Puceron cendré (Dysaphis plantaginea)
En vergers non traités, les foyers s’agrandissent rapidement. En vergers traités, nous observons quelques
bouquets enroulés sur 80% des parcelles suivies cette semaine. En raison de leur grande fécondité,
quelques pucerons cendrés adultes peuvent être à l’origine d’une population importante.
Au sein des feuilles enroulées, nous constatons que la population d’auxiliaires est de plus en plus
présente. Pour le moment, le travail de « nettoyage » est surtout réalisé par les larves de syrphe, mais
d’autres auxiliaires sont présents (voir le paragraphe en page 9).
Evaluation du risque
Le risque est important car les colonies se développent et les pucerons se dispersent au sein de
l’arbre. Ce ravageur peut entraîner la déformation des fruits et des rameaux.
Seuil indicatif de risque : présence.
Puceron vert non migrant (Aphis pomi)
Ce puceron est ponctuellement observé sur les jeunes
pousses des pommiers vigoureux, sans présence de
miellat. Il est de couleur vert clair avec antennes, pattes et
cornicules noires (voir la photo ci-contre). Les adultes ailés
sont actuellement observés ; ils assurent la propagation du
puceron dans le verger. En fin de saison, des pucerons
sexués apparaîtront dans les colonies et les femelles
déposeront les œufs d’hiver sous forme d’amas typiques.
Ce puceron est non migrateur, il effectue tout son cycle sur
le pommier.
Seuil indicatif de risque : 15% de pousses occupées pour les jeunes vergers. Pour les vergers en
production, la présence de miellat constitue le seuil.
Puceron lanigère (Eriosoma lanigerum)
Nous notons peu d’évolution de ce ravageur cette semaine. La migration des pucerons lanigères sur
pousses est constatée sur 45% des parcelles de référence et seule une parcelle historiquement très
contaminée dépasse le seuil indicatif de risque.
En raison des températures basses relevées dernièrement, l’auxiliaire Aphelinus mali est faiblement
présent pour le moment. Ces adultes de première génération sont à préserver car ce sont eux qui
engendreront la deuxième génération en juin, particulièrement efficace contre le ravageur.