ر ا و ة و ا ت ا وا وزارة ا Direction Générale de la Veille Stratagique, des Etudes Economiques et des Statistiques BULEconomiques LETINs etDdes VEILLE Direction Générale de la s Statistiques la Veille Stratégique, des Etudes Economique deE TECHNOLOGIQUE N°2 Ministère de l’Industrie, l’Industrie, de la Petite et Moyenne Entreprise et de la Promotion de l’investissement 3 Bulletin de Veille TECHNOLOGIQUE 45 nn°° du 15 /06/2013 Marché mondial des semi-conducteurs : 2297.8 milliards USD en 2013 Le WSTS (Word Semiconductor Trade Statistics), qui rassemble 55 entreprises et représente plus de 70% de l’industrie du semiconducteur, vient de publier ses prévisions de printemps ; elles reflètent une baisse par rapport à ses prévisions de novembre 2012. Ainsi, l’organisation professionnelle ne table plus que sur une hausse de 2,1% du marché mondial des semisemi conducteurs, qui atteindrait ainsi 297,8 milliards de dollars en 2013. A l’automne dernier, le WSTS tablait encore sur unee progression des ventes de 4,5% pour cette année. Mais la crise de l’industrie du PC est plus profonde et plus structurelle que les fournisseurs de puces ne le croyaient… croyaient Suite sur : Sommaire INDUSTRIE AUTOMOBILE ........... 1 • Commande de soupapes Camcon déconnectée du vilebrequin EFFICACITE ENERGETIQUE ................. 2 • Associer le stockage d'énergie au photovoltaïque à concentration • Une centrale injecte de l'hydrogène dans le réseau de gaz naturel ELECTRONIQUE / NANOTECHNOLOGIE ... 3 • Des italiens développent des transistors optiques • Vers des circuits électroniques flexibles • Nouveau record de transmission de données sans fil de 40 Gbit/s NOUVEAUX PROCEDES ...................... 4 • Tungstène dopé aux fibres de tungstène vipress.net INDUSTRIE AUTOMOBILE Commande de soupapes Camcon déconnectée du vilebrequin Les moteurs modernes à allumage commandé dispose de plus en plus souvent d’un déphaseur d’arbre à cames et parfois même de plusieurs profiles de levée de soupapes. Cette variabilité permet à la fois d’améliorer le couple à très bas régime et faire en conséquence du downspeeding, de réduire le pompage et d’accroître la recirculation des gaz d’échappement, aussi appelée EGR (Exhaust Gaz Recirculation) Cependant, tous les systèmes systèmes aujourd’hui commercialisés font appel à l’arbre à cames, ce qui limite les progrès. La société Camcon Automotive (Royaume Royaume Uni) a développé un actionneur appelé IAV AV (Intelligent Valve Actuation) capable d’actionner chaque soupape totalement indépendamment indépendamment de la position du vilebrequin. Le système utilise toujours un arbre à cames mais celuicelui-ci est entraîné par un moteur électrique sous 12 volts. Le déphasage est réalisé par un contrôle ultra rapide de ce moteur qui permet de retarder ou d’avancer indépendamment indépendamment les points d’ouverture et de fermeture de chaque soupape. La commande est de type desmodromique – pair de cames pour la levée et la descente de la soupape – pour contrer les très fortes accélérations et décélérations. Ce dispositif est encore en développement et un prototype physique tourne sur un banc moteur. www.auto-innovations.com innovations.com BULLETIN DE VEILLE TECHNOLOGIQUE n°45 P a g e |2 Efficacité énergétique Associer le stockage d'énergie au photovoltaïque à concentration Maxwell Technologies et Soitec ont annoncé leur décision de collaborer dans le cadre d'un programme financé par la Commission de l'énergie de Californie (CEC) visant à faire valoir les avantages en termes de coûts et de performance d'un système de stockage d'énergie associé à la technologie photovoltaïque à concentration (CPV). Maxwell a signé un contrat de 1,39 million de dollars avec le programme R&D de la CEC pour financer la conception d'un système de stockage d'énergie à base de condensateurs à haute capacité et son intégration au système CPV de Soitec situé sur le campus de l'université de Californie à San Diego (UCSD) ainsi que sur le site de Soitec dans le sud de la Californie. Soitec précise que ces systèmes intégrés bénéficieront d'avancées technologiques, dont les prévisions d'ensoleillement et la gestion prédictive de l'énergie, afin de maximiser les avantages liés à l'intégration du stockage d'énergie à base de condensateurs à haute capacité. Le projet a débuté en Juin 2013 et s'achèvera en mars 2015. Les performances de ces systèmes intégrés feront l'objet d'une évaluation indépendante réalisée par BEW Engineering dans le cadre d'un contrat de sous-traitance conclu avec Maxwell. Les nouveaux systèmes CPV Concentrix de Soitec incorporent des modules qui présentent un rendement énergétique de l'ordre de 30 %, soit 2 à 3 fois celui des technologies photovoltaïques classiques. La technologie CPV convertit directement la lumière du soleil en électricité propre grâce à l'utilisation d'optiques à concentration et de cellules solaires à haut rendement. Les condensateurs à haute capacité sont des dispositifs de stockage d'énergie qui se chargent très rapidement à partir de toute source d'électricité. Ils déchargent sur demande l'énergie emmagasinée. Associés à un système photovoltaïque, leur rôle est de servir de réserve d'énergie électrique pour atténuer les variations de la production d'énergie solaire. Ce complément de la production d'un système CPV à haut rendement a pour objectif de réduire la demande exercée sur le réseau électrique pour combler les « creux » solaires de courte durée et maintenir la production d'électricité des centrales. Outre le lissage des variations de production de telles centrales solaires, les systèmes associant des condensateurs à haute capacité et des modules CPV auront un impact positif pour les clients des compagnies d'électricité en réduisant les investissements en capacités de production pour faire face aux pics de consommation ponctuels. www.enerzine.com Une centrale injecte de l'hydrogène dans le réseau de gaz naturel Une centrale power-to-gas (P2G), installée par E.ON, grand spécialiste du secteur énergétique, à Falkenhagen dans l'est de l'Allemagne, a pour la première fois injecté de l'hydrogène dans le réseau de gaz naturel dans le cadre d'un test de fonctionnement. Au cours du test, qui a duré trois heures, la centrale a produit 160 mètres cubes d'hydrogène, qui ont été injectés dans le réseau gazier. Cet événement marque la première fois où E.ON parvient à mener à bien toutes les phases du processus, de la réception de l'électricité à l'injection de l'hydrogène. La centrale P2G reçoit son énergie d'un parc éolien situé à proximité. Cette énergie fait fonctionner le matériel d'électrolyse qui transforme l'eau en hydrogène qui est alors injecté dans le réseau de transport de gaz régional. L'hydrogène s'incorpore au mélange de gaz naturel et peut être utilisé pour générer de l'électricité ou de la chaleur. L'entrée en service de la centrale P2G est prévue pour fin août. Une fois celle-ci opérationnelle, elle utilisera la surproduction d'électricité issue des énergies renouvelables pour produire environ 360 mètres cubes d'hydrogène par heure. Elle permettra donc l'exploitation d'électricité provenant des énergies renouvelables qui, sinon, ne pourrait pas alimenter le réseau. Les parcs éoliens de la région produisent déjà souvent davantage d'électricité que le réseau local peut contenir. E.ON a installé la centrale à Falkenhagen, l'emplacement étant idéal. La région connaît une forte production d'énergie éolienne, l'infrastructure énergétique et gazière nécessaire est déjà en place, et E.ON www.enerzine.com détient un centre de contrôle sur place. BULLETIN DE VEILLE TECHNOLOGIQUE n°45 P a g e |3 Electronique / Nanotechnologie Des italiens développent des transistors optiques La dernière génération de transistor fonctionne avec la lumière et est destinée à remplacer les transistors traditionnels qui utilisent le courant électrique pour amplifier ou moduler un signal dans des dispositifs électroniques. Ces dispositifs innovants ont été réalisés par Claudio Conti et Marco Leonetti de l'université de Rome La Sapienza et par Cefe Lopez de l'Institut des sciences des matériaux de Madrid. Dans la pratique l'appareil réalisé est un transistor dans lequel les canaux de sorties sont constitués de lumière de couleurs différentes, au lieu de courants électrique comme dans le cas de l'électronique. Le système proposé repose sur des microstructures de particules de dioxydes de titane de l'ordre de dizaine de micromètres. Dans leur étude, publiée sur Nature Communication, les scientifiques ont démontré que ce type de transistor est capable de fonctionner également avec des systèmes désordonnés comme les liquides, les gaz, les alliages métalliques et les colloïdes. Les auteurs ont également découvert que dans ces systèmes, le dispositif peut avoir une structure beaucoup plus simple que celle des premiers transistors optiques. L'équipe a identifié un mécanisme capable de canaliser la lumière dans les cavités d'une nanostructure, appelées "modes" et qui communiquent entre eux en échangeant de l'énergie sous forme de lumière laser. A travers un dispositif appelé "spatial light modulator", les auteurs ont démontré qu'il est possible de contrôler le transfert d'énergie entre les différentes cavités. Ce phénomène de "switching" est analogue à celui qui a lieu dans les transistors standards, en remplaçant le courant électrique par des photons. Il permet de modifier et d'amplifier les flux de lumière canalisés d'un "mode" à l'autre, et de changer la fréquence, c'est-à-dire la couleur de la lumière. Bien que ces transistors soient près de mille fois plus grands que des transistors traditionnels, les possibilités offertes par cette découverte sont énormes. En réalité, en utilisant la lumière, on peut élaborer des informations à des vitesses largement plus grandes que celles obtenues avec des courants électriques, favorisant ainsi le développement de technologies pour l'élaboration et la transmission de données à très www.bulletins-electroniques.com grande vitesse. Vers des circuits électroniques flexibles Des chercheurs de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, en Suisse, dirigés par Stéphanie Lacour, travaillent à la mise au point de circuits électroniques souples et déformables qui pourraient être intégrés dans une peau artificielle. Celle-ci pourrait être reliée au système nerveux et serait en mesure de lui transmettre de nombreuses informations sensorielles. Grâce à toute une série d'expériences effectuées sur plusieurs types de matériaux, l’équipe de Stéphanie Lacour a découvert un nouveau substrat qui pourrait servir de base à la fabrication de ce type de circuit : les mousses élastomères, qui sont notamment utilisées dans la literie et les emballages. Les chercheurs ont découvert qu'en intégrant un film métallique dans une mousse de polyurethane, il devient possible d'étirer celle-ci de manière réversible, sans pour autant que ses propriétés conductrices soient modifiées. Les chercheurs ont également constaté que l'insertion d'un réseau de micro-bulles d'air à l'intérieur de ce substrat permettait d'en modifier les propriétés d’élasticité. Les premiers tests réalisés montrent qu'il est possible d'atteindre un taux d’élasticité supérieure à 100 % sans ruptures de ce maillage. Cette trame métallique sur mousse est donc un excellent candidat pour servir de support aux capteurs, puces et composants divers qui constitueront la peau électronique visée par les www.rtflash.fr chercheurs. BULLETIN DE VEILLE TECHNOLOGIQUE n°45 P a g e |4 Nouveau record de transmission de données sans fil de 40 Gbit/s Des chercheurs de l’Institut Fraunhofer à Fribourg, en Allemagne, en collaboration avec l’Université de Stuttgart et l’Institut de Technologie de Karlsruhe (KIT), ont développé une puce émetteur-récepteur de 240 GHz qui ne mesure que 4×1,5 mm. La taille de la puce est due aux petits circuits et antennes qui fonctionnent avec des longueurs d’onde très courtes. La puce utilise une technologie de semi-conducteurs développée au Fraunhofer basée sur des circuits des semi-conducteurs III-V et des transistors à haute mobilité d’électrons qui permettent à la puce de fonctionner jusqu’à 300 GHz et au-delà. Les liaisons radio ont été jusqu’ici incapable d’atteindre les taux de transmission de données des fibres optiques multimodes, mais cette nouvelle démonstration des chercheurs allemands montrent que bientôt ça ne sera plus le cas… En effet, si vous voulez utiliser la fibre optique et aussi une liaison radio pour transmettre des données, il ne sera plus nécessaire de compresser le signal provenant de la fibre optique. Il peut être adapté et transféré directement dans une liaison radio, reconverti en données optiques et est ensuite transféré dans la prochaine section de fibre de verre. Il n’y aura aucune réduction de débit de données. Les chercheurs disent que la démonstration de la transmission de données sans fil à 40 Gbit/s n’est que le début. Selon Jochen Antes de KIT, l’amélioration de l’efficacité spectrale en utilisant des techniques de modulation complexes, ou une combinaison de plusieurs canaux comme le multiplexage, permettra www.tech-connect.info d’atteindre des débits encore plus élevés. Nouveaux procédés Tungstène dopé aux fibres de tungstène Parce qu’il fond à très haute température (3410°C), le tungstène est un bon matériau pour Iter, le futur réacteur de fusion nucléaire. Seul problème : il est fragile… Des chercheurs allemands ont trouvé le moyen d’y remédier, en renforçant le tungstène… avec des fibres de tungstène. Une première. Il fera très chaud dans Iter, le prototype de réacteur de fusion nucléaire en cours de construction sur le site de Cadarache (Bouches-du-Rhône) : le plasma, où aura lieu la réaction de fusion d’atomes créatrice d’énergie, atteindra au cœur 100 millions de degrés. C’est pourquoi le choix des matériaux est l’un des principaux défis, que les chercheurs s’efforcent de relever en inventant des solutions inédites. Au Max Planck Institute for Plasma Physics (Allemagne), on explore les possibilités du tungstène. Pour les composants du réacteur qui sont en contact avec le plasma, c’est un bon candidat : c’est le métal qui a le plus haut point de fusion. Malheureusement, ce dur métal a par ailleurs un inconvénient : quand il est soumis localement à de fortes contraintes, il s’y forme des microfissures, et le métal devient fragile. Un problème bien connu pour d’autres matériaux, et l’équipe du Max Planck a repris une idée relativement classique : faire un composite, en ajoutant des fibres, qui ont entre autres la propriété de dissiper l’énergie dans tout le matériau, en évitant les surcharges locales. Des fibres de tungstène ? Il en existe des longues, fabriquées par extrusion du métal : ce sont les filaments des lampes à incandescence. Les chercheurs se sont fournis chez Osram. Pour plus d’efficacité, ils les ont revêtus d’un autre matériau (de l’oxyde d’erbium). Ensuite, pour noyer les fibres dans une matrice de tungstène, un nouveau procédé a été mis au point avec le britannique Archer Technicoat : le tungstène est déposé entre les fibres à partir d’un mélange gazeux. Le composite obtenu est trois fois plus résistant à la fracture que le métal homogène. Et l’effet de renforcement fonctionne bien quand le matériau est soumis à de fortes contraintes, comme les chercheurs ont pu le vérifier en soumettant des échantillons à un rayonnement synchrotron. Il s’agit maintenant d’optimiser le procédé pour envisager une production à plus grande échelle. www.usinenouvelle.com