosses molécules présents dans le cytoplasme. Par exemple, les ribosomes cytoplasmiques
mûrs (comme les particules 80S) ne sont pas en mesure de le traverser, si bien que la synthèse
protéique est exclusivement limitée au cytoplasme. Toutefois, de nombreuses molécules présentes
dans le noyau et provenant du cytoplasme, telles que les polymérases, présentent des dimensions
plus grandes que les dimensions minimales requises pour le passage à travers les pores nucléaires.
On a démontré récemment que le passage de ces molécules se fait selon un transport actif, et que ce
transport se fait à travers la reconnaissance, par le complexe du pore nucléaire, de séquences
spécifiques présentes sur certaines portions de ces molécules, qui en dirigent l'entrée à l'intérieur du
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noyau. Les pores nucléaires semblent en outre reconnaître des molécules d'ARN spécifiques
destinées au cytoplasme. Les sous-unités ribosomales sont trop larges pour passer à travers un pore
de 9 nanomètres de diamètre et, par conséquent, comme les macromolécules plus grandes, elles
aussi ont besoin d'un système spécifique de transport actif. Ce mécanisme n'a toutefois pas encore
été éclairci.
LE NOYAU
La structure la plus importante des cellules eucaryotes est le noyau, le compartiment dans lequel
est renfermé le matériel génétique dépositaire des informations qui déterminent la structure de la
cellule, dirigent ses fonctions et lui donnent la possibilité de se reproduire.
Le noyau est délimité par une enveloppe nucléaire, il est constitué d'une portion fluide, le
nucléoplasme, dans laquelle est dispersée la chromatine, état filamenteux de l'ADN. À l'intérieur,
on trouve en outre une ou plusieurs zones plus denses, les nucléoles.
Le nucléoplasme est une matrice gélatineuse contenant des ions, des protéines, des enzymes et des
nucléotides. La chromatine est la forme sous laquelle apparaît le matériel génétique quand la
cellule n'est pas engagée dans la division cellulaire. La chromatine est constituée de l'ADN, l'acide
nucléique en mesure de se reproduire et de déterminer la séquence en acides aminés des molécules
protéiques, et par les protéines qui lui sont associées, les histones, qui se regroupent pour former
des structures filamenteuses semblables à des colliers, les nucléosomes. Le terme de chromatine
signifie « substance colorée » car cette substance peut être teintée suivant des techniques
particulières. Dans les zones du noyau où les filaments sont étirés, et semblent donc plus clairs, la
chromatine prend le nom d'euchromatine ; dans les zones où elle est plus concentrée et qui,
colorées, apparaissent plus foncées, elle est appelée hétérochromatine.
Au moment où la cellule doit se reproduire, c'est-à-dire se diviser pour donner lieu à deux cellulesfilles, la chromatine subit une spiralisation. Autrement dit, les structures formées par les longues
molécules d'ADN et par les histones, s'enroulent de façon plus serrée, si bien que le matériel
génétique apparaît sous une forme différente : les chromosomes, au corps en forme de bâtonnet,
très visibles après coloration.
D'autres structures présentes à l'intérieur du noyau sont les nucléoles, de petits corps sphériques
bien évidents dans les phases d'activité cellulaire normale, qui disparaissent quand commence la
division cellulaire. Les nucléoles sont les sites où est synthétisé l'ARN ribosomal, qui sera ensuite
assemblé avec les protéines ribosomales provenant du cytoplasme pour former les sous-unités des
ribosomes.
La forme, les dimensions, la position et l'aspect du noyau varient selon les cellules, en fonction de
la différenciation des fonctions, et dans une même cellule, en fonction de différentes phases du
cycle vital. Toutes les cellules en sont pourvues, à quelques exceptions près, comme dans les
globules rouges des Mammifères. D’autres sont multinucléées, c’est-à-dire qu’elles contiennent
plus d'un noyau. Les ostéoclastes, cellules du tissu osseux, peuvent en contenir jusqu'à une
centaine. Les fibres musculaires peuvent en avoir des centaines, mais alors leurs cellules sont unies
(avec fusion des cytoplasmes), de façon à former un tissu dit syncytial (syncytium).
Les chromosomes
L'ensemble des informations génétiques renfermées dans les chromosomes d'un organisme, à
l'intérieur du noyau, représente le génome. La morphologie des chromosomes change selon les
différentes phases du cycle cellulaire. Pendant la division cellulaire, les chromosomes forment un
groupe compact, tandis que pendant la phase qui la précède, ils sont dispersés. Les chromosomes
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sont une forme particulière sous laquelle se présente la chromatine, un complexe d'ADN et de
protéines qui lui sont associées appelées histones, en phase de division cellulaire (voir cycle
cellulaire et cytogénétique).
Les chromosomes présentent un aspect fibreux : la section condensée d'un chromosome en
métaphase ressemble à un écouvillon entortillé sur lui-même. Si l'on essaie de dérouler cette
structure, on peut distinguer l'âme de la fibre de chromatine. Elle apparaît formée d'unités, ou
nucléosomes, empaquetées solidement l'une contre l'autre. Dans une représentation schématique,
chaque nucléosome apparaît comme un fil enroulé sur une bille. Le fil représente la molécule
d'ADN, tandis que les structures sphériques sont formées d'un octamère (un complexe de
8 molécules) d'histones. La molécule d'ADN, dépourvue d'histones, est constituée de deux chaînes
polynucléotidiques antiparallèles liées entre elles par des liaisons hydrogène qui forment une
structure en double hélice (voir composition chimique de l’ADN). Chaque chaîne d'ADN est un
polymère résultant de l'association d'unités plus simples, les nucléotides, qui se forment par liaison
covalente d'un phosphate et d'un pentose (le désoxyribose, un sucre à 5 atomes de carbone), lié à
son tour à une base azotée. Les bases qui se trouvent dans l'ADN sont la purine ou la pyrimidine.
Les premières sont représentées par l'adénine et la guanine, les secondes par la thymine et la
cytosine.
La double hélice présente deux sillons, l'un plus grand et l'autre plus petit, et forme un tour complet
tous les 10 couples de base. Toute l'information génétique d'un organisme vivant est renfermée
dans la séquence linéaire des quatre bases, dont les différentes combinaisons par groupes de trois
constituent le code génétique.
Le nucléole
Les régions de l'ADN où se produit la synthèse de l'ARN ribosomal sont aussi le lieu où sont
assemblés les ribosomes, et elles sont bien visibles au microscope optique dans les cellules qui
doivent accomplir activement la synthèse protéique. Ces régions sont les nucléoles, petits corps
sphériques dépourvus d'une séparation nette d'avec la chromatine. Les nucléoles sont
complètement absents dans les cellules où la synthèse protéique est réduite, tandis qu'ils sont
nombreux dans les cellules qui synthétisent un grand nombre de protéines.
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