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2. Établissez la liste des actions à entreprendre
avant d’introduire la parodontologie au cabinet (se
former, former son assistante, acheter le matériel
nécessaire, les fiches d’information, aménager la
salle opératoire, contacter des confrères…).
3. Établissez un budget et définissez un délai de
mise en place.
4. Entraînez-vous à la communication sur la Pa-
rodontologie : informez et éduquez vos patients
(voir paragraphe « Communication »).
5. Sélectionnez certains patients existants que vous
connaissez pour leur coopération et commencer
les premiers traitements parodontaux avec eux
(souvenez-vous que la meilleure façon d’appren-
dre la parodontologie est d’en faire !).
Communication, éducation
et motivation du patient :
technique et outils
Sans coopération du patient, aucun praticien ne peut
prétendre faire aboutir son plan de traitement. Cer-
tains praticiens se retranchent derrière la gentillesse,
d’autres penchent pour la fermeté. Suffit-il de passer
des diapositives ? Ou de donner une fiche d’informa-
tion ? Suffit-il d’expliquer complaisamment la néces-
sité du traitement parodontal ? Le discours technique
du praticien ne paraît pas apporter la motivation sou-
haitée. Le discours moralisateur non plus !
Je constate d’ailleurs que l’on demande trop souvent
au patient des efforts de coopération, comme si cela
était naturel, évident qu’il s’adapte au traitement, voire
qu’il s’implique. Je considère personnellement cette
attitude comme étant contre-productive en terme de
communication. La démarche me semble en effet trop
moralisatrice et source de nombreux échecs. Je consi-
dère à l’inverse qu’il est de la responsabilité de l’équipe
dentaire d’adopter un comportement de pédagogue et
de se considérer comme responsable de l’adhésion des
patients motivés aux traitements parodontaux.
Les techniques de communication
Il n’est évidemment pas question, ici, de développer ex-
haustivement les techniques de communication. Je me
contenterai de rappeler certains points fondamentaux
dans le développement de traitements parodontaux :
1. L’assertivité : Il s’agit de l’affirmation positive
de soi, sans prétention ni agressivité. Lors d’une
première consultation, elle est de nature à rassurer
le patient à propos de vos aptitudes à le traiter.
2. Établir la confiance : Les traitements parodon-
taux demandent une implication importante de la
part du patient. Celle-ci ne peut exister sans une
forte relation de confiance. Un moment clé pour
l’établissement de cette relation est l’entretien pré-
clinique. Le but essentiel de cet entretien est dou-
ble : 1. Faire connaissance avec le patient et explo-
rer ces besoins ; 2. L’informer de notre conception
de la réalisation des traitements dentaires.
Au cours de cet entretien, concernant la découverte
du patient, l’aptitude essentielle sera l’écoute et son
complément naturel l’Empathie. Je rappelle que le
praticien devrait écouter 70 % du temps et parler
les 30 % restants. Concernant l’information sur
l’approche parodontale, je recommande de l’abor-
der dès cette phase du bureau : « Monsieur Martin,
avez-vous eu une information récente concernant
l’état de santé de vos gencives ? ». Ce faisant, le
patient comprendra plus facilement lors de l’exa-
men clinique votre examen gingival.
Enfin, un autre point clé à propos de la relation thé-
rapeutique est ce que le psychologue Carl Rogers a
dénommé « le regard positif inconditionnel » que le
praticien se doit de porter sur son patient.
Comment déterminer
les patients candidats à la Paro
et les candidats à la maintenance ?
Dans le cadre d’un cabinet d’omnipratique, il existe
schématiquement en terme de motivation à la paro-
dontologie, plusieurs catégories de patients. Il est
possible de les distinguer en fonction d’une part, de
leur niveau de connaissance de leurs problèmes pa-
rodontaux, et d’autre part de leur motivation à réali-
ser ces types de traitement. À partir de ces critères,
il est possible de déterminer les candidats potentiels
à la présentation des traitements parodontaux :
Intégration de la parodontologie
dans un cabinet d’omnipratique
stratégies et communication
Bonne connaissance
Mauvaise connaissance
Forte motivation
Faible motivation
4
- / +
1
+ / +
3
- / -
2
+ / -
Les patients de la catégorie 1 sont bien entendu les
meilleurs candidats potentiels pour les traitements pa-
rodontaux. Ceux de la catégorie 3 sont ceux qui ne sont
ni motivés ni motivables. Les catégories 2 et 4 sont les
plus intéressantes. C’est en fonction du patient, du mo-
ment et de sa propre motivation que le praticien décidera
de l’énergie et du temps qu’il est décidé à lui consacrer.
Nous constatons, donc, que c’est à la fois la motivation
du patient mais aussi celle du praticien qui aboutiront
ou pas à la présentation d’un traitement parodontal.
Les candidats à la maintenance seront choisis en fonc-