Brouillon :Construction d'un modèle de poussière dans la Voie-Lactée 20 mai 2014 Stagiaire : Éric MICHOULIER Encadrant : Julien MONTILLAUD 1 Table des matières 1 La Voie Lactée et ses poussières 1.1 1.2 2 3 4 5 4 Interaction poussières-rayonnement . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 1.1.1 Extinction des poussières . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 1.1.2 Émission du gaz et poussières . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Composition du nuage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Construction du programme 7 2.1 Organigramme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.2 Modèle de Besançon 2.3 Construction du champ de rayonnement . . . . . . . . . . . . . . 8 2.4 DUSTEM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 2.5 Modèle de poussière 12 2.6 Application de l'extinction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 2.7 Bandes Photométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 2.8 Commentaires sur le modèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Résultats 8 8 14 3.1 Courbe d'extinction local et totale . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.2 Image de notre voie lactée. 14 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 3.3 Convergence des résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Discussion 16 4.1 Comparaison courbe d'extinction cumulée . . . . . . . . . . . . . 16 4.2 Courbe d'extinction pour diérente longueur d'onde . . . . . . . 17 4.3 Comparaison Flux dans le plan galactique . . . . . . . . . . . . . 19 Conclusion 21 2 Introduction Notre système solaire se trouve dans une galaxie nommée la Voie Lactée. Qui est composé de gaz, de poussière est d'étoiles. Dans le cadre de ce stage nous cherchons à établir, ou du moins se mener des outils pour cartographier la poussière de la Voie Lactée. Pour cartographier cette carte on doit donc extraire de l'information qui nous permettent de remonter à la densité et la composition de la poussière intergalactique. Dans notre cas se seront des photons, qui ont été émis par la poussière, ou les photons qui ont été absorbé et diracté par cette poussière. La poussière absorbe les photons UV pour les réémettre en infra-rouge. Si l'on observe une étoile et qu'entre l'étoile et l'observateur se trouve de la poussière, alors le spectre sera rougie. L'extinction nous donne alors une information sur la quantité de poussière le long de la ligne de visée. On est capable de construire une carte 3D de l'extinction avec l'aide d'un modèle de population stellaire. Cependant cette extinction ne nous donne pas directement l'information sur la physique des poussières (taille, composition etc...). L'ambition de ce projet est alors d'utilisé l'extinction et l'émission des poussière an d'avoir le maximum d'observable possible pour contraindre notre modèle est ainsi construire une carte de la poussière avec comme paramètres la densité moyenne et relative à chaque composant de la poussière interstellaire mais également d'autres paramètres telle que la taille des grains. 3 1 La Voie Lactée et ses poussières Notre Galaxie la Voie Lactée est formée d'environ 109 étoiles, plongé dans du gaz et des poussière interstellaires, le tout en rotation et liée par la gravitation. Il n'est pas facile de connaître la forme exacte de la Voie Lactée. Cependant à l'aide de modèle et de comparaison avec d'autres galaxies (comme Andromède), on peut armer que notre galaxie est de type spirale. Depuis peu une barre à été ajouté à notre galaxie. Cela signie que les bras ne partent pas du centre mais de l'extrémité de la barre. De même la forme des spirales est elle aussi dicile à déterminer ( degré d'ouverture) Notre galaxie est également composé d'un disque mince de 30kpc de diamètre et de 600pc d'épaisseur, qui comporte un bulbe en son centre. Le tout est entouré d'un halo ovoïde. Cependant, des amas globulaires existent dans le halo et le disque, ce qui implique une certaine discontinuité dans la distribution de la matière. Notre soleil se trouve à 8 ±0.3kpc du centre galactique. La Voie lactée s'est formée il y a 13,2 milliards d'années, peu de temps après la création de notre univers. Notre galaxie n'est pas homogène, avec des propriétés tel que leurs âges, métallicités et masses qui sont diérentes. La métallicité nous donnent des informations sur sont évolutions depuis sa formation mais aussi des informations sur la composition du milieu interstellaire qui la formé. On comprend alors bien que plus le milieu est vieux plus ses composants seront lourds. L'espace entre les étoiles est appelé le milieu interstellaire Le MIS est essentiellement dius, et peu par moment se concentrer en nuages gazeux brillants (lieu de formation d'étoiles) essentiellement d'hydrogène. La chimie au sein de ces nuages est complexes et présentes des conditions extrêmes dicilement accessible en laboratoire. La composition et la structure du MIS nous donnent de l'information sur les étoiles, car c'est la condensation des nuages qui donnent lieu à des étoiles et ces mêmes étoiles qui par réaction nucléaire crées des éléments plus lourds et par injection de leurs matière dans le MIS modie donc la composition du nuage. Le MIS est composé en masse de 1% de poussières et de 99 % de gaz (70%H et 30% He) 1.1 Interaction poussières-rayonnement Les poussières sont chaués par les étoiles l'entourant. Une partie de l'énergie est rééchie (qui correspond à l'albédo) et une autre partie est capté par absorption ou diusion. Suivant la taille du grain l'équilibre thermique sera ou non assuré. 4 1.1.1 Extinction des poussières Les poussières absorbe des photons UV par eet photoélectrique avec une certaine réponse suivant la longueur d'onde du photon. C'est pour cela que la lumière est rougie. La physique atomique nous permet de calculer des coecients d'absorption κi (λ) (en cm2 g −1 ). Ces coecients sont des données pour une certaine température et pression. On devra alors modier les valeurs de ces coecients si la température ou la pression du milieu est diérente. Le coefcient d'absorption nous permet de calculer l'énergie qui sera absorbée par le milieu. Si la lumière traverse un milieu du certaine longueur, on peut calculer son épaisseur optique,avec ri le rapport des mélanges et du milieu. ˆ ρ0 la masse volumique l2 ri (l)ρ0 (l)κi (λ)dl τ (λ) = (1) l1 En considérant le cas ou le rayon lumineux traverse le milieu au zéniths on peut calculer l'atténuation de l'intensité du ux lumineux. Il2 = e−τ (λ) Il1 1.1.2 (2) Émission du gaz et poussières Le gaz émet un rayonnement en continu et il émet également des raies spéciques aux atomes et aux molécules. La nature physique du phénomènes explique le caractère discret ou non de l'émission.L'hydrogène est un constituant majoritaire du MIS, on peut estimer la densité de colonne du gaz neutre atomique avec l'aide de la raie à 21 cm. La transition a 21cm n'est possible que si le milieu est très dilué (temps de vie très long de 10 000 million d'année), cependant comme le nombre d'atome H est très important, la raie est intense. La largeur de la raie nous donne la température du milieu (par eet Doppler). La densité de colonne de l'hydrogène est corrélée avec l'extinction τh et Av dans la même ligne de visée. Cela indique que le MIS est un mélange de gaz et de poussières 1.2 Composition du nuage Avec les calculs d'extinction et d'émission on est capable d'extraire des informations sur la composition des nuages. Comme nous l'avons dit le MIS est composé de gaz, moléculaire, atomique et de poussière, avec un ensemble mélangé, même si localement des structures apparaissent lors de rayonnement intense. Le MIS est formé par des étoiles en n de vie avec de fort vent solaire, qui aliment donc le MIS. Le MIS est froid ce qui permet alors la formation de molécules plus ou moins grosses. Lorsque la section ecace d'absorption ou de diusion dépend de la longer d'onde cela signie que le diamètre de la particule est plus petit que la longueur d'onde (diusion de Rayleigh), et si le diamètre est grand, la section ecace est indépendante de 5 la longueur d'onde (diusion de Mie). Avec ces caractéristiques optiques et des considérations d'équilibre thermique on peut avoir une idée de la distribution du diamètres des diérents composants de la poussière. La poussière est composée de : des gros grains (a>15 nm) à l'équilibre thermique composés de silicates des très petits grains ( 1<a<15nm) de carbone des agrégats de grosses molécules aromatiques hydrogénées (PAH) de rayon inférieur à 1nm Pour caractérisé les grains, ils nous faut alors leurs distributions de diamètres, leurs distributions de masses, leurs section ecaces d'absorption et de diusion, leurs capacités thermique. Avec ces données le logiciel DUSTEM est capable de donner à partir d'un ux incident le ux émis (par le calcul d'une température d'équilibre). Nous utiliseront donc ce logiciel pour simuler localement l'émission et également l'extinction (avec les données sur les sections ecaces) des poussières. On obtient la gure (1) pour l'émission, et les contributions de chaque composant. 4*pi*nu*I_nu/NH SED erg/s/H 10-24 Total amCBEx aSil 10-25 10-26 PAH 10-27 101 lambda um 102 103 Figure 1 Mission de poussière De plus pour comprendre l'extinction au diérente longueur d'onde, on trace sur la gure (2) les sections ecaces d'absorption de chaque composants . 6 Absorption pour differents composants 106 Absorption cm2/g 105 104 103 102 amCBEx aSil 101 PAH 10 0 10-1 100 lambda um 101 102 Figure 2 Section ecace d'absorption Cette courbe nous aidera à savoir sur quelle composant de la poussière nous devons modier les caractéristiques pour expliquer une courbe d'extinction (par exemple sur un nuage). Il est à noter que la sensibilité de l'extinction est de l'émission présente des inter-corrélation entre les grains, qui implique que à ce jours, la composition quantitative du MIS est sujet à de grande incertitudes. 2 Construction du programme Comme nous l'avons dit précédemment, notre système solaire se situe au sein de la Voie Lactée. Ce qui implique une grande diculté pour connaître la forme et la composition exacte de notre galaxie. Du fait de l'extinction une partie de notre galaxie n'est pas observable directement. Nous sommes dans le plan galactique, nous devons donc confronter les observation à un modèle pour extraire de l'information sachant que la lumière aura traversé un milieu absorbant, qui est le MIS (Milieu interstellaire). Nous devons donc être capable de modéliser l'extinction, l'émission des étoiles et du MIS. Pour l'émission des étoiles nous utiliserons le modèle de Besançon, pour l'extinction et l'émission des poussières nous utiliserons le logiciel DUSTEM. Dans notre approche nous calculons l'extinction et l'émission à l'aide de paramètres physiques (taille distribution poussières etc...) et non une magnitude d'extinction empirique. L'intérêt est que si notre modèle est validé, nous avons extrait de l'information sur la composition du MIS. 7 2.1 Organigramme Nous devons confronté des résultats numérique aux observations pour valider le modèle. Les observations télescopes ou satellite sont sous forme d'images. Chaque pixel donne de l'information sur le ux moyen dans une bande photométrique. Nous devons donc calculer une observable équivalente pour comparer nos résultats au données observationnel. Nous avons détaillé dans la gure (3) l'architecture principale du programme. Pour commencer nous choisissons le nombre de pixel et donnons à chaque pixel des coordonnée galactiques (longitude latitude), qui donne la direction sur laquelle nous voulons synthétisé le pixel. Pour synthétisé le pixel on eectue une intégration le long de ligne de visée des photons émis par les étoiles et la poussières, nous appliquons également une extinction à chaque ux émit. Pour eectuer cette intégration nous découpons la ligne de visée en 2500 cases de longueur égale. Dans chaque case nous calculons le ux émit par les étoiles. Nous construisons le champ de rayonnement et l'utilisons pour calculer l'émission des poussières dans cette case avec DUSTEM. Une fois l'intégration eectué nous appliquons des ltres photométriques dans les bandes des observations. Nous détaillerons chacune des cases de l'organigramme dans les prochaines parties 2.2 Modèle de Besançon Pour calculer le ux irradiant les poussières nous utilisons le modèle de Besançon. Le modèle de Besançon, est un modèle décrivant la population stellaire au sein de la Voie-Lactée. Ce modèle décrit la répartition spatiale (donc leurs densités) des étoiles chaudes et froides et leurs diérentes métallicités (éléments constituant l'étoiles). Nous avons à notre disposions 21 bandes photométrique pour construire le ux, calculé à une certaine distance de notre système solaire. Sur la gure (4) on peut observer la variation du ux dans les diérentes bandes photométriques en fonction de la distance sur une ligne de visée. La description du modèle de Besançon est détaillé dans [4]. 2.3 Construction du champ de rayonnement Le modèle de Besançon nous donne des résultats discrets dans des bandes de 0.153 à 12um. Or nous avons besoins d'un champ de rayonnement allant jusqu'à 10 000um. Nous devons trouver un moyen d'interpoler à l'aide des ux de Besançon le rayon de rayonnement. Mathis dans [3] approxime le champ moyen part trois corps noirs à diérente température et amplitude, et pour les longueurs inférieurs à 0.215um par un polynôme. Nous disposons donc une formulation analytique du champ de rayonnement que l'on nomme M paramétré par 7 coecients, nous nommerons ce vecteur coecient X. Soit le vecteur Y de dimension 21 qui correspond au valeur du champ de rayonnement du modèle M dans 21 bandes photométriques. On a la relation suivante : 8 Image 2D à construire l0 b0 Integration sur la ligne de visée R Z, d BESANCON model Flux photometrie Construction ISRF Emission Etoiles Dustem Emission poussières SED = Emission étoiles + poussières Application extinction If i<imax If i==imax Application filtres sur pixel Figure 3 Organigramme des routines 9 Flux latitude 0 longitude 0 12000.0um 10 3450.0um 2150.0um 1630.0um -1 1220.0um 798.0um Flux non calibre 641.0um 10 -2 10 -3 545.0um 465.0um 438.0um 438.0um 390.0um 366.0um 345.0um 281.0um 265.0um 231.0um 171.0um 167.5um 153.0um 10 -4 2 4 6 8 distance Kpc 10 12 14 Figure 4 Flux en fonction de la distance au système solaire M (X) = Y (3) Pour vérier notre implémentation, nous avons créé un champ de rayonnement avec les mêmes paramètres qui sont utilisés par défauts dans DUSTEM et nous sommes arrivés à reproduire le même champ de rayonnement (au erreur de double précision près). Soit Ybes les valeurs du champ de rayonnement du modèle de Besançon dans les bandes photométriques.On a alors le problème suivant : déterminer X tel que ||Y − Ybes || soit le plus petit possible. Nous sommes face à un problème inverse non linéaire (car M n'est pas linéaire). Pour cela nous utiliserons une librairie Fortran MINPACK qui utilise l'algorithme de Gauss-Newton modié (pour plus de stabilité). L'avantage de cette méthode est de converger rapidement, le désavantage est de ne trouver qu'un minimum qui peut être local. On pourrait coupler cette algorithme avec une méthode de Monte-Carlo pour explorer l'ensemble du système paramétré et ainsi ne pas se limiter au minimum locaux. Cependant par gain de temps, nous utilisons Minpack qui semble être le meilleur compromis. Nous avons donc écrit une routine permettant de calculer le champ de rayonnement. An de vérier la justesse de la détermination de X nous nous munissons du critère suivant : 100 ∗ ||Y − Ybes ||/21 Ce critère nous donne une idée de l'erreur moyenne par point. On veut que le vecteur X soit physique. Ce qui signie que les valeurs qui impose l'amplitude des corps noirs doivent être positives. On veut imposer une distributions aux températures, ce qui veut dire que l'on favorise les valeurs nominales et ainsi 10 on régularise l'inversion. Pour cela on ajoute des valeurs dans les vecteurs de sorties à minimiser. Y (22 : 24) = sign(X(1 : 3)) − 1 Y (25 : 27) = 1 − e(−0.5( X(4:6)−T init(1:3) 2 ) ) 0.4∗T init(1:3) On peut observer sur la courbe (5) l'isrf analytique, les points correspondant dans les diérentes bandes et les points pour Besançon. La routine fonctionne correctement. On a 4 % d'erreur en moyenne par point. 10-22 ISRF Mathis et Besancon distance=20pc 10-23 photometrie_Mathis photometrie_besancon ISRF_Mathis 4pi*Inu erg/s/hz 10-24 distance=20kpc 10-25 10-26 10-27 10-28 -1 10 100 lambda (um) 101 Figure 5 Flux en fonction de la distance au système solaire 2.4 DUSTEM DUSTEM est un outils numérique programmé en Fortran développé par IAS et CESR pour calculé l'extinction et l'émission des grains de poussière interstellaire chaué par les photons. L'émission est calculé avec un milieu optiquement mince (pas de transfert radiatif ). On peut facilement modier les propriétés des grains de poussière en entrées an de modié la physique est ainsi comparé un modèle au courbe d'extinction pour connaître la composition du milieu. En chier d'entrée pour les grains nous donnons principalement : les types de grains composant le milieu une distribution des diamètres pour les diérents grains la distribution relative en masses des diérents types de grains. un chier contenant les capacités thermiques les coecients de diusions et d'absorptions 11 Il nous faut donner le chier de ux environnent, que l'on créer à partir des magnitudes dans diérentes bande photo, fournie en sortie du modèle de Besançon. Cet outil sera donc la pierre angulaire pour calculer l'émission et l'extinction. DUSTEM calcul l'émission de la poussière par atome d'hydrogène. Il nous faut donc multiplier l'émission par le nombre d'atomes d'hydrogène dans la boite ou l'émission est considéré, ce nombre d'atomes peut être obtenu à l'aide de la masse de poussière présent dans la boite. Car comme explicité précédemment, on considère un mélange homogène de gaz et poussière. Le rapport des masses d'hydrogènes (H et H2) et de poussières est données en chier d'entrée Mdust MH = 0.010975. Dans [2] , la physique de DUSTEM et ses sorties sont expliquées en détaille. de DUSTEM (chier GRAIN.DAT), 2.5 Modèle de poussière Comme indiqué précédemment la poussière est composé de PAH, de carbone et de silicate avec les proportions de masse écrites dans le tableau 1. Grains Mgrain MH PAH1 7.8 ∗ 10 PAH2 −4 7.8 ∗ 10 amCBEX −4 amCBEX −4 1.65 ∗ 10 1.45 ∗ 10 −3 aSil 7.8 ∗ 10−3 Table 1 Densité relative grains de poussière Chaque élément à des distributions de tailles diérentes, c'est pour cela qu'il y a deux colonnes amCBEx. PAH1 et PAH2 non pas les mêmes propriétés d'absorption et de diusion. On nomme ρdust = P ρgrain . A partir de la densité de la poussière on pourra calculer la densité pour chaque grains. Le but du stage est de contraindre le tableaux précédent mais également de se donner une valeur de la densité qui varie avec la position dans la galaxie. Dans le cadre du stage, nous choisissons de se donner une formulation analytique, cette formulation n'inclura donc pas des nuages locaux, approche qui sera utilisé pour des travaux ultérieurs. La formulation est la suivante : ( ρdust (R, z) = |z| 2 ρd e− zd ∗ (f0 ∗ e−(R−µ0 ) |z| ρd e −z d ∗e /2σ02 −R h ) R < Rhole R > Rhole h = 3.5kpc, zd = 100pc, ρd = 10−25 g/cm3 , σ0 = 1kpc, µ0 = 4.5kpc [−Rhole /h] = σ02 /h + µ0 et f0 = [−(rehole −µ0 )2 /2σ2 Avec Rhole (4) e , 0 Le rayon R correspond au rayon en coordonnée cylindrique (avec le centre galactique comme centre de repère), z à l'altitude. Si d est la distance séparent ° la position concerné et notre système solaire et que la distance système solairecentre galactique est noté Rs on a pour b=0 : R2 = d2 + Rs2 − 2 ∗ d ∗ cos(l) Le calcul pour le cas général( avec b non nul) est présenté en annexe. 12 2.6 Application de l'extinction Lorsque que DUSTEM calcul le rayonnement des poussières à une certaine distance d, on doit appliquer l'extinction que subira le ux émit de la distance d jusqu'à notre système solaire. Pour calculer l'extinction nous déterminons l'épaisseur optique avec l'équation (1). Nous avons donc besoin de la masse volumique de chaque éléments composants la poussière et de leurs section d'absorption et de diusion de l'élément correspondant pour calculer l'épaisseur optique. L'extinction agit sur le ux en utilisant l'équation (2). Cette extinction est appliqué au ux émit par les poussières et également au ux émit par les étoiles. 2.7 Bandes Photométriques Nous avons dans les paragraphes précédent mentionné le fait que nous appliquions des ltres dans certaines bandes photométriques au champ rayonnent. L'application des ltres vient directement des méthodes de mesures. La majorité des mesures sont eectué avec des ltres devant le système optique d'observation. Cela permet de n'avoir les photons que dans certaines bandes, qui donne de l'information moyenné sur un partie du spectre. On peut également ne prendre les photons que dans les bandes ou l'atmosphère ne les absorbe pas. Ces ltres ont une certaine fonction de transfert. La largeur et les recouvrements des diérents ltres sont choisis dans un but bien précis . Sur la gure (6) les fonctions de transfert de tout les ltres utilisés dans notre cas. 1.0 Fonction transfert relative 0.8 0.6 0.4 0.2 21 bandes photometriques galexFUV FUVB1 FUVB2 galexNUV NUVB1 NUVN1 VIS1 johnsonu3 VIS2 B johnsonb3 VIS3 johnsonv johnsonv cousinsr cousinsi Besselj Besselh Besselk Bessell 0.0 -1 10 100 lambda (um) IRAS12 101 102 Figure 6 Fonction de transfert de ltre Il faut faire attention quand on convolue notre ux aux ltres. Car du fait de l'évolution des capteurs, la mesure est diérente. Les systèmes photométriques 13 ancien utilisaient un tube photo-multiplier. On convoluait le spectre la fonction de transfert du ltre R(λ). La réponse ˆ f (λ)R(λ)dλ f (λ) avec au système était donc : (5) Par contre si le capteur compte le nombre de photon, la réponse au ltre est : ˆ λ f (λ)R(λ)dλ hν (6) Lorsque que l'on convolue notre ux avec le ltre pour synthétiser des mesures expérimentales, il faudra donc faire attention si le ltre utilisé est pour un système comptant les photons ou non. 2.8 Commentaires sur le modèle Nous avons dans les points précédents détaillés les points importants dans le programme qui synthétise une image observationnelle. Le point fort de notre programme est qu'il utilise un modèle de population stellaire reconnue par la communauté scientique. Le calcul de l'émission des poussières utilise DUSTEM, un programme permettant de calculer l'émission du nuage de poussière. Un point faible de notre programme est que le transfert radiatif n'est pas pris en compte. Ce qui modiera le spectre résultant au cours de l'intégration de la ligne de visée. Un autre point faible est que notre programme est gourmand en temps de calcul (1 jours pour 180 pixels), car nous devons utiliser DUSTEM pour calculer l'émission de poussière or DUSTEM met de l'ordre de la seconde pour calculer le ux rayonné par les poussières. 3 Résultats Notre programme nous permet de calculer une image synthétique de notre voie lactée, de calculer l'extinction local et totale, le long de la ligne de visée. Ces observables nous permettent de contraindre notre modèle. Il est intéressant d'avoir simultanément la courbe d'extinction et d'émission. Nous présenterons dans les prochain paragraphes les diérentes observables. 3.1 Courbe d'extinction local et totale Il est intéressant d'avoir l'extinction comme observable, car de nombreux article tente de calculer cette extinction dans notre galaxie. On trace l'extinction dans certaines bandes photométriques, an de pouvoir comparer nos résultats à ceux extrait d'observation dans certaines bandes. Sur la gure (7) on observe l'extinction locale le long de la ligne de visée dans la bande Ks et l'extinction cumulé le long de la ligne de visée, donc à l'extinction que subirait le ux partant de son point d'émission jusqu'à nous. 14 Figure 7 Extinction locale et cumulée Dans la suite nous utiliserons ces courbes pour déterminer la valeurs de notre densité volumique de poussière. 3.2 Image de notre voie lactée. ° Le programme calcul le ux dans des bandes photométriques , nous avons ° ° un exemple d'image (gure (8)) de notre galaxie de longitude allant de -60 60 à et une latitude xe de 0 . La courbe rouge correspond à l'émission de la poussière, la courbe bleu à l'émission des étoiles et la courbe noire est la somme des deux. Figure 8 Flux dans le plan galactique 15 3.3 Convergence des résultats Pour calculer nos observables, nous avons du eectuer une intégration le long de la ligne de visée. Le temps de calcul de cette intégration est proportionnel aux nombre de points pour calculer notre intégration (nombre de cellules pour générer le ux rayonnant). Pour tester la convergence on regarde par exemple l'évolution de la valeur d'un pixel dans une bande photométrique en fonction du pas de discrétisation. On obtient les courbe suivantes ( ! ! ! ! !encore à faire ! ! ! ! !). Calcule pas encore eectué à faire ! ! ! 4 Discussion Dans la partie résultats nous avons montré le type d'observable que notre programme sort par défauts. Nous allons utiliser ces sorties pour contraindre notre modèle. 4.1 Comparaison courbe d'extinction cumulée Une carte d'extinction dans une zone de la voie Lactée à été déterminée dans l'article [1] en utilisant les données du GLIMPSE-II survey et le modèle de population stellaire Besançon. Il suppose une carte d'extinction en magnitude, l'applique au rayonnement et compare aux observations. Avec un algorithme itératif il converge vers une carte d'extinction dans des bandes photométriques. Suivant la longueur la courbe d'extinction n'est pas la même. Chen [1] a dé- ° ° terminé l'évolution de l'extinction le long de la ligne de visée pour pour une direction donnée (l=0 , b=0 ). Sur la gure (9) on peut observer ce résultat. En une décennie on remarque que la détermination de l'extinction a sensiblement variée. On va donc chercher à reproduire le résultat de Chen pour valider notre extinction. Et ainsi nous donner une idée de la justesse de notre densité de ° ° poussière. Nous traçons l'extinction dans la bande Ks pour les coordonnées galactiques (l=0 , b=0 ). On remarque que dans notre cas l'inexion de la courbe se fait à d=5kpc, et à d=6kpc pour [1]. Cela nous indique que le trou de poussière que nous avons dans notre modèle à un diamètre trop important. De même la pente est quasiment nul après 5kpc, alors que pour Chen la pente reste conséquente. Le modèle de trou est sûrement trop abrupte. Une autre formulation sera à chercher dans l'avenir. Cependant notre courbe ressemble sensiblement à celle dans Marshall et al (2006). Une étude pour cerner ce problème devra être mené. Lorsque l'on regarde la valeur à 8kpc, notre extinction est plus important que celle pour Chen de la gure (9). Notre paramètre qui régit l'amplitude de la densité est trop ρd = 3.10−25 g/cm3 . g/cm3 ., l'extinction dans important. Pour ce calcul, l'amplitude de densité était de Nous avons alors relancé un calcul avec ρd = 2.10 −25 la bande Ks a maintenant une valeur de 2.44 mag à 8kpc, ce qui correspond mieux au résultat de [1]. Nous observerons par la suite le changement que cela implique pour la création de l'image des ux dans diérentes bandes. 16 Figure 9 Extinction : la courbe bleu est calculé par Chen(2012), la courbe en pointillé par Marshall et al (2006) et la courbe noir continu provient de Rimmel et al (2003) 4.2 Courbe d'extinction pour diérente longueur d'onde Pour caractériser la composition du nuage interstellaire, on essaie de reproduire la variation de l'extinction suivant sa longueur d'onde. En eet la physique des grains du problème va modier l'allure spectrale de l'absorption. La reproduction d'une telle courbe nous indique qu'elle type de grains compose le problème et sa masse relative dans le milieu. Ce problème inverse n'est pas simple, car il est dicile de savoir si la diérence des courbes provient d'une mauvaise répartition des masses relatives, d'une mauvaise répartition de la taille des grains ou bien d'un oubli d'élément constituant la poussière. Dans [1] gure 23 on peut voir une telle courbe. Cette courbe correspond à l'évolution du rapport de l'extinction pour une longueur Aλ AKs . Pour calculer ce rapport nous avons juste besoin des données d'entrées de DUSTEM. En eet on a d'onde lambda et de l'extinction dans la bande Ks : l'extinction (en magnitude) pour une longueur d'onde Aλ = −2.5log10 e−τλ = Aλ 2.5 ∗ τλ ln(10) : (7) τλ τKs se calcul sans avoir a faire toute l'intégration sur la ligne de visée, car dans notre cas les propriétés physiques des grains restent les mêmes (rapport Or des mélanges ri , section ecace κi etc...) quelque soit notre position dans la Voie Lactée. On a donc : ´ l2 ri ρ0 (l)κi (λ)dl τλ κi (λ) = ´ l2l1 = τKs κ i (Ks) ri ρ0 (l)κi (Ks)dl l1 17 (8) 3.5 l=0.00 b=0.00 3.0 Aks (mag) 2.5 2.0 1.5 1.0 0.5 0.0 0 4 2 Distance Kpc 6 8 10 Figure 10 Extinction : la courbe bleu est calculé par notre programme avec une densité de poussière de 3.10−25 g.cm−3 τλ τKs avec les paramètres par défauts de DUSTEM sur la gure (11). On remarque que notre courbe (trait continu) est en dessous des points Nous traçons dans la littérature. Cela signie que la variation spatiale de notre absorbance est mal contrainte. Cette diérence peu provenir du fait que les paramètres pour les poussières ont été extrait pour des latitudes hautes, ce qui peut impliquer une distribution de taille des grains diérentes. Nous remarquons que si l'on inverse les masses relatives des deux types de carbone amorphe (petit et gros grains) nous nous superposons mieux aux courbes. Il resterait à voir ce que cela implique sur l'image synthétique du ux dans les diérentes longueurs d'ondes . Des études récentes permettent également de mieux contraindre l'absorbance de chaque espèces. Insterstallar extinction curve Insterstallar extinction curve Us Chen Indebetouw Nishiyama Gao 100 10-1 0 10 Figure Alambda/Aks Alambda/Aks Us Chen Indebetouw Nishiyama Gao lambda (um) 100 10-1 0 10 101 lambda (um) 101 11 Extinction interstellaire avec des données présentes dans la lit- térature. La courbe bleu de la gure de gauche est simulé avec les paramètres initiaux de DUSTEM et la courbe bleu de la gure de droite avec les distributions de poussières diérentes pour le carbone amorphe 18 4.3 Comparaison Flux dans le plan galactique Dans l'article [5], un modèle de densité de poussière ainsi que sa composition est proposé. Nous nous sommes inspiré de leurs densité de poussière moyenne (ρdust (R, z)) pour tester notre programme. Ainsi nous pourrons com- ° ° ° parer le ux dans le plan galactique. Nous calculons les valeurs du ux pour b=0 et l variant de -60 <l<60 ρd = 2.10−25 g.cm−3 (déterminé ,pour la densité moyenne nous avons pris à partir de la courbe d'extinction). Les résul- tats sont sur la gure (12). La courbe noire, en traits n bruité correspond aux observations, la courbe rouge à la contribution des PAH, la courbe rouge à la contribution des étoiles et la courbe noir en trait épais à la somme de toute les contributions. La structure n'est pas du bruit de mesure mais correspond à des émissions locales plus fortes. On cherchera donc à superposer notre courbe noire avec la partie basse des observations. ! ! ! ! ! ! Explication a terminer quand le calcul sera ni ! ! ! ! ! ! 19 101 IRAC 3.6 µm 100 101 IRAC 4.5 µm Average surface brightness [ MJ/sr ] 100 102 IRAC 5.8 µm 101 102 IRAC 8.0 µm 101 102 MIPS 24 µm 101 103 IRAS 60 µm 102 IRAS 100 µm 103 102 60 40 20 0 −20 Galactic longitude [deg] −40 −60 Figure 12 Émission intégrée pour b=0 et -60°<l<60° dans diérentes bandes photométriques 20 5 Conclusion La problématique du stage était de proposer un modèle de la composition et de la densité de la poussière au sein de notre galaxie. Nous avons vu que une des dicultés pour construire ce modèle provient du fait que nous sommes au sein même de la Voie Lactée. La poussière absorbe et diuse la lumière pour la réémettre. Elle absorbe principalement en UV et émet en Infrarouge. Ce phénomène explique le rougissement du spectre des étoiles lorsqu'elle traverse le milieu interstellaire. On comprend alors que pour extraire des paramètres physiques des observations nous devons être capable de modéliser ce phénomène d'absorption et d'émission de la poussière dans toute la Voie Lactée. Pour contraindre correctement le modèle nous devons modéliser correctement, le ux irradié par les étoiles, le processus d'absorption de ce ux et de réémission des poussières et correctement récupérer le ux pour le comparer aux observations. Or la communauté scientique a déjà des modèles pour chacun des points cités précédemment ; le modèle de Besançon pour le ux des étoiles, DUSTEM pour le processus d'absorption et de réémission. Le travail du stage a donc été donc de correctement connecter ces modèles, de vérier le programme, et à la n de comparer la simulation aux maximum d'observables disponibles pour valider le modèle et notre méthode. Pour déterminer la densité moyenne nous avons utilisé les courbes d'extinctions précédentes dans [1]. Pour modier la taille des grains et leurs distributions de masse nous avons utilisé le fait l'extinction varie avec la longueur d'onde. Pour justier la forme de la densité de poussière (spatialement) nous avons comparé nos résultats avec ceux de [5] en ce qui concerne l'émission, cette comparaison permet également de juger de la consistance de notre programme, car on peut extraire de l'information sur l'extinction de ces courbes. On remarque ainsi l'avantage de notre approche qui consiste à modéliser la physique du MIS, nous avons de nombreuses sorties de modèle. Nous pouvons conclure par ces résultats que cette voie pour mieux connaître la composition du MIS est correcte. Il reste à développer plus rigoureusement chacun des points vus durant ce stage, et de confronter systématiquement les sorties avec résultats de la communauté scientique. Du fait du temps limité en stage des hypothèses simplicatrice ont du être émises. Nous ne faisons pas de transfert de rayonnement, ce qui signie que le rayonnement émit dans une case de calcul ne sera pas réutilisé pour illuminer les cases adjacentes. Cependant nous appliquons une extinction sur la lumière réémise par les poussières. Le modèle de transfert radiatif est donc à ajouter. On pourra également modier la distribution de la tailles des grains de poussières suivant la position dans la galaxie (car un ux plus ou moins intense modie la composition du MIS) si les résultats le permettre. 21 Références [1] B. Q. Chen, M. Schultheis, B. W. Jiang, O. A. Gonzalez, A. C. Robin, M. Rejkuba, and D. Minniti. Three-dimensional interstellar extinction map toward the galactic bulge. 550 :A42. [2] M. Compiògne, L. Verstraete, A. Jones, J.-P. Bernard, F. Boulanger, N. Flagey, J. Le Bourlot, D. Paradis, and N. Ysard. The global dust SED : tracing the nature and evolution of dust with DustEM. 525 :103. [3] J. S. Mathis, P. G. Mezger, and N. Panagia. Interstellar radiation eld and dust temperatures in the diuse interstellar matter and in giant molecular clouds. 128 :212229. © [4] A. C. Robin, D. J. Marshall, M. Schultheis, and C. Reylà . Stellar popu- lations in the milky way bulge region : towards solving the galactic bulge and bar shapes using 2MASS data. 538 :A106. [5] T.P. Robitaille, E. Churchwell, R.A. Benjamin, B.A. Whitney, K. Wood, B.L. Babler, and M.R. Meade. A self-consistent model of galactic stellar and dust infrared emission and the abundance of polycyclic aromatic hydrocarbons. 545 :A39. 22