www.e-cancer.fr
1. PRINCIPAUX SULTATS
Pour la 6eane concutive, le mois de mars 2013 a été l’oc-
casion de sensibiliser les Fraais au dépistage du cancer colo-
rectal. En effet, même si la notoriété de ce dépistage a large-
ment progres, la participation nationale reste faible (moins
de 32 %). Pourtant, les enjeux sont majeurs : le cancer colorec-
tal se situe au 3erang des cancers les plus fréquents et au 2erang
des s par cancer. C’est pourquoi une nouvelle campagne
d’information a é déploe par l’Institut national du cancer
et le ministère des Affaires sociales et de la Santé, en partena-
riat avec lesgimes d’Assurance maladie.
2. UN OBJECTIF PRIORITAIRE : AFFIRMER
L’ENJEU DE SANTÉ PUBLIQUE
Dans un contexte de transition marq par l’attente du
déploiement du nouveau test immunologique, la campagne
avait pour principal objectif de réaffirmer fortement les
enjeux liés au cancer colorectal, en soulignant le paradoxe
entre deux réalités : le cancer colorectal se guérit dans 9 cas
sur 10 lorsqu’il est dépis à temps, et pourtant il reste
encore aujourd’hui le 2ecancer le plus meurtrier en France.
Une nouvelle campagne télévisée mettant en avant ce para-
doxe et le bénéfice du dépistage a ainsi été diffusée du 3 au
24 mars sur les chaînes hertziennes, une sélection des chaînes
de la TNT, du câble, du satellite et des DOM. En complé-
ment, du 8 au 24 mars, un dispositif radio sur RTL visait à
Ce document s’inscrit dans la mise en œuvre du Plan cancer 2009-2013.
Mesure 14. Lutter contre les inégalités d’accès et de recours au dépistage.
Mesure 15. Améliorer la structuration du dispositif des programmes nationaux de dépistage organisé des cancers.
Mesure 16. Impliquer le médecin traitant dans les programmes nationaux de dépistage et garantir l’égalité d’accès aux techniques les plus performantes sur l’ensemble du territoire.
Bilan de la campagne
dinformation
Mars bleu 2013 LES OBJECTIFS ET LE DISPOSITIF
LES DONNÉES D’ÉVALUATION
LES RELAIS MOBILISÉS
sur le dépistage organisé
du cancer colorectal
Image du spot TV de la campagne
C O L L E C T I O N
Bilans d’activité &d’évaluation
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BILAN DE LA CAMPAGNE D’INFORMATION MARS BLEU 2013
SUR LE DÉPISTAGE ORGANISÉ DU CANCER COLORECTAL
2
approfondir le discours avec une série de messages pédago-
giques et l’implication d’animateurs connus.
Parallèlement, les affiches de proximité rappelaient les moda-
lités du test autour d’un message simple et rassurant : « Le
meilleur endroit pour faire le test, c’est chez soi ». L’ensem-
ble de la campagne incitait à parler de ce dépistage avec son
médecin à partir de 50 ans.
3. UNE CAMPAGNE LARGEMENT VUE
ET QUI A SU CONVAINCRE
Le post-test de la campagne, effectué auprès de Français de
50 à 74 ans2, témoigne d’une bonne mémorisation (75 %),
d’une bonne reconnaissance du spot lévisé (72 %) et d’une
bonne compréhension des messages : 70 % citent l’importance
de se faire dépister, 40 % évoquent les modalités du dépistage,
37 % les chances de guérison et 19 % le fait que le cancer colo-
rectal est le 2ecancer le plus meurtrier.
La campagne a été appréciée par 79 % de ceux qui l’ont vue du
fait de sa clarté et de son efficacité. Le spot a été juconvain-
cant par 82 %, score en hausse de 5 points par rapport au pré-
dent spot « Des chiffres et des lettres » (2011-2012). Il appa-
raît également plus incitatif : 72 % des personnes se souvenant
du spot se disent incitées à faire le test (+5 points) et 69 % à
en parler à leur médecin (+5 points). Par ailleurs, les Français
sont plus nombreux à se sentir concers par cette campagne
(76 %, soit +6 points) et à en avoir parlé avec leur entourage
ou un decin (47 %, soit +5 points).
Une implication qui reste cependant encore insuffisamment mise
en pratique, puisque seuls 21 % de ceux qui ont consul leur
médecin au cours des 2 derniers mois lui en ont par, et 41 %
ont l’intention de le faire, scores stables par rapport à 2012.
On observe néanmoins un impact effectif de la campagne sur
l’évolution des connaissances, puisque dans une enquête réa-
lisée fin mars3, 47 % des Français citent le cancer colorectal
parmi les 3 cancers causant le plus de décès, soit 21 points de
plus qu’en janvier avant la diffusion de la campagne. La connais-
sance du taux de guérison en cas de détection précoce a elle
aussi progressé, mais plus légèrement (+4 points).
Enfin, cette campagne a particulrement su toucher les ca-
gories socioprofessionnelles moins favorisées, pour lesquelles
les sultats du post-test sont plus élevés que les moyennes
toutes catégories citées ci-dessus.
4. UNE INFORMATION RENFORCÉE
DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ
Les professionnels de santé ont été informés via un ensemble
de vecteurs :
lun e-mailing adressé à près de 39 000 médecins généralistes
et à 2 600 gastroentérologues (taux d’ouverture satisfaisants,
respectivement de 15 % et 23 %) ;
lune information dans la Lettre aux decins de l’Assurance
maladie datée de février 2013 ;
lun dispositif de relations presse ciblé avec la presse dicale;
lun dossier web dié sur le site e-cancer.fr, rappelant les
conduites à tenir en fonction du niveau de risque du patient
et proposant des outils d’information et d’aide à la pratique;
lun dispositif interactif sur un logiciel de gestion de dossiers
patients utilisé par près de 12000 decins généralistes: une
fenêtre «popup» se clenchait à l’ouverture du dossier de
chaque patient de 50 à 74 ans, rappelant au médecin que
son patient était concer par le dépistage du cancer colo-
rectal. Ce dispositif a généré une moyenne de 5,5 expositions
au message par jour et par médecin. La fiche informative pro-
posée a été téléchargée 2125 fois.
1. Enquête réalisée par BVA pour l’INCa auprès de 971 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus (11-12 janvier 2013).
2. Post-test réalisé par BVA pour l’INCa auprès d’un échantillon de 615 personnes représentatif de la population française âgée de 50 à 74 ans (du 25 mars au 12 avril 2013).
3. Enquête réalisée par BVA pour l’INCa auprès de 967 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus (29-30 mars 2013), sur la base d’une
reconduction du questionnaire de l’enquête réalisée en janvier afin de mesurer l’évolution des réponses avant - après la diffusion de la campagne.
ENQUÊTE : LE CANCER COLORECTAL, UNE RÉALITÉ
SOUS-ESTIMÉE PAR LES FRANÇAIS
Une enquête réalisée avant la diffusion de la campagne
en janvier 20131montre que les Français sous-estiment
largement la réalité du cancer colorectal et connaissent
insuffisamment le dépistage :
nseulement 31% citent spontanément le cancer colorectal
parmi les 3 cancers les plus fréquents, derrière le cancer du
sein (80 %), du poumon (64 %) et de la prostate (34 %) ;
nseuls 26 % le citent parmi les 3 cancers causant le plus de
s, derrre le cancer du poumon (68%) et le cancer du
sein (51%) ;
n42% citent spontanément le cancer colorectal comme un
cancer pour lequel un dépistage est recommandé. Ce taux
atteint 60 % chez les 50-74 ans ;
nles Français sous-estiment les chances de guérison du cancer
colorectal : seulement 10 % déclarent spontanément qu’il se
guérit dans 90 % des cas lorsqu'il est tecté à un stade
précoce.
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une oration de la Ligue nationale contre le cancer avec l’édi-
teur de logiciels Pharmagest. Enfin, un relais de l’information
a été assuré dans différents supports (Lettre aux assurés de
l’Assurance maladie, presse mutualiste…).
7. DES ACTIONS CIBLÉES POUR LUTTER
CONTRE LES INÉGALITÉS D’ACCÈS
À L’INFORMATION
La campagne nationale a é complétée par un dispositif ren-
forcé auprès de populations potentiellement plus éloiges du
système de san :
lles personnes d’origine migrante : deux spots radios ont été
diffusés du 3 au 24 mars sur Africa 1, Beur FM et Radio
Orient, ainsi que des émissions spéciales en présence de pro-
fessionnels de santé. Une affichette traduite en 5 langues a
par ailleurs été diffusée ;
lles personnes en situation de vulrabilité sociale : les cen-
tres communaux d’action sociale ont été sensibilisés via la
5. UNE BONNE VISIBILITÉ MÉDIATIQUE
lLe thème du dépistage du cancer colorectal a généré 733retom-
es média entre le 15 vrier et le 15 avril, soit une nette pro-
gression par rapport à mars 2012.
lLa campagne a en particulier bénéficié d’un excellent relais en
presse quotidienne gionale, l au succès des animations de
proximité et à la diffusion de données de participation au dépis-
tage par région. La couverture par la presse nationale s’est
développée grâce à la mobilisation de magazines à forte audience
(Femme Actuelle, Paris Match, Pleine Vie). Le traitement en presse
professionnelle est resté stable par rapport à 2012.
lMalgré un corpus restreint de chaînes et de stations mobili-
es sur ce thème, les dias audiovisuels ont néré une visi-
bilité importante grâce à des reportages TV à forte audience
(journaux télévis de TF1, France 2, France 3 régions) et au
partenariat avec RTL.
lCependant, la visibili du sujet dans les médias nationaux
a été limitée du fait de l’absence d’actualité elle liée au
retard du déploiement des tests immunologiques.
lAu global, la tonalité était majoritairement positive ou fac-
tuelle. Les deux principaux messages de la campagne (f-
quence et mortalité du cancer, néfice du pistage pré-
coce) ont bénéfic d’une diffusion massive dans l’ensemble
des dias. On recense seulement 6 articles critiques (en par-
ticulier sur les sites LePoint.fr, Pourquoi-docteur.com, Doctissimo.fr).
6. LA MOBILISATION DES ACTEURS LOCAUX
ET PARTENAIRES
Des outils d’information de proximité renouvelés ont été dif-
fusés aux acteurs de terrain et aux partenaires de la campagne :
structures en charge de l’organisation des dépistages dans les
partements, caisses d’assurance maladie, professionnels et
établissements de santé, acteurs associatifs, ateliers sanville,
collectivités territorialesIls ont été largement commandés,
avec une diffusion en progression par rapport à 2012.
De nombreuses actions de sensibilisation ont été mees par
les différents partenaires impliqs et leurs seaux locaux, parmi
lesquelles : le «Côlon tour», pilo par la Ligue nationale contre
le cancer (passage dans une soixantaine de villes en 2013) ; des
manifestations locales organisées notamment par les structures
de gestion du dépistage, les Comis féminins ou la Mutualité
française ; la mobilisation des pharmaciens via le Cespharm et
BILAN DE LA CAMPAGNE D’INFORMATION MARS BLEU 2013
SUR LE DÉPISTAGE ORGANISÉ DU CANCER COLORECTAL 3
BILAN DE DIFFUSION DES OUTILS
D’INFORMATION (JANVIER - AVRIL 2013)
n5,6 millions de pliants d’information grand public
(nouvelle édition 2013)
n271 090 cartes postales Mars bleu
n91 847 affichettes Mars bleu
n6 750 affiches multilangues
n41 429 brochures «Une semaine test dans l’agenda de
J. Bonaldi»
Le dépliant d’information
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parution d’un suppment éditorial dans le magazine Actes
de l’UNCCAS (Union nationale des centres communaux d’ac-
tion sociale) da de janvier 2013. Les ateliers santé ville ont
également été mobilisés dans le cadre d’un partenariat avec
l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des
chances (Acsé).
8. DES RELAIS INTERNET ET TÉLÉPHONE
POUR LE PUBLIC
lUne rubrique déde sur le site e-cancer.fr, entrement actua-
lisée, propose une information compte sur ce pistage,
ses bénéfices, ses limites et son organisation. En mars, le
nombre de visites sur cette rubrique a été multiplié par 9 avec
24297 visites versus une moyenne de 2748/mois. Un film
d’animation pédagogique, expliquant l’intérêt du pistage
et ses modalis, a évalori sur le web. Un relais sur les
seaux sociaux a été effectué via le compte Twitter et la page
Facebook de l’INCa.
lLa ligne téléphonique Cancer info (0 810 810 821, prix d’un
appel local) était mobilisée pourpondre aux questions et
orienter le public : sur les 1053 appels reçus en mars (envi-
ron 100 de plus que les mois précédents), 36 % concernaient
le dépistage, majoritairement le dépistage du cancer colo-
rectal (64 %).
9. TENDANCES DE PARTICIPATION
AU PREMIER SEMESTRE 2013
Une analyse des volumes mensuels de tests de pistage alisés
dans 10 partements au cours du premier semestre 2013 a é
effecte à partir d’un groupe moin de structures de gestion4,
afin de disposer de tendances de participation effectives.
On constate au global une augmentation du nombre de tests
lus en mars (hausse déjà visible les années prédentes), sans
pouvoir pour autant établir de lien direct avec les actions de
communication, la participation au dépistage étant multifac-
torielle et dépendante des stratégies d’invitation qui diffèrent
d’un département à l’autre. On observe également un niveau
de participation assez élevé en juin 2013, qui peut s’expliquer
par un pic d’envoi d’invitations notable en avril.
Le taux de participation national au programme de dépistage
organidu cancer colorectal pour l’année 2013 sera publ
par l’InVS au premier trimestre 2014. Malg l’impact des cam-
pagnes de communication, on observe depuis plusieurs années
une stagnation de ce taux de participation à un niveau insuf-
fisant (environ 32 % de la population cible), liée à des freins
inhérents aux modalités de ce dépistage, mais aussi au lai de
mise en place du test immunologique attendu par les profes-
sionnels de san et les acteurs de terrain. Au-delà du le de
la communication, le ploiement de ce nouveau test, plus per-
formant et plus facile à aliser, et la mobilisation conjuguée
de l’ensemble des acteurs devraient favoriser à l’avenir la pro-
gression de l’adhésion et de la participation à ce pistage.
www.e-cancer.fr
Institut National du Cancer
52, avenue André Morizet
92513 Boulogne-Billancourt Cedex
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l. : +33 (1) 41 10 50 00
Fax : +33 (1) 41 10 50 20
Janvier Février Mars
Nombre de tests Hemoccult® lus
Avril Mai Juin
20 000
22 000
24 000
26 000
28 000
30 000
32 000
34 000
FIG. 1 - ÉVOLUTION DE LA PARTICIPATION DANS
10 DÉPARTEMENTS AU 1ER SEMESTRE 2013
4. Dix structures de gestion participant au groupe de travail piloté par l’INCa pour l’élaboration des campagnes d’information sur les dépistages organisés
(04 Alpes-de-Haute-Provence, 06 Alpes-Maritimes, 79 Deux-Sèvres, 92 Hauts-de-Seine, 38 Isère, 55 Meuse, 59 Nord, 75 Paris, 94 Val-de-Marne, 84 Vaucluse).
RÉF. BILMARSBLEU13
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