Dépistage individuel du cancer du sein

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ACTUALITÉS
Qu’en est-il des risques encourus
par le donneur d’un rein ?
Même s’il existe des complications mineures ou modestes après l’intervention
et qu’il est nécessaire de surveiller la
pression artérielle et la fonction rénale
après le don, 98 % des sujets ayant
donné un rein disent que leur qualité de
vie n’a pas changé et qu’ils ont effectué
le plus bel acte de leur vie.
Dépistage individuel
du cancer du sein
E
LE DON D’ORGANES : QU’EST-CE QUI A CHANGÉ ?
Depuis le 1er janvier 2017, il est plus facile d’exprimer son
refus au don d’organes. Auparavant, il fallait s’inscrire par
courrier sur le registre des refus, aujourd’hui il suffit de
s’inscrire par Internet en répondant au formulaire en ligne
et en l’accompagnant d’une photo ou d’une pièce d’identité
scannée. Le donneur recevra ensuite une attestation par courrier.
Et les soignants devront automatiquement consulter ce registre
du refus avant toute discussion avec la famille d’un défunt sur
le don. Une autre possibilité est de rédiger un papier signé, qui
a désormais une valeur officielle, à garder sur soi ou à confier à
une personne de confiance, indiquant les prénom, nom, date de
naissance et une phrase expliquant que vous ne souhaitez pas
donner vos organes. Troisième changement : jusqu’ici les familles
pouvaient à l’oral décider de ne pas donner les organes du proche
décédé… quand ce dernier avait précisé de son vivant ce souhait.
Désormais, les familles devront attester par écrit le refus du
défunt. Le prélèvement d’un rein peut encore se faire, si
l’état de l’organe le permet, sur des donneurs décédés
quelques heures après un arrêt cardiaque lié
à un arrêt des thérapeutiques actives.
par Dr Caroline Chaine, gynécologue
Le dépistage individuel du cancer du sein a pour
but de détecter le cancer le plus tôt possible
pour en améliorer la survie. Il est effectué par la
mammographie.
C’est le cancer le plus fréquent chez la femme.
En 2015 (dernière statistique disponible) 54 000
nouveaux cas ont été diagnostiqués en France
et il a été responsable de 12 000 décès. Le
risque de cancer du sein augmente avec l’âge et
80 % des cancers surviennent après 50 ans.
Malgré ces chiffres parlant, un nombre de
femmes beaucoup trop important ne se fait
pas dépister. Ce dépistage peut être réalisé à
l’Espace santé de la RATP.
Le dépistage organisé
Il est réalisé en l’absence de signe et de facteur de risque
et proposé par courrier tous les 2 ans à toutes les femmes
âgées de 50 à 74 ans. La mammographie est réalisée
après un interrogatoire recherchant des facteurs de risque
et un examen clinique des seins. Elle est complétée si
nécessaire par une échographie mammaire. Les clichés sont
systématiquement relus par un second radiologue, c’est ce
qu’on appelle la deuxième lecture. Le dépistage est pris en
charge à 100 % par la sécurité sociale, sans avance de frais.
Le programme de dépistage organisé a permis une diminution
de mortalité par cancer du sein de 23 % d’après une étude
du Centre International de Recherche sur le Cancer publiée
en 2015. Apres 74 ans le dépistage est réalisé au cas par
cas avec votre médecin en fonction de l’examen clinique et
des facteurs de risque. Un peu plus de 50 % des femmes
participent à ce dépistage.
Le dépistage individuel
15 % des femmes effectuent le dépistage prescrit par leur
médecin traitant ou le gynécologue. Dans ce cas, il est payant
et pris en charge par la Sécurité Sociale et ne bénéficie pas
de la double lecture.
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Respire N° 35 PRINTEMPS 2017
Recommandation générale
Il est recommandé à toutes les femmes dès l’âge de 25 ans
de réaliser un examen annuel des seins par palpation par
le médecin ou la sage-femme. A l’occasion de ces visites,
une analyse de vos facteurs de risque est réalisée. Une
consultation est impérative en cas de modification du sein,
d’écoulement par le mamelon ou d’apparition de boule dans
le sein ou les aisselles.
Facteurs de risque et suivis particuliers
Un suivi particulier est nécessaire dans les situations suivantes :
antécédents personnels de cancer du sein ou de certaines
lésions du sein, antécédent d’irradiation du thorax comme
pour une maladie de Hodgkin, antécédent de cancer du
sein dans la famille. En cas de prédisposition génétique chez
les femmes porteuses de certaines mutations génétiques,
un suivi particulier est mis en place par mammographie et
éventuellement des IRM mammaires. Vous bénéficiez dans
ces situations d’une surveillance spécifique adaptée à votre
cas et le dépistage est organisé en fonction du niveau de
risques.
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