UNIVERSITÉ DE BOURGOGNE
École doctorale Langages Idées Sociétés Institutions Territoires
THÈSE
Pour obtenir le grade de
Docteur de l'Université de Bourgogne
Discipline : Philosophie
Soutenue le
28 janvier 2012
Par
J
EAN
-D
ANIEL
L
ALLEMAND
Lthique cartésienne de
la pensée
Directeur de thèse
P
IERRE
G
UENANCIA
Professeur à l'Universi de Bourgogne
Jury : Fréric B
RAHAMI
,
Professeur à l'Universi de Franche Com
Michaël F
OESSEL
,
Maître de conférences à l'Universi de Bourgogne
Pierre G
UENANCIA
,
Professeur à l'Universi de Bourgogne
Denis K
AMBOUCHNER
, Professeur à l'Université de Paris I
L'éthique carsienne de la pensée
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REMERCIEMENTS
À l'universi de Bourgogne, et tout particulièrement au partement de philosophie,
de m'avoir accueilli en leur sein
;
À Pierre Guenancia, non seulement d'avoir accep d'être mon directeur de thèse,
mais surtout pour son enseignement qui, au-de d'un contenu d'une richesse
exceptionnelle, fait comprendre en acte ce qu'est l'intelligence d'une philosophie et ce
qu'est proprement philosopher
;
À Aline Tarrago, qui a bien voulu me faire part de ses précieuses réflexions
; mes
travaux doivent beaucoup à son intelligence et à sa sensibili.
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L'éthique carsienne de la pensée
RÉSUMÉ
L'œuvre de Descartes est une œuvre de pensée, qu'il a voulue et qu'il a tie avec
thode, rigueur et constance tout au long de sa vie. À travers cette œuvre, ce n'est
pas tant la rité des choses que l'on couvre, que la manière dont on peut
construire sa pensée et son propre sysme de certitudes. Et la manière que nous
propose Descartes et qu'il a lui-me mise en œuvre repose sur le souci de la
cohérence. Penser avec rité le monde est alors le moyen le plus sûr de penser de
manière cohérente.
L'étude a pour objet de mettre en lumre les règles qui constituent, de fait, ce que
l'on peut appeler la maxime cartésienne de la pensée. Pour ce faire, on commence par
crire ce qu'est, pour Descartes, d'une part la pene, et d'autre part ce monde qu'il
s'agit justement de penser. On est ainsi conduit à examiner et à critiquer en
particulier la place que tient l'existence de Dieu dans le dispositif cartésien qui vise à
garantir la corence de sa propre pensée.
Malgré l'application qu'il fit de sa maxime, Descartes n'évita pourtant pas une erreur
qui allait fragiliser son système de certitudes : il s'agit de sa conception de la matière
comme pure étendue. Le "roman de la nature" qu'il imagina alors sur cette base
erronée a beau être ts corent, il ne représente malheureusement pas la réali du
monde.
C'est en introduisant l'intersubjectivité dans l'éthique de la pensée, c'est-dire en
acceptant de frotter son propre système de certitudes à celui d'un Autre, dont on
reconnaît l'existence et la valeur, que l'on peut sans doute éviter ce type de rive. On
constate alors que l'idée de l'Homme, qui est à la fois l'
ego
carsien et cet Autre,
remplace avec profit l'idée de Dieu dans la perspective d'une garantie de la véri.
MOTS CLÉS : Action, Autre, certitude, clar et distinction, causalité, corence,
conception, conscience, corps, croyance, Dieu, doute, ego, essence,
Fait, étendue, éthique, Homme, idée, imagination, matre, objet
otrique, passion, pene, flexion, substance, véri.
L'éthique carsienne de la pensée
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The Cartesian ethics of the thought
ABSTRACT
Descartes' work is a work of thought, which he wanted and built with method,
strictness and constancy his whole life through. Thanks to this work, we do not
discover as much the truth of the things as the way we can build our own thought and
system of convictions. And the method Descartes is suggesting and applying in the
mean time is aimed at coherence. To think truly the world is consequently the most
reliable way to think with coherence.
The subject of the study is to highlight the rules that indeed make up what we may
call the Cartesian maxim of the thought. With this aim in view, we start with the
description of what is for Descartes the thought on one hand, and on the other hand,
this world which is precisely to be thought. We are then led to examining and
criticizing the role of God's existence in the Descartes' system, which aims to
guarantee the coherence of his own thought.
However, in spite of the application of his maxim, Descartes did not avoid an error
which was to weaken his system of convictions, that is to say his conception of the
matter as pure expanse. Even if the "novel of nature" he then imagined on this
erroneous basis is coherent, it unfortunately does not represent the reality of the
world.
By introducing inter-subjectivity in the ethics of the thought, i.e. by accepting to rub
our own system of convictions to the one of the "Other", whose existence and value
we recognise, we no doubt can avoid this kind of drift. So we establish that the idea of
Man, who is both the Cartesian
ego
and this Other one, takes with great benefit the
place of the idea of God, in the prospect of guaranteeing the truth.
KEYWORDS : Action, Fact, body, causality, certainty, clarity and distinction,
coherence, conception, conscience, doubt,
ego
, essence, ethics,
expanse, faith, geometrical object, God, idea, imagination, Man,
matter, Other, passion, reflexion, substance, thought, truth.
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