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Revue ABB 3/2000 61
qui s’imposent pour limiter l’influence du
champ électrique sur les parties mises à la terre.
Or, avec Dryformer, le champ étant confiné
dans le câble, il devient inutile de maîtriser le
champ électrique aux extrémités des enroule-
ments, comme l’exigent les transformateurs de
distribution secs et ceux à huile.
La tension induite dans un transformateur
de puissance augmente progressivement le long
de l’enroulement HT, du point neutre à la ligne
électrique, lorsque le transformateur est relié à
un système directement mis à la terre. Le câble
utilisé pour l’enroulement HT est donc soumis à
différents efforts électriques sur toute la lon-
gueur de l’enroulement. Une solution à ce pro-
blème consiste à réduire l’épaisseur de l’isolant
sur les premières spires, puis à l’accroître sur
les spires suivantes. Pour y parvenir, et permet-
tre ainsi de mieux exploiter le volume du cir-
cuit magnétique du transformateur, il convient
d’utiliser plusieurs dimensions de câble le long
de l’enroulement.
Le circuit magnétique et les enroulements
peuvent bénéficier d’une surveillance ther-
mique par lecture directe de la température sur
chaque matériau. Ils sont en outre refroidis en
permanence par circulation forcée d’air .
Dryformer est capable de supporter une sur-
charge temporaire jusqu’à ce que la tempéra-
ture de l’enroulement le plus chaud atteigne
80 °C. Le principe de refroidissement du
Dryformer repose sur une redondance totale
des matériels. Si, par exemple, un ventilateur
doit obligatoirement maintenir la température
en dessous de 70 °C à pleine charge, le trans-
formateur sera équipé de deux ventilateurs
identiques. En cas de surchauffe, une alarme
est envoyée à la salle de commande et le venti-
lateur de secours démarre automatiquement
pour refroidir le transformateur et repasser sous
la barre des 70 °C. Cette redondance permet au
transformateur de supporter les surcharges
durant plusieurs heures.
Chaque ventilateur peut, en option, être
commandé en vitesse variable pour réduire sa
consommation en cas de faible charge et de
basse température ambiante.
Nouveaux procédés de fabrication
La construction du circuit magnétique du Dry-
former est très proche de celle des transforma-
teurs traditionnels, notamment avec la même
technique de laminage. Seule différence: le
noyau complètement assemblé est revêtu d’une
peinture anticorrosion pour pallier l’absence
d’huile.
L’originalité de Dryformer, par rapport aux
transformateurs à huile, réside principalement
dans ses enroulements. Traditionnellement, le
guipage constitue l’étape la plus délicate de la
fabrication des transformateurs. Cette opération,
souvent complexe, fait appel à un personnel
chevronné qui «enrubanne», en grande partie à
la main, le conducteur nu de bandes de papier
cellulosique. Libéré de ces contraintes, le câble
isolé du Dryformer bénéficie à l’évidence d’une
grande souplesse de fabrication et de mani-
pulation qui en simplifie la conception et la
production.
Ce câble étant pré-testé en usine, l’interven-
tion du constructeur du transformateur se limite
à la tâche la moins ardue, à savoir le bobinage.
Finie la manipulation délicate du complexe
papier-huile avec, à la clé, une réduction
considérable des risques inhérents à la
réalisation des enroulements.
La simplification des procédés de fabrication
et les essais préalables en usine permettent
également de raccourcir les délais de livraison
du câble.
2
2Refroidissement forcé à l’air: configuration avec deux ventilateurs redondants,
l’un étant utilisé en régime permanent, l’autre en secours. En option, ils peuvent être
commandés en vitesse variable pour réduire la consommation en cas de faible
charge et de basse température.