Le mardi 1er et le 8 avril 2014
Mondialisation et protectionnisme
Avec Frederic Poulon
Entre mondialisation et protectionnisme, il y a un maillon : la crise. Pour comprendre
comment la mondialisation conduit logiquement au protectionnisme, il faut donc :
1. établir le lien entre mondialisation et crise, ce qui signifie prendre conscience de la
mondialisation des crises au XXeme siecle et caractériser la crise sous l’angle de l’analyse
économique, dans un contexte de mondialisation.
2. démontrer que la crise ainsi caractérisée conduit à mettre à jour des causes qui appellent la
solution du protectionnisme sous une forme nouvelle, non encore expérimentée mais
suggérée par les développements récents de la pensée keynésienne : le protectionnisme
négocié.
Le mardi 29 avril 2014
Vulnérabilité des ménages : outils de mesure et analyse
Avec Claire Gondard Delcroix
Les mesures statistiques des phénomènes socio-économiques sont la résultante d’un
compromis social sur la façon de les définir et de les observer en même temps qu’un
instrument de régulation. La mesure a donc un enjeu politique majeur.
Le cours présente d’abord les principales méthodes de mesure des formes de pauvreté et de
vulnérabilité des ménages, puis propose une analyse comparée des résultats dans le cas de la
France.
Le mardi 13 et le 27 mai 2014
Pour une dénaturalisation de l’économie
Avec Matthieu Montalban
Depuis au moins les physiocrates, tout un pan des économistes a cherché à démontrer que
l’économie obéissait à un ordre naturel, celui du marché, auquel les hommes et l’Etat devaient
se soumettre, dont l’aboutissement logique est le fameux TINA : « there is no alternative ».
Pourtant, il existe d’autres courants hétérodoxes, depuis Marx jusqu’à l’institutionnalisme
américain et leurs continuateurs, qui ont cherché à montrer que loin d’être naturels, le marché
et les « lois » économiques capitalistes relèvent d’un ordre socialement construit. L’enjeu de
dénaturalisation des catégories économiques est à la fois scientifique mais surtout politique,
car il est la condition pour pouvoir penser des alternatives politiques. L’objectif de ce cours
sera de présenter les fondements d’une approche économique alternative pour analyser les
institutions marchandes et le capitalisme et de critiquer l’épistémologie « naturaliste » et
positiviste dominante.