Lexique Bioéthique : Morale concernant les questions posées par les innovations médicales qui impliquent une manipulation du vivant comme les expérimentations sur l’Homme, les greffes d’organes, la procréation médicalement assistée, l’utilisation des cellules souches embryonnaires, les interventions sur le patrimoine génétique… Caractères sexuels primaires : Caractères sexuels correspondant à la présence, des gonades (testicules et ovaires) et des organes directement en rapport avec la fonction de reproduction, c’est-à-dire avec le transport des gamètes et avec l’accouplement (voies génitales et organes génitaux externes), et avec la gestation (utérus). Caractères sexuels secondaires : Ensemble des caractères morphologiques (taille, masse musculaire, pilosité, seins…), physiologiques (métabolisme) et comportementaux qui différencient les individus de sexe féminin, des individus de sexe masculin. L’apparition des caractères sexuels secondaires à la puberté est due, pour un individu de sexe féminin à la production d’œstrogènes par les ovaires, et pour un individu de sexe masculin, à la production de testostérone par les testicules. Caryotype : Examen des chromosomes contenus dans le noyau d’une cellule et qui sont le support de l’information génétique. Les chromosomes sont numérotés suivant leur taille décroissante. Il comprend dans l’espèce humaine 44 chromosomes homologues et 2 chromosomes sexuels. ▶ Caryotype d’une femme : 44 chromosomes homologues + XX ▶ Caryotype d’un homme : 44 chromosomes homologues + XY. Cellule cible : Cellule possédant des récepteurs d’une hormone donnée. L’association des molécules d’hormone avec leurs récepteurs entraîne la modification de l’activité de la cellule cible. Cellule endocrine : Cellule qui libère (sécrète) une hormone dans le sang. Complexe hypothalamo-hypophysaire : Complexe, situé à la base du cerveau, constitué par l’association de l’hypothalamus, région de l’encéphale (neurones) en relation avec de nombreuses autres régions cérébrales, relié par des vaisseaux sanguins à une petite glande endocrine, l’hypophyse. Les neurones de l’hypothalamus déversent dans le réseau de capillaires sanguins en relation avec l’hypophyse, des neurohormones (exemple : GnRH), qui stimulent le fonctionnement des cellules endocrines de l’hypophyse. Ces dernières libèrent dans la circulation générale les hormones hypophysaires (exemple : FSH et LH). 96 Séquence 3 – SN13 © Cned – Académie en ligne Col de l’utérus : Canal formant la portion inférieure de l’utérus s’ouvrant dans le vagin correspondant à la voie de passage entre le vagin et la cavité utérine. Il contient des cellules qui libèrent dans la cavité du col utérin un mucus ou glaire cervicale. Contraception : Ensemble des méthodes réversibles visant à éviter qu’un rapport sexuel soit suivi d’une grossesse. Ces méthodes peuvent être mécaniques (préservatif, diaphragme, stérilet), chimiques (spermicides) ou hormonales (pilule contraceptive combinée, micropilule, implant contraceptif). Contragestion : Mot formé de la contraction des mots ‘’contre’’ et ‘’gestation’’ qui désigne l’ensemble des méthodes s’opposant à l’implantation de l’embryon ou entraînant son expulsion. Exemple : RU 486 Corps jaune : Résultat de la transformation après l’ovulation du follicule mûr, en une structure productrice d’œstrogènes et de progestérone. Il dégénère en fin de cycle sauf s’il y a gestation. DPI (Diagnostic PréImplantatoire) : permet de connaître précocement les caractéristiques génétiques d’un embryon, quand la fécondation a été réalisée in vitro, et de ne l’implanter dans le corps maternel qu’à condition qu’il ne présente pas d’anomalie chromosomique. Il n’est autorisé par le Code de la santé publique qu’à titre exceptionnel, quand se présente chez l’un des parents une maladie incurable d’une particulière gravité (myopathie ou mucoviscidose, par exemple). Embryon : Au cours du développement, un organisme porte ce nom du stade deux cellules (suite à la première division de l’œuf) jusqu’à la formation des différents organes. Dans l’espèce humaine, ce terme désigne l’organisme en formation jusqu’à la fin du deuxième mois de grossesse. Endomètre (muqueuse utérine) : Muqueuse (cellules produisant un mucus, recouvrant les cavités de l’organisme en communication avec l’extérieur) qui tapisse la cavité utérine. Les hormones ovariennes contrôlent son évolution cyclique : lors de la phase folliculaire, elle s’épaissit après avoir été détruite en grande partie au moment des règles ; son développement atteint un maximum quelques jours après l’ovulation, elle est alors prête à accueillir un embryon. Fécondation : Union des gamètes, ovule et spermatozoïde, en une cellule œuf possédant dans l’espèce humaine 46 chromosomes. Fertilité : Capacité pour un couple à concevoir, c’est-à-dire de débuter une grossesse. FIVETE (Fécondation In Vitro Et Transfert d’Embryon) : Technique de procréation médicalisée utilisée entre autre pour traiter les cas de stérilité liés à une obstruction des trompes, à un sperme pauvres en spermato- Séquence 3 – SN13 97 © Cned – Académie en ligne zoïdes mobiles et normaux. Elle consiste à recueillir des ovocytes, puis à réaliser une fécondation in vitro ; après un début de développement des embryons in vitro (48 heures), 2 à 3 sont transférés dans l’utérus. Cette technique peut utiliser du sperme d’un donneur mais également des ovocytes d’une donneuse. Fœtus : Stade de développement commençant à partir du moment où les caractères de l’espèce sont en place. Dans l’espèce humaine, l’embryon prend le nom de fœtus à partir du début du troisième mois de grossesse. FSH (Follicle Stimulating Hormone) : Hormone produite par des cellules de l’antéhypophyse. Il s’agit d’une gonadostimuline : ▶ chez la femme sa sécrétion cyclique stimule le développement des follicules ovariens ; ▶ chez l’homme elle stimule la spermatogenèse. Follicules : Formations sphériques situées dans les ovaires formées d’un ovocyte entouré de cellules. Il existe différents stades. Au cours d’un cycle, lors de la phase folliculaire, un petit follicule cavitaire passe d’une taille de 2-4 mm à une taille de 16-27 mm. Il produit alors de plus en plus d’œstrogènes. Gamètes : Cellules reproductrices, ovules ou spermatozoïdes, possédant dans l’espèce humaine 23 chromosomes. Glaire cervicale (mucus cervical) : Sécrétion muqueuse des cellules du col de l’utérus. Ses caractéristiques se modifient au cours d’un cycle. Elle n’est aisément pénétrable par les spermatozoïdes que pendant la période ovulatoire. GnRH (Gonadotrophin Releasing Hormone) : Neurohormone émise par certains neurones de l’hypothalamus, indispensable à la libération des gonadostimulines hypophysaires (FSH et LH), aussi bien chez la femme que chez l’homme. Gonade : Glande sexuelle femelle (ovaires) ou mâles (testicules) ayant une double fonction, la production de gamètes et d’hormones sexuelles. Hormone : Molécule produite par une cellule endocrine, transportée à très faible concentration par le sang et modifiant à distance le fonctionnement de cellules cibles capables de détecter sa présence grâce à des récepteurs spécifiques. Hormone antimüllérienne (AMH) : Hormone produite par des cellules des tubes séminifères (cellules de Sertoli) du testicule fœtal entraînant la régression des canaux de Müller au cours du développement fœtal. Sa production persiste jusqu’à la puberté où elle régresse alors. Hormone sexuelle : Hormone intervenant dans le fonctionnement sexuel. Les œstrogènes et la progestérone sont des hormones sexuelles féminines, la testostérone est l’hormone sexuelle masculine. 98 Séquence 3 – SN13 © Cned – Académie en ligne Infertilité : Impossibilité pour un couple, d’obtenir une grossesse au bout de deux ans de relations sexuelles sans contraception. Chez la femme, les causes les plus fréquentes d’infertilité sont l’absence d’ovulation et l’obturation des trompes. Chez l’homme, elles correspondent à des anomalies dans le nombre, la mobilité ou la structure des spermatozoïdes. Une infertilité ne signifie pas une incapacité définitive à avoir des enfants. IA (Insémination Artificielle) : Technique de procréation assistée consistant à placer du sperme dans l’utérus sans qu’il y ait de rapport sexuel. Deux types d’insémination artificielle sont pratiqués : ▶ Insémination Artificielle avec sperme du Conjoint (I.A.C.), utilisée lors d’insuffisance érectile, d’une mauvaise mobilité des spermatozoïdes, d’une glaire cervicale imperméable aux spermatozoïdes. ▶ Insémination Artificielle avec sperme d’un donneur (I.A.D.) dont le sperme a été congelé. On a recours au don de sperme soit quand le sperme du conjoint est dépourvu de spermatozoïdes ou de qualité très insuffisante, soit quand l’homme est porteur d’une anomalie génétique grave ou enfin quand celui-ci est atteint d’une maladie sexuellement transmissible (SIDA). Le don de sperme est gratuit et anonyme. ICSI (Intra Cytoplasmic Sperm Injection) : Injection réalisée sous microscope d’un spermatozoïde directement dans le cytoplasme de l’ovocyte. IST (Infection Sexuellement Transmissible) : Infection transmise entre partenaires au cours de différentes formes de rapports sexuels sans protection. La plupart se soigne, mais non traitées elles peuvent entraîner de graves complications et être à l’origine de stérilité. Exemples d’IST : blennorragie gonococcique, chlamydiose, herpès génital, hépatite B, papillomavirus, VIH… LH (Luteinizing Hormone) : Hormone produite par des cellules de l’antéhypophyse. Il s’agit d’une gonadostimuline : ▶ chez la femme sa sécrétion cyclique se caractérise par un pic responsable de l’ovulation ; elle stimule durant la phase lutéale la sécrétion de progestérone par le corps jaune ; ▶ chez l’homme elle stimule les cellules interstitielles des testicules, et par là même, la sécrétion de testostérone Ménopause : Arrêt du fonctionnement ovarien. Elle se produit, le plus souvent, vers la cinquantaine, et se traduit entre autre par la disparition des règles. Nidation : Fixation de l’embryon à la muqueuse utérine. Elle a lieu 5 à 7 jours après la fécondation. Œstrogènes : Hormones produites de façon cyclique, de la puberté à la ménopause, par des follicules ovariens puis par le corps jaune. Elles ont pour cellules cibles, des cellules telles que celles de l’endomètre utérin et celles du col de l’utérus sécrétrices de la glaire cervicale. Séquence 3 – SN13 99 © Cned – Académie en ligne Ovaires : Glandes sexuelles ou gonades qui produisent, de façon cyclique de la puberté à la ménopause, des ovocytes (ovules) et des hormones sexuelles, les œstrogènes et la progestérone. Ovulation : Rupture du follicule ovarien arrivé à maturité vers le 14e jour d’un cycle, suivie de l’expulsion de l’ovocyte dans les voies génitales féminines (pavillon de l’une des trompes). Pilule contraceptive : Contraception hormonale orale. Il existe : ▶ des pilules associant œstrogènes et progestérone (oestroprogestatives)qui bloquent l’ovulation, modifient la glaire cervicale et empêchent le développement de la muqueuse utérine ; ▶ des pilules seulement constituées de progestérone (microprogestatives) qui agissent essentiellement au niveau de la muqueuse utérine et du col de l’utérus en favorisant la formation d’une glaire cervicale dense. Pilule contragestive : Substance antagoniste de la progestérone (exemple RU 486), qui empêche la nidation ou provoque l’expulsion de l’embryon. Phénotype : Caractères d’un individu qui résultent de l’expression de son génotype (ensemble des gènes d’un organisme portés par les chromosomes). Il se définit à différents niveaux : moléculaire, cellulaire (métabolisme) et macroscopique (à l’échelle de l’organisme). Physiologie : Science qui étudie les fonctions des organes, des tissus(ensemble de cellules regroupées en une unité fonctionnelle : tissu sanguin, nerveux, musculaire… ), des cellules des êtres vivants. PMA (Procréation Médicalement Assistée) : Pratique encadrée par la loi ; selon l’article L. 152-1 du Code de la santé publique, « l’assistance médicale à la procréation s’entend des pratiques cliniques et biologiques permettant la conception in vitro, le transfert d’embryons et l’insémination artificielle, ainsi que toute technique d’effet équivalent permettant la procréation en dehors du processus naturel» ; l’article L. 152-2 fixe les conditions requises pour l’accès à l’AMP : «l’homme et la femme formant le couple doivent être vivants, en âge de procréer, mariés ou en mesure d’apporter la preuve d’une vie commune d’au moins deux ans et consentant préalablement au transfert d’embryons ou à l’insémination» et reconnaît deux fonctions à l’AMP : «répondre à la demande parentale d’un couple dont l’infertilité a un caractère pathologique médicalement diagnostiqué ; éviter la transmission à l’enfant d’une maladie d’une particulière gravité (.)». L’article L. 152-6 du Code de la santé publique précise que «l’assistance médicale à la procréation avec tiers donneur ne peut être pratiquée que comme ultime indication lorsque la procréation médicalement assistée à l’intérieur du couple n’a pu aboutir ». Préservatifs : Moyens de contraception protégeant de plus des infections sexuellement transmissibles (IST). Il existe : 100 Séquence 3 – SN13 © Cned – Académie en ligne ▶ le préservatif féminin s’adaptant aux parois du vagin ; il peut y être placé longtemps avant le rapport ou juste avant la pénétration. ▶ le préservatif masculin, étui en latex se déroulant sur le pénis alors qu’il est en érection avant tout rapport ; Progestérone : Hormone produite de façon cyclique, de la puberté à la ménopause, par le corps jaune ovarien. Elles ont pour cellules cibles, les cellules de l’endomètre utérin dont elle favorise la prolifération (dentelle utérine) et les cellules du col de l’utérus. Puberté : Période durant laquelle les gonades deviennent fonctionnelles et les caractères sexuels secondaires apparaissent. Régulation : Mécanisme physiologique par lequel une variable du milieu intérieur est maintenue à une valeur définie. Rétrocontrôle (Rétroaction, Feed-back) : Action en retour d’un organe par l’intermédiaire d’hormone(s) sur les organes qui le contrôlent. Le rétrocontrôle peut-être positif ou négatif : ▶ rétrocontrôle négatiff : l’augmentation de la valeur de la variable à réguler est compensée par une diminution de la valeur de la variable qui provoque son augmentation (exemple : chez l’homme, l’augmentation du taux de testostérone entraîne une diminution du taux de LH) ; ▶ rétrocontrôle positif : l’augmentation de la valeur de la variable à réguler provoque également l’augmentation de la valeur de la variable qui la déclenche (exemple : chez la femme, le pic d’œstrogènes entraîne un pic de LH). Sexe génétique : Déterminé dès la fécondation ; il correspond aux chromosomes sexuels contenus dans les cellules d’un organisme, : XX chez la femme et XY chez l’homme. Sexe gonadique : Type de gonade différencié présente : ovaire chez l’individu XX et testicule chez l’individu XY. Sexe phénotypique : Ensemble des caractères sexuels permettant de différencier les sexes c’est-à-dire : ▶ caractères sexuels primaires : type de gonades (sexe gonadique), type de voies génitales et d’organes génitaux externes ▶ et caractères sexuels secondaires. Sperme : Liquide visqueux, blanchâtre dont les constituants sont sécrétés par les différentes parties de l’appareil génital masculin (entre autre, vésicules séminales et prostate) et qui contient les spermatozoïdes. Un éjaculat correspond à 3 à 5 ml de sperme, et un millilitre contient de 100 à 180 millions de spermatozoïdes. Spermogramme : Examen médical, qui consiste entre autre en l’évaluation, du nombre de spermatozoïdes normaux et anormaux, de leur mobi- Séquence 3 – SN13 101 © Cned – Académie en ligne lité et de leur anomalies morphologiques. Stérilet : Dispositif intra-utérin (DIU) au cuivre ou avec une réserve hormonale (progestérone ou hormone similaire à la progestérone) rendant la fécondation difficile et s’opposant à la nidation. Il ne protège pas des infections sexuellement transmissibles. Stérilité : Incapacité définitive à concevoir un enfant Testicules : Glandes sexuelles ou gonades qui produisent, de façon continue à partir de la puberté, les spermatozoïdes dans les tubes séminifères et l’hormone masculine (la testostérone) dans les cellules interstitielles (appelées aussi cellules de Leydig). Testostérone : Hormone sexuelle masculine, sécrétée par les cellules interstitielles des testicules. Elle induit, au cours du développement, la différenciation des voies génitales et des organes génitaux externes, et à la puberté celles des caractères sexuels secondaires. Elle stimule, à l’âge adulte, la spermatogenèse. Trompes : Constituants de l’appareil génital féminin au nombre de deux, chacune correspondant à un ovaire et le reliant à l’utérus. Elles recueillent l’ovocyte lors de l’ovulation et sont le lieu de la fécondation. Utérus : Organe féminin musculaire creux, en forme de poire renversée, de 7 à 8 cm de haut, qui permet le développement de l’embryon. La paroi utérine comprend une partie musculaire, le myomètre, et une muqueuse ou endomètre qui borde la cavité utérine. La muqueuse utérine évolue de façon cyclique sous le contrôle des hormones ovariennes : elle est prête après chaque ovulation à accueillir un éventuel embryon. Les règles correspondent au début d’un cycle à une destruction et à une élimination d’une partie de l’endomètre, qui avait proliféré lors de la phase lutéale du cycle précédent. ■ 102 Séquence 3 – SN13 © Cned – Académie en ligne