Les infrastructures, colonne vertébrale de l`économie mondiale

Analyses et tendances
Les infrastructures,
colonne vertébrale de
l’économie mondiale
Les tendances démographiques mondiales impliquent un besoin accru d’investissement en infrastructures dans de
nombreuses zones géographiques.
Comprendre. Agir.
PortfolioPraxis: Akademie
2
Analyses et tendances
Sommaire
4
Les infrastructures, colonne vertébrale de
l’économie mondiale
5
La mondialisation : le commerce international vecteur de croissance
6
L’avenir appartient aux villes
6
L’énergie, clé du développement économique
8
Les services publics : un besoin d’investissement élevé
10 Les transports : l’accélération des pays
émergents
11 Les télécoms : un potentiel de 3,5 milliards
nouveaux utilisateurs
12 Les infrastructures sociales : un enjeu de
taille
12 Des besoins colossaux d’investissement en
infrastructures à travers le monde
Publication
Allianz Global Investors
Europe GmbH
Mainzer Landstraße 11–13
60329 Francfort-sur-le-Main
Global Capital Markets & Thematic Research
Hans-Jörg Naumer (hjn)
Dennis Nacken (dn)
Stefan Scheurer (st)
Marius Alles (ma)
Source des données – Sauf indication contraire :
Thomson Financial Datastream.
3
Analyses et tendances
Les infrastructures, colonne vertébrale de l’économie mondiale
Les évolutions démographiques mondiales impliquent un
besoin accru d’investissement en infrastructures dans de
nombreuses zones géographiques. Il est particulièrement
marqué dans les pays émergents, mais également dans les
pays développés, afin de préserver la qualité de vie et stimuler
la croissance économique.
• Novembre 2006 : une panne sur le réseau
électrique allemand laisse en Europe environ 10 millions de personnes dans le noir.
• Septembre 2011 : une coupure massive de
courant prive cinq millions de personnes
d’électricité, paralysant d’importantes
zones du sud-ouest américain et du
Mexique.
• Juillet 2012 : l’Inde connaît les pires coupures de courant depuis plus de 10 ans.
Plus de 600 millions de personnes sont
touchées.
Ces exemples montrent que les coupures
d’électricité n’affectent pas uniquement les
pays émergents, elles peuvent également
se produire dans les pays industrialisés,
notamment en Europe ou aux Etats-Unis.
Pour quelles raisons ? La mondialisation. La
population mondiale ne cesse de croître.
Les peuples sont de plus en plus mobiles, la
demande de biens et de services augmente
et la consommation d’énergie est très nettement orientée à la hausse. De toute évidence,
les infrastructures existantes ne peuvent
suffire à faire face à ces défis. Pour répondre à
ces besoins, les gouvernements n’ont d’autre
choix que d’investir de fortes sommes dans
le développement de nouveaux réseaux routiers, de ponts, de cliniques, d’aéroports et de
services sociaux.
La notion d’infrastructure
Il n’existe pas de définition type de la
notion d’infrastructure. D’une manière
générale, les infrastructures regroupent
les équipements et services de base nécessaires au bon fonctionnement de l’économie d’un pays. Il s’agit notamment des
éléments ci-dessous (tableau 1) :
Tableau 1 : la notion d’infrastructure
Infrastructures économiques
Transports
Energie
et services publics
• Routes (à péage)
• Ponts et tunnels
• Aéroports et ports
maritimes
• Réseaux ferroviaires
• Voies ferrées souterraines
• Centres logistiques
• Oléoducs et gazoducs
• Approvisionnement en
gaz/électricité
• Réseau de gaz et
d’électricité
• Approvisionnement
en eau
• Distribution d’eau
• Gestion des eaux
usées/déchets
• Energies renouvelables
Infrastructures sociales
Télécoms
• Réseaux câblés
• Antennes radio
• Systèmes satellites
• Ecoles
• Hôpitaux
• Prisons
• Tribunaux
• Stades de sport
• Parcs d’exposition
Source : Ernst & Young, CFA Institute, Allianz Global Investors Capital Markets & Thematic Research.
4
Graphique n° 1 : contribution élevée des marchés émergents à la croissance
Développement de la population mondiale, de 1950 à 2050 (en millions)
Population mondiale
(en millions)
10,000
Prévisions
9,000
8,000
7,000
6,000
5,000
4,000
3,000
2,000
1,000
0
50
19
55
19
60
19
65
19
70
19
75
19
Pays développés
80
19
85
19
90
95
19
19
Marchés émergents
00
20
05
20
10
20
15
20
20
20
25
20
30
20
35
20
40
20
45
20
50
20
Régions en voie de développement
Source : Nations Unies (ONU), Perspectives de la population mondiale : révision 2010, octobre 2011, Allianz Global Investors
Capital Markets & Thematic Research
La mondialisation : le commerce
international, vecteur de croissance
D’après les statistiques établies par les Nations
Unies, la population mondiale s’élevait à environ 2,5 milliards d’habitants en 1950. A présent,
la population mondiale excède 7 milliards
d’habitants et devrait dépasser 9 milliards d’ici
à 2050 (graphique n° 2). Avec cinq naissances
toutes les deux secondes, la population mondiale reste inexorablement orientée à la hausse.
La croissance dans les pays développés est
nettement moins marqués que dans les économies émergentes, en particulier dans les pays
en voie de développement. Selon l’ONU, la part
des pays développés dans la population mondiale devrait chuter de près de 19 % en 2005
à 14 % en 2050. La part des pays émergents
restera quasi-inchangée à environ 67 %, tandis
que celle des pays en voie de développement
devrait augmenter d’un peu moins de 12 % à
19 % sur la même période.
La croissance de la population mondiale et
la mondialisation sont les véritables moteurs
du commerce international. La hausse de la
demande de biens et services accompagne
systématiquement l’essor et le développement
de la prospérité de toute société. Le fait que le
commerce international ait augmenté deux
fois plus vite que la croissance économique
mondiale depuis 1987 illustre parfaitement
ce phénomène. D’après la Banque Mondiale,
les pays à faibles revenus bénéficieront d’une
croissance deux fois supérieure à celle des pays
à revenus plus élevés au cours des prochaines
décennies (graphique n° 3).
Le commerce international
croît deux fois plus vite
que l’économie mondiale
depuis 1987.
Graphique n° 2 : la mondialisation – « le commerce international vecteur de croissance »
Le commerce international croît deux fois plus vite que l’économie mondiale depuis 1987
Indexé
400
350
300
250
200
150
100
50
87
89
91
93
PIB mondial ; réel ; en USD
95
97
99
01
03
05
07
09
11
Commerce international de biens et services ; réel ; en USD
Source : Datastream, Allianz Global Investors Capital Markets & Thematic Research, août 2012.
5
Analyses et tendances
renouveler leurs infrastructures. En revanche,
les pays émergents et en voie de développement doivent traiter d’importants problèmes
socio-économiques, d’environnement de
sous-capacité, ainsi qu’un déficit extrême
d’infrastructures. Pour les résoudre, de lourds
investissements seront requis dans les services publics, la construction, les télécoms,
les transports et les infrastructures sociales.
L’exemple de la Chine illustre parfaitement
cette situation. Selon McKinsey, un milliard de
personnes vivront dans des villes chinoises en
2030. D’ici là, la Chine compterait 221 villes
de plus d’un million d’habitants (à l’heure
actuelle, l’Europe n’en compte que 35). Au
cours des 20 prochaines années, 40 milliards
de mètres carrés de logements et de bureaux
devront être construits dans 5 millions d’immeubles, dont 50 000 devront être des gratteciels (soit 10 fois plus que le volume global de
la ville de New York)1.
L’avenir appartient aux villes
En 1980, 39 % de la population mondiale
vivait en zone urbaine. A l’heure actuelle, c’est
plus de 50 % qui habite en ville, et ce chiffre
devrait s’élever à 67 % d’ici à 2050, selon les
prévisions des Nations Unies. La tendance est
très claire : l’avenir appartient aux villes. En
Europe (74 %), en Amérique du Nord (83 %)
et en Amérique latine (80 %), la part de la
population urbaine sera déjà significative en
2015, mais elle devrait continuer de croître
d’ici à 2050. Cependant, l’Asie et l’Afrique
connaissent actuellement une évolution
d’une rapidité fulgurante. Plus de la moitié de
leur population de ces continents devrait vivre
en zone urbaine en 2050 (graphique n° 4).
1 Source : McKinsey Global Institute : preparing
for China’s Urban Billion,
2008.
Ce processus d’urbanisation donne naissance
à des mégalopoles et cette tendance semble
désormais irréversible. Alors que seules cinq
villes avaient une population de plus de
10 millions d’habitants en 1975 (New York, la
doyenne des mégalopoles, Mexico City, Sao
Paulo, Tokyo et Shanghai), l’ONU estime que
ce chiffre s’éleverait à 22 en 2050, dont 17
dans des pays en voie de développement. En
2012, l’Asie compte déjà 7 des dix principales
mégalopoles mondiales.
L’énergie, clé du développement
économique
De surcroît, la forte croissance des pays émergents a significativement accru ces dernières
années le besoin les besoin d’équipement en
production d’énergie. Ces besoins devraient
continuer de croître. L’Organisation pour la
Coopération et le Développement Economiques (OCDE) estime qu’entre 2003 et 2030
Dans les années à venir, les métropoles
industrielles ou de services auront besoin de
Graphique n° 3 : plus de la moitié de la population mondiale vit en zone urbaine
Part de la population urbaine dans la population mondiale (en %)
100 %
89 %
90 %
80 %
70 %
83 %
82 %
74 %
87 %
80 %
74 %
67 %
64 %
67 %
64 %
58 %
60 %
54 %
48 %
50 %
40 %
37 %
30 %
39 %
28 %
27 %
20 %
10 %
0%
Europe
Amérique du Nord Amérique Latine
1980
2015 (f)
P = prévisions
Asie
Afrique
Monde
2050 (f)
Source : Nations Unies (ONU), Perspectives de la population mondiale : révision 2011, mars 2012, Allianz Global Investors
Capital Markets & Thematic Research
6
Graphique n° 4 : la consommation d’électricité ne cesse de croître en particulier dans les
pays en voie de développement
La croissance annuelle de la consommation d’électricité en Inde s’élèverait à 4,9 % sur la période
entre 2003 et 2030
En milliers de Watt
14,000
12,000
10,000
8,000
6,000
4,000
2,000
0
OCDE
1971
Marchés émergents
2003
2010 (f)
Chine
Inde
Amérique Latine Moyen Orient
Afrique
2030 (f)
P = prévisions
Source : OCDE (2006), Allianz Global Investors Capital Markets & Thematic Research
la Chine devra investir environ 2 000 milliards
USD dans la construction de centrales électriques afin d’assurer une production d’électricité suffisante pour répondre à la hausse
de 4,5 % l’an de la consommation d’énergie
annuelle de la population chinoise, l’une des
plus rapides du monde émergent (Inde :
4,9 %) (graphique n° 5).
Mais le monde développé est également
concerné par l’insuffisance des infrastruc-
tures : d’après l’OCDE, ces prochaines années,
les Etats-Unis et le Canada devraient investir
presque autant que la Chine dans le remplacement et le développement de leurs infrastructures électriques (graphique n° 6). Un tel
investissement est rendu nécessaire par les
multiples incidents survenus dans le passé
sur ces réseaux. Les centrales existantes n’ont
pas été correctement entretenues et aucune
unité n’a été remplacée.
Graphique n° 5 : investissements anticipés en agrégé dans le secteur de l’électricité dans
le monde, entre 2003 et 2030*
La construction d’infrastructures n’est pas le propre des pays en voie de développement
Chine
Amérique du Nord
OCDE Europe
Asie de l’Est
Asie du Sud
OCDE Pacifique
Amérique Latine
Economies en transition
Afrique
Moyen Orient
0
500
Production
Transmission
1,000
1,500
Distribution
2,000
2,500
En mds USD
* Basé sur un panier de prix domestiques constants rapporté à sa valorisation de 2000 en USD.
Source : OCDE (2006), Allianz Global Investors Capital Markets & Thematic Research
7
Analyses et tendances
Les services publics : des besoins
d’investissement élevés afin de
préserver la qualité de vie
Citons l’exemple de l’eau. Elle recouvre
environ 71 % de la surface de la planète. On
pourrait dès lors penser que cette ressource,
vitale, ne devrait pas faire défaut. Cependant,
seulement 0,3 % des ressources en eau de
la planète sont effectivement utilisables par
l’homme. On note que :
• Seulement 83 % environ de la population
mondiale dispose d’un accès à l’eau potable
et 53 % à un système d’assainissement.
Le besoin d’investissement est nettement
supérieur dans les pays émergents (graphique n° 7).
2
Source : OCDE (2006),
Allianz Global Investors
Capital Markets &
Thematic Research.
• En 2025, afin de préserver les conditions de
vie actuelles, l’agriculture absorbera 70 % à
75 % de la consommation mondiale en eau,
l’industrie 20 % et les ménages de 5 à 10 %.
Globalement, elle devra, être augmentée
de 40 % par rapport aux niveaux actuels
(graphique n° 8).
• La quantité d’eau disponible baisse régulièrement depuis 1950 et continuer à
diminuer jusqu’en 2030. D’ici à 2030, la
quantité disponible d’eau par habitant dans
les pays développés aura baissé de 40 % par
rapport aux niveaux de 1959. Un niveau
particulièrement élevé d’investissement
dans ce segment est nécessaire pour identifier et exploiter de nouvelles sources d’eau
potable (graphique n° 9)2.
Des investissements sont notamment nécessaires pour améliorer les infrastructures d’approvisionnement. A Londres, par exemple,
jusqu’à 50 % de l’eau produite est perdue
dans des fuites liées à la vétusté des tuyaux,
dont certains remontent au XIXe siècle. Selon
l’OCDE, il serait nécessaire d’investir plus
de 600 milliards USD par an pendant les 20
prochaines années pour assurer le développement des infrastructures d’alimentation en
eau. Mais l’assainissement constitue le revers
non moins important de l’approvisionnement
en eau. L’essentiel de la demande dans ce
domaine émane des pays émergents.
Graphique n° 7 : un accès quasi-généralisé dans les pays développés
Part de la population disposant d’un accès à des installations d’approvisionnement en eau et
sanitaires (en %)
en %
100
98 98
80
93
83
83
79
60
58
49
40
20
0
Monde
Approvisionnement en eau
Pays développés
Eurasie
Installations sanitaires
Source : OCDE (2006), Allianz Global Investors Capital Markets & Thematic Research
8
Régions en voie
de développement
Graphique n° 8 : la consommation d’eau augmente rapidement – Parallèlement aux coûts
et aux besoins d’investissement
Consommation mondiale en eau des ménages (km3/an)
en km3/an
Prévisions
6,000
5,000
4,000
3,000
2,000
1,000
0
1900
1950
Pertes (réservoirs)
1995
Industrie
2004
2025
Eau à destination de zones résidentielles
Agriculture
Source : OCDE (2006), Allianz Global Investors Capital Markets & Thematic Research
Graphique n° 9 : la quantité d’eau disponible ne cesse de diminuer
Quantité d’eau disponible anticipée par an*
en %
100
80
60
40
20
0
1950
1960
Pays développés
P = prévisions
1970
1980
1990
Pays émergents - humides
2000
2010 (f)
2020 (f)
2030 (f)
Pays émergents - arides
* Niveau disponible par habitant par rapport à 1950, en %
Source : OCDE (2006), Allianz Global Investors Capital Markets & Thematic Research
9
Analyses et tendances
à 240. La tendance est très claire : les populations sont plus mobiles et cette mobilité
contribue au développement de la mondialisation. La situation est la même dans le secteur des transports routiers.
D’ici à 2025, les besoins en investissement
s’élèvent à plus de 200 milliards USD en
Chine, près de 100 milliards USD en Inde et
probablement 150 milliards USD aux EtatsUnis3.
Les transports : l’accélération des
pays émergents
3
Source : OCDE, « Les
besoins d’infrastructures
d’ici 2030 », 2006.
L’aéroport de Pékin a enregistré entre 2002
et 2011 une hausse de 27,1 millions à 77,4
millions de passagers, soit une progression
annuelle de plus de 25 %. Son cas est loin
d’être isolé, bien que les taux de croissance
des 15 principaux aéroports mondiaux soient
nettement inférieurs, entre 10 % et 15 %, selon
le Conseil International des Aéroports. En
Chine, l’IATA (l’Association Internationale du
Transport Aérien) anticipe une croissance du
nombre de passagers de près de 900 millions
entre 2010 et 2015. Pour ce faire, la Chine a
prévu de construire 56 nouveaux aéroports
d’ici à la fin 2016, portant leur nombre total
En 2000, le ratio de véhicules par habitant
dans le monde s’élevait à 40 pour 100. L’OCDE
estime que le nombre de véhicules en circulation devrait doubler d’ici à 2030. Au Brésil,
en Chine, en Inde, en Indonésie et en Russie,
le nombre de véhicules devrait même tripler.
Cependant, seule une personne sur sept dans
ces pays sera propriétaire d’une voiture (graphique n° 10).
Les pays émergents devront également d’accélérer leurs dépenses. D’après les prévisions
de l’OCDE, d’ici 2030, ces pays devraient porter leurs investissements annuels de 10 milliards USD à près de 70 milliards USD rien que
dans le développement des réseaux routiers.
Au niveau mondial, environ 200 milliards USD
d’investissements seront nécessaires annuellement pour entretenir le réseau existant et
construire de nouvelles routes (graphique
n° 11). Par exemple, l’Inde prévoit de tripler
son réseau autoroutier (soit une extension de
1 600 km) au cours des prochaines années4.
A titre de comparaison, la Chine dispose déjà
d’un réseau autoroutier long de 74 000 km5.
Graphique n° 10 : en 2030, seul un habitant sur sept disposera d’un véhicule dans le
monde émergent
Nombre de véhicules pour 100 habitants, de 2000 à 2030
80
25
70
20
60
50
15
40
10
30
20
5
10
0
0
2000
OCDE
Monde
2010 (f)
Les « Big 5 » (échelle de droite)*
2020 (f)
Hors OCDE (échelle de droite)
P = prévisions
* Chine, Inde, Russie, Brésil, Indonésie.
Source : OCDE (2006), Allianz Global Investors Capital Markets & Thematic Research
10
2030 (f)
Graphique n° 11 : les pays émergents accélèrent leurs investissements bien au-delà des
seuls réseaux routiers
Construction de routes, de 2000 à 2030, en milliards USD
Mds USD
Mds USD
350
70
300
60
250
50
200
40
150
30
100
20
50
10
0
0
2000
OCDE
2010 (f)
Monde
2020 (f)
Les « Big 5 » (échelle de droite)*
2030 (f)
Hors OCDE (échelle de droite)
P = prévisions
* Chine, Inde, Russie, Brésil, Indonésie.
Source : OCDE (2006), Allianz Global Investors Capital Markets & Thematic Research
Les télécoms : un potentiel de
3,5 milliards de nouveaux utilisateurs
Compte tenu de son taux de pénétration
actuel, il semble raisonnable de conclure
que l’impact d’Internet commence à peine à
se faire sentir, malgré les bouleversements
radicaux déjà observés dans la vie quotidienne
et le monde de l’entreprise. En effet, ce sont
principalement les populations des pays
développés qui ont bénéficié jusqu’à présent
d’un accès au cyberespace. Aux Etats-Unis,
près de 80 % de la population surfe d’ores et
déjà sur le Web, contre légèrement plus de
60 % en Europe et un peu plus de 25 % en
Asie. Les pays asiatiques ne représentent pas
seulement plus de la moitié de la population
mondiale, ils hébergent près de 50 % des
utilisateurs d’Internet à travers le monde. Les
taux de croissance observés depuis 2000 sont
impressionnants : le nombre d’utilisateurs
d’Internet augmente de 20 % par an, tandis
qu’en Afrique, région restée jusqu’à récemment à la traîne, il augmente de plus de 30 %
l’an (graphique n° 12).
4
Source : Ministère du
transport routier et
autoroutier (Indien).
5
Source : Transport Corp.
of India, Indian Institute
of Management,
Calcutta.
Graphique n° 12 : internet – Nombre d’utilisateurs par région
L’impact d’internet commence à peine à se faire sentir
en %
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Taux de pénétration (en % de la population)
Afrique
Asie
Europe
% mondial
Moyen Orient
Croissance par an
Amérique du Nord
Amérique latine/Caraïbes
Source : Statistiques mondiales relatives à internet, 2011, Allianz Global Investors Capital Markets & Thematic Research
11
Analyses et tendances
Graphique n° 13 : les besoins d’investissements en eau sont les plus significatifs
Investissements en infrastructures anticipés chaque année dans le monde, en milliards USD,
de 2000 à 2030
Mds USD
1,200
1,000
800
600
400
200
0
Routes
2000 – 10 (f)
Rails
2010 – 20 (f)
Télécoms
Electricité
Eau
2020 – 30 (f)
P = prévisions
Source : OCDE (2006), Allianz Global Investors Capital Markets & Thematic Research
Les infrastructures sociales : un
enjeu de taille
Toute analyse globale du sujet des infrastructures serait incomplète si elle ne mentionnait
la question des infrastructures sociales. Les
établissements éducatifs et les hôpitaux sont
incontournables, compte tenu du rôle essentiel qu’ils jouent dans le système économique.
Les frontières entre infrastructures économiques et infrastructures sociales peuvent
être très floues. Par exemple : les réseaux de
communication venant en support des techniques d’enseignement.
Des besoins colossaux d’investissement en infrastructures à
travers le monde
D’après les estimations de l’OCDE, le volume
d’investissements dans le monde en nouvelles infrastructures ou en maintenance
d’infrastructures existantes devrait s’élever à
environ 1 800 milliards USD par an (!) entre
2010 et 2030 (graphique n° 13) :
12
• Les dépenses les plus importantes
devraient être réalisées dans le secteur de
l’eau (900 milliards USD par an).
• Près de 270 milliards USD seraient investis
chaque année dans la construction de
routes.
• Près de 210 milliards USD seraient investis
chaque année dans la production d’électricité.
Qu’il s’agisse de production d’électricité, de
services publics, de transport ou de télécoms,
les infrastructures d’un pays doivent faire
l’objet d’un entretien et d’un remplacement
réguliers. Des investissements colossaux
seront nécessaires au cours des prochaines
décennies, tant dans le monde développé
que dans les pays émergents, pour traiter les
besoins nés de la mondialisation et des évolutions démographiques dans le monde.
Stefan Scheurer
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www.allianzgi.fr
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Analyses et tendances
Notes
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14
Notes
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Allianz Global Investors France –
Société Anonyme
20 rue Le Peletier
75444 Paris Cedex 09
Septembre 2012
www.allianzgi.fr