Les ravageurs
→ Gros charançon de la tige du colza : 6 captures cumulées sont rapportées dans les pièges de 2 des 4
parcelles ayant encore fait l'objet d'un relevé.
Pour mémoire la période de sensibilité perdure jusqu'au stade E. Les femelles sur les parcelles pour
lesquelles un contrôle n'aurait pas été réalisé cherchent à pondre dans les parties tendres jusque sur les
ramifications. Ces pontes hautes donnent lieu à de moindres déformations et/ou éclatements que celles
déposées en pleine montaison.
→ Méligèthes des crucifères : Sans tenir compte d'éventuels contrôles, les infestations demeurent limitées,
avec de 5 à 60% de plantes infestées sur 10 des 15 parcelles ayant fait l'objet d'un dénombrement sur
plantes, pour le plus souvent moins de 1 méligèthe en moyenne par plante.
Les prochaines journées chaudes, ensoleillées et calmes demeurent propices à d'éventuelles nouvelles
infestations, sachant que le modèle proPlant estime que 55 à 67% des vols potentiels sont maintenant
réalisés sur la région selon la station de référence et que la mise à fleur clôt la période de risque.
Il convient donc de maintenir des visites régulières sur les cultures jusqu'à début floraison pour suivre
l'évolution du risque, sachant que les dégâts sont progressifs et que les infestations peuvent être très
variables d'une parcelle à l'autre.
Pour mémoire, la période de sensibilité débute avec l'apparition des boutons (stade D1) et s'achève avec
l'entrée en floraison et l'estimation du risque doit intégrer l'importance des infestations, évaluées à partir de
comptage sur les plantes, tenir compte du stade atteint et des capacités de compensation propre à la
situation de chaque culture, en se situant selon le tableau de seuils de nuisibilité suivant, une certaine
présence étant tolérable.
Seuils de risque méligèthes
État du colza
Stade
Stade
boutons
accolés (D1)
Stade
boutons
séparés
(E)
Colza sain vigoureux
Situé dans un milieu favorable aux
compensations (bonne implantation dans un
sol profond et en l'absence de risque de stress
printanier significatif)
En cas de présence de
méligèthes, la culture doit
compenser les pertes de boutons
sur l'inflorescence principale et les
premières secondaires par
l'émission de nouveaux organes
sur les autres inflorescences
6 voire 9 méligèthes par
plante selon situation
Colza handicapé et/ou peu développé
et/ou situé dans des conditions peu
favorables aux compensations.
(Risque de climat printanier stressant, déficit
hydrique, peuplement trop faible ou trop
important, vigueur faible des plantes, agressions
antérieures mal maîtrisées).
1 méligèthe par plante 2 à 3 méligèthes par plante
Observer un minimum de 4 fois 5 plantes consécutives, sans privilégier les plus hautes ou les plus avancées
en stade, à l'intérieur de la parcelle, aux heures les plus chaudes de la journée. On calcule la moyenne par
plante à partir des insectes comptabilisés rapportés à l'ensemble des plantes observées, y compris donc
celles sur lesquelles aucun insecte n'est repéré.
BSV n°08 du 27 mars 2014 2