![](//s1.studylibfr.com/store/data-gzf/d0d85649c538cc687db05390928e6a86/1/003719586.htmlex.zip/bg2.jpg)
BILAN DE LA CAMPAGNE D’INFORMATION MARS BLEU 2013
SUR LE DÉPISTAGE ORGANISÉ DU CANCER COLORECTAL
2
approfondir le discours avec une série de messages pédago-
giques et l’implication d’animateurs connus.
Parallèlement, les affiches de proximité rappelaient les moda-
lités du test autour d’un message simple et rassurant : « Le
meilleur endroit pour faire le test, c’est chez soi ». L’ensem-
ble de la campagne incitait à parler de ce dépistage avec son
médecin à partir de 50 ans.
3. UNE CAMPAGNE LARGEMENT VUE
ET QUI A SU CONVAINCRE
Le post-test de la campagne, effectué auprès de Français de
50 à 74 ans2, témoigne d’une bonne mémorisation (75 %),
d’une bonne reconnaissance du spot télévisé (72 %) et d’une
bonne compréhension des messages : 70 % citent l’importance
de se faire dépister, 40 % évoquent les modalités du dépistage,
37 % les chances de guérison et 19 % le fait que le cancer colo-
rectal est le 2ecancer le plus meurtrier.
La campagne a été appréciée par 79 % de ceux qui l’ont vue du
fait de sa clarté et de son efficacité. Le spot a été jugé convain-
cant par 82 %, score en hausse de 5 points par rapport au pré-
cédent spot « Des chiffres et des lettres » (2011-2012). Il appa-
raît également plus incitatif : 72 % des personnes se souvenant
du spot se disent incitées à faire le test (+5 points) et 69 % à
en parler à leur médecin (+5 points). Par ailleurs, les Français
sont plus nombreux à se sentir concernés par cette campagne
(76 %, soit +6 points) et à en avoir parlé avec leur entourage
ou un médecin (47 %, soit +5 points).
Une implication qui reste cependant encore insuffisamment mise
en pratique, puisque seuls 21 % de ceux qui ont consulté leur
médecin au cours des 2 derniers mois lui en ont parlé, et 41 %
ont l’intention de le faire, scores stables par rapport à 2012.
On observe néanmoins un impact effectif de la campagne sur
l’évolution des connaissances, puisque dans une enquête réa-
lisée fin mars3, 47 % des Français citent le cancer colorectal
parmi les 3 cancers causant le plus de décès, soit 21 points de
plus qu’en janvier avant la diffusion de la campagne. La connais-
sance du taux de guérison en cas de détection précoce a elle
aussi progressé, mais plus légèrement (+4 points).
Enfin, cette campagne a particulièrement su toucher les caté-
gories socioprofessionnelles moins favorisées, pour lesquelles
les résultats du post-test sont plus élevés que les moyennes
toutes catégories citées ci-dessus.
4. UNE INFORMATION RENFORCÉE
DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ
Les professionnels de santé ont été informés via un ensemble
de vecteurs :
lun e-mailing adressé à près de 39 000 médecins généralistes
et à 2 600 gastroentérologues (taux d’ouverture satisfaisants,
respectivement de 15 % et 23 %) ;
lune information dans la Lettre aux médecins de l’Assurance
maladie datée de février 2013 ;
lun dispositif de relations presse ciblé avec la presse médicale;
lun dossier web dédié sur le site e-cancer.fr, rappelant les
conduites à tenir en fonction du niveau de risque du patient
et proposant des outils d’information et d’aide à la pratique;
lun dispositif interactif sur un logiciel de gestion de dossiers
patients utilisé par près de 12000 médecins généralistes: une
fenêtre «pop‐up» se déclenchait à l’ouverture du dossier de
chaque patient de 50 à 74 ans, rappelant au médecin que
son patient était concerné par le dépistage du cancer colo-
rectal. Ce dispositif a généré une moyenne de 5,5 expositions
au message par jour et par médecin. La fiche informative pro-
posée a été téléchargée 2125 fois.
1. Enquête réalisée par BVA pour l’INCa auprès de 971 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus (11-12 janvier 2013).
2. Post-test réalisé par BVA pour l’INCa auprès d’un échantillon de 615 personnes représentatif de la population française âgée de 50 à 74 ans (du 25 mars au 12 avril 2013).
3. Enquête réalisée par BVA pour l’INCa auprès de 967 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus (29-30 mars 2013), sur la base d’une
reconduction du questionnaire de l’enquête réalisée en janvier afin de mesurer l’évolution des réponses avant - après la diffusion de la campagne.
ENQUÊTE : LE CANCER COLORECTAL, UNE RÉALITÉ
SOUS-ESTIMÉE PAR LES FRANÇAIS
Une enquête réalisée avant la diffusion de la campagne
en janvier 20131montre que les Français sous-estiment
largement la réalité du cancer colorectal et connaissent
insuffisamment le dépistage :
nseulement 31% citent spontanément le cancer colorectal
parmi les 3 cancers les plus fréquents, derrière le cancer du
sein (80 %), du poumon (64 %) et de la prostate (34 %) ;
nseuls 26 % le citent parmi les 3 cancers causant le plus de
décès, derrière le cancer du poumon (68%) et le cancer du
sein (51%) ;
n42% citent spontanément le cancer colorectal comme un
cancer pour lequel un dépistage est recommandé. Ce taux
atteint 60 % chez les 50-74 ans ;
nles Français sous-estiment les chances de guérison du cancer
colorectal : seulement 10 % déclarent spontanément qu’il se
guérit dans 90 % des cas lorsqu'il est détecté à un stade
précoce.
2268_INCA_bilan_bleu_13_4p_v3_INCa 03/12/13 11:02 Page2