
Activité 1 : le jeu des 7 familles de l’économie, Gabrys, 2012-2013
« Les oubliés » de la comptabilité nationale
Q8 : Si le PIB, Produit Intérieur Brut est la somme de la Valeur Ajoutée de toutes les entreprises [tous les secteurs
institutionnels], que mesure-t-il ? Est-ce un indicateur important pour un pays ?
Le PIB mesure la richesse crée par un pays.
Aujourd’hui la croissance (du PIB) est au cœur de l’économie et de la politique.
Document 1 : L’économie souterraine
Une des raisons de l’imperfection des comptes nationaux est l’existence d’un secteur productif parallèle à l’économie
enregistrée par les statistiques. En gros, […] l’économie souterraine peut se décomposer en trois secteurs.
Tout d’abord, une activité productrice mais illicite : le commerce de drogue, le proxénétisme, etc. Cette part échappe
complètement aux comptables nationaux qui ne tentent pas de l’évaluer.
Il existe aussi tout un pan de l’économie où l’activité est légale, mais non déclarée.
Soit parce que les entreprises elles-mêmes ne sont pas déclarées : du peintre amateur qui offre ses services pour
l’appartement du voisin aux ateliers clandestins organisés ; on parle alors de travail au noir.
Soit parce que l’entreprise est enregistrée, mais qu’elle ne déclare pas l’ensemble de son activité : il s’agit alors de
fraude fiscale.
Les comptables nationaux redressent les statistiques de base pour tenir compte de cette économie souterraine. L’INSEE
l’estime à 4 % du PIB, dont un peu plus de 1 % pour le seul travail au noir. L’ensemble est loin d’être négligeable.
Louis Maurin, « Comment construit-on le PIB ? », Alternatives Economiques n°143, décembre 1996.
1. Que signifie le terme « économie souterraine » ?
Il s’agit du secteur productif non comptabilisé.
2. Quelles sont les composantes de l’économie souterraine ? Illustrez par des exemples.
Activité illicite ;
Travail au noir ;
Fraude.
3. La comptabilité nationale prend-elle en compte l’économie souterraine ?
En partie. Elle estime (suppose) que cela représente 4 % du PIB. Donc il l’ajoute.
Document 2 : Le PIB, une mesure discutable de la richesse
Le PIB exclut de sa mesure nombre d’éléments essentiels au bien-être social et individuel, mais qui ont, pourrait-on
dire, la malchance d’être gratuits : l’air que l’on respire, le silence de la nuit, un paysage que l’on admire… Il ne prend pas plus en
compte toutes les activités non marchandes qui contribuent de manière majeure à notre bien-être : les services rendus entre
voisins, le bénévolat et, bien entendu, tout le travail domestique, la préparation des repas, le ménage, le lavage et le repassage
du linge, l’éducation des enfants dans le cadre familial…
Louisa Toubal et Philippe Frémeaux, « Comment mesurer la richesse ? », Alternatives Economiques, n°193, juin 2001.
1. Quel est l’impact sur le PIB du recours croissant à des services marchands (restauration rapide, personnel de maison…) pour
satisfaire des besoins auparavant assurés par le travail domestique ?
Cela augmente le PIB car le travail domestique n’est pas comptabilisé. En l’achetant, cette activité est
maintenant comptée.
2. Un homme épouse sa femme de ménage. Quel peut-être l’impact de ce mariage sur la richesse d’un pays (donc sur le PIB) ?
A l’inverse le travail payé devient domestique donc le PIB baisse.