La lutte contre le réchauffement climatique en point d’orgue : le
Premier ministre Jean-Claude Juncker et les représentants de
« Votum Klima » se réunissent pour un échange d’opinions.
Luxembourg, 22 janvier 2010. Hier, sur invitation du Premier ministre, les représentants
de Votum Klima (1) se réunissaient avec le chef du gouvernement et les ministres du
Développement durable, Claude Wiseler et Marco Schank, pour échanger leurs points
de vue sur les thèmes actuels de la lutte contre le réchauffement climatique. Trois
thèmes étaient mis à l’honneur : l’avenir des négociations des Nations-Unies sur le
réchauffement climatique, le rôle et la position de l’Union Européenne après l’échec de
Copenhague, la question du financement des mesures d’adaptation au changement
climatique et de lutte contre le réchauffement climatique dans les pays en voie de
développement ainsi que l’élaboration du Pacte de durabilité national et de lutte contre
le réchauffement climatique. Votum Klima estime l’entrevue d’hier extrêmement
positive. Une prochaine rencontre avec le Premier ministre est prévue dans trois mois.
Votum Klima juge inacceptable l’« accord » négocié en décembre à Copenhague lors de la
conférence des Nations-Unies sur le changement climatique. D’une part, aucun objectif
légalement contraignant de réduction de gaz à effet de serre n’a été fixé afin de limiter le
réchauffement mondial à 2°Celsius. D’autre part, il n’existe pas de financement assuré en
matière de mesures contre le réchauffement climatique dans les pays en voie de
développement. Votum Klima lançait hier un appel au Premier ministre pour qu’il œuvre entre
autres sur la scène européenne afin que le processus des Nations-unies de lutte contre le
réchauffement climatique soit couronné de succès.
« Votum Klima salue la revendication du Premier ministre en faveur d’un traité juridiquement
obligatoire sur la lutte contre le réchauffement climatique. Monsieur Juncker exige à juste titre
que l’Union européenne renforce sa position interne et qu’elle endosse à nouveau un rôle
avant-coureur grâce à une position commune plus ferme dans le domaine de la lutte
climatique », explique Dietmar Mirkes de l’ASTM. « Le soutien du Premier ministre en faveur
d’une réduction sans conditions de 30% de CO2 sur la scène européenne est un pas important
dans la bonne direction. Pour satisfaire aux exigences de la lutte climatique, il est toutefois
indispensable d’atteindre une réduction des gaz à effet de serre de 40% dans les pays
industrialisés. Nous approuvons formellement la déclaration du Premier ministre disant qu’il en
va de notre crédibilité de favoriser davantage la réduction des émissions sur notre sol que
l’achat de droits d’émission. »
Outre cette revendication en faveur d’un traité juridiquement obligatoire fixant de vastes
objectifs de réduction, le financement des mesures d’adaptation au changement climatique et
de lutte contre le réchauffement climatique dans les pays en voie de développement, déjà très
touchés actuellement par les changements climatiques, revêt une importance primordiale pour
la réalisation d’un traité de lutte contre le réchauffement climatique à l’échelle mondiale. Au-
delà des moyens à mettre en œuvre, il existe un désaccord au sein de l’UE sur la question de
« l’additionalité » de cet argent. Votum Klima demande que le financement de la lutte
climatique ne puisse se faire aux dépens de l’aide publique officielle au développement mais
qu’il soit plutôt accordé indépendamment de l’argent contribuant à l’aide au développement.
Tandis que cette question reste jusqu’à présent source de désaccord sur la scène
européenne, le Premier ministre a pu expliquer la position du Luxembourg en la matière de
manière satisfaisante.
« Le Premier ministre nous a assuré aujourd’hui que les moyens qui seront mobilisés par le
Luxembourg pour lutter contre le réchauffement climatique dans les pays en voie de
développement consisteront en de l’argent « frais » qui ne sera en aucun cas prélevé sur le
budget de la coopération luxembourgeoise. Il s‘agit d’un message positif et nous espérons
que Monsieur Juncker promouvra une telle position sur le plan européen », explique Norry
Schneider de Caritas. « De plus, le Luxembourg n’aurait pas recours à une loi Européenne qui
permettrait aux pays qui payent plus d’aides au développement de mobiliser moins de moyens
pour l’adaptation au changement climatique. Nous saluons également le fait que le
Luxembourg veuille augmenter sa contribution annoncée de 9 Millions pour la période 2010-
2012. »
En ce qui concerne la politique nationale en matière de lutte contre le réchauffement
climatique, les ministres du Développement durable Marco Schank et Claude Wiseler
expliquaient leurs plans comme suit : dans les prochains mois, des mesures concrètes seront
discutées et un plan d’action sera mis en œuvre dans le cadre du « Pacte de durabilité et de
lutte contre le réchauffement climatique » grâce à une consultation largement étendue. A cet
effet, 6 groupes de travail devront être constitués, parmi lesquels des représentants de Votum
Klima. Votum Klima incite à la création d’autres groupes de travail, par exemple sur la
question du financement de la lutte contre le réchauffement climatique, du nouveau
maniement des mécanismes de développement propre ainsi que de l’organisation
socialement équitable des mesures de lutte contre le réchauffement climatique.
« Votum Klima salue également l’implication de la société civile dans l’élaboration du plan
d’action », commente Paul Polfer du Mouvement Ecologique. « Deux éléments nous semblent
décisifs pour que le Pacte de durabilité et de lutte contre le réchauffement climatique soit une
réussite. D’une part, il est important d’assurer une politique cohérente mettant en œuvre
divers domaines de compétences, ce qui permettra à tous les ministères et administrations de
soutenir et de réaliser les mesures adoptées. D’autre part, il nous semble nécessaire que
soient abordés lors de la future négociation tripartite les thèmes de la lutte climatique, de
l’énergie ainsi que de la transition nécessaire vers une société munie d’une gestion efficiente
de l’énergie, pauvre en carbone et adaptée au climat. Nous attendons du Premier ministre
qu’il s’assure que les 2 processus, tripartite et pacte de durabilité et de lutte climatique,
n’aillent pas à l’encontre l’un de l’autre mais au contraire s’harmonisent de façon cohérente.
C’est le seul moyen de parvenir à ce que les questions fondamentales telles que le
financement et par conséquent la faisabilité de nombreuses idées soient discutées et
résolues. »
Pour de plus amples informations :
Martina Holbach, coordinatrice Votum Klima, Tél. 54 62 52 24, GSM 621 23 33 62
www.votumklima.lu
(1) Les 30 organisations non-gouvernementales suivantes se sont associées à Votum Klima
avant les élections législatives en 2009 :
Aide à l’Enfance de l’Inde, Aktioun Öffentlechen Transport, Amnesty Luxembourg, Association
de Soutien aux Travailleurs Immigrés (ASTI), Action Solidarité Tiers Monde (ASTM), Attac,
bioLABEL, Église Catholique à Luxembourg, Bridderlech Deelen, Caritas Luxembourg, Cercle
de Coopération, Conférence Générale de la Jeunesse Luxembourgeoise, Comité de Liaison
des Associations d´Etrangers (CLAE), Demeter Bond Lëtzebuerg, Etika, European Antipoverty
Network, Eurosolar Lëtzebuerg, Frères des Hommes, Greenpeace Luxembourg, Handicap
International, d´Haus vun der Natur, Fondation Hëllef fir d’Natur, Commission Justitia et Pax,
Lëtzebuerger Natur- a Vulleschutzliga, Lëtzebuerger Velos-Initiativ, Mouvement Écologique,
Natura, SOS Faim Luxembourg, TransFair-Minka, UNICEF
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