La conjoncture L'analyse conjoncturelle s'attache aux évolutions économiques de très court terme. Son objectif est de fournir un diagnostic sur l'évolution récente de l'économie, sur sa situation présente et d'apporter un éclairage sur les perspectives d'évolution au cours des prochains mois. Il s'agit donc à la fois de déterminer les principales tendances observables, mais aussi – dans la mesure du possible – de les expliquer à l'issue d'un processus d'investigation analytique, et ce afin de mieux pouvoir en anticiper les évolutions. Pour réaliser cet objectif, l'analyse conjoncturelle recourt à une batterie d'indicateurs de trois types: les enquêtes conjoncturelles (ou enquêtes d'opinions, données qualitatives) dont les résultats sont rapidement disponibles (fin de mois), les indicateurs quantitatifs de court terme (disponibles dans un délai de un à trois mois après la fin du mois de référence) et les comptes nationaux trimestriels (données disponibles 3 mois après la fin du trimestre de référence). L'analyse et le commentaire conjoncturels reposent beaucoup sur la comparaison: dans le temps (évolutions), entre les différentes sous-catégories d'un agrégat, par rapport aux autres pays, etc. C'est le croisement des différentes dimensions de comparaison qui permet d'aboutir au diagnostic, à la synthèse conjoncturelle. De ce fait, l'analyse conjoncturelle nécessite une culture économique générale et un suivi des évolutions économiques internationales, et ce d'autant plus que le Luxembourg compte parmi les pays les plus ouverts au plan économique. Le commentaire conjoncturel se concrétise principalement au travers de deux publications périodiques que sont la Note de conjoncture et le Conjoncture Flash. Certains sujets font en outre l’objet d’études spécifiques plus approfondies, publiées – entre autres – dans les séries «Economie et statistiques» ou "Regards" du STATEC. 1. Développements passés et futurs Au fil des années, l'analyse conjoncturelle a fait l'objet d'un développement continu au sein du STATEC. Ce développement s'est appliqué à la fois aux thèmes abordés, aux indicateurs utilisés ainsi qu'aux outils et techniques employés. La base de données conjoncturelles s'est en conséquence constamment accrue, multipliant les possibilités d'analyses et l'affinage du diagnostic conjoncturel. Les progrès de l'informatique ont été déterminants à ce niveau. Les procédures d'ajustement saisonnier, via des logiciels dédiés, ont apporté par exemple une nouvelle dimension à l'analyse des indicateurs de court terme. Le recours à des logiciels économétriques a également été déterminant pour étudier les relations entre les variables économiques. Enfin, l'apparition d'Internet a totalement révolutionné l'accès aux données statistiques externes. Si l'analyse conjoncturelle a pu ainsi se développer au sein du STATEC, les chantiers pour le futur sont encore nombreux. D'une part certes parce que les problématiques de l'analyse économique sont infinies (et que chaque réponse s'accompagne toujours de plusieurs questions), mais aussi parce que certaines données statistiques de court terme sont encore largement sous-exploitées. Les résultats des enquêtes de conjoncture, pour ne donner qu'un exemple, sont certes utilisés pour apporter un jugement qualitatif sur l'orientation des résultats à venir, mais il faudrait les explorer plus avant pour être en mesure d'apporter également une prévision quantifiée de ces résultats. D'autre part, certaines données de court terme, comme par exemple les comptes nationaux sectoriels, ne sont pas encore disponibles pour le Luxembourg, mais il est évident que, lorsqu'elles le seront, elles devront faire partie intégrante de l'analyse conjoncturelle. 2. Travaux d’analyse 1. Notes de conjoncture La «note de conjoncture» est présentée semestriellement par le STATEC. Cette publication analyse la situation et les perspectives à court terme de l’économie luxembourgeoise et de l’environnement international. L’évolution conjoncturelle des différents secteurs de l’économie nationale y est prise sous la loupe. Les indicateursclés des analyses sur la conjoncture luxembourgeoise sont entre autres l’emploi et le chômage, l’évolution des prix et le coût des salaires et proviennent largement de sources «in-house», mais aussi, de sources externes telles que l’Inspection Générale de la Sécurité Sociale (IGSS) et l’Administration de l’Emploi (ADEM). Les observations concernant l’évolution récente sont complétées par des perspectives à court terme. Les «Notes de conjoncture» illustrent également l’évolution de la conjoncture internationale en retraçant notamment l’évolution conjoncturelle des principales zones économiques (zone euro, Etats-Unis, économies émergentes). Les perspectives à court terme concernant l’environnement international se fondent sur les observations des institutions internationales. Signalons à cet endroit qu’en raison du fort degré d’ouverture de son économie et de l’exiguïté de son territoire économique, l’évolution conjoncturelle de l’économie luxembourgeoise est plus fortement dépendante de facteurs exogènes (p.ex. demande mondiale) que celle de ses pays voisins. Selon le numéro, la «note de conjoncture» contient des informations additionnelles telles que les résultats des enquêtes conjoncturelles, les résultats d’études spécifiques ou encore les principales mesures de politique économique et sociale. 2. «Conjoncture flash» Le «conjoncture flash», publié depuis janvier 2004, est une publication mensuelle ayant pour objet de résumer sur quatre pages l’état de la conjoncture luxembourgeoise à partir des indicateurs de court terme les plus récents. Cette publication est traditionnellement présentée lors des réunions mensuelles du Comité de conjoncture.