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Avant propos
Avant de commencer ce récit de témoignages, je transcris, mot à mot, un récapitulatif retrouvé dans mes dossiers,
j’en ignore la provenance, ainsi que le nom de la personne qui en est l’auteur, si elle se reconnaît, espérons qu’elle
se fera connaître…
Les Batailles navales de la Baie d’Audierne d’Août 1944.
Après le débarquement allié sur les plages de Normandie, se formèrent sur les cites bretonnes (et ailleurs), des
poches de résistance organisées par les occupants et que les allemands qui n’avaient pas quitté la région, tentaient
de rejoindre. La plus importante était Lorient qui réussit à se maintenir longtemps et ne devait capituler qu’après
la mort d’Hitler. Mais, fallait-il encore pouvoir y parvenir…
A Brest, cernée par les troupes américaines, les marins de la 7ème ottille de patrouilleurs, après avoir sabordé
la plus grosse partie des bâtiments de la Kriegsmarine,tentent de sauver ce qui peut l’être encore, hommes ou
matériels de valeur, en essayant de forcer le blocus. Les allemands, peu ou mal informés ou tout simplement
tentant le tout pour le tout, vont organiser deux sorties. Mal leur en prit.
Le 12 Août, ce sont 3 patrouilleurs qui ont pour mission de regagner Lorient c’est vraisemblablement pour se
dissimuler autant que possible, qu’ils décidèrent de naviguer au plus près de la côte. Ils doivent donc longer la
baie d’Audierne. Mais, dans la nuit du 11 au 12 Août, 5 destroyers alliés croisent dans les parages, avertis d’un
mouvement en cours, convergèrent vers la baie et coupèrent ainsi la route aux 3 bâtiments allemands qui se
trouvèrent piégés. L’un d’eux, bien qu’endommagé, réussit tout de même à faire demi-tour, après avoir abandonné
une partie de son équipage à Plozévet. Le second, en rasant littéralement la côte, réussit à doubler la pointe de
Penmarch, mais le troisième, touché par un obus et en feu, vint s’échouer du côté de Tréguennec. Des morts, bien
entendu et, parmi les rescapés, beaucoup furent faits prisonniers. Un commando allemand, venu de Brest, tentera
bien de récupérer ceux qui avaient été débarqués à Plozévet, mais en vain.
Au cours de la nuit du 22 au 23 Août, ce sont 7 autres patrouilleurs qui vont tenter, de la même façon, en deux
convois de nuit également, de regagner Lorient mais, un croiseur et 2 destroyers alliés les bloquent dans la baie.
Face à d’authentiques bateaux de guerre, ce qui n’étaient là encore que des chalutiers armés, ne rent pas le poids.