Montée du racisme antimusulman en Amérique Depuis la victoire de Trump à la présidentielle américaine, il y a eu aux États-Unis une hausse des plaintes déposées pour des agressions exercées contre les musulmans. Il ne faut pas oublier à ce titre que l’un des slogans de Donald Trump, pendant sa campagne électorale, portait sur une interdiction pure et simple de l’entrée des musulmans dans son pays. Une policière musulmane et son enfant en ont fait les frais samedi dernier à Brooklyn (New York) où un Américain les a poussés en leur criant de rentrer chez eux. Aml Elsokary avait été décorée en 2014 pour avoir sauvé un enfant d’un incendie. Une mosquée à Providence (Rhode Island) et une autre à Wieland ont reçu aussi récemment des lettres de menace dans lesquels il aurait été écrit : « Trump va faire avec vous, les musulmans, ce que Hitler avait fait avec les juifs ! ». Une employée de la régie des transports de New York a été agressée lundi, alors qu’elle se rendait au travail. Un homme américain l’a traitée de « terroriste » et l’a poussée dans les escaliers tout simplement parce qu’elle portait le voile. Elle a été blessée à la jambe. Des croix gammées auraient également été retrouvées samedi dans le métro de New York. Le gouverneur de l’État de New York, Andrew Cuomo, a indiqué qu’il y avait une vague d’événements racistes et ségrégationnistes dans le réseau de transport de New York depuis l’élection de Donald Trump. Brexit ou le décomplexé en GB Selon Reuters, depuis le Brexit de la considéré comme le reflet de l’hostilité les migrants, il y a eu en effet, une attaques racistes contre les musulmans et dans ce pays. racisme semaine dernière des Anglais envers recrudescence des le Polonais vivant La police a indiqué que des prospectus injurieux pour la communauté polonaise avaient été distribués dans une ville du centre de l’Angleterre, Huntingdon. Un graffiti appelant les Polonais à quitter le Royaume-Uni a par ailleurs été dessiné sur le mur d’un centre culturel polonais à Londres. Par ailleurs, des organisations musulmanes font état d’une recrudescence des actes islamophobes depuis vendredi dernier. Le Conseil des musulmans de la Grande Bretagne qui est censé couvrir les 2.7 millions de musulmans de ce pays, a annoncé que depuis la publication des résultats du référendum, au moins 100 incidents xénophobes avaient été répertoriés contre les musulmans. Quant aux victimes mêmes de ces incidents, ils ont rapporté que des passagers dans les rues, leur avaient crié de faire bagage pour quitter au plus vite l’Angleterre car c’est ce que tout le peuple britannique a décidé lors du référendum. Racisme : «La cyber-haine explose» contre les musulmans Selon l’Observatoire national contre l’islamophobie, la cyberhaine, « à l’origine d’une propagation de mensonges envers les musulmans et l’islam », explose sur les réseaux sociaux. « Cette situation bénéficie d’un climat particulier où se mêlent allègrement la banalisation des propos racistes anti arabes, les invitations dans certains discours d’hommes politiques à s’en prendre aux musulmans sans distinction, l’inculture face aux questions de discrimination, la méconnaissance de faits historiques et une accoutumance à la violence des paroles et des actes. Les hommes politiques sont appelés presse à « dénoncer cette haine de au « vivre ensemble » » et les religions à faire preuve de « plus à « ne plus se taire », la l’autre qui porte atteinte responsables des autres de solidarité ». « Il n’existe pas de discrimination plus ou moins grave, car pour la victime, la discrimination est toujours synonyme de privation de dignité et d’humiliation inacceptable », selon Abdallah Zekri. Saphir The Adobe Flash Player is required for video playback. Get the latest Flash Player or Watch this video on YouTube. Compléments: « Si une communauté n’est pas acceptée, c’est qu’elle ne donne pas de bons produits, sinon elle est admise sans problème. Si elle se plaint de racisme à son égard, c’est parce qu’elle est porteuse de désordre. Quand elle ne fournit que du bien, tout le monde lui ouvre les bras. Mais il ne faut pas qu’elle vienne chez nous imposer ses mœurs» Général de Gaulle (De Gaulle, mon père, par Philippe De Gaulle, éd., Plon). Belgique: Appel à la dénonciation sur Internet pour « combattre le racisme » Comme tous les 21 mars depuis 1966, c’est la Journée Internationale pour l’élimination de la discrimination raciale. La Belgique est particulièrement visée par cette problématique. La Commission contre le racisme et l’intolérance du Conseil de l’Europe l’a récemment pointé du doigt. En ligne de mire : les discours de haine qui fleurissent sur internet. ss Vous remarquerez « l’armée du socialisme » qui est le terme politique choisi par les nazis pour se définir. Un élément que la gauche essaie de cacher à tout prix. Patrick Charlier, co-directeur du Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme, a également appelé chacun à être vigilant sur internet et à devenir un « cybercitoyen »: « Il y a sur internet des messages et des discours de haine … comme il y en a dans la société en général : à l’école, entre voisins, en famille, sur le lieu de travail, au café, dans les stades de foot… Internet donne plus de visibilité et de permanence à ces discours. De plus, il est vrai qu’Internet offre une forme d’anonymat où le contrôle social est moins fort. C’est pourquoi le Centre prône d’abord et avant tout une réaction cybercitoyenne : c’est à chacun d’entre nous de réagir lorsque l’on est témoin d’un propos, de discours avec lesquels on est pas d’accord. La liberté d’expression existe aussi au profit de ceux qui ne sont pas en accord avec les discours de haine ». Source » Allen West: « Une sharia invisible a immigré en Amérique et se propage comme un cancer» Allen West, ancien député de Floride, contributeur à Fox News, membre du Parti républicain, et ex lieutenant colonel de l’Armée américaine, écrit ceci : « Une sharia invisible a immigré dans notre Amérique et elle se propage comme un cancer et tente de prendre son «hôte» » Cet article vous a intéressé ? Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir les nouveaux articles de Dreuz, une fois par jour en fin d’après-midi. Allen West cite Daniel Greenfield, journaliste new-yorkais, membre du Freedom Center (Centre pour la liberté), et auteur spécialisé sur l’islam radical, qui dans FrontPage fait remarquer qu’à New York : « La ville a toujours eu ses micros communautés. Chinatown à la point de Manhattan, Little Tokyo près de l’université NYU, Little Brazil derrière Times Square, et Koreatown à un pâté de maison de l’Empire State Building. Les Russes ont leur coin à Brighton Beach, avec leurs salons de thé et leurs manteaux de fourrure, et Little Italy a ses boucheries, ses pâtisseries, et des rangées de restaurants l’un derrière l’autre. Mais l’islam n’est pas simplement une culture qui transporte avec lui ses bagages, sa nourriture ethnique, son dialecte, et sa fête nationale, ajoute Greenfield, Personne à Little Korea, Little Italy, Little Brazil, Brighton Beach ou Koreatown est en train de comploter pour détruire l’Amérique afin que leur religion puisse dominer le monde. Et c’est ce qui fait de Little Bangladesh, Little Pakistan, Little Mogadishu et Little Egypt des endroits différents de tous les autres groupes d’immigrants dont les rêves futurs ne sont pas noircis par le rêve de l’islam. » Je me souviens, dit Allen West, des mots du President Theodore Roosevelt : « Aucun homme ne doit être victime de discrimination en raison de l’endroit où il est né, mais tout immigrant qui arrive sur nos rivages doit devenir américain en terme de foi, d’allégeance et de langue. “S’il tente de rester à part avec les hommes de sa propre origine, et qu’il se sépare du reste de l’Amérique, alors il ne contribue pas en tant qu’Américain ». © Jean-Patrick Grumberg La Justice ne peut pas déchoir Belkacem de sa nationalité belge car les faits ne sont pas « assez graves » La Justice ne peut pas retirer sa nationalité belge à Fouad Belkacem, l’ancien porte-parole du groupuscule extrémiste Sharia4Belgium, confirme ce jeudi le parquet général d’Anvers. Le lendemain du décès des suites d’un cancer de Marie-Rose Morel, une ancienne membre du Vlaams Belang, Fouad Belkacem avait posté une vidéo dans laquelle il proférait des propos violents à l’encontre de la défunte. Le monde politique avait alors demandé à la Justice de lui retirer son passeport belge. Il fallait d’abord attendre la condamnation définitive de Belkacem pour incitation à la haine et à la violence, à la suite de la plainte de la famille de Marie-Rose Morel, avant d’entamer la procédure de déchéance de la nationalité. En octobre dernier, la cour de cassation a rejeté le pourvoi introduit par Fouad Belkacem, condamné par la cour d’appel d’Anvers à 18 mois de prison et 550 euros d’amende. Mais la privation de la nationalité de belge ne peut s’appliquer qu’en cas de de faits très graves, liés à une lourde peine, selon Ben Zajtmann, porte-parole du parquet général d’Anvers. « Sa condamnation s’est donc avérée insuffisante pour démarrer la procédure », peut-on lire ce jeudi dans Het Nieuwsblad et De Standaard. via La Justice ne peut pas déchoir Belkacem de sa nationalité belge car les faits ne sont pas « assez graves » – sudinfo.be. Michigan : Campagne publicitaire pour faire connaitre l’Islam IRIB- Initiative très étonnante mais pas moins intéressante qui a été lancée par l’association « Gain Peace » aux EtatsUnis. Dans le Michigan, une nouvelle campagne d’affichage a été lancée en vue de présenter le véritable message de l’Islam et de promouvoir ainsi les relations interconfessionnelles aux États-Unis. Connue sous le nom de « Gain peace », cette association a pour but de sensibiliser les habitants du Michigan par le biais de panneaux d’affichage sur lesquels y est inscrits «Qu’est-ce que l’Islam? » ou encore « Qui sont les musulmans? ». Ils comportent aussi un numéro qui propose d’offrir un exemplaire gratuit du Coran mais aussi de pouvoir obtenir plus d’informations sur la religion. Aujourd’hui, les membres de cette organisation vont plus loin et lancent une seconde campagne à Chicago où des annonces similaires à cette dernière seront disposées sur environ 105 bus et 275 trains. Cette initiative vise en premier lieu à lutter contre les stéréotypes et préjugés par le biais de l’instauration de plateformes dans un Etat où le nombre de musulmans est en forte augmentation. Première condamnation racisme « anti-Blanc » pour De façon inédite, la cour d’appel de Paris a finalement retenu, mardi 21 janvier, la circonstance aggravante de « racisme » dans le cadre d’une affaire où des insultes telles que « sale Blanc » ou « sale Français » avaient été prononcées. Cette analyse du dossier, dans lequel pour la première fois une association antiraciste – la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) – était partie civile, a amené la cour à condamner l’un des deux auteurs de cette agression qui avait eu lieu sur un quai du RER, en 2010, à quatre ans d’emprisonnement, dont trois ferme. La décision de la cour d’appel de Paris, saisie sur réquisitions du parquet, est venue alourdir d’une année la peine prononcée en première instance. Le tribunal correctionnel avait, lui, rejeté, en juin 2013, la circonstance aggravante de racisme, considérant qu’il n’était pas clairement établi qu’Arnaud Djender, 30 ans, avait prononcé des insultes racistes lors du déchaînement de violence qui l’avait amené, avec un ami, à défigurer d’une balafre de 15 cm le visage de la victime, un jeune vendeur dans le prêt-à-porter âgé d’une vingtaine d’années. « C’est affligeant », a réagi Me Grégoire Etrillard, l’avocat de M. Djender, juste après l’audience, annonçant vouloir se pourvoir en cassation. Depuis le début de cette affaire, Me Etrillard essaye de faire valoir deux arguments pour défendre son client. Le premier consiste à expliquer que ce ne serait pas M. Djender qui aurait prononcé les insultes racistes lors de l’agression, mais son acolyte. L’article 132-76 du code pénal qui condamne les faits de racisme en France serait, selon lui, « ambigu » dans le cas de figure de M. Djender. LES ASSOCIATIONS DIVISÉES Le deuxième argument développé par la défense concerne la couleur de peau des protagonistes. Pour Me Etrillard, il ne pourrait y avoir de racisme à partir du moment où son client est « blanc ». M. Djender a effectivement la peau claire et, en première instance, il s’était décrit comme « blanc ». Lors de son audition devant le juge d’instruction, il s’était à l’inverse décrit comme de « type arabe », son nom de famille, hérité de son père, étant d’origine kabyle. Pour l’avocat de la Licra, la décision de la cour d’appel ne souffre toutefois d’aucune « ambiguïté, ni juridiquement ni dans les faits ». Selon Me Mario Stasi, le tribunal correctionnel avait négligé, en première instance, le témoignage d’un agent de la RATP, attestant des propos racistes de M. Djender : « Nous ne comprenions pas pourquoi il fallait être aussi timoré parce que la victime était blanche, précise-t-il. La cour a rétabli ce dossier à sa juste mesure. » Aux yeux de l’avocat de la Licra, le débat sur la couleur de peau des protagonistes n’a pas non plus lieu d’être. Alors que Me Etrillard, l’avocat de M. Djender, défend l’idée que le « racisme, ce n’est pas seulement qualifier quelqu’un », Me Stasi estime, lui, que « peu importe la couleur de peau de l’auteur, ce qui compte c’est ce qui est dit ». Les associations antiracistes restent très divisées sur l’attitude à adopter vis-à-vis du racisme dit « anti-Blanc ». Dans un communiqué diffusé mardi soir, la Licra s’est toutefois félicitée de la décision de la cour d’appel de Paris, jugeant que « la loi contre le racisme ne fait pas de différence selon la nationalité, la religion ou la couleur de la peau de la victime ». Source Le déploiement des navires US aux larges de la Russie Le Porte-parole du département américain de la défense a fait part de l’envoi de 2 navires vers la mer Noire dans le but d’assurer la sécurité des jeux Olympique d’hiver et d’évacuer les personnes présentes à Sotchi en cas de besoin. Bien que le président russe, Vladimir Poutine ait promis d’assurer par tous les moyens la sécurité les jeux Olympiques d’Hiver de Sotchi cependant Itar tas citant le contre-amiral John Kirby a fait part de la décision de Washington d’envoyer 2 navires vers la mer Noire pour intervenir en situation d’urgence. Les Etats-Unis ont de même déployé des avions en Allemagne pour l’évacuation rapide des personnes en cas d’une menace sécuritaire, a déclaré Kirby. Dans ce droit fil, le département américain de la défense a fait part à la Russie de sa disponibilité à coopérer avec ce pays dans la préservation de la sécurité des jeux Olympiques d’hiver qui devront avoir lieu le mois prochain dans la ville de Sotchi. Selon ce rapport, Poutine a opté pour des mesures de sécurité pour que les jeux Olympie se déroulent sans difficulté. Il a mis en état d’alerte la police et renforcé les dispositifs sécuritaires à Sotchi d’autant plus que l’accès à cette ville sur les côtes de la mer Noire est difficile. Islam et décapitation Si vue d’Europe et d’Amérique du Nord, la guerre de Syrie est une révolution visant à renverser une « dictature alaouite » (sic), elle est, vue de Syrie, une invasion par des jihadistes venant du monde entier à l’appel des prédicateurs wahhabites, qu’ils soient qataris ou saoudiens. Pour Said Hilal alCharifi, un journaliste musulman sunnite, le wahhabisme n’a aucun rapport avec l’islam et doit être considéré comme une secte criminelle. Cette idéologie barbare n’aurait jamais exercé la moindre influence si elle n’avait été portée au pouvoir par les Britanniques et les États-uniens à Riyadh et si elle n’avait bénéficié d’immenses revenus depuis le choc pétrolier de 1974. Une vidéo de décapitation, parmi des centaines « d’autres Chaque fois qu’on essaie de démontrer à l’opinion mondiale, les barbaries insoutenables exercées par les jihadistes contre les populations en Syrie, certaines personnes nous contredisent immédiatement en répétant toujours le même refrain : l’islam n’a rien à voir avec ces comportements d’un autre âge. Ces « choses » n’ont rien de musulmanes. Ce qui se passe en Syrie au nom de l’islam n’a rien à voir avec le vrai islam qui est une religion de paix et de tolérance et absolument pas de violence. Bien ! Des aveux frappants Prenons les témoignages, diffusés durant le mois de juillet dernier sur les chaines de télévision syriennes, des jihadistes occidentaux arrêtés sur les champs de batailles par les forces de l’Armée arabe syrienne. Tous ont affirmé avoir répondu aux multiples appels au jihad lancés par des imams des mosquées dans leurs pays respectifs. En écoutant leurs aveux devant les enquêteurs, toutes nationalités confondues : aussi bien occidentaux qu’asiatiques, tchétchènes ou africains, j’ai constaté qu’ils se sont rendus en Syrie pour combattre sur le sentier de Dieu, car le jihad est l’une des obligations de l’islam qui restera en vigueur jusqu’au jour du jugement. À la question « À votre avis, les conditions de cette obligation sont mieux remplies en Syrie que nulle part ailleurs ? », la plupart d’entre eux ont répondu en utilisant les mêmes expressions : oui, la Syrie est « occupée » par un régime laïque [1] représentant une minorité hérétique, les alaouites [2]. Ce régime est soutenu également par d’autres minorités de païens, à savoir les chrétiens, les druzes [3] etc. Ils ont tous conclu : nous retraçons le chemin de notre Prophète ainsi que des bons prédécesseurs. Nous menons un combat juste contre ces incroyants : nous nous sommes rendus sur la terre du Levant, la Syrie, pour ce qu’elle redevienne une terre sainte bénie par le Prophète, pour la purifier de ces sales mécréants en les éradiquant entièrement de ce pays, hommes, femmes et enfants. Le message syrien a été bien capté La diplomatie syrienne, ainsi que les médias nationaux n’ont pas perdu leur temps. Ils ont su intelligemment mettre en lumière les aveux des détenus occidentaux en tirant les sonnettes d’alarme, notamment dans les réunions du Conseil de sécurité des Nations Unies. L’Occident a fait comprendre qu’il a bien reçu le message syrien. Selon Manuel Valls, ministre français de l’Intérieur, ils sont près de 600 ressortissants européens à s’être rendus en Syrie pour combattre « le régime de Bachar Al-Assad ». Le ministre, qui a dévoilé ce chiffre lors d’une réunion européenne sur le sujet le 7 juin, juge le phénomène « très préoccupant par son ampleur », rapporte Le Mondedu 7 juin 2013. Évidemment, ce phénomène est préoccupant, car ces jihadistes poseront ultérieurement d’énormes problèmes de sécurité dans leurs propres pays. Pour Fabrice Balanche, spécialiste de la Syrie et directeur du Groupe de recherches et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient interrogé par RMC, le risque est réel de voir ces combattants se retourner contre leur pays d’origine : « Une fois que ces personnes ont pris goût au maniement des armes, qu’elles ont subi un endoctrinement idéologique, tourné vers la destruction d’Israël, on voit ce qui peut se produire en France. Si des attentats en France peuvent aider ces objectifs, ils le feront ». Pourquoi donc ces jeunes européens partent-ils combattre en Syrie, en définitive pour y mourir en « martyrs » ? Il existe des raisons multiples à leur départ. Dans un rapport destiné aux États européens et révélé par Le Monde en mai dernier, Yves de Kerchove, coordinateur de l’Union européenne pour la lutte contre le terrorisme, cite pêle-mêle le « goût de l’aventure, la volonté de soutenir des frères opprimés ou de ’punir’ l’Occident, prolongement d’un engagement religieux radical ». Alors que pour ManueI Valls, les combattants français en Syrie sont avant tout des hommes « plutôt jeunes, d’origine très modeste, et pour la plupart convertis à un islam radical ». Le ministre note que « tous ne sont pas des djihadistes et des terroristes », mais beaucoup ont rejoint la mouvance radicale affiliée à Al-Qaida, le fameux Front AlNosra, que l’ONU a qualifié d’organisation terroriste. [5] Nous remarquons que seul Manuel Valls a utilisé l’expression exacte « la plupart de ces jeunes français sont convertis à un islam radical ». L’islam radical, promu depuis les années 70 en Occident par le royaume saoudien est fondé sur le jihad. Les enseignements religieux suivis dans toutes les mosquées abordent rarement les questions de paix ou de tolérance. Comme la notion de la liberté qui n’a jamais été un souci philosophique dans la culture arabo-islamique, les notions de paix et de tolérances, chères aux cœurs des musulmans, ne sont développées que vaguement et brièvement, que se soit dans certains versets coraniques ou dans la Biographie Odorante du Prophète. Ambigüité des notions Le mot « liberté », Hourria en arabe, n’est pas cité dans leCoran. Par contre, le mot « libération », Tahrir en arabe, ou « affranchissement » est cité huit fois dans plusieurs sourates du Coran. Il y désigne l’affranchissement d’un esclave : « C’est délier un joug, affranchir un esclave », Sourate 90 Al-Balad, verset 13. [6] La tolérance, dont les traces n’existent que dans laBiographie Odorante du Prophète, signifierait plutôt l’endurance, c’està-dire l’acceptation des autochtones mécréants sur la terre de l’islam. Cela dit, la similitude presque parfaite entre les aveux des jihadistes, provenant de différents pays, ne m’a pas surpris, car tous sont allaités au même pis, si non, des combattants européens devraient être choqués par les scènes de lynchages pratiquées sous leurs yeux à l’encontre de populations désarmées. Ces citoyens européens, qui devraient théoriquement faire respecter les valeurs des Droits de l’homme, non seulement n’ont pas été choqués par ces exactions inacceptables, mais ils y ont participées, comme ce fut le cas de deux jeunes Belges en Syrie. Des Belges participent à une décapitation en Syrie La télévision flamande VTM a diffusé une vidéo montrant la décapitation d’un homme, laquelle aurait été tournée en Syrie. Dans ce film de deux minutes apparaissent de jeunes hommes s’exprimant en néerlandais et en français, avec un accent belge. Le parquet fédéral belge, chargé des questions de terrorisme, va examiner la vidéo dans le cadre d’une enquête ouverte à Anvers sur le départ de volontaires belges pour la Syrie, rapporte l’Agence France-Presse du 7 juin 2013. Pourtant, tout cela n’est pas suffisant pour remettre en question les politiques européennes à l’égard de ce conflit qui n’a rien à voir avec les slogans affichés, mais qui a par contre des rapports avec des intentions cachées et une volonté délibérée d’anéantir le peuple syrien et de casser son État. La laïcité, selon eux, est une offense à Dieu, car elle se situe à l’antipode de la croyance. Les alaouites forment un courant de l’islam chiite. Ils se caractérisent par l’affirmation selon laquelle la piété est intérieure et par conséquent ils négligent les rites et provoquent la fureur des jihadistes. Le président Bachar elAssad est alaouite, mais la plupart des membres de sa famille sont sunnites. Contrairement à ce que laissent entendre les médias occidentaux, le régime républicain syrien n’accorde aucun privilège aux alaouites. Les druzes forment un courant de l’islam chiite ismaélite. Ils considèrent la charia comme la Loi islamique de l’époque de Mahomet en Arabie. Pour eux, elle est le fruit d’une circonstance historique et ne s’applique plus aujourd’hui, ce qui les fait haïr par les jihadistes. « Combattants européens en Syrie : un casse-tête pour la France », par Michael Bloch, France TV Info, 3 juin 2013. Idem. Extrait de la Sourate de la Cité : « Et qui te dira ce qu’est la voie difficile ? C’est délier un joug, affranchir un esclave, ou nourrir, en un jour de famine, un orphelin de ta famille ou un pauvre dans le dénuement. Et c’est être, en outre, de ceux qui croient et s’enjoignent mutuellement à l’endurance et à la miséricorde ».