Bulletin FORCE n°1
Rapport d’activité 2003-2004
Billet de la présidente
Chers Donateurs, Chers Amis,...
Voici déjà 12 ans que FORCE existe ! Ces années passées ont confi rmé la nécessité pour
FORCE de persévérer dans sa mission de récolte de fonds pour la recherche sur le cancer
de l’enfant. Bien que, grâce à la recherche, des progrès thérapeutiques importants aient été
réalisés, le cancer reste encore chez l’enfant la première cause de mortalité par maladie.
Et si l’image de l’enfant malade est volontiers utilisée par les médias pour sensibiliser
le public, les fonds effectivement alloués à la recherche en pédiatrie restent modestes
et insuffi sants. C’est pourquoi nous poursuivons notre soutien afi n de développer des
traitements plus effi caces, moins toxiques pour les enfants atteints des formes de
cancer encore incurables aujourd’hui et améliorer la qualité de vie de ceux qui
guérissent.
Nous organisons le 9 juin 2005, à 17h dans l’auditoire Tissot, au CHUV, Lausanne une
séance d’information scientifi que sur les projets soutenus par FORCE. Cette soirée,
ouverte à tous, sera animée par les chercheurs impliqués dans ces projets et suivie d’un
apéritif.
Laissons maintenant parler la recherche !
Tout en poursuivant cet objectif, nous avons introduit quelques changements et développé
de nouveaux aspects de nos activités que nous vous présentons ici :
Un projet de recherche est un travail de longue haleine. Des mois de préparation et de
conception sont suivis d’une longue période de réalisation et d’analyse des résultats.
Afi n de rendre les différentes étapes des recherches et projets soutenus par FORCE plus
visibles, nous avons choisi de les illustrer de façon dynamique au moyen de ce bulletin.
La recherche a besoin de jeunes scientifi ques qualifi és. Nous avons récemment créé
une bourse annuelle pour permettre à de jeunes chercheurs talentueux de fi nancer
un premier projet de recherche en oncologie pédiatrique. Cet encouragement devrait
contribuer à renforcer l’intérêt pour la recherche dans cette discipline.
Afi n d’associer ceux qui le désirent à nos activités, de leur offrir une autre formule de
contribution et de fi délité, nous avons créé le groupe des «Amis de FORCE».
Toutes les informations concernant ce groupe se trouvent sur notre site.
solide la plus fréquente et la plus meurtrière chez l’enfant de moins de 4 ans. Cette tumeur
présente un comportement très variable associé à de multiples altérations génétiques, dont
la plus typique est l’amplifi cation du proto-oncogène NMYC.
L’ objectif des chercheurs lausannois est d’identifi er, dans ce modèle, les dysfonctionnements
du programme de l’apoptose ou mort cellulaire. En effet, dans de nombreuses situations
(dégénérescence, surnombre, dommages irréversibles) les cellules sont programmées
pour déclancher un processus complexe de mise à mort. Les cellules de neuroblastome,
présentent des dysfonctionnements importants de ce processus.
Avec la découverte, dans le laboratoire de Lausanne de l’absence dans les neuroblastomes de
l’enzyme caspase-8, un élément clé du déclanchement de l’apoptose, un dysfonctionnement
majeur a été identifi é (1). D’autres défauts ont été mis en évidence, certains liés à l’incapacité
de ces cellules à mourir en réponse à des agents chimiothérapeutiques, un phénomène
appelé multi-résistance et responsable de nombreux échecs thérapeutiques (2).
En 2003-2004 le laboratoire Lausannois a travaillé sur les thèmes suivants :
Stratégies visant à corriger ou contourner les dysfonctionnements de l’apoptose.
Différentes substances thérapeutiques se sont montrées très effi caces in vitro et sont à
l’étude in vivo (3, 4).
Détermination du profi l d’expression spécifi que de cellules multi-résistantes et
métastatiques, grâce à l’utilisation micro-puces à ADN. (2).
La recherche
1. Biologie et génétique du neuroblastome
FORCE soutient de façon continue les activités du Laboratoire de recherche en oncologie
pédiatrique (CHUV), principalement par le fi nancement d’un poste de laborantine
Le laboratoire de recherche en oncologie pédiatrique du CHUV s’est spécialisé dans l’étude
d’une tumeur typiquement et exclusivement pédiatrique : le neuroblastome. Il s’agit d’ un
cancer originaire du système nerveux sympathique embryonnaire et qui constitue la tumeur
3 Recueil de données cliniques
Bourse d’une année attribuée à un médecin
en recherche clinique (2004)
Le traitement des enfants atteints de cancer
est très complexe et nécessite une approche
multidisciplinaire avec une collaboration étroite
entre les oncologues, chirurgiens, radiologues,
pathologues, radiothérapeutes, pour n’en citer que
quelques-uns, tous spécialisés dans le domaine
de la pédiatrie. Les traitements sont administrés
selon des protocoles de recherche clinique. Il s’agit
de schémas thérapeutiques développés dans le
cadre d’une collaboration internationale par des spécialistes d’un cancer pédiatrique et qui
offre les possibilités de traitements les plus récents et les plus effi caces. Afi n d’évaluer les
effets bénéfi ques, mais aussi les effets secondaires d’un traitement, un recueil minutieux
de toutes les informations cliniques est nécessaire et représente la tâche du médecin en
recherche clinique. Cette fonction est aujourd’hui indispensable dans un centre d’oncologie
pédiatrique spécialisé et représente un très net progrès.
Utilisation d’un modèle de neuroblastome métastatique dans la souris
immunodéprimée, développé en collaboration avec l’Institut Gustave Roussy à Paris (5).
Ce modèle s’avère très précieux dans l’évaluation de stratégies thérapeutiques nouvelles,
visant à induire la mort cellulaire des cellules malignes ou à inhiber l’angiogenèse, c’est-
à-dire la formation de néo-vaisseaux responsables de « nourrir » les tumeurs
2. Etude biologique des spécimens tumoraux de medulloblastomes de l’enfant
Bourse d’une année attribuée à un médecin chercheur en formation à l’étranger
(Institut Gustave-Roussy, Paris, 2003)
Le médulloblastome est une des tumeurs cérébrales les plus fréquentes de l’enfant, défi nie
comme étant une tumeur maligne, d’origine embryonnaire située au niveau du cervelet.
Dans plus d’un tiers des cas le médulloblastome forme des métastases cérébrales et dans
la moelle osseuse, ce qui correspond à un facteur pronostique péjoratif majeur, avec une
survie inférieure à 50%. Malgré les progrès technologiques et thérapeutiques des dernières
décennies, les tumeurs cérébrales de l’enfant restent des maladies graves en terme de
mortalité et morbidité.
Le développement d’une tumeur maligne résulte de plusieurs évènements oncogéniques.
L’objectif du présent projet représente l’identifi cation des altérations génétiques
récurrentes dans des spécimens tumoraux et l’évaluation de la valeur pronostique positive
ou négative d’une série de gènes, dont certains sont impliqués dans le développement
embryonnaire du cervelet (6).
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