et l’Asie Mineure, pour atteindre l’Inde ; la relation des Araméens et des Tribus
‘’Abirou’’ avec les Arabes a été démontrée par A. Grahmann5, preuves à l’appui.
L’élément rustique de la Presqu’Ile arabique portait, selon lui, les trois noms ‘’Aram,
Abirou ou Khbirou’’. Les Tribus d’origine arabique qui évoluaient ,ainsi, dans ce large
réseau , parlaient la même langue, l’arabe originel d’où dérivaient les dialectes dits
sémitiques, différenciés ainsi des langues ariennes. Les linguistes les répartirent ,
désormais, en groupes sémitiques arabes, comportant le Cananéen , le phénicien,
l’hébreu, l’Acadien, l’Assyrien , l’éthiopien etc.…
Ce processus est confirmé par l’existence d’un langage, encore en usage, chez les
campagnards (Badw) d’Arabie, et qui paraît plus proche que tous les autres
dialectes, de la langue sémitique mère ; l’hébreu n’est donc, qu’un des dialectes
dérivés. Le professeur J.L. Bernard précisa que les Rabbins avaient hébraïsé tout ce
qu’ils ont pu puiser dans l’histoire des pays qui leur furent ouverts. Cet éminent
historien français présenta, comme un des éléments intégrés, coûte que coûte, dans
le forum Hébreu et qui en est loin, le Vénéré Messager Salomon, fils de David, qui
n’était guère juif, mais assyrien de son nom réel Chelmanesr. Il ajoute que si
Salomon était réellement juif, son alliance avec la Reine Saba de souche arabe,
aurait été impossible. Brokelmann souligne, de sa part, que ces Rabbins avaient,
toujours, éliminé les Cananéens de leur généalogie sémitique. Le nom même du
dieu Yahou des Juifs n’est que celui d’un des dieux, vénérés par les campagnards
du Nord de l’Arabie. Le Rabbin Cananéen , roi d’Ourchelim, adorait un Dieu Unique
et la langue de David ne fut autre que le Cananéen arabe, adopté par les
Mosaïques, à la suite de leur entrée en Palestine. Toutes ces données (langues et
civilisations), de teinte cananèenne, constituent l’assise du Patrimoine arabe dont la
Thora elle–même. Le prophète Ach’ya, du VIIIème siècle avant J-C, qualifia l’hébreu
de langage cananéen, comme le signalait Mendenhoul, professeur à l’Université
Mississigan, aux U.S.A. Les termes « hébreu, hbirou et khbirou » figuraient, déjà,
dans les Ecritures antiques, comme synonymes de Ibriyyin qui désignaient les tribus
rustiques arabes.
Cette réalité est confirmée par l’Encyclopédie britannique (Ed. 1965, T.II p. 279) qui
précise bien que le terme hébreu, voulant signifier le mot juif, n’est que le produit des
Rabbins de Palestine à une date tardive. On a, d’ailleurs, découvert sur une
inscription de Ramsès II, Pharaon du temps de l’Exode, que les Heksos se donnaient
pour appellation le mot hébreu. Les historiens égyptiens désignaient par le mot
Heksos les tribus de la campagne arabique ; le mot ‘’Israël’’ lui-même est un terme
cananéen arabe qui désignait un lieu du territoire de Palestine. D’antiques
inscriptions pharaoniques le prouvent ; le mot ‘’Ourchelim’’, synonyme d’Al-Qods,
figurait dans les inscriptions cananéennes, au XVème avant J-C., c’est-à-dire deux
siècles avant Moïse. Ce mot appartenait, déjà, à la nomenclature égyptienne,
quelques siècles auparavant. D’éminents personnages pharaoniques portaient le
nom de Moïse.
L’Islam, n’a cessé depuis quatorze siècles, de superviser ce centre de ralliement
universel de la foi. Le Maghreb el Aqça, parmi d’autres pays musulmans, y avait pu
5 dans son ouvrage Les Arabes, The Encyclopedia of Islam p. 525.
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