RÉUNION DE LANCEMENT DES NÉGOCIATIONS SUR UN NOUVEAU TRAITÉ
RELATIF À LA BIODOVERSITÉ MARINE
Les États qui doivent se réunir au siège des Nations unies (ONU) à New York la
semaine prochaine (le 28 mars) commenceront à travailler sur un accord destiné à
protéger la vie marine en haute mer et à corriger certaines des failles juridiques qui
portent le plus atteinte à l’océan.
La Convention de lONU sur le droit de la mer (CNUDM) a été négociée il y a plus de
30 ans, mais nabordait pas la biodiversité marine dans les zones ne relevant pas de
la juridiction nationale, laissant ainsi près des deux tiers de locéan mondial
pratiquement sans protection. L’océan est la plus grande biosphère sur Terre. Il est
également un élément central du système climatique. Représentant environ 75 % de
l’océan, la haute mer offre des services écosystémiques essentiels pour les zones
côtières et la planète dans son ensemble.
Organisée sur deux semaines, cette réunion du comité préparatoire (le
« PrepCom ») pour laccord est la première dune série de quatre réunions qui auront
lieu d’ici à la fin de l’année 2017. C’est à ce moment-là que les États définiront les
éléments devant servir de base au lancement en 2018 des négociations formelles
finales sur un traité. Au cours de cette phase cruciale, les principales questions
seront examinées : la portée du traité, la façon dont les aires marines protégées
devraient être créées et gérées, linclusion dévaluations de limpact sur
l’environnement, laccès aux ressources génétiques marines et au transfert de
technologies, ainsi que le partage des bénéfices qui en découlent.
Les négociations sont compliquées parce que la haute mer concerne lhumanité
toute entière mais nappartient à personne. On y pratique dores et déjà certaines
activités et il importe de réfléchir aux intérêts dun certain nombre de secteurs tels
que le transport maritime ou la pêche. Les partisans de laccord ont confiance dans
la possibilité dobtenir un résultat solide. Toutefois, en référence aux récents succès
des négociations de Paris sur le climat, Jessica Battle, responsable des questions
maritimes pour WWF International, déclare : « À Paris, nous sommes parvenus à
agir pour protéger le système climatique mondial ; désormais, nous devons faire
preuve de la même énergie pour protéger locéan mondial. Tous deux sont
essentiels au bon fonctionnement de la planète, et locéan se trouve en première
ligne des impacts climatiques et des solutions pour le climat. »
Depuis sa création en 2011, High Seas Alliance (HSA) fait campagne pour ce qui
sera le premier texte du droit de la mer relatif à la biodiversité marine. Peggy Kalas,
coordinatrice de High Seas Alliance, indique : « L’océan fournit la moitié de loxygène
que nous respirons et il constitue un des principaux puits de carbone de la planète.
C’est grâce à lui que nous pouvons habiter la Terre. Nous navons pas le choix :
nous devons assurer son bon état et sa résilience. Laccord historique sur la
biodiversité marine qui fait actuellement lobjet de négociations nous offre la
possibilité de changer radicalement la façon dont nos ressources océaniques
communes sont protégées. »
« Cette série de réunions pourrait aboutir à ladoption des mesures de conservation
marine les plus importantes que notre génération ait connues », ajoute Elizabeth
Wilson, qui dirige les efforts de The Pew Charitable Trusts en matre de politique
internationale sur locéan. « Les pays ont lopportunité de se rassembler pour
corriger les failles dans la gestion de la haute mer et de démontrer ainsi leur
engagement en faveur de la conservation marine au-delà de leurs frontières. »
« Nous avons aujourdhui loccasion historique de changer la façon dont sont gérés
les deux tiers de notre océan et de mettre en place un régime mondial global qui
garantira la conservation de la vie marine pour les générations futures », déclare
Veronica Frank, conseillère politique pour Greenpeace International. « Les gens du
monde entier vont observer attentivement le processus et espèrent que les États
membres de lONU prendront les bonnes décisions pour notre océan et pour la vie
des millions de personnes qui en dépendent. »
1 / 2 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !