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peuvent donc pas être transférés sans modification dans le processus d’annonce du
handicap.
L’annonce du handicap doit être absolument distinguée de l’annonce de la déficience.
L’annonce de la lésion, de la perte motrice, ne résume pas les enjeux du handicap,
essentiellement orientés vers l'inscription ou les restrictions de la participation sociale. Dans
la pratique, il est rare que les données cliniques permettent d’affirmer de façon certaine
l’irrémédiabilité, l’irréversibilité d’une déficience physique, perceptive, cognitive etc… C’est
toujours dans la durée, et dans l’accompagnement au long cours, que se noue le processus
d’annonce du handicap. Le travail d'accompagnement et de soutien du professionnel
consistera à articuler la clinique et les questions centrées sur les déficiences avec la
question de l'accompagnement à la participation sociale.
La situation de handicap, qu'elle soit d'origine perceptive, motrice, cognitive, etc...,
véhicule un certain nombre de représentations, d'a priori, de préjugés, d'angoisses (crainte
de la stigmatisation, de la dévalorisation, de l'exclusion, etc...). Les termes, notions, concepts
ou expressions employés par les professionnels à cette étape de l'accompagnement peuvent
les générer, les renforcer ou au contraire les désamorcer. A ce titre, un travail approfondi doit
s'engager pour les professionnels concernant la perception et le sens explicite ou implicite
de certains termes, de certains concepts qui peuvent être ressentis parfois de façon très
violente par les personnes en situation de handicap (handicapés, déficiences, infirmité,
invalidité, incapacité, anormalité, anomalie, etc...).
Depuis une dizaine d’années apparaît une véritable ambition politique envers les
personnes en situation de handicap, marquée en particulier par la Loi de 2005 pour l’égalité
des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
Cette loi a été un véritable tournant. La conférence nationale du handicap de décembre 2014
a permis de poursuivre le débat des orientations et moyens de la politique concernant les
personnes en situation de handicap. Malgré les avancées suite à cette Loi, un travail reste à
faire sur le parcours des personnes, comme en témoigne le récent rapport Piveteau « Zéro
sans solution ». Les difficultés au moment du diagnostic et dans l’accompagnement précoce
de l’annonce y sont entre autre pointées.
Fort de ces éléments et de ce constat, nous avons mis en place une formation portée par
le centre SSR des Capucins (Angers), l’Université d’Angers et le GIS APLHUSS (Angers
Plateforme Hospitalo-Universitaire de Simulation en Santé) autour de l’annonce du handicap.
Ce programme de formation par simulation (labellisé en 2016 par l’ARS Pays de la Loire
et programme DPC) s’inscrit dans les objectifs nationaux du PNSP 2013-2017 préconisant le
développement de l’enseignement par la simulation comme un outil d’amélioration du travail
en équipe et dans le prolongement de la loi du 4 mars 2002 sur le droit des patients et
notamment sur le devoir d'information.
2. Objectifs généraux de notre programme
- Accroitre la compétence des professionnels de santé et des autres professionnels du
secteur médico-social à communiquer avec la personne en situation de handicap et sa
famille lors des étapes du processus d’annonce du handicap