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troubles nerveux, troubles digestifs, troubles respiratoires isolés ou diversement associés (troubles
nerveux et, dans la moitié des cas, digestifs dans la "paramyxovirose" du pigeon; paralysies diversement
localisées : aile, patte, cou ... chez la perdrix, etc.), chute de ponte importante ...
- Signes critères : grande contagiosité, atteinte d'oiseaux de tous âges, d'espèces variées (par
exemple poules et pintades...) 9, létalité importante, et en cas d'atteinte par une souche viscérotrope,
lésions hémorragiques ou ulcéronécrotiques du tube digestif, notamment du ventricule
succenturié.
- Diagnostic différentiel difficile avec les autres maladies aviaires contagieuses s'exprimant par des
symptômes généraux (choléra, maladie de Gumboro...), respiratoires (bronchite infectieuse,
laryngotrachéite infectieuse, paramyxovirose de la dinde 10, mycoplasmose...), digestifs (salmonellose...),
nerveux (maladie de Marek, botulisme...), une chute de ponte (bronchite infectieuse...). Par ailleurs, la
maladie de Newcastle et l’influenza aviaire ne sont pas cliniquement différentiables.
. Expérimental
- Nécessaire, vu les difficultés du diagnostic clinique et les implications sanitaires.
- Le diagnostic est, selon l'ancienneté des symptômes observés, virologique et/ou sérologique
(importance réglementaire du diagnostic virologique).
- Prélèvements : au moins 5 échantillons provenant d’oiseaux différents (proscrire l’envoi d’oiseaux
vivants ou morts pour limiter les risques de diffusion de la maladie)
.écouvillonnages cloacaux ou fientes fraîches, écouvillonnages trachéaux d’oiseaux malades
.contenus intestinaux, têtes, trachées, poumon, foie, rate, reins et cœurs prélevés sur des oiseaux
malades sacrifiés ou de cadavres frais.
.25 prélèvements de sang (à renouveler éventuellement plus tard pour réaliser une cinétique)
peuvent être également réalisés.
N.B. Importance des commémoratifs : type d'élevage, programme vaccinal, symptômes et lésions
observés, date d'apparition des symptômes.
N.B. Contrôle de la protection vaccinale : au moins une vingtaine de prélèvements de sang et
commémoratifs (vaccins utilisés, dates des vaccinations).
- Laboratoires : Laboratoires Vétérinaires Départementaux agréés et le Laboratoire central de
recherches avicole et porcine de l’AFSSA Ploufragan (Laboratoire national de référence).
- Méthodes employées
.virologique : isolement viral sur oeufs embryonnés avec identification virale par HA et IHA
(différencier avec autres Paramyxovirus aviaires et virus Influenza) (délai de réponse en cas de résultats
négatifs : 6 jours).
La recherche de l'index de pathogénicité est réalisée à l’AFSSA Ploufragan et seule une souche
mésogène ou vélogène implique la reconnaissance officielle d'un foyer de maladie de Newcastle
(8 jours sont nécessaires pour cette détermination) 11. Le séquençage des nucléotides du gène de la
9- Dans un foyer, toutes les espèces ne sont pas également affectées. Certaines, selon le tropisme d’espèce de la
souche, peuvent ne présenter aucun symptôme. Elles peuvent en outre exprimer des symptômes différents (exemple
d’une souche vélogène principalement pneumotrope chez les volailles mais neurotrope chez les autruches…).
10- La paramyxovirose de la dinde, due à un APMV-3, se caractérise principalement par une atteinte respiratoire et des
problèmes de ponte. Des réactions sérologiques croisées peuvent être observées avec la MN (IHA).
11- Possibilité de différencier les souches virulentes des souches peu virulentes par des techniques de biologie
moléculaire comme la PCR ou séquençage (détection de la séquence nucléotidique codant pour le site de clivage de
F0).
Mise à jour : 31 mai 2008