La grèce au Ve siècle : De Clisthène à Socrate - adels.

La grèce au Ve siècle : De Clisthène à Socrate
Edmond Lévy
Chapitre 1
Introduction
Ve > Ni poursuite de la colonisation (VIIIe-VIIe) ni grandes conquêtes (Alexandre) mais grecs sous
dangers : Perse et Carthaginois vaincu à l'orée du Ve.
Ve, période de Guerres : Les guerres médiques et la guerre du Péloponnèse (431 - 404) qui embrase
tout le monde grec.
Ve, LE grand siècle d'Athènes, démocratie impérialiste qui se présente comme le modèle de la
démocratie, qui brille par la culture, la richesse, la puissance navale.
1. Grecs et Perses
Relations entre Grecs et Perses ont joués un grand rôle au Ve : affrontements directs de la révolte
ionienne en 499 à la paix de Callias en 449. L'enjeu : le contrôle de l'Asie mineure. Les Perses
donneront à Sparte les moyens de gagner la guerre du Péloponnèse.
Lutte contre les Perses a orchestrer les thèmes de l'unité grecque / le monde barbare et de la liberté/
despotisme. Ms, ce n'est pas la lutte de la civilisation ctre la barbarie/
Lutte entre deux conceptions politiques :
- Perse : les Achéménides, des Rois de l'Univers, des Quatres directions. Empire universelle. Le roi
possédant la vérité.
- Grecs : les cités se développe en tant qu'entité politique et veulent affirmer leur indépendance.
1. Révolte Ionienne et Première guerre médique (499 - 490)
a - L'expansion perse
Les grecs d'Asie mineure : Éoliens (N), Ioniens et Doriens (S) sont qualifiés de Ioniens. En 560, ils sont
sous soumis aux Lydiens (conquête de Cresus) mais depuis 546 (victoire de Cyrus sur Cresus) ils sont
soumis aux Perses sauf Milet qui est une alliée.
Darius, usurpant le trône en 522, mène une politique d'expansion de l'Empire :
- À l'Est vers l'Indus.
- Au Sud où il soumet la Libye.
- Au Nord où il soumet Gètes, Thraces et Macédoniens.
- À l'Ouest
Mais vers 500, il échoue devant Naxos et la révolte ionienne interrompt l'expansion.
b - Les causes de la révolte ionienne
En 513, les cités ioniennes restent fidèles à Darius alors qu'elles auraient pu lui faire subir un échec
cuisant, hors 14 ans plus tard, elles sont à la tête de la révolte, pourquoi ?
Deux personnages: Histiée, tyran de Milet qui avait incité à la fidélité, connaît un exil doré à Suse au
près de Darius. Aristagoras son neveu gouverne Milet, désirant gouverner les cyclades, il provoque une
guerre contre Naxos, et se querellant pour le commandement de la flotte, le siège échoue. C'est pour se
prémunir des représailles qu'il organise la révolte.
Mais qu'elles sont les aspirations qui ont fait l'extension rapide de la révolte ?
Causes financières ou économiques ? > Le lourd Tribut de 400 à 360 talents ?
> Mécontentement provoqué par un déclin économique :
destruction d'un partenaire éco. de Milet en 510 / concurrence croiss. d'Athènes ?
> Or il existe des sources et traces d'une prospérité éco.
Causes politiques ? Perses avaient maintenus ou installés des tyrans. Or les grecs aspiraient à se
gouverner eux mêmes. Les tyrans sont renversés et les Grecs proclament l'isonomie. Mais se gouverner
soi même nécessite l'indépendance
c - l'expansion de la révolte
En 499, Aristagoras parvient à obtenir le soutien d'Athènes et d'Érétrie mais ne parvient à rallier
Spartes qui est en guerre dans le Péloponnèse. Athène et Érétrie n'envoie qu'un soutien modéré mais
ensemble, ils parviennent à prendre Sardes mais sont ensuite défait à Éphèse.
Si la Grèce continentale arrête de soutenir les Ioniens, dans la région la prise de Sardes a une
retentissement considérable et toute la région s'embrase.
d- La reconquête perse
Les Perses reprennent le contrôle de l'Hellespont puis de la Propontide et de la Troade. Puis ils défont
les chypriotes à Salamine. Rapidement ils reprennent le contrôle sur l'Asie mineure.
Les ioniens incapables de lutter à armes égales sur terre mènent le combat sur mer. En 494, la bataille
navale qui a lieu au large de Milet voit une victoire des perses du à de massive défection côté grecque.
Milet est prise puis les dernières cités révoltés sont reconquises. Toutes les villes rebelles furent
durement réprimées. Mais après la répression, les Perses n'imposent plus au cité des régimes
impopulaires, laissant en place les réformes proclamées et rétablissant les tributs aux mêmes montants
qu'auparavant. Cette politique "irénique" (Hér.) à l'égard des Ioniens s'expliquent par l'ampleur de la
révolte et de plus porta ces fruits puisque les cités ioniennes restèrent fidèles au Grand roi durant la
seconde guerre médique.
e - La reprise de l'expansion
En 492, afin que l'Ionie ne soit plus une extrémité de l'Empire et afin d'empêcher les ioniens de venir
chercher des renforts en Grèce continentale, les Perses franchissent l'Hellespont pour soumettre la
Grèce. Les succès sont modérés. Mais des hérauts sont dépêchés afin de demander aux cités de se
soumettre. Athènes et Sparte refusent avec éclat.
En 490, une grande armée franchit l'Hellespont tandis qu'une flotte est chargée de conquérir les
cyclades. Naxos prise, les Cyclades se rallient aux Perses. Ensuite, Érétrie est conquise. Les cités prisent
sont durement sanctionnées, alors que les cités qui se rallient restent indemnes.
En septembre 490, une armée perse débarque à Marathon alors que la flotte est en route pour
débarquer à Phalère, le port d'Athènes. Le but étant vraisemblablement de maintenir loin d'Athènes
l'armée tandis que la ville serait assiégée. Mais l'armée athénienne parvient à écraser l'armée perse à
Marathon et à revenir à marche forcée à Athènes avant que l'armée perse ne débarque. La flotte fait demi
tour alors que les lacédémoniens arrivent.
Les conséquences de Marathon sont plus importantes pour Athènes que pour les Perses : d'une part
les forces engagées par Darius étaient faibles. D'autre part sur trois objectifs (Les Cyclades, Érétrie et
Athènes), il en atteint deux. Mais reste que l'armée du Grand Roi a été défaite.
À Athènes développe un véritable mythe de Marathon et tire un orgueil, un prestige immense de cette
victoire.
2. La deuxième guerre médique : la Grèce menacée (480 - 479)
Alors que la première guerre n'est qu'une opération limitée de conquête et de représailles, la seconde
est une véritable invasion.
a - Le renforcement athénien
Athènes sort grandit de sa victoire. Mais la découverte d'un filon de fer dans le Laurion va réelement
changer la donne. Au lieu de donner à chaque citoyen la récompense de ce filon, Athènes décide de le
confier aux plus riches afin de doter Athènes d'une flotte de guère considérable. Si bien qu'en 480,
Athènes dispose de 200 trières. C'est cette décision qui est à l'origine non seulement de Salamine que
de la ligue de Delos. Égine ne peut plus rivaliser face à Athènes.
b - Les préparatifs perses
La revanche de Marathon est retardée en raison de la mort de Darius et de révolte interne. Mais une
fois ces évènements surmontés, Xerxès prépare minutieusement la revanche. Il construit une flotte
colossale et fait des stocks. En 480, son armée franchit l'hellespont.
L'armée de Xerxès est forte de 200 000 soldats et de 1 207 vaisseaux, soit 400 000 hommes engagés
dans ce conflit côté Perse, le rapport de force est écrasant.
c - Le recul grec
Devant une telle armée, beaucoup de grec, davantage soucieux de la cité, sont prêts à pactiser avec
Xerxès. Les alliés réunis à Corynthe ont accepté de se placer sous le commandement spartiate.
Les grecs envoient une flotte barrée la route du sud à la flotte perse alors qu'une armée conduite par
Leonidas est dépêchée au Thermopyles pour leur interdire l'accès en Grèce centrale. Aux Thermopyles,
les grecs se défendent vaillamment et c'est au 3ème jour que l'aile tenue par les Phocidiens est
enfoncée. Alors Leonidas renvoie tous les autres et reste seul avec les Spartiates, les Thébains et les
Thespiens. La défaite des Thermopyles est avant tout une défense héroïque, Léonidas se sacrifie lui et
ses hommes.
La route de la Grèce centrale est ouverte, les Thessaliens alliés des Perses s'en prennent aux
Phocidiens alors que les béotiens rejoignent les rangs de Xerxès. Prochaine étape : Athènes.
Les athéniens, suite à un oracle fort discuté, décident de fuir Athènes et de tout miser sur Salamine,
détroit dans lequel la flotte alliée souhaite tendre un piège aux perses.
Thémistocle, confronté aux peurs de ses alliés notamment spartiate qui refusent de combattre à
Salamine et préféreraient se barricader dans le Péloponnèse, donnent de précieuses information à
Xerxès, forçant le combat.
d - Les trois défaites perses : Salamine, Platée et Mycale
Salamine. 480
La défaite de Salamine en septembre 480 marque le début du reflux perse. Les navires perses
désireux de briller s'engage dans le défilé et en raison du manque de place sont obligés de rompre leur
rang de bataille. Dès lors les grecs les encerclent et les réduisent. De plus, Xerxès par son attitude va
contribuer aux échecs futurs. De peur que le pont ne soit brisé, il s'en retourne en Asie par voie de terre.
Mardonios et les Athéniens
Mardonios se replie en Thessalie, s'il dispose toujours d'une supériorité numérique, elle n'est plus
écrasante. Mardonios essaye de rallier les athéniens et envoie Alexandre, roi de Macédoine, traiter avec
eux. En dépit des propositions alléchantes, Athènes attend Lacédémone et finalement rejette les
propositions de Mardonios mettant en avant la défense de la liberté et la grécité (to hellénikon) : "même
sang et même langue, des sanctuaires et des sacrifices et des sanctuaires communs" (Hér.). Les
athéniens espèrent que les lacédémoniens vont leur venir en aide, mais ceux-ci préfèrent fortifier le mur
de l'isthme. En 479, ils fuient à nouveau à Salamine alors qu'Athènes est à nouveau prise. Puis
soudainement, sans même avoir prévenu leurs alliés, les spartiates décident d'envoyer un fort contingent
aidé les athéniens. Ne pouvant rallier Athènes, Mardonios se replie en Béotie.
Platées. 479
Réunit en Béotie, les forces alliés prêtent un serment collectif pour accroître leur cohésion. Si leur
effectif s'élève à près de 110 000 hommes, ils restent en infériorité numérique face à Mardonios. Ce
dernier se contente pendant quelques temps de harceler les grecs. Puis pendant 10 jours, les armées se
font face sans qu'aucune des deux ne passent à l'offensive.
Les grecs feintent un repli alors Mardonios lance ses troupes, les soldats grecs défont les armées de
celui-ci qui trouve la mort lors des combats, achevant de déstabiliser l'armée perse. Celle-ci est
massacrée, sauf un contingent qui parvient à rejoindre l'Asie à marche forcée.
La victoire de Platées est un moment fort de la grécité. Platées devient un lieu de fêtes panhellénique
célébrant l'éleuthéria. La Grèce est sauve.
Mycale
Peu après Platées, l'Ionie est prête à se soulever et envoi des émissaires auprès de la flotte alliée afin
qu'elle mette le cap sur Samos. Les ioniens changent de camp et les grecs l'emportent à Mycale sur les
troupes perses. Le pont est coupé. La Grèce est libre.
e - Conclusion
Pourquoi la défaite Perse ?
Supériorité de la phalange hoplitique sur l'infanterie perse ? Or les Perses ont d'excellent hoplites
(Thèbes), surclassent les grecs en cavalerie, en archer et en nombre...
Peu être était-il trop sur d'eux mêmes, trop sur de leur force et de leur victoire, ce qui entraîna la défaite
de Salamine à coup sur, pour les autres défaites...
Mais ce n'est pas l'unité grecque qui a vaincu les perses : la plupart des grecs faisaient passer l'intérêt
de leur cité avant celui de la Grèce, préférant rallier Xerxès. Ainsi la colonne aux serpents de Delphes
n'indique que 31 cités ayant vaincu la Perse.
De plus, les divisions internes aux grecques ont décidé pour beaucoup du positionnement des cités :
Thessaliens (Perse) / Phocidien, Argos / Sparte, Thèbes / Platées, Thespies et Athènes
Mais Athènes a eut un comportement anormala refusant les gracieuses avances perses. Est-ce
l'influence d'Aristide ? de Thémistocle ? Conscience panhellénique ? Quoi qu'il en soit Athènes se
retrouve promotrice de la résistance aux Barbares et porte en elle les germes de la reconquête de l'Ionie
et de la ligue de Delos.
3. La reconquête : La Grèce menaçante
a - La ligue de Delos contre la Perse
Si la résistance à l'invasion avait été menée par la "ligue hellénique" dirigée par Sparte, c'est Athènes
et la "ligue de Delos" qui va mener l'offensive. Athènes libère l'Ionie et mène des assauts plus ou moins
frutueux sur les possessions perses à Chypre et en Égypte. En 449, les deux camps conscients de leurs
faiblesse respectives parviennent à un accord.
b - La paix de Callias 449
Discutée, la paix conlut par Callias et des envoyés athéniens met un terme à la guerre,
vraisemblablement par un accord secret, favorable aux intérêts athéniens afin de ne pas priver à la ligue
de Délos sa raison d'être.
Les clauses de la paix sont la reconnaissance de l'autonomie de toutes les cités grecques d'Asie par
une démilitarisation unilatérale, les troupes perses ne devant s'approcher d'elle à moins de 3 jours. Alors
que les athéniens s'engagent à ne mener aucune attaque sur les possessions perses.
c - Après la paix de Callias
Dans un premier temps la paix est respectée, le traité est même renouvellée sous Darius II. Mais
Athènes va essayer de soutenir un rebelle perse en 413.
Le grand Roi va donc conclure avec Spartes trois traités en 412 et 411 qui abandonnent aux perses
l'Ionie en échange d'une aide financière, puis financière et navale. Cette aide permettra Spartes de
vaincre Athènes.
Si l'union partielle avait permis aux grecs de repousser l'envahisseur, au IVe, leurs divisions
permettent aux Perses de revenir et de faire la loi en Grèce avant que les Macédoniens puis les Romains
ne leur succèdent.
La grèce au Ve siècle : De Clisthène à Socrate
Edmond Lévy
Chapitre 2
La pentékontaétie ou Athènes entre les deux guerres
De la bataille de Platées 479 à la guerre du Péloponnèse 432 est une période qui a été surnommée
par les commentateurs comme la pentékontaétie (période de 50 ans). C'est une période marquée par la
Ligue de Délos et les tensions croissantes avec Sparte après la rupture. Trois temps :
- 479 - 462 : en partie sous l'influence de Cimon durant laquelle Athènes développe sa puissance
sans se brouiller avec Sparte.
- 462 - 446 : Athènes pratique un impérialisme belliqueux sans trop de succès
- 446 / 451 - 435 : Athènes sous la direction de Périclès qui accroît non sans mal son influence
1. Le développement de la puissance athénienne (479 - 462)
La 2nde guerre médique a fait prendre conscience à la jeune démocratiqie sa force mais aussi ses
faiblesses, notament la nécessité de posséder des murailles ainsi que d'une alliance solide avec d'autres
cités grecques.
Les fortifications
À une époque la poliorcétique est quasi-inexistante, la possession de solide muraille est une
garantie de taille. La construction des Longs murs à l'initiative de Thémistocle qui arrive habilement à ces
fins malgré l'opposition spartiate va permettre à Athènes de passer au statut de grande puissance.
La deuxième étape est l'aménagement du Pirée dont la ville est dessinée par Hippodamos de Milet.
Avec le Pirée, Athènes se dote d'un important complexe portuaire comprenant 1 port commercial et 2
ports militaires. Pour protéger le Pirée et Phalère, Athènes se dote d'une longue muraille qui relie la ville
à ses ports. Comme le note Périclès, Athènes est désormais comme une île, elle est invincible tant qu'elle
conserve sa supériorité maritime.
La ligue de Délos (477)
- Les débuts
La supériorité maritime et financière, Athènes va la fonder sur la Ligue de Délos.
La ligue de Délos naît d'une scission de la ligue contre les Perses. Mais alors que Pausanias est
rappelé par les lacédémoniens, Cimon et Aristide se voit prorogé dans leur mission. L'hegemon de la
précédente symmachie s'étant démis de ses fonctions, une nouvelle alliance doit voir le jour.
Au printemps 477, une nouvelle symmachie voit le jour, à Athènes, première puissance navale, est
donnée l'hégémonie. Aristide jure au nom d'Athènes d'avoir mêmes amis et mêmes ennemis alors qu'il
répartit les premiers phoros. Cette alliance tend à faire de la mer Égée un lac athénien.
Mais le but premier de cette alliance est la défense des cités grecques contre tout retour Perse.
Au delà de l'alliance militaire, la ligue de Délos est un ensemble politique dont le centre est le
sanctuaire de Délos, lieu de naissance d'Apollon et Artémise. Si le commandement militaire est confié à
Athènes, le pouvoir est exercé conjointement par l'ensemble des cités au sein d'un collège dont aucune
ne possède une voix prépondérante. Mais la puissance d'Athènes est telle qu'aucune cité n'a les moyens
de s'opposer d'autant plus que ces Athènes qui a fixé le phoros et c'est toujours elle qui est chargée de le
lever (les hellénotames).
- Expansion et premières difficultés
La ligne politique de Cimon (dont l'influence à Athènes est prédominante) se résume à une expansion
de la ligue et à maintenir de bonnes relations avec Sparte.
Prise de Skyros (dont il rapporte les ossements de Thésée) puis Cimon passe en Eubée et soumet
Carystos qui refusait d'adhérer.
En 467, Cimon vainc la Perse durant la bataille de l'Eurymédon et rallie ainsi à la Ligue les cités de
Carie et de Lycie.
La disproportion des forces entre les symmachoi est sans cesse croissance, Athènes ne cesse de
croître et a de plus en plus les moyens de punir les cités récalcitrantes.
Ainsi en 468, Naxos fait défection, elle est assiégée et vaincu.
De même, à Thasos une révolte éclate en 465. La ville enrichie par l'exploitation des mines du
Pangée, fut écrasée par Athènes en 463.
De 479 à 462, grâce à Aristide et Cimon, Athènes a mis la main sur la mer Égée et a réussi à accroître
sa puissance.
2. La démesure athénienne (462 - 446)
Cimon ostracisé, les démocrates veulent profiter des difficultés de Spartes pour étendre l'Empire
athénien.
Les succès de l'impérialisme belliqueux
- Nouvelles alliances
En 462, les spartiates renvoient injurieusement l'expédition athénienne venu l'aider : c'est la rupture de
l'alliance entre Sparte et Athènes. Athènes se voit donc obliger de contracter de nouvelles alliances en
vue de se prémunir de Spartes : c'est l'alliance avec Argos et Mégare.
Mais bien plus que ces alliances, Athènes semble vouloir imposer sa domination sur toute la Grèce :
en Achaïe, en Thessalie.
Les résultats de cette politique sont faibles : Argos se montre un piètre allié peut impliquer contre
Sparte et elle ne parvient à réconcilier Athènes avec le Grand Roi. Quant aux thessaliens, ils sont trop
divisés et donc peu sûres.
En revanche l'alliance avec Mégare et fructueuse mais accroît les tensions entre Corinthe et Athènes.
- La guerre sur les deux fronts
Athènes intervient en Égypte en 459 contre le Grand Roi mais au même moment éclate la guerre
d'Athènes et Mégare contre Corinthe et Épidaure. Athènes parvient à triompher sur les deux fronts, mais
a subit des pertes très importantes alors que l'ennemi principal n'est toujours pas intervenu.
Athènes menacée
En 457, Athènes connaît les premières difficultés. Les Lacédémoniens partit défendre Doride défont
les athéniens à Tanagra. Mais les athéniens défont peu de temps après les béotiens, la Béotie tombant
sous leur contrôle. Alors que Périclès parvient à obtenir l'adhésion de l'Achaïe. Corinthe est épuisé,
Sparte ne peut guère intervenir. En 451, Cimon conlut une paix de 5 ans avec Sparte.
Si En Grèce tout se termine bien, en revanche les Athéniens subissent de grave revers en Égypte.
Après s'être rendu maître du pays, les Athéniens en 454 sont totalement défait. Les Cycldes ne sont plus
sûres désormais et en 454, le trésor de Délos est donc transféré à Athènes.
Hors en Grèce continentale, Thèbes a retrouvé de son superbe et reforme la ligue (koinon) béotienne
en 447. Après la défaite de Coronée, l'Eubée se révolte, Mégare appuyé par Corinthe aussi alors que les
péloponnésiens pénètrent en Attique. Périclès achète vraisemblablement les Lacédémoniens.
Athènes a été sauvé du pire, mais elle a éprouvé les difficultés de l'impérialisme continental.
Retour au statu quo
Des guerres couteuses en hommes et en argent qui n'ont abouti à rien. Ainsi en 449, les athéniens ont
fait la paix avec le Roi (Paix de Callias) et en 446 essayent ils de conclure une paix durable avec Sparte
(paix de trente ans). Les gains territoriaux sont limités : Naupacte, Égine et quelques cités d'Asie
mineure. Mais la Ligue de Délos est enfin reconnu et Athènes pouvait espérer déboucher sur une
coexistence pacifique des deux ligues.
3. Panhellénisme et impérialisme (446 - 435)
L'échec du panhellénisme
Cimon à peine de retour à Athènes décède, laissant le champs libre à Périclès. Celui-ci veut faire
reconnaître pacifiquement la prééminence de sa cité dans le monde grec.
Périclès tente d'organiser un congrès panhellénique afin de s'unir dans la paix comme les grecs
l'avaient fait dans la guerre. Mais les Lacédémoniens et leurs alliés refusent. C'est un échec.
Autre tentative : la fondation de Thourioi en 444, cité rassemblant des grecs de toutes les cités.
Athènes veut faire de Thourioi une cité modèle, vitrine d'elle même en Occident.
Athènes n'a su ni développer un mouvement panhellénique ni susciter la loyauté, dans ces conditions
toute puissance repose désormais sur l'Empire.
La mainmise sur l'Empire
La paix de Callias a déclenché un vaste mouvement de révoltes. D'autant plus qu'Athènes gère seule
le trésor et qui plus est pour financer sa politique de grands travaux. Les alliés mécontents ont comme
soutien à Athènes Thucydide, mais ce dernier est ostracisé en 443.
Parallèlement, Athènes perfectionne son prélèvement du phoros et installe des clérouques dans
diverses cités.
L'attitude des alliés
Face à une telle transformation de la Ligue de Délos, les alliés n'ont guère le choix : la révolte ou la
soumission loyale ou forcée.
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