Fiche technique n°08
Jaunisses virales
Importante économique et répartition géographique.
Description et biologie.
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Maladie virale principale
La jaunisse est une maladie très importante par les dégâts
qu’elle peut occasionner. Elle est très largement répandue
dans toutes les régions betteravières du monde. En France, les
Hauts-de-France (en particulier le Pas-de-Calais), la région
parisienne et la Beauce sont particulièrement sensibles.
Dans ces régions, la lutte contre les pucerons doit être menée
avec le plus grand soin.
Les virus responsables de la jaunisse se trouvent dans les vais-
seaux conducteurs, mais aussi dans les autres tissus vivants
de la plante. Les betteraves sont contaminées au printemps
par des pucerons qui ont prélevé des virus en se nourrissant
sur d’autres plantes atteintes par la maladie. Les réservoirs de
virus peuvent être des betteraves non récoltées, des betteraves
non récoltées, des betteraves ensilées, des betteraves porte
graines, des cultures d’épinard d’hiver et diverses mauvaises
herbes (mouron blanc, chénopodes, coquelicot, capselle,
véronique persicaire).
Les principaux pucerons vecteurs de la jaunisse sont le puceron
vert (Myzus persicae) et le puceron noir (Aphis fabae), mais plu-
sieurs autres pucerons de moindre importance sont également
considérés comme vecteurs (Myzus ascalonicus, par exemple).
La gravité des attaques dépend des populations de pucerons
vecteurs et de la présence de réservoirs de virus à proximité
des champs de betteraves.
Les risques d’attaque précoce et généralisée sont plus élevés
lorsque les conditions climatiques sont favorables à la pullula-
tion des pucerons (automne et hiver doux) et permettent une
population initiale printanière importante. Un printemps sec
et chaud favorise le développement rapide des colonies.
Le puceron vert passe l’hiver sous forme d’individus aptères
sur des plantes réservoirs et peut, dès le printemps inoculer
le virus aux betteraves. Dans nos régions le puceron noir
passe l’hiver uniquement sous forme d’œufs déposés sur des
arbustes communs (fusains, viornes).
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Les pucerons issus de ces œufs devront se nourrir sur des
plantes déjà infectées avant de devenir vecteurs du virus.
Les premiers foyers qui apparaissent correspondent aux pre-
mières plantes piquées par un puceron infecté et par sa des-
cendance : les générations successives de pucerons assurent
ensuite la programmation rapide de la maladie.
La proximité des plantes réservoirs de virus constitue
un risque grave.
La lutte directe contre les virus étant impossible actuelle-
ment, les mesures à prendre consistent à éviter la présence
de plantes hôtes et à limiter au maximum les populations de
pucerons par des traitements chimiques.