Cependant pareil procès était engagé entre les mêmes paroisses et le seigneur de la mare, au
sujet des anciens marais, un arrêt de 1513 décida que ces marais, dont la contenance citait de
702 acres, seraient divisés en deux portions égales que 350 acres appartiendraient un pleine
propriété aux enfants mineurs de Jean de Gouvis et que le surplus serait commun eutre les
cinq paroisses.
Malgré cet arrêt, Louis de Gouvis, fils de Jean, étant devenu majeur, présenta aveu au roi pour
son fief le 1er juin 1519, et dans cet acte il s'attribue la propriété de la Grande-Mare et de
toutes les prairies qui l'environnent (5).
Le 28 mars 1526, François de Fontenay abbé de Jumièges, rendant aveu au roi des biens de
son monastère, déclare posséder la baronnie, terre et seigneurie de Trouville ayant un manoir
nommé la Haule, granges, colombier à pied, plusieurs terres et domaines non fieffés contenant
80 à 100 acres Ils terre en labour, francs et exempts de dîmes outre différentes pièces de pré et
bois, les marais de Trouville et de St Aubin, deux moulins sur la Risle, justice basse et
moyenne, court et usage, gage plège, prisons, etc., rentes en deniers et en nature, patronage et
droit de l'église paroissiale de N.-Dame de Trouville et les deux parts de toutes les dimes.
Au mois d'avril 1527, lors de la réunion annuelle des pieds de la baronnie de Trouville, un
règlement concernant le pâturage des biens communaux fut rédigé ; il fut convenu qu'on
cesserait d'envoyer les moutons dans les prairies du Marais et les droits de chacun furent
spécifiés.
Les procès soulevés entre les habitants de la baronnie et l'abbaye de Jumièges, au XVe siècle,
se continuèrent sans interruption pendant les XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, et ne furent
tranchés que par la Révolution.
Fiefs : I° COURVAL Sur l'ordre de St Louis, une enquête fut ouverte, en 1248, pour savoir si
le port de Courval se trouvait dans la baillie de Pont-Audemer où dans celle de Caux, et
l'Echiquier tenu à Rouen au mois de septembre de la même année jugea que le port de
Courval était situé dans la baillie de Pont-Audemer, que le droit et domaine dudit port
appartenait à l'abbé de Jumièges (6).
En 1497, les moines furent troublés dans leur possession par Louis Picard, chevalier, seigneur
d'Etelan, qui les menaça de mille outrages et de briller leur bateau, s'ils continuaient à s'en
servir. L'abbé s'adressa au duc d'Orléans, gouverneur de Normandie, pour en obtenir des
lettres de sauvegarde. Plus tard les religieux cédèrent ce passage à Charles de Cossé, comte de
Brissac, maréchal de France, auquel appartenait alors la seigneurie d'Etelan ;
2o GUEVILLE. Nicolas de Gueville se trouvait à une réunion de la noblesse, tenue à Rouen
en 1350.
Au milieu du XVIe siècle, Charles le Neveu était seigneur de Gueville et se disait Seigneur de
Trouville; sa fille, Isabeau, porta ce fief à François du Quesne, qu'elle épousa le 5 janvier
1586.